1er mai sous le signe des revendications salariales

30042011

**Les salariés exigent plus que des « miettes » pour vivre.

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Les traditionnels défilés du 1er mai ont réuni dimanche des centaines de milliers de personnes qui ont manifesté de Hong Kong à Berlin, Zurich, Athènes ou Tunis pour dénoncer les sacrifices imposés aux salariés et exiger plus que des « miettes » pour vivre.
En Pologne, la plus grande confédération syndicale OPZZ a toutefois renoncé cette année à sa traditionnelle marche du 1er mai à Varsovie pour ne pas perturber les cérémonies liées à la béatification du pape Jean Paul II.
La fête du Travail a pris une tournure politique au Sri Lanka avec des manifestations anti-ONU, au Japon avec deux manifestations anti-nucléaire à Tokyo, en Russie où les partis pro-Kremlin ont organisé une démonstration de force à l’approche d’importantes échéances électorales, avec 2 millions de personnes et des slogans tels que « Medvedev ! Poutine ! Allez la Russie ! ».
Après la dispersion violente de plusieurs manifestations d’opposition ces derniers mois, ces rassemblements étaient l’occasion d’afficher une forme de respect de la liberté d’expression, sauf pour les homosexuels.
A Cuba, pour la première fois, des travailleurs indépendants ont participé aux traditionnels défilés pour soutenir les réformes économiques en cours.
En Afrique, la fête du travail a permis aux syndicats de remettre des « cahiers de doléances », comme au Bénin et au Togo, et de rappeler la « menace majeure » que constitue le chômage endémique « pour la stabilité sociale », selon le leader syndical nigérian, Abdulwahed Omar (NLC).
Au Burkina Faso, syndicats et associations, craignant l’infiltration d’agitateurs, ont renoncé à défiler, dans un contexte de tension persistante depuis février et de mutineries qui ont même touché la garde présidentielle.
En Tunisie, où un soulèvement populaire a renversé le régime en février, des centaines de manifestants ont défilé sans heurt dans les rues de Tunis. « Travailleurs, vous préparez le pain mais vous vivez avec les miettes ! », scandaient les manifestants en colère contre le gouvernement de transition.
A Alger, les seules manifestations de rue étaient celles de supporteurs de football avant la finale de la Coupe d’Algérie 2011.
Au Maroc, environ 3.000 manifestants ont défilé à Rabat au cri notamment de « A bas le despotisme » et « Assez à la marginalisation ».
En Asie, où le prix des denrées alimentaires s’est envolé de 10% en début d’année, la question salariale était récurrente, des Philippines à Taiwan.
A Hong Kong, le 1er mai a marqué l’entrée en vigueur d’un salaire minimum dans ce territoire appartenant à la Chine, fixé à 28 dollars de Hong Kong par heure (2,43 euros). C’est une avancée mais insuffisante pour faire vivre une famille, selon les syndicats qui ont réuni 4.000 manifestants.
« Le pays est riche mais les gens sont pauvres », ont scandé en Indonésie des milliers de manifestants qui ont aussi réclamé une meilleure couverture santé et retraite.
« En trois ans, le nombre de pauvres a augmenté mais les riches payent moins d’impôts », a protesté à Taiwan le leader syndical Wang Jung-chang, lors d’une manifestation de plus de 3.000 ouvriers.
A Séoul, plus de 50.000 manifestants ont réclamé une meilleure sécurité de l’emploi et des hausses de salaires, estimant que les inégalités allaient en s’accroissant.
En Espagne, dont l’économie peine à sortir de la crise, la peur du chômage alimentait les revendications des manifestants (40.000 à Madrid, autant à Barcelone). Plus d’un actif sur cinq est touché.
En Grèce, où des sacrifices sans précédent sont demandés à la population depuis un an pour éviter une faillite de l’Etat, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Athènes pour protester contre un nouveau tour de vis.
Au même moment au Portugal, en pleine négociation du plan d’aide financière demandé à l’Union européenne et au FMI, les syndicats entendaient faire une démonstration de force avant l’annonce de nouvelles mesures d’austérité.
En France, des milliers de salariés ont défilé dans des cortèges nettement moins fournis que l’an dernier, tandis qu’à Paris, l’extrême droite paradait en l’honneur de Jeanne d’Arc, plus nombreuse qu’en 2010.
En Belgique, où la crise économique et sociale se double d’une crise politique sans précédent, la question des salaires et des bonus touchés par certains hauts dirigeants a polarisé les principales interventions à gauche.
Le président du syndicat socialiste FGTB Rudy De Leeuw a défendu l’indexation automatique des salaires sur les prix, menacée d’une remise en cause.
A Vienne, ils étaient 100.000 à réclamer plus de justice et dénoncer un système qui, selon le chancelier Werner Faymann, « s’en met plein les poches quand tout va bien et quand ça va mal, ce sont les contribuables qui paient ».
A Berlin, où des milliers de manifestants ont défilé dans le calme, le président du DGB, Michael Sommer, a mis en garde contre le dumping salarial et la tentation pour les employeurs de faire travailler des salariés « bon marché » venus d’Europe de l’Est alors que rentre en vigueur l’ouverture du marché allemand et autrichien à ces travailleurs.(AFP-01.05.2011.)
 

