Le monde arabe en ébullition

23 02 2011

*Le pétrole pourrait flamber à plus de 220 dollars le baril

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Selon le courtier japonais Nomura, si la Libye et l’Algérie venaient à stopper leur production, les cours du baril de pétrole pourraient plus que doubler d’ici un semestre. Comme il y a vingt ans durant la guerre du Golfe.

coeur- dans eco-finances En dépit d’une légère accalmie vendredi après les propos apaisants de l’Arabie saoudite, les rythmes de croissance du cours du pétrole sont impressionnants. Le baril de Brent (pétrole coté à Londres) ont grimpé de 10% entre mercredi et jeudi et celui du WTI (pétrole coté à New York) de 13%. «Si les tensions dans les pays arabes se poursuivent, sans intervention de l’Opep, la flambée du pétrole continuera», affirme Xavier Le Blan, directeur général délégué de Prim’Finance.La question est de savoir : jusqu’à quels niveaux ? Selon le courtier japonais, les cours de l’or noir pourraient atteindre les 220 dollars le baril d’ici un semestre. Pour appuyer sa thèse, Nomura prend l’exemple de la Guerre du Golfe au début des années 1990. Les réserves de l’Opep avaient été réduites à 1,8 millions de barils par jour. Une situation identique à celle à laquelle nous pourrions assister selon Nomura, si la Libye et l’Algérie, deux des plus gros producteurs de pétrole avec respectivement 1,6 million et 1,3 million de barils de pétrole extraits, venaient à stopper leur production. Les réserves de l’Opep passeraient ainsi de cinq millions de barils par jour à un peu moins de deux millions. 

Le précédent de 2008 resurgit 

A l’époque, les cours de l’or noir avaient plus que doublé de valeur (+130%). Un scénario similaire porterait le prix du baril de référence WTI, qui cote actuellement près de 100 dollars, à 220 dollars voire au-delà, «la hausse étant en grande partie spéculative» déclare Xavier Le Blan. Ce qui n’était pas le cas il y a 20 ans, souligne Nomura.

Cette prévision de Nomura a de quoi inquiéter les consommateurs car qui dit flambée des cours du pétrole, dit envolée des prix de l’essence. Selon le site Carebo (www.carbu.fr), le sans-plomb 98 s’affiche actuellement à 1,79 euros le litre dans certaines stations, le sans-plomb 95 à 1,81 euros et le gasoil à 1,61 euros. Les plus optimistes diront que la dernière fois que les cours du pétrole avaient connu une telle fièvre, c’était en juin 2008. Et que six mois plus tard ils s’étaient effondrés, passant de 150 dollars à moins de 40 dollars.

Sauf que la situation est totalement différente. Il y a deux ans et demi, le problème se situait du côté de la demande – les pays occidentaux et émergents l’ont réduit après la crise des subprimes. Aujourd’hui, l’inquiétude est plutôt du côté de l’offre : l’Opep va-t-elle se décider à augmenter sa production ? Si elle a affirmé qu’elle agirait en cas de nécessité, elle attend de voir comment la demande va réagir à cette flambée des cours du pétrole. Autrement dit dès que cette envolée menacera la croissance mondiale. «Les experts situent ce seuil à environ 110 dollars, soit la moyenne entre le Brent et le WTI», précise le directeur général de Prim’Finance. Vendredi, le pétrole à New York cotait à 97,88 dollars et le pétrole à Londres à 112,14 dollars. (Le Figaro-26.02.2011.)

**L’Arabie séoudite  augmente sa production à 9 millions de barils par jour !

L’Arabie saoudite se mobilise pour dissiper les craintes d’un nouveau choc pétrolier. Alors que les violences en Libye hier et les inquiétudes d’une pénurie de l’offre de pétrole qui en découlent ont fait flamber les cours de l’or noir à près de 119,8 dollars pour le baril de Brent, Riyad intervient. Le pays a annoncé vendredi avoir augmenté sa production de pétrole de plus de 700.000 barils par jour, pour atteindre 9 millions de barils par jour. Soit une hausse de 8,4%. «Nous avons beaucoup de capacités de production», a déclaré une source à l’agence Reuters. Selon les estimations, l’Arabie saoudite produisait 8,3 millions de barils par jour en janvier.

