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Actualités-16.Fév.11

16022011

*Louisa Hanoune aux Occidentaux:  «Balayez d’abord devant vos portes!»

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Ce sont eux qui répriment les banlieues, expulsent les Roms et qui reconduisent le «Patriot Act US» sous couvert de lutte antiterroriste.

«Impérialistes». Voilà un qualificatif qui allait se perdre dans les méandres de l’oubli et fondre dans la normalité de la mondialisation. Mais le Parti des travailleurs vient nous rappeler, avec force détails, qu’il n’est pas si soluble que ça. Dans un communiqué truffé d’arguments et surtout de rappels – en ces moments d’amnésie généralisée -, le parti de Mme Hanoune a répondu aux puissances impérialistes qui se sont exprimées sur les conditions qui ont entouré la marche non autorisée du 12 février dernier à Alger.
Le premier est un principe: «C’est aux Algériens et à eux seuls de résoudre leurs problèmes, par des solutions exclusivement algériennes. Aucune Algérienne, aucun Algérien digne de ce nom ne saurait tolérer toute atteinte à la souveraineté nationale», souligne le communiqué du PT. Au gouvernement américain qui a appelé avant-hier les forces de sécurité à la retenue, le PT assène une vérité en rappelant notamment «le Patriot Act US imposé sous couvert de lutte contre le terrorisme, autrement plus restrictif des libertés et exposant les citoyens américains aux pires atteintes à la vie privée et aux droits démocratiques (jugement par des tribunaux militaires, enfermement à Guantanamo, etc.) vient d’être reconduit».
Le rappel étant fait, le Parti des travailleurs a livré alors une série d’interrogations dans son communiqué: «Alors, le gouvernement US ne doit-il pas faire preuve de retenue en la matière? M.Obama ne doit-il pas tenir compte de l’avis de l’écrasante majorité du peuple américain qui veut la paix? Ne doit-il pas faire preuve de retenue en Afghanis-tan, au Pakistan, en Irak et ce faisant, respecter ses engagements électoraux?»
Cela ne diminue en rien la position du parti de Mme Hanoune qui appelle à la levée de l’interdiction des marches dans la capitale, car anachronique au regard de la restauration confirmée de la paix et des avancées en matière de développement économique, et la levée dans un très proche avenir de l’état d’urgence. Ayant ainsi réglé son compte à la puissance américaine, le document du PT s’est penché sur la position de l’Union européenne et des gouvernements respectifs d’Allemagne et de France pour leur rappeler que c’est à eux de faire preuve de retenue quant à «leurs politiques discriminatoires à l’égard des migrants, des Roms…», «ne doivent-ils pas faire preuve de retenue quant à leur violation des souverainetés et volontés populaires, lorsqu’ils imposent la Constitution européenne, font fi de la volonté de millions de travailleurs et retraités?» Les gouvernements allemand et français qui décrètent l’échec des sociétés multiculturelles, pour justifier les mesures racistes, ne doivent-ils pas faire preuve de retenue?» s’est encore interrogé le Parti des travailleurs avant d’ajuster son tir sur le gouvernement français qui doit «faire preuve de retenue lorsqu’il réprime les banlieues et promet de les nettoyer au Karcher? N’est-ce pas ce même gouvernement qui, au mépris de la démocratie, a imposé la contre-réforme des retraites, pourtant rejetée par des millions de travailleurs, jeunes et retraités?» En somme, le parti de Mme Hanoune a conseillé à ces puissances occidentales de balayer devant leur porte, au Karcher de préférence, avant de se pencher sur l’Algérie.
En fait, pour le PT, ces réactions du gouvernement US et ses supplétifs de l’UE, n’obéissent qu’au seul objectif qui consiste à piller les richesses nationales. C’est la seule motivation des Occidentaux qui «rêvent d’une révolution orange, dans notre pays». Aux médias qui posent la question: «A qui le tour?» Après la Tunisie et l’Egypte, le Parti des travailleurs réserve moins d’un demi-chapitre et répond: «La situation est déjà pré-révolutionnaire en Grèce, en France, en Irlande, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Roumanie et bref, dans toute l’Europe…et ce sont des plans d’austérité dictés par l’UE et le FMI et le gouvernement US, qui mettent à l’ordre du jour, les explosions révolutionnaires.»
Dressant un rempart contre toute ingérence étrangère, dans les affaires de notre pays, contre ces révolutions concoctées par les centres impérialistes, le PT affirme ne pas craindre «les authentiques révolutions en rupture avec l’ordre impérialiste». (L’Expression-16.02.2011.)