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 **Barbès café.Saga de la Ghorba

*Ils ont travaillé dans les mines et les usines, ils ont habité un foyer et, le soir, ils se retrouvaient au café pour oublier la rudesse du quotidien en écoutant des artistes qui étaient leurs camarades de galeries ou d’ateliers.

Paris / De la correspondante d’El Watan-(30.04.2011.)

Ils ne savaient pas qu’au siècle suivant, on leur rendrait hommage. C’est la démarche de ce spectacle en plusieurs tableaux sur l’histoire des musiques des immigrés algériens en France, une idée originale de Méziane Azaïche, en collaboration avec l’historienne Naïma Yahi. Rendez-vous au Cabaret Sauvage de Paris, du 11 au 28 mai.
Programmateur musical à l’Institut du Monde arabe et journaliste, Rabah Mezouane rappelle : «L’exil fut leur royaume, l’usine, entre les ordres aboyés par les contremaîtres et le choc des carrosseries, leur gagne-pain, et les bars, leurs salons de musique. Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, dans des conditions souvent pénibles, et jouant le soir dans des cafés». Et d’ajouter : «De fait, ces artistes, au statut particulier, ont bercé la solitude des migrants, transmis le patrimoine de la communauté et participé à la construction de nouvelles symboliques. Au fil du temps, le répertoire et ses chantres se sont adaptés à d’autres configurations et ont évolué parallèlement au devenir et à l’histoire de l’immigration sur plus d’un demi-siècle. Ils avaient pour noms Cheïkh El Hasnaoui, Sli­mane Azem, Mohamed Mazouni, H’nifa, Aït Farida, Ourida, Ba­hia Farah, Hocine Slaoui, Dahmane El Harrachi, Akli Yahiaten, Kamel Hamadi, Mohamed Jamoussi, Missoum, Salah Saâdaoui ou Oukil Amar, et ils vivaient principalement en France, où se sont dessinés les premiers contours de la chanson maghré­bine».

Grâce au musicien et flûtiste Nasredine Dalil, issu de l’Institut supérieur de musique d’Alger, cofondateur du groupe Mugar, auteur de l’album «Mozart l’Egyptien», les jeunes artistes de Barbès Café découvrent ou redécouvrent les anciens dont ils ont «réarrangé» les morceaux qu’ils interprètent. Il s’agit, selon la chanteuse Samira Brahmia, de «montrer aux gens qui n’ont pas l’habitude d’écouter toutes ces musiques du répertoire algérien qu’il y a des musiques qui parlent d’amour, d’un quotidien difficile et de les remettre au goût du jour… Le but n’est pas seulement de faire danser les gens ou de les émouvoir, c’est aussi de rappeler qu’il y a des gens qui sont ici depuis cinquante ans, voire plus, qu’ils ont marqué leur passage.»

En marge des répétitions, un travail de rencontres, d’échanges et discussions entre les auteurs, les artistes du spectacle et les habitants du nord de Paris et des villes de Seine Saint-Denis est engagé. Son but, «expliquer aux jeunes générations l’histoire de l’immigration algérienne et son contexte ; recueillir et valoriser la parole et la mémoire des anciens qui l’ont vécue ; utiliser les thèmes du spectacle pour instaurer un dialogue entre les générations autour de la mémoire, la comparaison des expériences et la diversité culturelle». En somme, une véritable entreprise artistique, patrimoniale et éthique.