Le pays aurait par ailleurs engagé des «discussions actives», révèle le Financial Times , avec les compagnies pétrolières européennes afin de trouver un moyen de compenser les baisses de production liées aux événements en Libye. Ces révélations ont permis, temporairement tout au moins, d’apaiser la panique pétrolière. Après avoir gagné près de 10 dollars en peu de temps, la bulle pétrolière s’est quelques peu dégonflée hier : le baril de Brent est passé de près de 120 dollars en séance à 110 en clôture. Une intervention officielle de l’Opep pourrait ancrer la tendance. 

Le calme, pour combien de temps ? 

Mais ce calme relatif pourrait être de courte durée. En début de semaine, l’OPEP a fait savoir depuis Ryad qu’elle serait prête à augmenter sa production en cas de pénurie. «S’il y a avait une diminution de l’offre, en raison de perturbations dans des pays producteurs, les pays de l’Opep, comme l’Arabie saoudite, accroîtront leur production». Des déclarations qui n’ont pas freiné durablement la hausse des cours.

De fait, les troubles en Libye ne constituent pas le seul facteur de hausse. La crainte d’une contagion de la révolte à d’autres pays au Moyen et au Poche-Orient, comme à Barhaïen, en Jordanie ou au Yémen, alimentent la hausse de l’or noir. L’Algérie pourrait également s’engager dans cette voie. Or, un arrêt de la production en Algérie et en Lybie diminuerait considérablement la capacité de production de l’Opep et pourrait même atteindre des niveaux proches de ceux connus au moment de la guerre du Golfe. L’Arabie Saoudite, elle, a pris les devants en annonçant 36 milliards d’aides sociales et 15% de hausses de salaires pour les emplois publics. 

Outre cette menace de contamination, cette flambée des cours du pétrole met en péril la reprise de la croissance mondiale : les coûts des entreprises augmentent et le pouvoir d’achat des ménages s’effrite. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’est dite vendredi «très inquiète de l’impact potentiel (pour la croissance mondiale, ndlr) si les prix restaient à ce niveau élevé pendant une longue période». David Fyfe, responsable de la division industrie et marchés pétroliers de l’AIE, a estimé que «si les prix du pétrole restaient à 100 dollars le baril en moyenne durant toute l’année 2011, les dépenses pétrolières seraient équivalentes à 5% du PIB mondial». Tout en qualifiant la crise libyenne de «situation très sérieuse», il a toutefois assuré qu’ «à court terme, le marché peut faire face à cette crise». Selon lui, le pétrole libyen pouvait être remplacé par du pétrole venu de la Mer du Nord ou d’autres pays d’Afrique. (Le Figaro-25.02.2011.)

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*Les révoltes dans le monde arabe dopent le tourisme espagnol

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 2,66 millions de touristes ont visité l’Espagne en janvier 2011, soit une augmentation de 4,7% par rapport à janvier 2010…Alors que certains déplorent la fuite des touristes, d’autres les accueillent les bras ouverts. Réputées pour leur douceur en plein hiver, les plages espagnoles des Canaries ou des Baléares ont vu affluer des foules inattendues de touristes aux projets de vacances contrariés par les soulèvements populaires en Egypte et en Tunisie. Une aubaine pour l’Espagne, passée en 2010 de la troisième à la quatrième place des destinations touristiques dans le monde et devancée par la Chine.  L’Espagne subit en particulier la rude concurrence des stations balnéaires égyptiennes de la Mer rouge et des plages méditerranéennes de Tunisie, moins chères et situées à une distance en avion comparable depuis l’Allemagne ou la Grande-Bretagne.Une augmentation de 4,7% par rapport à janvier 2010Mais la révolte qui a éclaté en Tunisie début janvier, puis celle qui a secoué l’Egypte, ont bouleversé les projets de nombreux touristes qui ont pris le chemin de l’Espagne, en particulier de l’archipel des Canaries au large du Maroc. 2,66 millions de touristes étrangers ont visité l’Espagne en janvier, soit une augmentation de 4,7% par rapport à janvier 2010 et la première depuis 18 mois, selon le ministère du Tourisme. Les Canaries ont été la première destination avec 866.476 touristes, 8,8% de plus qu’en janvier 2010. Et la région de Valence, sur la Méditerranée, a connu un bond de 20%.

