Japon : séisme dévastateur et tsunami spectaculaire
11 03 2011*Le Japon traumatisé redoute des catastrophes en chaîne
Une femme secourue constate l’étendue des dégâts dans la ville dévastée d’Ishinomaki, dimanche matin.
À la peur d’un «nouveau Tchernobyl» s’ajoute celle d’un second séisme, annoncé comme «probable» dans la région de Tokyo.
Il règne à Tokyo une étrange atmosphère. D’ordinaire, après une catastrophe de cette ampleur, on vit dans le choc et la douleur, mais avec le sentiment que le pire est derrière soi. Or, dimanche, de nombreux Japonais redoutaient qu’il soit encore devant eux. Que ce soit sous la forme d’un nouveau séisme encore plus dévastateur. Ou avec le cauchemar d’un «Tchernobyl asiatique», si les autorités devaient sortir vaincues de leur lutte pour maîtriser les graves accidents nucléaires en cours. Les mots de leur premier ministre, dimanche soir, ne les ont pas forcément rassurés. Naoto Kan a affirmé que le pays vivait sa «crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale».
Pourtant habitués aux caprices de la nature, les Japonais semblent incrédules devant cette conjonction de terribles coups du sort. Devant les écrans de télévision, leurs yeux sautent des images terrifiantes du tsunami et des opérations de secours diffusées en boucle à celles des réacteurs de la centrale de Fukushima. «Ces grandes menaces, que ce soit la terre qui gronde ou les radiations, sont diffuses et mystérieuses. On a l’impression que l’on n’a guère de prise sur elles, et c’est ce qui secrète cette angoisse, explique Yutaka Takeda, cadre dans une entreprise de logistique. Je n’avais encore jamais ressenti cette sourde inquiétude devant l’avenir.»
Des rejets «très importants»
On suit avec angoisse les communiqués officiels sur les centrales nucléaires, avec le soupçon que la gravité de la situation est en partie cachée. Ces informations, tantôt alarmistes, tantôt rassurantes, donnent l’impression d’une situation confuse, non maîtrisée, qui peut basculer à tout moment. Dimanche soir encore, le premier ministre, Naoto Kan, a reconnu que la situation dans la centrale de Fukushima 1 restait «grave». L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français affirmait que des rejets radioactifs «très importants» s’étaient «produits simultanément à l’explosion» samedi du bâtiment du réacteur n°1 de la centrale. Et l’opérateur Tokyo Electric Power Co (Tepco) annonçait une «augmentation» du niveau de radiation dimanche soir, sans plus de précision.
Les images télévisées de civils proches de la centrale passant par des sas de décontamination font frémir. Une évacuation a été ordonnée dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale. Mais nombre d’habitants de Tokyo croient savoir que le périmètre de sécurité serait élargi à 60 km. Plus de 215 000 personnes ont été évacuées et les autorités ont commencé à distribuer des pastilles d’iode, afin de prévenir le développement de cancers de la thyroïde. «Je n’y connais rien, mais quand j’entends que l’on a recours à de l’eau de mer pour tenter de refroidir ces réacteurs, je me dis que la situation n’est pas loin d’être désespérée», commente Sana Matsuda, commerçante à Ginza. Le spectre de Tchernobyl hante les esprits. «Nous ne sommes qu’à 200 kilomètres, et si les vents tournent, nous serons très exposés», poursuit la jeune femme.
Pour achever de noircir le tableau, les craintes d’un nouveau séisme majeur, déjà vives, ont trouvé leur résonance concrète dimanche avec l’alarme lancée par l’Agence météorologique japonaise. Elle a averti de la forte probabilité d’un nouveau séisme de force 7 ou plus, localisé cette fois-ci dans le Kanto, soit la région de Tokyo. Cette probabilité serait de «70 % dans un délai de trois jours et de 50 % dans les jours suivants». Les répliques sismiques, parfois fortes, n’aidaient pas à rassurer les citadins. La région vit dans la crainte d’un «Big One», un grand séisme frappant le Kanto, que les experts estiment probable dans les trente ans qui viennent. Le séisme de vendredi pourrait avoir aggravé les risques. Il y a quelques années, une étude officielle avait estimé qu’une telle catastrophe ferait au moins 12 000 morts et détruirait 800 000 bâtiments. En 1923, la capitale avait été dévastée par un séisme qui avait fait 140 000 victimes. Dimanche, des habitants de Tokyo comme des expatriés faisaient clairement le choix de quitter la ville.
Calme et dignité impressionnants
Aux côtés de la peur, la douleur. Chaque heure qui passe fait prendre un peu plus conscience du drame humain qui s’est joué sur la côte nord-est du pays. Le dernier bulletin officiel, dimanche soir, faisait état de 688 morts, 642 disparus et 1 570 blessés. Mais, citant des sources de la police, la télévision NHK évoquait un bilan qui devrait dépasser les 10 000 morts, soit bien plus que le terrible tremblement de terre de Kobe, en 1995, qui avait fait 6 400 victimes. Les craintes portent notamment sur le petit port de Minamisanriku, où l’on est toujours sans nouvelles de plus de la moitié des 17 500 habitants. On se raccroche à quelques belles histoires, porteuses d’espérance. Comme celle de cet homme de 60 ans, secouru dimanche à 15 km des côtes par la marine japonaise, après avoir flotté pendant deux jours, accroché à un morceau du toit de sa maison emportée par le mur d’eau.
Des moyens considérables sont désormais affectés aux opérations de secours. Le premier ministre a décidé dimanche de doubler le nombre de soldats et de secouristes dans les régions dévastées. Pour faire face à ce «désastre national sans précédent», le nombre de soldats mobilisés est passé de 50 000 à 100 000, soit 40 % des effectifs des Forces d’autodéfense, l’armée japonaise. Près de 200 avions, des dizaines de navires, un porte-avions américain et des équipes de secouristes internationales étaient aussi engagés. Les autorités ont tiré les leçons de Kobe, quand elles avaient été critiquées pour avoir trop tardé à accepter un soutien extérieur.
Le gouvernement est soumis à rude épreuve, obligé de se battre sur deux fronts, celui des secours et celui de la menace nucléaire. Avec un numéro d’équilibrisme dans sa communication vis-à-vis de la population, en ne minimisant pas les risques tout en évitant de déclencher la panique. Dimanche, la presse reprochait au premier ministre une réaction jugée trop lente et des lacunes de communication à propos de la centrale de Fukushima. Dimanche soir, le gouvernement a reconnu implicitement avoir réagi trop lentement avec le premier réacteur en difficulté.
La vie dans la capitale japonaise était dimanche un étonnant mélange de normalité et de crise. D’élégantes jeunes femmes déambulaient avec des sacs d’enseignes de mode, tandis que des magasins arboraient des rayons alimentaires et de produits de première nécessité désespérément vides, dévalisés par précaution. L’ensemble de la population, y compris dans les zones martyrisées du nord-est, réagit avec un calme et une dignité impressionnants. Mais la capacité de résilience des Japonais, qui a montré sa force à plusieurs reprises, est aujourd’hui mise à rude épreuve. (Le Figaro-14.03.2011.)