Mohamed ali allalou
Coordinateur de Barbès Café :

«Pourquoi n’avons-nous pas un INA ? On veut nous rendre tous Alzheimer»

Comment s’est construit le concept de Barbès Café ?
L’idée est de Meziane. Cela tombait bien car, à l’époque de l’émission «Sans pitié» à Alger, je diffusais ces vieilles chansons. La mémoire des émigrés algériens en France est occultée. Cette année, c’est le 50e anniversaire du 17 Octobre 1961. Il est important de dire que des Algériens, des Marocains, des Tunisiens, des Sénégalais ont construit la France, enrichi sa culture par leurs cultures immenses mais largement méconnues. Nous découvrons des talents extraordinaires, comme Mohamed El Kamal, premier à organiser des tournées dans les cafés. Le café était le seul lieu de vie des anciens émigrés : c’est là qu’ils écoutaient la radio, les nouvelles du pays, recevaient leur courrier et savouraient les compositions de Dahmane El Harrachi, Slimane Azem, El Hasnaoui…
Comment ce patrimoine a-t-il été répertorié ?
Un travail de recherche a été réalisé par Origine Contrôlée de Toulouse (ex-Zebda) de Mouss et
Hakim. Ils ont fait un travail fabuleux, notamment un album et un ouvrage, avec l’association Génériques, spécialisée dans l’histoire et la mémoire de l’immigration en France et en Europe, et d’autres associations aussi. Il y a une chape de plomb sur la mémoire. Je me demande pourquoi nous n’avons pas en Algérie un INA (Institut national de l’audiovisuel), pourquoi nous n’avons pas d’archives ? Si on veut travailler sur notre patrimoine, il faut aller à l’INA à Paris. Ce n’est pas normal qu’on ne conserve rien. On veut nous rendre tous Alzheimer, ce n’est pas possible !    
Comment se présente le spectacle ?
C’est un café dont la patronne raconte l’histoire de ce patrimoine musical depuis un siècle. On commence par le montage vidéo réalisé par Aziz Smati, sur le 17 Octobre 1961, la marche des Beurs… A chaque représentation, il y a un invité : Kamal Hamadi, Idir, Aït Menguellat, Fellag, Rachid Taha, Mouss et Hakim, Souad Massi, Nassima, Mahieddine Bentir, Vigon, Gaâda de Béchar… Cet invité interprète une chanson du répertoire ancien et une de son propre répertoire.
Quel est votre rôle ?
Je m’éclate ! Je coordonne tout ce qui est hors le Cabaret Sauvage. Aujourd’hui (jeudi 21 avril, ndlr) on a joué à Ayamm Ezzaman, café associatif dédié aux vieux immigrés du XXe arrondissement. Hier, on a joué du chaâbi dans la cour d’une cité populaire du XIXe. A peine l’istikhbar entamé, des youyous ont fusé des balcons. On a joué dans un hammam, dans une épicerie, deux ou trois fois dans des cafés. Demain, on sera à l’Institut des cultures d’Islam, et le 28 et 29 avril, Barbès Café sera dans deux cinémas qui diffusent un festival de films maghrébins, le Cinéma des cinéastes et L’Entrepôt. Ce soir, nous animons une conférence à l’Institut des cultures d’Islam, sur l’immigration magrébine à Paris, ses lieux, ses musiques et leur réappropiration. Il y aura l’historienne Naïma Yahi, l’animateur et chanteur Mahieddine Bentir et moi-même. La générale de Barbès Café est fixée au 9 mai, précédée d’une conférence de Rabah Mezouane avec la participation de Benjamin Stora. Un couscous sera offert tous les soirs au public par Zakia Hallal.
Barbès Café sera-t-il délocalisé ?
Nous sommes en contact avec Toulouse et Marseille, mais on aimerait vraiment présenter ce beau spectacle en Algérie. Les artistes invités pourraient être ceux qui vivent en Algérie. Le patrimoine de l’émigration appartient à tous les Algériens.
Vous avez pris des contacts ?
Le contact c’est vous. Plus sérieusement, des représentations en Algérie nous combleraient.
    

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Meziane AzAïche. Fondateur du Cabaret Sauvage : «Les musiques de nos anciens sont entrées dans les foyers français»

-Comment est née l’idée de Barbès Café ?

Barbès Café, c’est la vie des anciens émigrés algériens en France, un hommage aux anciens, à mon père, venu en 1954 et qui n’a plus remis les pieds au pays jusqu’à l’indépendance, car recherché en tant que trésorier du FLN à Levallois. Il m’a appris cette culture des anciens qui, malgré la dureté de leur vie, étaient toujours dignes. Certains d’entre eux, à l’usine dans la journée, chantaient le soir et donnaient un peu de joie à leurs compagnons. C’est ce qui m’a motivé pour que les jeunes d’aujourd’hui et la nouvelle génération d’artistes sachent comment notre culture a résisté, y compris pendant la guerre. Les émigrés sont «l’épicerie électorale» des politiques français, qui n’ont pas changé de discours depuis les années 1950. Mais il y a une chose qu’ils ne peuvent bloquer, c’est la culture qui est universelle. Dans n’importe quelle fête en France, on entend à un moment, Rachid Taha, Khaled… Nos racines gagnent du terrain. C’est ce que je veux mettre en avant. Les musiques de nos anciens sont entrées dans les foyers français.