«Nous avons bénéficié d’une certaine manière de la crise en Egypte et en Tunisie parce qu’elle a détourné les touristes de ces pays», a commenté le ministre du Tourisme Miguel Sebastian. «Mais cela ne doit pas être notre but. Notre politique est de renforcer notre compétitivité, en particulier sur les marchés touristiques d’avenir que constituent la Russie, la Chine et l’Inde», a-t-il ajouté. Les agents de voyage attendent 300.000 touristes supplémentaires aux Canaries durant la saison d’hiver qui s’achève fin avril, selon le gouvernement régional.

La Grèce aussi

Les Baléares, en Méditerranée, profitent elles aussi de la situation, avec des stations balnéaires offrant des prestations équivalentes à celles des côtes égyptiennes ou tunisiennes. «Les pays à avoir le plus bénéficié de la situation en Egypte sont l’Espagne, avec des réservations aux Baléares en hausse de 30% par rapport à l’an dernier, et la Grèce, avec une augmentation de 20%», souligne le directeur de Thomas Cook, le deuxième tour opérateur européen, Manny Fontenla-Novoa.

Le moteur de recherches WhichBudget.com signale une «augmentation significative» des recherches de vols vers l’Espagne tandis que les demandes pour la Tunisie ont plongé de 50% et pour l’Egypte de 30%. La plus forte augmentation, 22%, a concerné en janvier les vols vers Barcelone, devant l’île de Tenerife aux Canaries avec une hausse de 12%.

Des touristes «prêtés» par l’Egypte et la Tunisie

Le directeur général de Turespana, l’organisme chargé de la promotion du tourisme espagnol à l’étranger, Alvaro Blanco, souligne néanmoins que ces touristes ont été «prêtés» par l’Egypte et la Tunisie à l’Espagne, mais qu’il reste encore à les fidéliser. «Ce sont des touristes qui n’auraient pas choisi l’Espagne» dans d’autres circonstances. «Nous devons leur montrer que l’Espagne est une destination proche et sûre», remarque-t-il.

Et en dépit de ces bons résultats, certains hôteliers s’inquiètent de l’instabilité et des violences dans plusieurs pays arabes et redoutent une hausse des prix des billets d’avions liée à la flambée des cours du pétrole. «Dans une économie mondiale interconnectée, l’instabilité dans le bassin méditerranéen risque d’avoir des conséquences économiques négatives avec des répercussions sur le tourisme en Espagne», souligne Juan Antonio Fuster, le porte-parole de la Fédération hôtelière de Majorque aux Baléares. (AFP-27.02.2011.)

 

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*Libye : Des algériens et des étrangers continuent d’affluer au poste frontalier de Debdeb

 Des ressortissants algériens et étrangers,  fuyant la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, continuent d’affluer  au poste frontalier de Debdeb, dans la wilaya d’Illizi, où des « centaines de  personnes » ont été accueillis vendredi et samedi, souligne l’APS qui a recueilli ses informations auprès de la  wilaya.   

Durant ces deux jours, il a été ainsi enregistré au niveau de ce poste  frontalier l’entrée de 150 Algériens, 340 Egyptiens, 14 Allemands, 63 Français, 32 Mauritaniens, 62 libyens et 05 ressortissants britanniques, indique encore l’APS. 

« Toutes ces personnes ont été accueillies par les instances chargées  de l’opération de rapatriement, en présence de représentants diplomatiques, avant leur prise en charge médicale et leur transfert vers les lieux d’hébergement de Debdeb et de Ain Amenas », a-t-elle précisé.

Des disposition similaires existent également au niveau des postes  frontaliers de Tinalkoum et de Tarat, assure la wilaya d’Illizi, en signalant  que plus de 350 Algériens, 600 Egyptiens et plus d’une centaine de ressortissants  d’autres nationalités, ont été accueillis dans de bonnes conditions, depuis  la mise en place, mercredi dernier, de ce dispositif au niveau des postes frontaliers  de Debdeb, Tinalkoum et Tarat. (El Watan-26.02.2011.)

** Le Tassili II prend la mer pour Benghazi
…pour rapatrier les ressortissants algériens. 

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Le gouvernement algérien a décidé de dépêcher le navire de l’Enmtv, Tassili II au port de Benghazi, en Libye, pour assurer l’évacuation des ressortissants algériens qui souhaitent revenir au pays.