**mardi 15 mars 2011
**La radioactivité augmente lentement à Tokyo mais…
Le niveau de radioactivité monte lentement Tokyo mais il n’y a pas de danger pour la santé, annonce la mairie de Tokyo.
**En Allemagne, Merkel ferme immédiatement 7 centrales nucléaires
Mesure immédiate en Allemagne où Angela Merkel a annoncé ce mardi la fermeture pour trois mois des centrales mises en service avant la fin 1980. Sept centrales se retrouvent donc à l’arrêt.
**Poutine veut une révision du nucléaire russe
Vladimir Pourine ordonne la révision du secteur nucléaire russe.
**Vers un audit des centrales nucléaires françaises?
La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a écarté l’idée d’un référendum sur une éventuelle sortie du nucléaire, exigé par les écologistes après la catastrophe nucléaire au Japon mais a réclamé un audit. «Commençons déjà par savoir la réalité des choses», a-t-elle déclaré mardi matin sur France info. Pour le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, le PS fait preuve de «sens des responsabilités» avec cette proposition d’audit. Un audit des centrales françaises, «ça ne me choque pas», a déclaré le porte-parole du gouvernement, François Baroin sur LCI.Avec 58 réacteurs, la France est la deuxième puissance nucléaire derrière les Etats-Unis et compte deux géants mondiaux du secteur, le constructeur de réacteurs Areva et l’électricien EDF.
**Accident nucléaire de niveau 6 au Japon
L’agence de sûreté nationale affirme qu’il est «tout à fait clair» que l’accident nucléaire au Japon est de niveau 6. «On est dans une catastrophe tout à fait évidente», a-t-il ajouté. Le niveau 7 n’a été atteint qu’une seule fois dans le monde, lors de l’accident nucléaire de la centrale ukrainienne de Tchernobyl, en 1986.
**Les «éléments aggravants» de la centrale de Fukushima
André-Claude Lacoste, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, explique que ce mardi, la situation est critique en raison de deux «éléments aggravants». Le premier, c’est l’explosion qui a eu lieu ce mardi matin et qui a dégradé «l’enceinte de confinement» de la centrale, ce qui a provoqué l’émission de particules radioactives, qui «n’est plus étanche». L’autre élément «aggravant auquel on ne s’attendait pas», c’est l’incendie qui s’est déclenché dans le réacteur 4. Des piscines de combustibles nucléaires usagés sont sans protection. Il a également mis en avant «la difficulté à obtenir des informations».
**A Tokyo, «on sent de l’inquiétude»
Les témoignages se multiplient en provenance du Japon et ils montrent tous la même chose: la panique gagne les Japonais. «Les consignes de calfeutrement du Premier ministre concernent Fukushima, pas Tokyo. Malgré tout, on sent de l’inquiétude dans le quartier d’affaire de Ginza», rapporte Pierre de Cossette, l’envoyé spécial d’Europe 1 à Tokyo. «Ce matin, la communauté française a vécu un début de panique», poursuit le journaliste évoquant la rumeur de l’arrivée d’un nuage radioactif sur la capitale japonaise, démentie par l’ambassadeur de France au Japon.
**Une radioactivité dix fois supérieure à la normale à une centaine de km de Tokyo
Le niveau de radioactivité relevé dans la préfecture de Chiba, à une centaine de kilomètre à l’est de Tokyo, est pus de dix fois supérieur à la normale, selon l’agence Kyodo.
** La température augmente dans les réacteurs 5 et 6
Une légère hausse de température a été mesurée dans les réacteurs 5 et 6, explique le porte-parole du gouvernement.
**Deux larges brèches de 8 mètres dans ll’enceinte extérieure de la centrale de Fukushima
Deux brèches de huit mètres de large sont apparues dans l’enceinte extérieure de la quatrième tranche de la centrale Fukushima, à la suite d’une explosion survenue mardi, annonce l’agence de sûreté nucléaire japonaise. L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) avait déclaré un peu plus tôt que la radioactivité s’échappait «directement» dans l’atmosphère au niveau du site de la centrale.
** «On est sur le chemin d’une catastrophe» dit Eric Besson
Le Japon est peut-être sur le chemin de la catastrophe nucléaire, a estimé mardi le ministre de l’Industrie, Eric Besson. Pour Eric Besson, la situation évolue «minute par minute» et «on est sur le chemin d’une catastrophe». «J’avais dit: la catastrophe, ce serait la perte de la structure de confinement du réacteur – il semble que nous sommes en train d’aller vers ça – avec émissions dans l’atmosphère de quantités de matériel de fission radioactif. Nous sommes maintenant peut-être sur ce chemin», a expliqué le ministre de l’Industrie sur RTL. D’infimes particules radioactives ont été détectées à Tokyo, selon l’agence Kyodo.
**Bassin déstockage de combustible nucléaire en feu
Un bassin de stockage de combustible nucléaire usagé est en feu au réacteur n°4 de la centrale de Fukushima et il y a de la radioactivité dans l’atmosphère, annonce l’AIEA, qui cite des autorités japonaises. Un incendie est en cours au réacteur n°4 et les autorités ont fait appel aux pompiers américains sur place pour y faire face. Il devait être en passe d’être maîtrisé.
**Radioactivité 10 fois supérieure à Maebashi
Le niveau de radioactivité dans la ville de Maebashi, à une centaine de kilomètres au nord de Tokyo, était mardi jusqu’à dix fois supérieur à la normal, rapporte l’agence de presse japonaise Kyodo, qui cite la municipalité.
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Panique à Tokyo
Même si le taux de radioactivité à Tokyo n’est pas dangereux pour la santé d’après les autorités, la panique gagne les habitants de Tokyo. Impossible de trouver des postes de radio, des lampes de poche, des bougies et des sacs de couchage mardi à Don Quichotte, magasin ouvert 24h sur 24 situé dans le district de Roppongi, à Tokyo, a constaté Reuters. Par ailleurs, plusieurs journalistes étrangers, venus couvrir les opérations de secours dans le nord-est du pays durement frappé par le séisme et le tsunami qui ont fait au moins 10.000 morts, font leur valise.
**Le taux de radioactivité est dangereux pour la santé
En hausse significative mardi après une nouvelle explosion à la centrale de Fukushima, le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a reconnu que le niveau de radioactivité mesuré mardi autour de la centrale est dangereux pour la santé.
**La question du vent
Le sens du vent a changé ce mardi au Japon et ça pourrait avoir un impact sur la diffusion des particules nucléaires. Il souffle actuellement vers le sud-ouest et vers Tokyo, selon un responsable de l’agence météorologique japonaise. Les vents devraient s’intensifier mercredi avant d’atteindre l’océan Pacifique à une vitesse de cinq à 12 mètres par seconde.