-Les Français issus de l’émigration et les jeunes artistes peuvent-ils se réapproprier cette culture ?

C’est facile pour eux dans la mesure où les paroles de ces chansons sont toujours d’actualité. Elles n’ont pas vieilli. Il y a juste un peu de naïveté dans la poésie d’hier, mais on en a besoin. Le message des artistes algériens qui s’inscrivent dans cette poésie, est plus facile à faire passer que le slam ou le rap, souvent connotés péjorativement.

-Le Cabaret Sauvage est un espace culturel engagé, n’est-ce pas ?

Il a été créé pour partager des moments de vie, agréables ou difficiles. Le Cabaret Sauvage n’a jamais cessé d’associer la politique à la culture. Ce sont les deux faces de la société. Pour moi, la société c’est la culture, la politique des engagements humains. C’est pourquoi l’affiche la plus précieuse que j’ai gardée, c’est celle de la résistance des femmes algériennes en ces moments terribles où elles étaient égorgées. En 1999, j’ai pris un crédit pour faire chanter 50 artistes d’Algérie durant 5 jours. C’est cela l’engagement du Cabaret Sauvage, être au plus près possible des sentiments d’un peuple. C’est le besoin de souffler, de se divertir et de porter des revendications légitimes. Barbès Café vient avant les élections en France pour marquer certaines revendications. Je ne porte pas le drapeau de l’Algérie, mais vivant ici, nous avons des choses à dire. Le Cabaret Sauvage est un espace de dialogue. Chaque mois, il y a un événement culturel du monde entier. Nous accueillons plus de 10 000 spectateurs par mois.

-Quid du financement ?

Nous faisons partie des salles parisiennes qui vivent pratiquement à 95% de leurs propres ressources. Cela nous donne une liberté. Nous avons une reconnaissance importante sur la création de la région Ile-de-France qui nous accorde une subvention quadriennale pour un projet par an, dans le cadre de la permanence artistique. Cette année, nous l’avons utilisée pour Barbès Café qui a reçu aussi une aide de la Mairie de Paris et d’autres aides, aussi modestes, d’autres organismes.  

-Quel est le budget du spectacle ?

Environ 300 000 euros pour 15 représentations. Nous avons 50 000 euros de communication. Sauvage Production, ma société, supporte le déficit que Barbès Café peut engendrer. Même si on fait le plein de spectateurs, cela ne couvrira pas les frais. On s’engage sur un projet sur lequel nous allons perdre, mais on le fait quand même. Le Cabaret Sauvage, c’est comme un pont, une ouverture. J’ai été impressionné qu’en Algérie on le connaisse et cela me touche profondément. Nous préparons un gros projet avec Alger, Marseille 2013, par lequel on fera venir à Alger Rachid Taha, avec la reconstitution de Carte de séjour, Zebda et Manu Chao et, pourquoi pas, Barbès Café.                       

      
 Un lieu, un esprit, un spectacle

Depuis 1987, le Cabaret Sauvage, fondé par Meziane Azaïche, s’est forgé une identité forte auprès de la communauté maghrébine comme dans le monde des arts. Devenu «L’Olympia» des Maghrébins, son manager a su réunir autour de lui une belle équipe. Mohamed Ali Allalou y joue un rôle très actif.

Animateur, avec son complice artistique, Aziz Smati, de la célèbre émission «Sans pitié» de la radio Chaîne III (fin des années 1980, début 1990), il a organisé de nombreux événements au Cabaret Sauvage. Directeur artistique de «Algérie mon amour», et de «20 ans baraket !», il a été régisseur général du 2e Panaf d’Alger.  

Barbès Café a reçu la collaboration de Naïma Yahi, chargée de recherche auprès de l’association Génériques, co-commissaire de l’exposition «Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France», dont elle a co-dirigé le catalogue (Ed. Gallimard, 2009). Le spectacle s’accompagne d’une série d’animations dans des espaces culturels ou urbains parisiens, ainsi que d’une exposition au Cabaret Sauvage (10 au 28 mai), réalisée par l’association Aidda, sur un siècle d’immigration algérienne en France.