Sur ordre du président de la République, le navire a quitté Alger, hier vers onze heures, à destination de Benghazi pour rapatrier les ressortissants algériens. Ces derniers sont invités à prendre leurs dispositions pour se présenter lundi, tôt le matin, au port de Benghazi pour embarquer. Après quarante heures de navigation, le Tassili II rejoindra donc demain la ville libyenne. Sa mission consistera à rapatrier les ressortissants algériens désireux de rentrer au pays, à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire en Libye. «400 à 500 ressortissants algériens dont 150 familles seront évacués à bord de ce bateau en plus de ceux évacués par des avions affrétés», a en effet indiqué le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M.Halim Benatallah à la presse avant le départ du Tassili II. «Ce voyage comprend une délégation du ministère des Affaires étrangères, une mission médicale et des éléments de la Sûreté nationale», a-t-il ajouté. «Tous les ressortissants désireux de rentrer en Algérie sont invités à prendre leurs dispositions pour se présenter le lundi 28 février tôt le matin au port de Benghazi pour procéder à l’embarquement», a également précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Ainsi, le Tassili II dépêché en urgence à Benghazi, vient renforcer le dispositif, déjà existant, de rapatriement par vols spéciaux des ressortissants algériens. Au total, ce sont près de 1500 ressortissants algériens qui ont pu regagner le pays depuis le début des graves troubles en Lybie. Quelque 1300 personnes ont été rapatriées par voie aérienne et 200 autres ont transité par le poste frontalier de Debdeb (450 km au nord-est d’Illizi). Près de 8000 Algériens sont établis en Libye. Notons que des ressortissants étrangers n’ont, pour leur part, pas cessé d’affluer vers les postes frontaliers de Debdeb, Tarat et Tinalkoum. L’on rappelle qu’une cellule a été mise en place au niveau de l’aéroport Houari-Boumediene pour accueillir les nationaux qui fuient l’enfer libyen, et les aider à regagner leurs lieux de résidence au pays.
Le ministère des Affaires étrangères avait auparavant indiqué que ses services étaient en contact permanent avec l’ambassade d’Algérie à Tripoli, le consulat général d’Algérie à Tripoli et le consulat d’Algérie à Sebha pour s’enquérir de la situation des ressortissants algériens. Pour leur part, les services diplomatiques et consulaires algériens en Libye ont mis en place, à leur niveau, des cellules de suivi pour répondre aux attentes des ressortissants algériens dans ce pays. Le département de Mourad Medelci n’a finalement ménagé aucun effort pour faciliter le retour au pays des nationaux qui en feraient la demande. (L’Expression-27.02.2011.)

 

**Près de 100.000 personnes ont fui la Libye cette semaine, selon le HCR
La majorité sont des travailleurs immigrants, précise le Haut commissariat pour les réfugiés.
Rien que samedi, plus de 10.000 personnes, en majorité des Egyptiens, ont fui vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir, a indiqué le Croissant-Rouge local. Les douaniers libyens ont d’ailleurs déserté ce poste-frontière, mais militaires et policiers fidèles à Kadhafi sont toujours présents.
 

**Environ 4.600 étrangers évacués de Libye arrivent en Grèce
Ils sont majoritairement Chinois, et sont arrivés grâce à des ferries grecs. Quatre ont accostéau Pirée, près d’Athènes, et deux autres à Héraklion, en Crète. Plus de 12.000 personnes ont été évacuées via la Grèce depuis le début des violences.

 Les étrangers vivant en Libye continuent de rentrer
Un navire militaire italien, le San Giorgio, a débarqué ce matin 258 étrangers, des Italiens et d’autres ressortissants européens, à Catane, en Sicile. «Pour nous, c’est une sorte de miracle que d’être parvenus à rentrer», a déclaré Francesco Baldassare, un Italien d’une trentaine d’années. A Malte, un navire est attendu avec environ 1.800 travailleurs, essentiellement coréens et philippins.

 **1.800 évacués à Malte
Un ferry italien est arrivé dans le port de La Valette avec près de 1.800 employés de la compagnie brésilienne Odebrecht (travaillant dans le pétrole et le bâtiment), originaires notamment de pays d’Asie.