**Le gouvernement reconnaît un risque de fuites
Le risque de fuites à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, endommagée par un récent séisme, augmente, a annoncé mardi en fin de journée le Premier ministre japonais, Naoto Kan. «La probabilité de fuite radioactive est élevée», a déclaré Kan lors d’une allocution à la télévision. «Nous faisons tout notre possible pour empêcher une propagation de fuite nucléaire. Je sais que les gens sont inquiets mais je voudrais vous demander d’agir avec calme», a-t-il ajouté
**Restrictions sur le métro de Tokyo
La direction du métro de Tokyo recommande aux usagers de ne pas utiliser les transports en commun entre 7h30 et 9h30 le matin et 18h et 20h, en raison des coupures d’électricité.
**Le Japon a pris les bonnes mesures sanitaires selon l’OMS
Les autorités japonaises ont pris les mesures sanitaires appropriées pour protéger la population de la radioactivité, parmi lesquelles des évacuations, a déclaré mardi matin à Genève l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Jusqu’à présent, les Japonais ont pris toutes les mesures nécessaires – évacuations, abri, et stockage d’iode», a dit Gregory Hartl, porte-parole de l’OMS à Reuters à Genève. «Cela semble être les mesures de santé publique généralement admises pour le degré d’exposition qui existe à l’heure actuelle». Par ailleurs, l’OMS n’a pas reçu de demande d’aide de la part du Japon.
**Un séisme réévalué à 9,0 sur l’échelle de Richter
Les experts de l’Institut de géophysique américain (USGS) ont réévalué la puissance du séisme qui a secoué le Japon vendredi, sa magnitude du moment passant de 8,9 à 9,0, ce qui en fait le quatrième plus fort à la surface du globe depuis 1900.
**Air China annule ses vols vers Tokyo
La compagnie aérienne chinoise Air China a annulé ses vols pour Tokyo au départ de Pékin et de Shanghaï prévus dans l’après-midi et dans la soirée de mardi, selon le site internet de la compagnie. Air China ne donne aucune explication à ces annulations qui surviennent après la mise en garde lancée par le gouvernement japonais sur une hausse «significative» du taux de radioactivité autour de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, située dans le nord-est du Japon.
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*Le Japon avant..et après le tsumani
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**le bilan pourrait être de plus de 10.000 morts
Deux centrales nucléaires sont au centre de toutes les préoccupations…
Nouvelle explosion dans la centrale de Fukushima Daiichi
Des milliers de Japonais portés disparus
La menace d’un nouvel accident nucléaire continuait dimanche de planer sur le Japon, confronté à sa «plus grave crise» depuis la Seconde guerre mondiale après le puissant séisme qui a probablement fait plus de 10.000 morts. «Je considère que la situation actuelle, avec le séisme, le tsunami et les centrales nucléaires, est d’une certaine manière, la plus grave crise en 65 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale», a déclaré le Premier ministre Naoto Kan.Il a prévenu que le pays risquait de connaître des coupures de courant à grande échelle et a en particulier exprimé sa grave préoccupation à propos de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima 1, où une explosion s’est produite samedi dans le bâtiment abritant le réacteur 1. Le réacteur 3 a connu à son tour dimanche des problèmes similaires, avec une «panne»de son système de refroidissement.* 215.000 personnes évacuéesLe gouvernement a prévenu qu’on ne pouvait «pas exclure qu’une explosion puisse se produire au niveau du réacteur 3 en raison d’une possible accumulation d’hydrogène». Mais le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a assuré qu’il n’y aurait pas de problème pour le réacteur. 215.000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km autour de cette centrale située à 250 km de la mégalopole de Tokyo et de ses 35 millions d’habitants.L’accident nucléaire de samedi a été évalué au niveau 4 sur une échelle de 0 à 7 des événements nucléaires et radiologiques (Ines), contre 5 pour celui de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 et 7 pour celui de Tchernobyl, en Ukraine en 1986. Certains experts étrangers ne cachent pas leurs inquiétudes, évoquant le risque d’un désastre de grande ampleur.Onze des 50 réacteurs nucléaires du Japon sont arrêtés depuis le séisme, provoquant une importante chute dans l’approvisionnement en électricité. La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé qu’elle allait planifier dès lundi des coupures régionales de courant par rotation afin d’éviter que des régions entières ne soient plongées dans le noir .
A la centrale de Tokai N°2 (120 km au nord-est de Tokyo), une pompe du système de refroidissement était en panne mais celle de secours fonctionnait. L’autre priorité des autorités est le secours aux victimes et la recherche des milliers de personnes portées disparues après le tsunami provoqué par le séisme de magnitude 8,9, le plus fort dans l’histoire du pays.
70% de risques qu’une réplique de magnitude 7 se produise
La terre continue de trembler avec des dizaines de répliques dans la seule journée de dimanche. L’alerte au tsunami a été levée dans la soirée, mais l’agence météorologique nationale a averti qu’il y avait 70% de risques qu’une réplique de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours.
Kan a doublé dimanche le nombre des soldats et des sauveteurs pour le porter à 100.000 et a annoncé que plus de 12.000 personnes avaient été secourues dans les zones sinistrées de la côte Pacifique, où les morts et les disparus se comptent par milliers. Environ 380.000 personnes ont été évacuées des zones touchées par le séisme et le tsunami.
Le dernier bilan officiel de la police nationale faisait état de 688 morts, 642 disparus et 1.570 blessés. Mais le chef de la police de la province de Miyagi a dit qu’il fallait s’attendre à ce que le bilan dépasse 10.000 morts dans cette seule région. Le raz-de-marée a submergé des villes entières. Des voitures ont été projetées contre les façades des maisons, et même sur les toits, par la force de vagues déferlantes qui ont pénétré parfois jusqu’à cinq kilomètres à l’intérieur des terres.
«J’ai vraiment besoin d’essence»
Les premières équipes de secours envoyées par l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, la Suisse, le Royaume-Uni, la France ou les Etats-Unis sont arrivées dimanche au Japon. Dans le nord-est, au moins 5,6 millions de foyers restaient privés d’électricité et un million demeuraient sans eau potable dimanche. Les achats de carburant ont été rationnés à 10 litres maximum par passage à la pompe.
«J’attends depuis plus de quatre heures et je n’ai toujours pas rempli mon réservoir. J’ai pourtant vraiment besoin d’essence», se désolait Sayuri Aizawa, une retraitée de 64 ans, dont la maison a été «emportée par les flots». Dans l’agglomération de Tokyo, les habitants ont commencé à faire des provisions d’eau, de riz et de produits de première nécessité, mais sans mouvement de panique.
Le séisme devrait «avoir un impact considérable sur les activités économiques d’un grand nombre de secteurs», a prévenu le porte-parole du gouvernement. A cause de difficultés d’approvisionnement, les principaux constructeurs nippons d’automobiles ont suspendu leur production dans tout le pays.
