Panique au sel en Chine après des rumeurs de radioactivité
15 03 2011**Japon : “Catastrophes et miracles”, récit d’une rescapée…
Des récits de survivants commencent à être publiés par des blogueurs à la suite du séisme qui a frappé le Japon vendredi 11 mars 2011.Ainsi, Chikirin a partagé son expérience du séisme le 13 mars 2011 avec la publication de l’article « Catastrophes et miracles »
Le jour du tremblement de terre, le personnel de l’hôtel où je m’étais réfugiée a mis à disposition une télévision dans le hall pour nous permettre de regarder [les informations]. Les personnes qui étaient en train de dormir à l’étage se sont rassemblées autour du poste, tout comme moi, sortie en rampant de la couette dans laquelle j’étais emmitouflée. Sept heures après le séisme qui a eu lieu à 14h46, c’était la première fois que j’entendais des informations concrètes à propos du tremblement de terre.
Des images incroyables apparaissaient à l’écran. Des villes étaient balayées par des tsunamis, littéralement, en un instant. Les gens qui regardaient la télévision ne disaient pas un mot. Tout le monde restait silencieux tandis qu’ils fixaient l’écran. Certains d’entre eux qui ne pouvaient plus supporter les images commençaient à détourner leur regard ailleurs.
Lorsque je regardais ces villes entières en train de se faire avaler par le tsunami à la télévision, je me remémorais le tremblement de terre de Kobe [en 1995]. Je regardais la télévision à ce moment-là aussi. Quand le séisme touchait Kobe dans la matinée, j’étais à Tokyo. Durant toute la journée, bien qu’étant au travail, j’essayais de contacter mes proches dans le Kansai où le séisme s’était produit mais je n’avais réussi à avoir des nouvelles d’aucun d’entre eux.
La même chose s’est produite avec le tsunami cette fois : ce n’est pas le tremblement de terre, mais les feux et le tsunami, tous les éléments qui se sont déchaînés *après* le tremblement de terre, qui détruisent les villes. Les caméras ont filmé des images telles quelles, mais personne n’a pu faire quoi que ce soit. En l’espace de quelques instants, d’innombrables vies ont été perdues alors qu’elles étaient visibles sur des vidéos.
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Je me trouvais dans la préfecture d’Ibaraki lorsque le séisme s’est produit. La secousse a dû être plus forte qu’à Tokyo. Par chance, je n’ai pas été blessée. J’ai su immédiatement que ce n’était pas un tremblement de terre comme les autres car le sol a tremblé pendant longtemps et les lumières se sont éteintes d’un coup. La réunion à laquelle j’assistais a rapidement été annulée, et nous avons descendu les escaliers du 7ème étage afin de trouver refuge en dehors du bâtiment.
J’étais la seule à venir de Tokyo pour la réunion, et donc la seule qui devait prendre le train pour rentrer à Tokyo. J’ai pris un bus local et me suis dépêchée de me rendre à la gare la plus proche.
Maintenant que j’y pense, certaines villes côtières étaient déjà englouties par le tsunami à ce moment-là. Une heure n’était pas même passée depuis les premières secousses, et la population ne savait pas quelle décision prendre. En outre, je savais seulement que l’épicentre était dans le Tôhoku, et que c’était un tremblement de terre très violent. Mon téléphone portable était hors-service.
Tous les moyens de transport public étaient interrompus à la gare et de nombreuses personnes formaient des files indiennes (quand j’y repense, ça ne servait à rien). Seuls les bus locaux marchaient mais cela ne m’était d’aucune utilité car je ne connaissais pas très bien la région. Je cherchais des informations pour savoir comment je pouvais rentrer à Tokyo.
Un distributeur automatique marchait encore donc j’ai acheté du jus de fruit et du thé. Je voulais trouver de quoi manger mais les magasins étaient fermés. C’était compréhensible : les caisses enregistreuses ne marchent pas à cause de la panne d’électricité, et il est dangereux d’avoir des clients dans son magasin durant un tremblement de terre. Mais je pensais qu’au moins les magasins qui vendent de la nourriture auraient accepté des clients.