*«Crise humanitaire» en Tunisie
Plus de 10.000 personnes, en majorité des Egyptiens, ont fui samedi la Libye vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir. Le Croissant-Rouge local parle d’une «crise humanitaire» et appelle à l’aide.

 

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**La contestation touche aussi Tunis, Oman et Beyrouth ce dimanche 27.02.2011.

 A Tunis, de nouveaux heurts opposent jeunes et policiers dans le centre-ville, au lendemain d’affrontements ayant fait trois morts. A Oman, une manifestants de chômeurs a eu lieu dans la ville de Sohar.

Démission de Mohamed Ghannouchi, le Premier ministre tunisien
Sa décision fait suite à une vague de manifestations de rue d’opposants, qui lui reprochent d’être trop proche de l’ancien régime du président Zine en Ali renversé le 14 janvier. Les manifestants l’accusent aussi de ne pas mettre en oeuvre des réformes.

*Pour un fils Kadhafi, la Libye n’est pas plongée dans le chaos
L’un des fils du n°1 libyen, Saïf al Islam Kadhafi, a nié dans un entretien à ABC que son pays soit en proie au chaos et affirmé que l’armée n’avait pas usé de la force pour réprimer le soulèvement populaire. «Il existe un énorme, énorme fossé entre la réalité et les informations données par les médias», affirme-t-il sur cette chaîne de télévision américaine.

*un conseil national anti-Kadhafi
Des opposants à Mouammar Kadhafi ont annoncé dimanche à Benghazi, dans l’est de la Libye, la formation d’un Conseil national libyen qui, ont-ils souligné, n’est pas un gouvernement provisoire mais constitue la face politique du mouvement révolutionnaire.

 

*Une manifestation contre le confessionalisme au Liban
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Beyrouth contre le système confessionnel au Liban, à l’appel de groupes de jeunes sur Facebook. «La révolution est partout… Liban, c’est à ton tour!», ont scandé les manifestants, en majorité des jeunes «Tyrans du Liban, votre tour viendra pour sûr», proclamaient leurs pancartes.

* Deux morts à Oman
La police du sultanat a tiré des balles en caoutchouc sur des manifestants lors d’un rassemblement d’opposants dans la ville de Sohar, faisant deux morts selon des témoins. Par la suite, un journaliste de Reuters a fait état d’un commissariat de police et d’un édifice public en flammes dans cette agglomération côtière située à 250 km au nord-ouest de la capitale, Mascate. L’armée a été déployée dans ville cité industrielle pour rétablir la sécurité dans le secteur, selon ces témoins. Il s’agit de la deuxième journée de manifestations à Sohar.

 500 dinars par famille
«Pendant la nuit, les autorités ont envoyé des SMS aux habitants de Tripoli pour les inviter à aller à la banque et recevoir 500 dinars (environ 406 dollars)», raconte par téléphone un résident de la ville à l’AFP. «Ils disent d’apporter un livre de famille. Ils tentent d’acheter les gens.»

*Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte des sanctions sévères contre le clan Kadhafi
Les quinze membres du Conseil ont considéré que «les attaques systématiques» contre la population civile en Libye «peuvent être assimilées à des crimes contre l’humanité» et décidé de demander la saisie de la Cour pénale internationale (CPI).
Parmi les sanctions, adoptées à l’unanimité, l’ONU a ordonné un gel des avoirs  à l’étranger du dirigeant libyen, de sa famille et de ses proches, et une interdiction de voyager, et décidé d’un embargo sur les ventes d’armes à la Libye. (20Minutes)

 *Le référendum voulu par l’armée égyptienne aura lieu en mars
Sobhi Saleh, membre du comité de juristes qui a dévoilé samedi des projets d’amendements de la Loi fondamentale, a déclaré à l’agence Reuters que cette consultation serait officiellement annoncée dans la semaine qui vient. Le référendum à proprement parler se tiendrait d’ici la fin mars. Ensuite, des élections législatives concernant les deux chambres du Parlement seront organisées. Les amendements présentés samedi par un comité de juristes prévoient de limiter à un maximum de deux mandats de quatre ans la durée d’exercice du pouvoir par les prochains chefs d’Etat  égyptiens.