Pour soutenir l’économie locale, la Banque du Japon a versé dimanche 55 milliards de yens (480 millions d’euros) à treize banques implantées dans la région. Elle prévoit d’effectuer lundi une injection «massive» de fonds sur les marchés pour stabiliser les circuits financiers. Le coût du séisme pour les assurances pourrait atteindre 34,6 milliards de dollars, selon une estimation d’AIR Worldwide, spécialiste de l’évaluation du risque.
Les Etats-Unis et la France font partie des pays déconseillant de se rendre au Japon. Paris a été plus loin en conseillant aux Français habitant dans la région de Tokyo de s’en éloigner «pour quelques jours» en raison des risques liés aux répliques et au nucléaire. (AFP-13.03.2011.)
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** Hausse de la radioactivité à Fukushima Daiichi
L’opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé lundi avoir signalé au gouvernement une hausse du niveau de radioactivité à la centrale de Fukushima Daiichi. Tepco a fait savoir qu’on ne connaissait pas pour le moment le niveau exact de radiation sur le site. Le système de refroidissement de la centrale, située à 240 km au nord de Tokyo, a été endommagé lors du séisme et du tsunami qui a frappé vendredi le littoral nord-est de l’île de Honshu. Ces dégâts ont obligé l’opérateur de libérer dans l’atmosphère des substances radioactives afin de réduire la pression au sein du caisson renfermant le réacteur.
**Nouvelle explosion à la centrale de Fukushima Daiichi
Un nouvelle explosion s’est produite dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi lundi vers 3h30 du matin, où une colonne de fumée blanche s’est échappée du réacteur n°3. Cette explosion n’a pas endommagé le caisson renfermant le coeur du réacteur, rapporte l’agence de presse Jiji, citant Tokyo Electric Power (Tepco), propriétaire de la centrale nucléaire. Cela ne devrait pas provoquer une fuite radioactive de grande ampleur, a indiqué pour sa part le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano.
**L’inquiétude est toujours aussi grande autour du risque nucléaire au Japon
après le séisme qui a touché le pays vendredi matin. La centrale de Fukushima Daiichi est au centre des attentions. Les autorités tentent d’éviter la fusion de trois de ses réacteurs nucléaires. Près de 150.000 personnes aux alentours de la centrale ont été évacuées.Une autre centrale pose problème, celle de d’Ibaraki, à seulement 120 km au nord de Tokyo. Une pompe du système de refroidissement du réacteur n°2 a cessé de fonctionner.**Mesures exceptionnelles de la Banque centrale du Japon
La Banque centrale japonaise a injecté 20.000 milliards de yens, soit 175 milliards d’euros ce lundi pour éviter une crise économique. La bourse de Tokyo a pourtant clôturé en baisse de 6,18% ce lundi matin.
** 2.000 corps découverts sur des rivages de la préfecture de Miyagi
Selon l’agence de presse Kyodo, quelque 2.000 corps ont été retrouvés lundi sur deux rivages de la préfecture de Miyagi, dans le nord-est du Japon, fortement touché par le séisme et le tsunami. **Une explosion s’est produite lundi dans un réservoir de carburant d’une centrale thermique de la préfecture de Fukushima, soit dans la zone durement touchée vendredi par un séisme et un tsunami, rapporte l’agence de presse nippone Jiji **Le circuit de refroidissement du réacteur n°2 de la centrale atomique de Fukushima-Daiichi, endommagée par le séisme et le tsunami de vendredi dans le nord-est du Japon, a cessé de fonctionner lundi et le niveau d’eau diminue à l’intérieur, annonce l’agence de presse Jiji. ** La Bourse de Tokyo a fini en recul de 6,18% lundi, enregistrant son plus fort recul en séance depuis octobre 2008, les investisseurs s’inquiétant des conséquences économiques du séisme et du tsunami de vendredi. L’indice Nikkei a perdu 633,94 points à 9.620,49 points et le Topix plus large, a cédé 68,55 points (7,49%) à 846,96 points.
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*le chaos au lendemain du séisme…voir vidéo:
http://www.youtube.com/watch?v=uuwGslIYHPE&feature=player_embedded#at=59
*Le puissant séisme et le tsunami qui ont touché le nord-est du Japon vendredi ont laissé derrière eux un spectacle de désolation. Des villes ont été détruites et les secours s’organisent pour trouver d’éventuels survivants.
*Deux jours après le séisme, les télévisions japonaises continuent de recevoir des vidéos amateurs. Des images qui témoignent de la violence du tsunami qui a dévasté le nord-est du Japon.
**Les habitants filment le tsumani
http://www.youtube.com/watch?v=Otur0A31jYE&feature=player_embedded
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*Le Japon sous menace nucléaire
Après un séisme et un tsunami, le Japon pensait avoir, vendredi, vécu le pire. Au lendemain du déferlement qui a fait plus de 1.700 morts et disparus (dont 25 Français) dans le nord-est de l’archipel, la catastrophe naturelle s’est pourtant doublée d’un accident nucléaire dont la portée reste encore inconnue. Dans la matinée de samedi, une explosion et une fuite radioactive se sont produites à la centrale nucléaire de Daiichi, dans la province de Fukushima, sur la côte est de l’île de Honshu. Sur des images de la télévision, on voit une violente explosion dans la centrale, puis un nuage de vapeur s’élever au-dessus des installations, située à 240 km au nord de Tokyo, dans la préfecture de Fukushima qui a connu samedi une nouvelle réplique de magnitude 6. Selon l’agence l’agence japonaise de sûreté nucléaire, l’incident qui a affecté la centrale de Daiichi est moins grave que ceux de Three Mile Island en 1979 et de Tchernobyl en 1986. Il a été classé au niveau 4 alors que celui de Three Mile Island, aux Etats-Unis, avait été classé au niveau 5 et l’accident de Tchernobyl, en Ukraine, au niveau 7, le plus élevé. *Distribution d’iode contre les radiationsAussitôt, le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano, a précisé que l’explosion, qui a fait s’effondrer le toit du bâtiment principal de la centrale, ne s’était pas produite au niveau du caisson du réacteur. Selon lui, aucune fuite importante n’est à craindre. Mais il en faudra plus pour calmer les inquiétudes. L’agence de pressev Jiji fait ainsi état de trois cas de personnes victimes de radiations. L’Agence internationale de l’énergie atomique a quant à elle été informée que les autorités japonaises prenaient des dispositions en vue de distribuer de l’iode aux riverains des centrales nucléaires touchées par le séisme. Or, l’iode est efficace contre les effets des radiations nucléaires.9.500 habitants d’une ville portés disparusPar ailleurs, l’agence de presse Kyodo rapporte que 300.000 personnes environ ont été évacuées des zones touchées, dont 90.000 autour de la centrale de Daiichi. Elle fait état de 3.400 immeubles détruits ou gravement endommagés et de 200 incendies provoqués par le séisme, d’une magnitude de 8,9 sur l’échelle de Richter. Dans la seule ville de Minamisanriku, dans la préfecture de Miyagi, on est sans nouvelle de 9.500 personnes, soit la moitié de la population.Ce samedi, les secouristes ont poursuivi les recherches des victimes le long des côtes, où des voitures et des bateaux ont été emportés comme des fétus de paille par le flot et encombrent aujourd’hui les rues ou les jardins de maisons submergées. A Iwanuma, près de Sendai, des rescapés ont tracé un grand SOS sur le toit d’un hôpital en partie recouvert par les eaux. Au large de la côte, un pétrolier est échoué sur un haut-fond. A terre, une camionnette se retrouve en équilibre instable sur un poteau. L’électricité et les téléphones portables sont hors service.De son côté, la communauté internationale a commencé à dépêcher des équipes de secouristes sur place. Neuf experts vont se rendre au Japon au nom du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha).En plus des équipes de secouristes et de chercheurs en provenance de quatre pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud et Etats-Unis), dont la venue a été annoncé vendredi soir par les Nations unies, Singapour a indiqué qu’il allait envoyer dans l’archipel une équipe de secouristes en milieu urbain tandis que la Suisse a annoncé qu’elle dépêchait une équipe d’environ 25 experts en matière de secours et de santé accompagnés de neuf chiens spécialisés dans les recherches.Londres va envoyer 63 spécialistes et deux chiens de sauvetage ainsi que onze tonnes d’équipements, y compris des engins de levage, et la France deux détachements de sécurité civile pour participer aux recherches. Tokyo a par ailleurs demandé à la Russie d’augmenter ses fournitures énergétiques au Japon à la suite du séisme, a déclaré le vice-Premier ministre russe Igor Setchine. (20Minutes avec Reuters-12.03.2011.)