Il y avait également une longue file d’attente aux toilettes et l’eau ne coulait pas, mais les installations étaient utilisées avec humilité. C’était devenu presque normal que la personne sortant des toilettes avertisse le suivant de ne pas jeter le papier usagé dans les toilettes.
Je suis restée dans la gare durant à peu près quatre heures, jusqu’au coucher du soleil. C’était clair que rien ne pouvait être entrepris. La plus grande difficulté que j’ai eue était de ne rien connaître de la région. Je ne savais rien des hôtels sur place, de la taille de la ville, ni des autres transports que j’aurais pu emprunter pour rentrer chez moi, ou jusqu’à où j’aurais pu aller à pied. Sans connaître de telles informations, il était difficile de prendre une décision appropriée. J’y ai appris une leçon : apprendre les rudiments de la géographie locale avant de s’aventurer loin de chez soi.
Lorsqu’il commençait à faire nuit, des personnes à la gare nous ont conseillé de trouver un endroit où passer la nuit, chose que le gouvernement leur conseillait également de faire. Les gens commençaient à se disperser. Ceux qui travaillaient dans les alentours rentraient à leurs bureaux.
Les seules personnes qui restaient étaient ceux qui ne savaient pas grand chose de la ville et n’avaient nulle part où aller. Je devais trouver un endroit où loger, il faisait froid et le vent soufflait. J’ai donc demandé au personnel de la gare où trouver un hôtel et me suis dirigée dans cette direction. Le premier hôtel que j’ai trouvé m’a gentiment permis de dormir dans le hall car toutes les autres chambres étaient prises. Je portais une jupe courte, ils m’ont donc même donné une couverture juste après avoir donné à des enfants la leur.
De nombreux hommes qui avaient trouvés refuge dans le hall ont passé la nuit sur des chaises sans couverture. La couverture d’urgence était faite d’une épaisse laine d’agneaux tissée et était très chaude. La ville tout entière était en panne de courant, mais l’hôtel avait encore de l’électricité, certaines personnes sont donc venues à l’hôtel pour recharger les batteries de leur portable (certains semblaient ne plus avoir d’électricité, d’eau ou de gaz chez eux).
Ce jour-là, je portais une jupe pour la première fois depuis six mois. Cela ne m’étonne pas qu’un séisme se produise alors que je porte une jupe. Une fois, je portais des vêtements quelconque Uniqlo et des baskets, et je me suis cognée en marchant à mon ancien petit ami ! Bref, ma couverture était très grande donc j’ai envisagé d’enlever ma jupe et de m’envelopper dans la couverture. Les secousses continuaient par intermittences, et je pensais que probablement je n’aurais pas assez de temps de la remettre si nous devions fuir, j’ai donc abandonné cette idée.
De nombreuses personnes sont restées éveillées, mais j’ai essayé de dormir. J’avais froid car j’avais été exposée au vent extérieur pendant quatre heures, et je savais que je devais réunir mes forces pour me sortir de ce cette situation. Je me suis emmitouflée avec mes objets de valeur dans la couverture et j’ai dormi autant que possible.
Tard dans la nuit, le personnel de l’hôtel ont distribué un onigiri (boulette de riz) et un demi bol de soupe miso par personne. On attendait calmement dans le hall pour les recevoir à tour de rôle. J’étais reconnaissante envers tout le personnel qui nous a aidés pendant toute la nuit et de la manière incroyablement bien organisée avec laquelle les sinistrés se sont comportés. Tout le monde était si calme.