 

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«Obsédée par la volonté de maintenir le statu quo, la stabilité»*La France a «peur» du changement

 La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, le 16 février 2011 à l'Assemblée nationaleEt de trois. Après le groupe «Marly» puis le groupe «Rostand»,un troisième groupe de diplomates anonymes s’épanche sur la diplomatie française dans la presse.Le «groupe Albert Camus» dénonce ainsi ce dimanche sur le site de Libération «la peur du changement» et l’obsession «de maintenir le statu quo» qui caractérisent, selon lui, la politique étrangère de Paris depuis de nombreuses années. Cette tribune a été mise en ligne alors que le président Nicolas Sarkozy prépare un remaniement de son gouvernement, devant se traduire par le départ de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie.

«Obsédé par la volonté de maintenir le statu quo, la stabilité»

«Ayons l’honnêteté de reconnaître que si notre ministre des Affaires étrangères, dont la vision du monde est dominée par les questions d’ordre, n’avait pas proposé à Ben Ali la coopération policière de la France ni passé ses vacances dans une Tunisie en pleine révolution, notre diplomatie ne connaîtrait pas le feu de critiques dont elle est actuellement l’objet», disent ce dimanche les «Albert Camus». Mais ils ajoutent que les échecs de la diplomatie française trouvent des causes structurelles.

«Nous constatons une nouvelle fois que notre pays, malgré ses références mécaniques aux droits de l’homme, éprouve les plus grandes difficultés à intégrer dans sa politique étrangère la défense de la démocratie, le soutien aux dissidents et à la transformation des régimes», notent-ils. «Il semble paralysé par la peur du changement, obsédé par la volonté de maintenir le statu quo, la stabilité. La Chute du Mur de Berlin, que nous n’avons pas su accompagner, avait déjà illustré, de façon dramatique, cette singulière difficulté», poursuivent-ils.

Selon eux, la question des droits de l’homme doit figurer à l’agenda du G8 et du G20, dont la France exerce la double-présidence cette année. Ces diplomates appellent à rompre avec «une certaine méfiance vis-à-vis de la société civile et de l’individu» et à «renouer avec la part généreuse de notre histoire». (AFP-27.02.2011.)

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*Le roi Abdallah (86 ans) rentre en Arabie saoudite, venant du Maroc où il était en convalescence depuis le 22 janvier 2011. 

*des primes et des milliards mis à la disposition des Séoudiens !

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, en novembre 2007.

Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a quitté, mercredi 23 février 2011, le Maroc où il était en convalescence depuis le 22 janvier, pour rentrer dans son pays. A l’occasion de son retour, le souverain a, par ailleurs, annoncé une série de mesures sociales. Il a ainsi ordonné qu’une prime de 15 %, qu’il avait précédemment décidée pour environ un million de Saoudiens travaillant dans la fonction publique, soit intégrée dans leurs salaires. Il a également annoncé que le capital d’un fonds d’aide au logement serait augmenté de 40 milliards de riyals (environ 7,8 milliards d’euros) pour mieux répondre aux demandes de prêts immobiliers.
Le roi a également gracié un grand nombre de prisonniers saoudiens qui étaient détenus pour des délit financier et proclamé une série de mesures pour lutter contre le chômage et aider les étudiants à l’étranger.Le souverain saoudien, âgé de 86 ans, avait quitté l’Arabie le 22 novembre 2010 pour New York, où il avait été opéré d’une hernie discale, compliquée par un hématome. Il avait subi une seconde opération au début de décembre. Il était arrivé le 22 janvier 2011 à Casablanca, au Maroc, pour poursuivre sa convalescence et sa thérapie.L’âge du roi Abdallah et le caractère exceptionnel de l’annonce de son hospitalisation avaient alimenté des rumeurs sur l’avenir de la direction du royaume, acteur clé dans la politique au Moyen-Orient et premier exportateur mondial de pétrole. Au cours de l’absence du roi, le président égyptien Hosni Moubarak, un proche allié de l’Arabie saoudite, a été chassé du pouvoir par la rue le 11 février, après son homologue tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, qui s’est réfugié le 14 janvier en Arabie.Le retour au pays d’Abdallah pourrait signifier que le souverain souhaite jouer un rôle plus actif alors que le royaume s’interroge sur les réponses à donner à la vague de révoltes dans le monde arabe, explique le Wall Street Journal.Durant son absence prolongée, la population saoudienne a montré des signes de mécontentement face à un taux de chômage élevé. Le gouvernement craint par ailleurs que la minorité chiite ne s’inspire des protestataires du Bahreïn voisin pour manifester. (Le Monde-23.02.2011.)