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**Les séismes les plus coûteux de l’Histoire
CATASTROPHE –
Le tremblement de terre de Kobé en 1995 a coûté 100 milliards de dollars…Le Japon compte ses morts depuis le violent séisme et le tsunami qui ont ravagé une partie de l’archipel vendredi dernier. Et le pays commence aussi à évaluer le montant des dégâts.Entre les destructions, la paralysie de l’économie et les risques d’une catastrophe nucléaire, le tremblement de terre pourrait être l’un des plus coûteux de l’Histoire. Le Japon détenait déjà la palme dans ce domaine avec le séisme de Kobé en 1995. Kobé (Japon) en 1995: 100 milliards de dollars
En 1995, le séisme de Kobé a coûté 100 milliards de dollars au Japon, selon les chiffres d’Ubyrisk, société d’expertise en risques naturels. Les dégâts matériels avaient été très nombreux car l’épicentre du séisme se trouvait juste en dessous de la ville.
Le tremblement de terre de Kobé est aussi le troisième plus coûteux pour les assurances depuis 1970 avec une facture de 3,5 milliards de dollars selon Swiss Re.
Sichuan (Chine) en 2008: 85 milliards de dollars
Avec plus de 87.000 victimes, le séisme de 2008 dans le Sichuan, région du sud-ouest de la Chine, a été l’un des plus meurtriers de ces quarante dernières années.
Mais il a aussi été l’un des plus coûteux avec une facture de 85 milliards de dollars pour le pays, selon Ubyrisk.
Northridge (Etats-Unis) en 1994: 44 milliards de dollars
En 1994, un séisme d’une magnitude de 6,6 frappe Northridge, près de Los Angeles. La catastrophe ne fera que 61 victimes mais aura des conséquences très lourdes sur le plan financier étant donné les infrastructures touchées.
Selon Ubyrisk, le tremblement de terre a ainsi coûté 44 milliards de dollars aux Etats-Unis. Et il est aussi le séisme le plus cher pour le secteur des assurances depuis 1970. Ce dernier a déboursé la bagatelle de 20,6 milliards de dollars, d’après les chiffres de Swiss Re.
Chili en 2010: 30 milliards de dollars
Avec une magnitude de 8,8 sur l’échelle de Richter, le séisme au Chili en février 2010 a été l’un des plus violents tremblements de terre enregistré dans le monde depuis un siècle.
Le PIB avait chuté de 1,3% au premier trimestre de l’année et le coût global de la catastrophe pour les autorités a été estimé à 30 milliards de dollars. Côté assurances, il s’agit du deuxième séisme le plus coûteux depuis quarante ans avec 8 milliards de dollars de dépensés.
Niigata (Japon) en 2004 : 28 milliards de dollars
Le séisme de Niigata en 2004 a aussi coûté cher au gouvernement japonais avec une facture estimée à 28 milliards de dollars. Les assurances avaient de leur côté déboursé 460 millions de dollars.
Et tous avaient dû remettre la main au porte-monnaie trois ans plus tard avec un nouveau séisme d’une magnitude de 6,8. (20Minutes-15.03.2011.)
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*Du jamais-vu au Japon!
** Un tsunami dévastateur qui a tout emporté
**La secousse a provoqué un tsunami qui a atteint les îles Hawaï (USA) distantes de 6500 km de l’épicentre ainsi que le nord de la Californie
* La secousse, d’une magnitude de 8,9, a provoqué des vagues de dix mètres de haut qui ont déferlé sur la côte de Sendai. Un premier bilan fait état de plus de 300 morts. Une centrale nucléaire a pris feu.
A Sendai, le tsunami s’engouffre dans les terres en charriant de nombreux débris.
**«Beaucoup ont cru leur dernière heure arrivée»
**Déjà plus de 300 morts et des centaines de disparus
**Des pertes qui s’élèvent à des dizaines de milliards
**voir les images …cliquer ici: Séisme et tsunami au Japon
… des toits effondrés, des zones inondées, des incendies et des blessés : telles sont les premières conséquences du très violent séisme qui s’est produit vendredi au large des côtes nord-est du Japon. La secousse, d’une violence historique, a été suivie d’un important tsunami. Le gouvernement fait de son mieux pour coordonner les secours et opérations de sauvetage, «en prenant comme hypothèse que ce tremblement de terre a fait des dégâts considérables», a affirmé sa porte-parole, Yukio Edano. D’après les images des télévisions le bilan devrait s’alourdir dans les heures qui viennent. Venu du large, le raz-de-marée a submergé la côte nord-est du Japon. Rien n’a résisté à cette barre d’eau d’une hauteur d’une dizaine de mètres qui a tout emporté, détruit, broyé, laissant derrière elle un paysage apocalyptique.
Afficher Séisme au Japon du 11 mars 2011 sur une carte plus grande
L’organisme américain de surveillance géologique (USGS) a mesuré une magnitude de 8,9 à 6h46 heure française (14h46 au Japon) pour la première secousse. Une telle ampleur est rarissime. C’est le plus puissant tremblement de terre au Japon, en intensité, depuis 140 ans. D’après les relevés de l’USGS, ce serait même le 5e plus puissant séisme enregistré dans le monde depuis 1900. Le séisme meurtrier au Chili en mars dernier (8,8) est le dernier à avoir atteint une magnitude comparable. A titre de comparaison, le tremblement de terre en Haïti n’avait pas dépassé 7,3 de magnitude.