L’hôtel nous a laissé utiliser les chargeurs pour nos téléphones portables, mais il n’y en avait pas assez car il y avait tant de monde qui voulait les utiliser. Et de toute façon les portables étaient encore inutilisables. Il y avait un téléphone public dans le hall, donc j’ai rejoint la file d’attente et appelé chez moi. Il était 3h du matin. Lorsque j’ai raccroché après avoir dit à ma famille que j’allais bien, la pièce de 100 yen que j’ai utilisée est retombée. L’opérateur de téléphone NTT a rendu gratuit l’utilisation des lignes téléphoniques publiques.
Dans la matinée l’hôtel m’a donné un onigiri. Entre le moment où le séisme s’est produit [le vendredi 11 mars] et 20h [le samedi 12 mars] lorsque je suis rentré à Ueno [quartier de Tokyo], les seules choses que j’avais mangées étaient les deux onigiris de l’hôtel, j’en étais donc très reconnaissante. Tout était fermé y compris les supérettes 24h/24 et les restaurants autour de la gare, je ne pouvais de toute façon pas manger ailleurs.
Il y a eu des répliques durant toute la nuit, mais chose étrange, je n’avais pas peur. Ce qui m’effrayait était la dévastation dans le Tôhoku que j’ai vu à la télévision. J’avais arrêté de regarder au bout d’un moment. Je pressentais qu’il y a certaines choses qu’il vaut mieux ne pas voir.
Le matin suivant, on m’a dit à la gare que les trains n’arriveraient sûrement pas. Cependant, j’ai été heureuse d’entendre qu’un car spécial irait à la gare la plus proche à partir de laquelle les trains étaient disposés à partir. J’ai attendu dans une longue, très longue file d’attente. J’ai donné un masque supplémentaire à quelqu’un qui souffrait d’un rhume des foins. Je commençais à vraiment détester mes chaussures à talon. Je voulais acheter des baskets, mais le magasin n’était pas ouvert.
Ce que j’ai trouvé extraordinaire était que aucun magasin, y compris les épiceries, n’a été vandalisé. Lorsque j’étais en Californie où ont eu lieu des incendies en forêt, j’ai été surprise par les attaques soudaines des magasins du centre ville. A la Nouvelle-Orléans, où un énorme ouragan s’est déchaîné, la Garde Nationale s’est mobilisée dans les rues armée de fusils peu après le désastre.
Dans ce pays, le fait que cela ne dégénère pas relève du miracle. Personne n’a redemandé un autre onigiri à l’hôtel même s’il en restait (le personnel de l’hôtel ont pris les onigiris restants et ont vérifié si des personnes se trouvant aux autres étages avaient mangé ou non). Lors de ces 24 heures, je ne sais pas combien de fois je me suis dit : « ce pays est hors norme ».
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Chikirin continue à décrire son long trajet jusqu’à la gare d’Ueno à Tokyo, où d’autres groupes de personnes attendaient patiemment et respectueusement un moyen de transport. La traduction en anglais de cette partie du récit peut être lue ici, omise dans cet article par souci de concision.
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Je n’écris pas ceci pour décrire à quel point mon expérience a été terrible. Ce que j’ai vécu n’était pas le résultat des dégâts causé par un tremblement de terre. C’était un désagrément mineur qui ne devrait même pas mériter d’être qualifié de « confusion », mais je voulais dépeindre la situation, pendant que je me souviens clairement de ces évènements.
Ce que je veux louer est le comportement admirable de la population de ce pays. Je n’ai pas trouvé une seule personne « en colère », « qui hurle » ou « qui se plaint » en 24 heures. J’ai seulement vu une personne d’âge moyen éméchée qui s’emportait à la station d’Ueno. Ce n’est pas vraiment prodigieux.
Je regarde la télévision dans mon appartement en nettoyant des morceaux et des trucs qui sont tombés sur le sol. Les entreprises et les individus, tout le monde met la main à la patte. En particulier, j’aimerais exprimer ma plus grande gratitude et mon plus grand respect à ces personnes qui travaillent sur les sites de centrales nucléaires malgré les répliques sismiques répétées.
Il y a de nombreuses choses que je veux écrire, mais pour le moment ce sera tout.