Barbès Café est une coproduction de Sauvage Prod. et de l’association Villes des musiques du monde. Il sera programmé à l’automne 2011 au festival Villes des Musiques du Monde d’Aubervilliers. Site : cabaretsauvage.com

 

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Miss Arabia Montréal 2011

Election de l’Algérienne Sabrina Aliouane

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 La Montréalaise d’origine algérienne, Sabrina Aliouane, a été élue Miss Arabia Montréal 2011 au terme d’une très belle soirée organisée le week-end dernier au complexe Le Baron dans  la métropole canadienne.
Le jury l’a choisie parmi une dizaine de candidates d’origine algérienne, marocaine et libanaise toutes aussi belles et intelligentes.
Née en Algérie, Sabrina Aliouane est une brillante élève en classe de secondaire 5 (l’équivalent de la terminale en Algérie). Elle ambitionne de faire des études en aéronautique. Sa première dauphine, Feriel Boubekri, est d’origine algérienne et la seconde, Nada Lazrak, est d’origine marocaine. Vu le succès de l’événement et son écho dans les journaux montréalais, à la radio ou à la télévision, l’organisatrice de cette manifestation, Zahia Belbachir, affirme qu’elle a déjà commencé à préparer l’édition 2012 de Miss Arabia Montréal. (El Watan-30.04.2011.)

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 Un 1er mai sous le signe de la solidarité internationale

Les défilés du 1er mai, dimanche, devraient porter les couleurs des combats, en France, en Europe et dans le monde, pour la liberté, l’égalité, le progrès social. Pour les cinq syndicats signataires d’un appel commun à manifester, CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa, -cette fois encore, FO fera bande à part-, il s’agira tout spécialement d’exprimer un «soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté». Allusion aux Tunisiens et aux Egyptiens, ont fait tomber des régimes dictatoriaux, comme aux Syriens, aux Libyens ou aux Yéménistes, qui continuent de défier leur gouvernement et subissent une répression sanglante. Mais la solidarité internationale, rôle traditionnel du 1er mai, s’appliquera aussi au continent européen, soumis à des politiques d’austérité de plus en plus sévères, qui suscitent de fortes résistances syndicales. Le «non» au Pacte pour l’euro, enfanté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, et à son cortège de mesures régressives touchant les salaires, la protection sociale, devrait être présent dans les cortèges.En France aussi, «il y a toutes les raisons de faire un grand 1er mai», comme le souligne Nadine Prigent, dirigeante confédérale de la CGT. Chômage toujours massif et montée du sous-emploi, diète salariale imposée tant par les patrons du privé que par le gouvernement qui vient de décider la prolongation du gel du point d’indice des fonctionnaires… A ces motifs sérieux s’ajoutent les «souffrances au travail» qui ne cessent d’empirer. Le suicide de Rémy L., agent de France Télécom qui s’est immolé par le feu mardi à Mérignac, reste évidemment présent dans tous les esprits. L’amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de la pénibilité, grande «oubliée» de la réforme des retraites, figurent donc en bonne place parmi les priorités retenues par les syndicats, avec l’emploi, le pouvoir d’achat, ainsi que la lutte «pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, notamment concernant tous les travailleurs migrants». Il y a, de ce côté-là aussi, beaucoup de pain sur la planche. «La xénophobie d’Etat se répand, s’étend, se banalise», pointe la Ligue des droits de l’homme, qui appelle aussi à manifester, évoquant «les argumentations, déclarations et actions du gouvernement de notre pays». Le FN, lui, qui défilera aussi dimanche, s’emploie à tirer les marrons du feu, et n’hésite pas à lancer une offensive contre les syndicats. Une raison de plus pour les salariés, les syndicalistes, de descendre dans la rue pour opposer au slogan empoisonné et diviseur de la «préférence nationale», celui de l’égalité des droits. «Mobilisons- nous pour le «vivre ensemble», la solidarité entre les salariés et l’égalité des droits, le choix de la paix, le choix du social. C’est de cette façon que reculeront l’exclusion, le racisme, le rejet de l’autre», fait valoir l’appel unitaire des syndicats.

A un an de l’élection présidentielle, la question de l’alternative politique au sarkozysme occupera sans doute nombre de conversations parmi les manifestants. Les partis de gauche seront d’ailleurs présents le long des cortèges. Pour les salariés, cependant, la trêve sociale en attendant le vote n’est pas à l’ordre du jour: selon un sondage Harris Interactive pour l’Humanité Dimanche, plus de sept sur dix (76%) estiment placent la revalorisation des salaires en tête de leurs priorités et 80% demandenta ux syndicats d’agir « rapidement sur ces dossiers sans attendre la présidentielle de 2012 ». (L’Humanité-30.04.2011.)

 

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