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Du jamais-vu au Japon! Un séisme de 8,9 sur l’échelle Richter a frappé, hier, le nord-est du pays. Il a provoqué un tsunami qui a mis le Pacifique sens dessus dessous. Des vagues hautes de plusieurs mètres ont ravagé ses côtes. La puissance de la secousse a été telle que l’Institut de géophysique américain (Usgs) s’est attelé à la mesurer à plusieurs reprises. Il l’avait évaluée à 7,9 puis à 8,8 et enfin à 8,9°. Elle s’est produite à 14h46 (5h46 GMT).
Son épicentre se situe à 24,4 km de profondeur et à une centaine de kilomètres au large de la région de Miyagi, a rapporté l’Agence France Presse (AFP). Ce séisme a secoué même la communauté des scientifiques. Il s’agit de la plus forte secousse qu’a connue l’archipel du Soleil Levant, pourtant célèbre par ses mouvements telluriques, selon l’agence météorologique nippone. Retour sur une catastrophe qui fera sûrement date dans l’histoire de l’humanité. Il est 14h au Japon (5h46 GMT). Les habitants vaquent à leurs occupations. Les minutes s’égrènent en douceur. Le large de Miyagi est calme. Est-ce le calme qui précède un… tsunami? La réponse est fatidique. Elle vient quelques minutes après. En une fraction de seconde, le temps s’arrête. La terre tremble et la mer s’agite. La nature est prise d’une folie meurtrière. Le Pacifique pique une crise de démence. Cette crise provoque le plus grand séisme que la terre japonaise ait connu. «Nous avons été secoués si violemment qu’il fallait s’accrocher pour ne pas tomber», révèle une responsable de la municipalité de Kurihara, la plus durement touchée dans le département de Myagi, reprise par l’AFP.
Les habitants sont pris de
panique. Ils veulent fuir… la nature les cerne. «Nous ne pouvions pas nous échapper de l’immeuble parce que les secousses n’arrêtaient pas de se succéder», regrette la même source.
Des centaines de morts et de disparus
La panique s’empare de l’archipel. Les autorités ont du mal à estimer les pertes humaines. Les heures sont longues. Le premier bilan officiel de la police nationale fait état de quarante morts et 39 disparus, ainsi que 244 personnes blessées, la catastrophe affole les chiffres. Vers 22h, la chaîne de télévision publique NHK annonce plus de 90 morts. Ce bilan devient dérisoire, au fil des heures, puisque les agences de presse avancent que le chiffre de 1000 morts a été dépassé.
Les malheurs se suivent a une vitesse effrayante.
La colère du large de Miyagi ne finit pas de faire des victimes. Un bateau avec équipage est englouti en un clin d’oeil. Il comptait une centaine de personnes à bord. Leur sort reste inconnu. La mer s’abreuve de sang. Une vague de 10 mètres emporte un train de passagers, avec un nombre inconnu de personnes. Il est aussi porté disparu dans le département de Miyagi, selon l’agence de presse Kyodo, relayée par l’AFP. La catastrophe est telle que la police peine à donner une quelconque estimation des dégâts qu’elle a générés. «Les dévastations sont si énormes qu’il nous faut plus de temps pour regrouper les éléments épars», avoue un responsable.
L’Océanie et l’Amérique latine en état d’alerte
Le gouvernement est aux abois. Il déclare s’attendre à «des dégâts considérables». Il faut agir vite et de manière efficace. Les autorités dépêchent, immédiatement, des navires et des soldats pour participer aux secours. Ils sont appuyés par des avions pour observer la situation sur place. Une autre source d’inquiétude pour le gouvernement: les centrales nucléaires. Le gouverneur du département de Fukushima demande l’évacuation des résidents d’une zone de trois kilomètres de rayon autour de la centrale Fukushima n°1.
6000 personnes ont été évacuées. Contre vents et marées, le ministère de l’Industrie se veut rassurant. Il affirme que les 11 réacteurs nucléaires de la région s’étaient automatiquement arrêtés. Cette assurance est de courte durée.
Un départ de feu est signalé dans un bâtiment abritant une turbine dans la centrale nucléaire d’Onagawa, située dans la région de Miyagi. Cela dit, aucune fuite radioactive ni dans cette installation, ni dans les autres sites nucléaires des préfectures touchées, n’a été détectée, selon les autorités. Le tsunami provoqué par le séisme du Japon a atteint jusqu’aux côtes des îles Hawaï (Etats-Unis) et du Canada.
Hawaï est située à 6500 km du centre du séisme. C’est dire la puissance du tsunami qui a soulevé le Pacifique. A telle enseigne que la plupart des pays riverains de cet océan, de l’Océanie à l’Amérique latine, ont émis des avis d’alerte. A l’heure où nous mettons sous presse, les recherches continuent. Le bilan de ce tsunami majeur s’alourdit au fil des heures. (L’Expression-12.03.2011.)
***300.000 Japonais évacués
En plus des 1.700 morts et disparus, l’agence de presse Kyodo ajoute qu’environ 300.000 riverains ont été évacués de leurs foyers, ce nombre étant susceptible d’augmenter avec l’extension à un rayon de 20 km de l’ordre d’évacuation autour de la centrale nucléaire accidentée de Daiichi, dans la préfecture de Kukushima.
**Un nouveau Tchernobyl? Les experts ne le pensent pas
Selon les experts cités par Reuters, le Japon ne doit pas craindre une répétition de l’accident de Tchernobyl. Selon eux, les images de la centrale suggèrent qu’une infime quantité de radiation, en comparaison avec la catstrophe de 1986, a été expulsée.
Daiichi à 4 sur une échelle de 1 à 7
L’agence japonaise de sûreté nucléaire évalue l’incident à la centrale de Daiichi à 4 sur une échelle de 1 à 7. Elle le juge moins grave que ceux de Tchernobyl et Three Mile Island.
Trois employés de la centrale de Fukushima irradiés
Selon l’agence de presse Jifi, trois employés des environs de cette centrale souffrent de radiations. L’AIEA a précisé que les autorités japonaises lui avaient dit qu’elles procédaient actuellement «à l’examen de l’état du coeur du réacteur» de la centrale de Fukushima, où une fuite s’est produite. Selon l’AFP, au moins trois personnes d’une ville proche de la centrale ont été exposées à des radiations. Elles vont toutes les trois subir un lavage spécial, mais leur santé ne semble pas en danger.
** Les autorités japonaises se préparent à distribuer de l’iode
L’information a été transmise à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). La distribution serait destinée aux personnes vivant près des centrales nucléaires touchées par le séisme du 11 mars. L’iode permet de protéger le corps humain de la contamination radioactive. L’AIEA a renouvelé son offre d’aide technique au Japon, a précisé l’agence onusienne dans un communiqué.