Je cherche mes mots pour les personnes qui souffrent des conséquences directes ou qui ont perdu des membres de leur famille.
Je prie pour que de nombreux miracles se produisent. (source: GlobalVoice)
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*Panique au sel en Chine après des rumeurs de radioactivité
**L’impact le plus frappant du séisme japonais en Chine s’est manifesté mercredi soir, quand les médias chinois d’Etat ont fait état non pas de la possibilité d’un nuage radioactif au-dessus de la Chine, mais de rumeurs sur une contamination future des réserves de sel en Chine par l’exposition aux radiations des salines le long de la côte est.Le fait que les médias d’Etat aient demandé aux téléspectateurs de ne pas s’inquiéter des futures réserves de sel a provoqué l’effet contraire : cela a déclenché une panique. Les Chinois se sont précipités pour acheter du sel dans plusieurs villes, ce qui a encore amplifié l’effet de la rumeur [à noter que le terme « fuite nucléaire » vient d'être censuré en Chine sur les sites de microblogging, ce qui alimente les doutes sur les informations officielles, ndlr].
Ce spectacle, et surtout son ridicule, a dominé les discussions sur le site de microblogging Weibo, le « Twitter chinois », et sur la plupart des réseaux sociaux mercredi soir, et le personnel de Weibo a commencé à supprimer la plupart des tweets reliés à la rumeur dès qu’ils apparaissaient, augmentant encore la panique. Le compte officiel de Sina Weibo ne mentionnait toujours pas cette rumeur sur le sel à minuit mercredi.
Voici quelques tweets sauvegardés avant leur disparition :
« Dans beaucoup d’endroits dans toute la province de Zhejiang aujourd’hui, depuis l’après-midi jusqu’en soirée, une vague de panique a provoqué des achats de sel… Il faut que quelqu’un démente les rumeurs. »
« Les habitants des villes deviennent fous et se précipitent pour acheter du sel, de crainte que tout le sel de mer à partir d’aujourd’hui soit exposé aux radiations. J’aimerais que les gens soient un peu plus rationnels et ne se précipitent à cause de cette panique idiote. »
« Idiots d’habitants des villes qui achetez du sel, de peur que le sel ne soit contaminé. Oh ! Les gens, reprenez vos esprits, ne croyez pas à cette rumeur idiote, ne contribuez pas à la panique et au chaos. La photo (ci-dessus) a été prise à 21 heures au supermarché Xicun de Guangzhou, où les étagères de sel de cuisine ont été vidées en quelques secondes. »
ShanghaiJC : « Je suis sorti chercher du sel après 21 heures, il se trouve qu’il n’y en avait déjà plus. Shanghai est maintenant complètement en rupture de stock de sel. La photo (ci-dessous) a été prise au Carrefour, où il ne restait plus un seul paquet des dix marques différentes. Tragique. »
« Une scène de “la panique du sel” à Ningbo. ça va beaucoup trop loin ».