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*Deux sit-ins dispersés par la force à Rabat …10 blessés  « Des troupes ont été ramenées du Sahara pour être prêtes à… intervenir dans la capitale et à Casablanca. » **Mardi 22 février 2011, deux sit-ins ont été violemment dispersés par la police dans la capitale marocaine. …Les manifestants auraient été dispersés par la force et certains jeunes poursuivis par les forces de l’ordre, selon une militante associative présente sur les lieux.Les manifestants auraient ensuite décidé de se regrouper devant le parlement, en plusieurs groupes. Mais ici aussi, les forces de l’ordre auraient chargé les manifestants dès leur arrivée sur les lieux. Un journaliste, témoin des violences, estime qu’il y aurait environ 10 personnes blessées, mais pas de blessés graves.Ces dispersions par la force interviennent un jour après l’attaque subie par des manifestants à Bab el Had, lundi soir. La présidente de l’Association marocaine des droits humains, Khadija Riyadi, avait alors été blessée par « des jeunes agresseurs », et a dû être hospitalisée. Elle est sortie de l’hôpital depuis.  La carte du Maroc (Wikimedia Commons/CIA World Factbook).**Tourisme : La destination Maroc en perte de vitesseLe Royaume du Maroc est passé de la première à la quatrième place des destinations les mieux vendues, chez le numéro 1 français de la vente en ligne de billets d’avion. Marrakech, la capitale touristique a reculé dans les ventes de l’opérateur. Par contre, les réservations à destination des Etats-Unis volent vers des sommets. L’appréhension des passagers suite aux troubles en Tunisie, en Egypte et récemment sur le sol marocain pourrait expliquer cette perte de vitesse.Les ventes de billets d’avion de la France vers le Maroc ont baissé chez Go Voyages. Marrakech était la 6ème destination la plus vendue en 2010. Elle passe à la 11ème place cette année 2011. Selon des chiffres publiés dans le magazine spécialisé L’Echo Touristique, la capitale touristique a reculé de 33% dans les ventes de Go Voyages du 1er au 7 février. Sur la semaine du 8 au 15 février, elle est toujours en régression (-23%). Le Maroc dans son ensemble subit le même sort : le pays était en retrait de 23% la première semaine du mois, de 24% la deuxième semaine.Les touristes préfèrent voler vers les cieux New-Yorkais. La grosse pomme arrive en tête des villes les plus demandées, avec une croissance de 17% des ventes du 8 au 15 février.Dernièrement, l’annonce d’une bonne saison du tourisme marocain avait ravi les esprits. Les espoirs sont à présent déçus. Car force est de constater que le secteur est touché par un début de crise. Des troubles au Maroc sont en effet craints, dans la foulée des évènements qui se sont déroulés en Tunisie et Egypte. L’agence française « La Dépêche Voyages » jugeait que la destination Maroc serait boudée pendant toute l’année 2011.Quelques annulations de réservations ont été notées au lendemain de l’annonce des manifestations du 20 Février, selon l’Economiste. Le quotidien rapporte que les échauffourées qui ont eu lieu ce dimanche dans plusieurs villes du pays épargnent le secteur touristique. Tout espoir n’est donc pas perdu. Les professionnels du tourisme estiment en effet qu’il est encore beaucoup trop tôt pour prédire les conséquences des manifestations de ce 20 Février dernier sur le tourisme marocain. (yabiladi-Maroc-23.02.2011.)*réaction d’un internaute marocain:  le cercle infernal a demarré, moins de touristes=moins d’argent=plus de chomeurs=plus de manfistants=plus de casseurs=encore moins de touristes=encore moins d’argent=encore plus de chomeurs=encore plus de manifestants=plus de casseurs etc…
après ça va etre le tour des entreprises etrangères de plier bagage les unes après les autres …
 


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2 réponses à “Le monde arabe en ébullition”

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