**Un nuage radioactif contaminerait la Russie en moins d’un jour
Selon surveillance sanitaire russe, un éventuel nuage radioactif pourrait atteindre la péninsule du Kamtchatka en moins de 24 heures.
**Plus de 1.700 personnes mortes ou disparues au Japon ** C’est le dernier bilan établi par l’agence japonaise Kyodo.9.500 personnes manquantes
La télévision japonaise NHK a annoncé que les autorités sont sans nouvelles de 9.500 habitants du port de Minamisanriku.
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Ce raz-de-marée dévastateur a suivi le séisme le plus violent enregistré au Japon, d’une magnitude de 8,9 selon l’Institut de géophysique américain (USGS).
Il s’est produit à 24,4 km de profondeur à 14h46 (5h46 GMT) à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi, provoquant un important tsunami à proximité de Sendai et de divers autres points côtiers le long du Pacifique.
Ressenti très fortement à Tokyo (qui se situe à un moins de 400 kilomètres de l’épicentre), le premier tremblement de terre était toujours suivi de nombreuses importantes répliques plusieurs heures plus tard.
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*heure par heure*
Plus de 1000 morts et disparus
Un deuxième séisme dans le nord-ouest
Les premières images du tsunami
Un séisme d’une ampleur historique
Afficher Séisme au Japon du 11 mars 2011 sur une carte plus grande22h43 : Un n iveau de radioactivité 1.000 fois supérieur à la normale a été détecté dans la salle de contrôle du réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire Fukushima N°1 située au nord-est du Japon, selon l’agence de presse Kyodo, citant une commission de sécurité.22h31 : Le premier ministre japonais, Naoto Kan, a demandé aux habitants d’évacuer dans un rayon de 10 kilomètres autour d’une centrale nucléaire, en raison d’une radioactivité 8 fois supérieure à la normale et d’un risque de fuite.21h37 : Un nouveau bilan provisoire de la police fait état d’au moins 378 morts et 584 disparus. Environ 950 blessés ont par ailleurs déjà été recensés.20h08 : Un autre séisme d’une magnitude de 6,7 secoue le nord-ouest du Japon, dans la préfecture de Niigata. Les secousses ont été ressenties à Tokyo ainsi que dans de nombreuses préfectures du centre du Japon, d’une côte à l’autre. Ce séisme s’est produit à une profondeur de seulement un kilomètre, d’après l’Institut de géophysique américain.19h32 : Le Comité international de la Croix-Rouge (CIRC) a lancé un site web permettant aux victimes du séisme au Japon de tenter de retrouver leurs proches qui auraient disparu durant la catastrophe. Le site web en anglais. se trouve sur www.icrc.org/eng/familylinks-japan.19h30 : Une petite fuite nucléaire pourrait se produire dans une centrale de la préfecture de Fukushima (nord-est du Japon), durement frappée par le séisme, a déclaré le ministre japonais de l’Industrie.18h33 : Les survivants de la ville de Sendai s’apprêtaient à passer la nuit dans la peur, le froid et l’obscurité totale après la rupture de l’alimentation électrique. Peu après minuit, le courant n’avait toujours pas été rétabli, alors que des répliques encore violentes continuaient de se succéder.18h08 : Un deuxième train est porté disparu après le passage du tsunami. Le convoi de deux wagons circulait dans la préfecture d’Iwate lorsque la compagnie JR East a perdu son contact.18h00 : Le séisme et le tsunami ont probablement tué plus de 1000 personnes, annonce l’agence de presse Kyodo.17h24 : Un dernier bilan fait état d’au moins 337 morts et 531 disparus. Environ 627 blessés ont par ailleurs été recensés par la police. Il s’agit d’un nouvel état des lieux provisoire, les données étant difficiles à rassembler compte tenu du nombre de régions touchées, souligne la police.17h00 : Pour obtenir des nouvelles des ressortissants français au Japon, il est possible de contacter le ministère français des Affaires étrangères au 01-43-17-56-46. Environ 9.000 Français vivent actuellement au Japon. Ces ressortissants peuvent appeler la cellule de crise de l’Ambassade de France au (03)-5798-6000 ou écrire un mail à urgence.tokyo-amba@diplomatie.gouv.fr16h36 : Un barrage a rompu dans la préfecture de Fukushima (nord-est) le nord-est du pays et plusieurs maisons ont été emportés, indiquent les autorités.16h32 : Un dernier bilan fait état d’au moins 310 morts et 350 disparus.16h30 : Silvère Boucher-Lambert, journaliste au figaro.fr présent à Tokyo, indique que les milliers de Japonais coincés loin de chez eux vont devoir passer la nuit dans des salles ouvertes par le gouvernement ou par des commerces. «A Shinjuku, un quartier de Tokyo, plusieurs écoles et administrations aux dernières normes antisismiques ont été ouvertes à ces «naufragés» et des plans d’accès sont largement distribués. Des tatamis y sont installés et de la nourriture y est servie», rapporte-t-il.
» ZAPPING VIDÉO – Les images chocs du séisme :
http://www.youtube.com/watch?v=MJpm52eeKOw&feature=player_embedded
autre vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=37Tonns3Nl4&NR=1
16h16 : Le ministère japonais de la Défense se dit prêt à envoyer 300 avions et 40 navires pour participer aux secours dans le nord-est du pays.
15h57 : Une vaste zone est en flammes à Kesennuma, (préfecture de Miyagi voisine de Sendai peuplée de 74.000 habitants).
15h48 : 6.000 habitants de la région de Fukushima sont appelés à évacuer la zone proche d’une centrale nucléaire où une fuite radioactive pourrait survenir. La situation devrait vite se rétablir, assurent les autorités.
15h30 : Un train de passagers, avec un nombre inconnu de personnes à bord, est porté disparu. Cette rame de la compagnie JR East circulait à proximité de la gare de Nobiru sur la ligne Senseki reliant les villes de Sendai et Ishinomaki.
15h16 : Le séisme et le tsunami ont fait au moins 288 morts et 349 disparus, selon un nouveau bilan provisoire établi huit heures après le violent tremblement de terre.
15h06 : La communauté internationale propose son aide au Japon.
15h01 : 48 personnes, dont 23 collégiens, sont portées disparues dans le port d’Ofunato (nord-est).
14h53 : Un tsunami touche les côtes d’Hawaï, qui ont été évacuées pendant la nuit.
14h29 : 200 à 300 corps ont été retrouvés sur une plage de Sendai, au nord-est du pays. La police suppose qu’il s’agit de cadavres de résidents qui ont été piégés par la vague de dix mètres qui a déferlé dans cette zone.
La ville de Yamamoto sous les eaux.
14h10 : La centrale nucléaire de Daiichi (nord-est du pays) est en état d’alerte renforcé à la suite du séisme. Une fuite radioactive est possible si le niveau de l’eau dans un réacteur continue de s’abaisser, indiquent les autorités.