« Mon oncle à Shenzhen gère un supermarché, il a appelé pour me dire que la panique du sel a atteint Shenzhen aussi, il se vend pour 10 yuans le sachet. Il nous a demandé de nous assurer que nous avions du sel dans notre village. Dès qu’ils ont entendu ça, des parents ont couru en acheter vingt sacs. »
« Les gens sont devenus fous, partout, et ils courent acheter du sel. N’ont-il pas dit qu’il s’agissait d’une rumeur ? Pourquoi croient-ils tous que le sel a été contaminé ? A l’instant, ma famille à la campagne m’a appelé pour me dire que le sel coûte maintenant 18 Yuan le sac, et certaines personnes en ramènent dix boîtes à la maison. Des magasins ici ont même arrêté de vendre leur sel. Oh mon dieu… »
Un micro-blogueur de Wenzhou, thalorfield, retweeté par le compte officiel de l’office chinois international des bénévoles de secours d’urgence (CIRRS) :
« Un mouvement de panique touchant de nombreux lieux a eu lieu aujourd’hui dans la province de Zhejiang, pour acheter du sel et d’autres condiments, il s’agirait du résultat d’une rumeur, selon laquelle le sel de mer ne pourrait plus être récolté à cause des radiations. Ceux qui réfléchissent posément sauront que le sel que nous mangeons de vient pas directement de la baie de Hangzhou ! ! ! Pour mettre fin à ces rumeurs, retweetez ceci ! ! S’il vous plaît ! »
« La direction : nous ne sommes pas au courant que les radiations du Japon ont atteint la Chine, les informations disent que tous les tests produisent des résultats normaux ! » »
Egalement sur le compte du CIRRS :
« Les Japonais n’achètent pas du sel en pleine panique, alors, pourquoi avons-nous commencé ? Le Japon est quand même loin de Ningbo, donc, arrêtez. Notre sel vient de Qinghai, et il n’y a aucune pénurie. Veuillez vous inscrire comme volontaire pour mettre fin rapidement à ce désastre. Merci. »
La photo ci-dessous provient de la chaîne d’informations économiques de Sina, qui cite un internaute :
« Tout le monde achète du sel, le prix a déjà doublé, vous ne pouvez plus acheter de sel, même si vous le voulez. Un ami de sa famille tient un supermarché, ils venaient de recevoir quatre palettes de sel. Elles sont parties en quelques secondes. » Le reporter a ensuite enquêté et découvert que tous les principaux supermarchés de Hangzhou étaient désormais en rupture de stock de sel. » (20Minutes-17.03.2011.)
John Kennedy · Traduit par Claire Ulrich
Photos : le rayon sel d’un supermarché chinois ; panique dans un supermarché à Ningbo ; le rayon sel d’un Carrefour chinois ; le rayon sel d’un supermarché chinois .
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*Montréal..la mafia est omniprésente et la corruption, généralisée.
«Les jupes sont plus courtes, les talons plus hauts et les femmes toujours chic.»
Où? À Montréal. Et qui a écrit ce cliché? Le National Post, de Toronto. Je regarde mon jean froissé et mon t-shirt et je me dis: «Ah bon.» Chic, talons hauts, jupe courte, la quintessence de la Montréalaise. Pour la presse internationale, Montréal est une ville formidable avec ses festivals, sa scène musicale, son réseau de pistes cyclables, ses vélos Bixi, ses universités et sa légendaire joie de vivre. Un «joyau culturel», rien de moins.Au Canada anglais, quelques taches assombrissent cette image idyllique. Oui, Montréal est une «ville festive» taillée sur mesure pour le vélo, sauf qu’il y a des bémols. De gros bémols. La mafia est omniprésente et la corruption, généralisée. Exit les lunettes roses de la presse internationale. Heureusement que le National Post est là pour nous parler des talons hauts et des jupes courtes; et l’Edmonton Journal pour nous rappeler que c’est à Montréal qu’on fabrique les meilleurs bagels au monde. Oui, au monde.Au Québec, le tableau est plus sombre. Les journaux affirment que Montréal est corrompu, que la qualité de vie y est médiocre et le français, menacé. La clique du Plateau régente tout et la ville reçoit trop de subventions.À Montréal, on frôle Sodome et Gomorrhe. Les médias sont sans pitié. Ville de perdition, corruption, infrastructures vieillissantes, fusions municipales catastrophiques, exode de la population vers la banlieue, nids-de-poule, saleté. Bref, la dèche, la vraie de vraie.
La firme Influence Communication a analysé 105 000 articles provenant de 108 quotidiens américains, britanniques, français, canadiens, québécois et montréalais. Le but: cerner l’image de Montréal. L’archétype, pour reprendre son jargon. Bien sûr, ce type d’étude a des limites, l’approche n’a rien de scientifique. N’empêche, l’échantillon est impressionnant: 105 000 articles puisés dans 108 journaux.