L’incendie qui s’était déclaré dans une autre centrale, à Onagawa, est maîtrisé, a par ailleurs déclaré l’AIEA.
13h56 : Soixante morts et une centaine de disparus sont recensés, annonce la police nationale. Les autorités relève également 241 personnes blessées.
13h50 : Le quai d’Orsay indique qu’«à ce stade», il ne déplore pas de victime française du séisme.
13h10 : Un internaute du Figaro vivant au Japon nous fait part de sa situation à Chiba, à Tokyo. (LIRE SON TEMOIGNAGE)
13h00 : Un navire transportant une centaine de personnes a notamment été emporté par le tsunami. Le bateau appartient à une entreprise de construction navale du port d’Ishinomaki.
LES ÉVÉNEMENTS DE LA MATINÉE
• Les premières images du tsunami
vidéo:
Tsunami waves crash ashore Japan par CNN_International
* Un séisme d’une ampleur historique
L’organisme américain de surveillance géologique (USGS) a mesuré une magnitude de 8,9 à 6h46 heure française (14h46 au Japon) pour la première secousse. Une telle ampleur est rarissime. C’est le plus puissant tremblement de terre au Japon, en intensité, depuis 140 ans. D’après les relevés de l’USGS, ce serait même le 5e plus puissant séisme enregistré dans le monde depuis 1900. Le séisme meurtrier au Chili en mars 2010 (8,8) est le dernier à avoir atteint une magnitude comparable. A titre de comparaison, le tremblement de terre en Haïti en janvier 2010 n’avait pas dépassé 7,3 de magnitude.
Après le séisme, des alertes au tsunami ont été lancées. Des vagues importantes pourraient en effet toucher pratiquement toutes les côtes du Pacifique.
» Alerte au tsunami de l’Australie à l’Amérique
* D’importants dégâts matériels
L’ampleur des dégâts est difficile, pour l’heure, à établir. Mais de nombreuses maisons ont été enfouies sous une gigantesque coulée de boue et plusieurs bâtisses ont brûlé dans les zones rurales les plus proches de l’épicentre. Au moins six incendies ont été signalés dans la capitale, et 80 dans l’ensemble des zones touchées.
Au centre de Tokyo, le toit d’un bâtiment s’est écroulé au moment où 600 étudiants participaient à une cérémonie de remise de diplôme, faisant plusieurs blessés.
D’ores et déjà, le coût de cette catastrophe naturelle s’élève à des dizaines de milliards. En 1995, la catastrophe de Kobé avait coûté 100 milliards de dollars au Japon, et 3 milliards aux assureurs
*Un pays paralysé
L’aéroport de Narita a été momentanément fermé. Mais les liaisons ferroviaires de la capitale vers le nord du pays restent perturbées. L’agence Kyodo ajoute que quatre millions de foyers sont privés d’électricité dans Tokyo et sa région.
** L’armée japonaise mobilisée
Le gouvernement fait de son mieux pour coordonner les secours et opérations de sauvetage, «en prenant comme hypothèse que ce tremblement de terre a fait des dégâts considérables», a affirmé sa porte-parole, Yukio Edano.
Dans les rues, pas de scènes de panique : les Japonais sont entraînés à affronter ce type de catastrophe, comme en témoigne Silvère Boucher-Lambert, journaliste au figaro.fr, qui se trouvait dans le métro tokyoite au moment du séisme. «J’ai vu des centaines de Japonais s’aligner spontanément contre les murs et les piliers, une main sur la paroi, raconte-t-il. «Les immeubles ont été évacués dans la calme, voire la bonne humeur, le personnel des crèches a formé des cordons autour des bambins coiffés de casques autogonflants. Tout le monde est resté zen», précise-t-il. Depuis, les répliques sont «assez fréquentes» mais il n’a constaté «aucune panique apparente». «La circulation automobile continue de se faire» confirme un conseiller à l’ambassade de France à Tokyo, Jean Quellier. (Le Figaro-12.03.2011.)
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**Des pertes qui s’élèvent à des dizaines de milliards
Réffinerie en flamme dans le porte de Chiba.
Le séisme de Tokyo, bien que d’une amplitude record, devrait se révéler moins coûteux que celui de Kobé, en 1995. Ce dernier avait tué 6430 personnes et coûté 100 milliards de dollars.
Quel sera le coût réel de ce séisme historique? Il faut se tourner vers les évènements similaires passés pour avoir une idée de l’impact économique de cette catastrophe. Une chose semble acquise: le tremblement de terre de Tokyo devrait provoquer moins de dégâts, donc coûter moins cher, que celui de Kobé. L’épicentre se situe non pas sous la ville, mais à 130 kilomètres de là.
Peu de gratte-ciels tokyoïtes se sont effondrés grâce aux normes parasismiques. «Les dommages liés directement au séisme seront beaucoup moins importants qu’à Kobé, mais il va falloir reconstruire nombre de bâtiments fragilisés par les secousses», prévoit Yorik Baunay, directeur d’Ubyrisk, société d’expertise en risques naturels. Notamment parce que le tsunami va mettre des heures à se déployer à travers le Pacifique. Mais il pourrait tout de même se chiffrer en dizaines de milliards de dollars, et non pas en centaine.
Les séismes les plus coûteux. Source: Ubyrisk/catnat.net
En 1995, la catastrophe de Kobé avait coûté 100 milliards de dollars au Japon, et 3 milliards aux assureurs, ce qui paraître faible au regard des autres évènements de ce type. «Souvent, les pays à fort risque de catastrophes naturelles sont ceux où les biens sont les moins assurés, car les primes sont trop chères», explique Yorik Baunay. Les séismes japonais ne se révèlent donc pas forcément les plus coûteux pour le monde de l’assurance (voir infographie).
Pour les réassureurs européens, le coût lié au séisme devrait se situer entre 1 et 2 milliards de dollars , a estimé de façon «très préliminaire» le courtier JPMorgan Cazenove. Une facture jugée «gérable».
*Dégâts contrastés
Les séismes provoquent des dégâts contrastés selon les niveaux de développement des régions qu’ils touchent. «C’est dans les pays pauvres que les conséquences humaines et économiques sont les plus graves et dans les pays les plus développés que la facture des dégâts est la plus élevée», écrit François-Xavier Albouy, économiste et directeur de la prospective chez Malakoff Médéric, dans Questions Internationales. «Autrement dit, l’augmentation des pertes est proportionnelle à l’accumulation des richesses.»
Les séismes les plus coûteux en dommages assurés. Source : Ubyrisk/catnat.net
Le coût total du tremblement de terre de Tokyo reste, à cette heure, incertain, même si ses conséquences sur l’économie japonaise et mondiale devraient être limitées. Il ne s’agit pas du mégaséisme qui devrait un jour frapper la capitale japonaise, selon les sismologues. Selon Peter Hadsield, auteur de Tokyo Séisme, cette catastrophe pourrait tuer 13.000 personnes et entraîner une récession. (Le Figaro-11.03.2011.)
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