La conclusion qui se dégage de ce gigantesque exercice est troublante: plus on est loin, plus Montréal brille, mais plus on se rapproche, plus la ville est corrompue, sale et embourbée dans un méli-mélo de structures qui la paralysent.
Heureusement que les Montréalaises portent des talons hauts et des jupes courtes. Et que les bagels sont les meilleurs au monde. Oui, au monde.
Au Canada et au Québec, l’image de Montréal frôle la catastrophe. Le maire Gérald Tremblay, qui dirige cette ville depuis neuf ans, devrait se poser des questions. Les scandales qui ont secoué son administration ont laissé des traces. En fait, c’est à peu près tout ce qu’il reste de Montréal: l’image d’une ville poquée, maganée, défigurée par les scandales. Heureusement que des clichés sauvent la mise. Talons hauts et bagels. Sans oublier les Bixi et les festivals, bien sûr.
Est-ce grave? «Il n’y a pas grand-chose de positif pour alimenter la fierté des Montréalais, affirme Jean-François Dumas, président d’Influence Communication. Une ville, c’est comme une marque de commerce qui génère du tourisme et attire des gens d’affaires. Quand elle a une couverture aussi négative, elle en subit les contrecoups. Québec a une image beaucoup plus positive.»
À qui la faute? Les journalistes n’ont pas inventé les scandales. En 2009, lorsqu’il a été réélu pour un troisième mandat, le maire Tremblay a promis de faire le ménage, de nettoyer la ville, de la débarrasser de cette image de corruption qui lui colle à la peau.
Et qu’a-t-il fait? Pas grand-chose. Il a resserré les règles d’attribution des contrats et adopté un code d’éthique, mais il a aussi déclaré la guerre à son vérificateur. Une guerre qui a dérapé. La Ville a espionné les courriels du vérificateur pendant des mois pour lui chercher des poux et le discréditer. Le vérificateur est tellement occupé à se défendre contre les attaques de la Ville qu’il manque de temps pour travailler à son rapport annuel. Faut-il rappeler le rôle essentiel d’un vérificateur? Dénoncer le gaspillage, s’assurer que l’argent des contribuables est bien dépensé et que les contrats sont attribués selon les règles de l’art.
Et que fait Gérald Tremblay? Il tire sur son vérificateur.
Pendant que la presse montréalaise surveille les moindres faux pas du maire, les médias régionaux, eux, s’épanchent sur la rivalité Montréal-Québec et dénoncent la clique du Plateau-Mont-Royal, ces «gauchistes frileux» qui ne supportent pas la critique, dirigent le Québec et mangent leur tartare «au restaurant Les Enfants terribles». Clique du Plateau, une expression dont se délecte l’ex-politicien Mario Dumont, recyclé en animateur télé.
Et qui fait partie de cette clique? Guy A. Lepage, des artistes, Amir Khadir et Luc Ferrandez, le maire à tendance iconoclaste du Plateau. C’est leur donner beaucoup de pouvoir.
J’ai des petites nouvelles pour tous ceux qui croient à un complot du Plateau. Depuis 2004, l’expression «clique du Plateau» a occupé, en moyenne, 0,2% de l’espace médiatique, soit autant que l’horticulture. Et les mots «Plateau-Mont-Royal», eux, n’en ont occupé que 0,07%.
La clique dirige tout? À ranger dans les clichés, avec les jupes courtes et les talons hauts. (Cyberpresse-canada-12.03.2011.)
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*42 jeunes photographes européens exposent
Photomontage de la compagnie «Les Sans Cou» pour Hamlet, le festival de photographie Circulation(s) et Yael Naïm aux Victoires de la musique 2011
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As a Newbie, I am always searching online for articles that can aid me. Thank you
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Je trouve votre article très instructif, merci pour tous ces éléments. Comme le dit le vielle adage « Le bien-être est la loi des corps, mais l’ordre est la loi des esprits ». Bonne continuation !
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