** Louisa Hanoune: les Algériens “n’ont pas adhéré” à la marche du 12 février.

* Bouteflika n’est ni Ben Ali, ni Moubarak …et détient le  pouvoir de prise de décisions pour restaurer la confiance entre les citoyens  et le pouvoir.  

 *Louisa Hanoune a critiqué  la chaîne qatarie Al-Djazeera …Al-Arabiya  …”France 24″ …et d’autres médias étrangers  qui sont contre l’Algérie et le peuple algérien…  

 *cliquer ici:  Météo-politique en Algérie

 

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 *Retour à l’Etat de droit en Algérie

 

La levée de l’état d’urgence interviendra dans les jours prochains, selon Médelci  medelci.jpg

*cliquer ici:3.Météo politique 1

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* Les USA et l’UE se sont encore une fois trompés d’adresse

**Des intellectuels algériens dénoncent 

Une campagne médiatique de l’Occident et des Etats-Unis est lancée contre l’Algérie. C’est le cas depuis l’interdiction, par les autorités algériennes, de la marche du 12 février dernier à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd). Les spécialistes sont catégoriques. Il s’agit d’une volonté de l’Union européenne et des Etats-Unis de réparer leurs ratés diplomatiques après avoir manqué leur coup sur ce qui s’est déroulé en Tunisie et en Egypte.
Usant de l’alibi des droits de l’homme, des libertés démocratiques et d’expression, les USA et l’UE, a expliqué le politologue Mustapha Saïdj, se sont arrogé un droit d’ingérence dans les affaires internes de différents pays. «Il s’agit de définir leurs rôles selon leurs propres conceptions et leurs intérêts hégémoniques en gérant sournoisement le cours des événements, suivant leurs convenances».
Selon lui, «les récentes déclarations et mises en garde de la Maison-Blanche et des Européens suggérant à l’Algérie de respecter le droit des citoyens à manifester et à s’exprimer librement et pacifiquement en sont la preuve». En fait, le professeur Mustapha Saïdj a soutenu que le droit d’ingérence est mis en marche pour servir des intérêts hautement stratégiques et géostratégiques. «Ce droit d’ingérence, sous l’alibi des droits universels et démocratiques, est devenu un paramètre important dans les relations géostratégiques.»
De son côté, le politologue Abderezzak Saghour a indiqué que depuis 2002, peu avant l’invasion de l’Irak, les intellectuels occidentaux ont soutenu l’idée de défendre la démocratisation du Monde arabe, qui commencerait par l’Irak, puis s’étendrait à toute la région. En ce temps, les politiques français et leurs médias ont comparé cette démarche à une nouvelle théorie des dominos. Cette théorie, de l’avis de Abderezzak Saghour, a été «énoncée au XXe siècle, selon laquelle le basculement d’un pays en faveur du changement serait suivi du même changement dans les pays voisins».
Pour sa part, le professeur M’hend Berkouk, spécialiste des questions géostratégiques, nous fait savoir que le projet de démocratisation du Monde arabe, aux couleurs américaines, a étalé, au regard des événements ayant secoué la Tunisie et l’Egypte, ses tentacules et manoeuvres au monde entier. Les Etats-Unis ont renforcé leur unilatéralisme, en lui imprimant une orientation qu’il n’a jamais connue par le passé. «Tous ceux qui s’opposent aux stratégies américaines sont des dictateurs ou des terroristes, puis considérés, par conséquent, comme tels par tout l’Occident», a-t-il assuré, avant d’ajouter que la position américaine, suivie par les Européens, à l’égard des révoltes des peuples tunisien et égyptien, en est une parfaite illustration. A cet égard, il a souligné que l’Occident, en général, et les Etats-Unis, en particulier, ont redessiné le nouvel ordre mondial pour préserver des intérêts stratégiques avérés. Ces intérêts ont, a-t-il expliqué, pour objectif de garantir et de consolider la suprématie des Etats-Unis.
C’est dire que la nouvelle stratégie américaine (Projet de la démocratisation du Moyen-Orient en 2004 et par extension en Afrique du Nord: Grand Moyen-Orient), mise sur pied par l’administration Bush, constitue un élément décisif dans le jeu des relations internationales. Selon lui, les Etats-Unis avaient déjà conçu leur vision du monde à partir de 1992 sur la nature du monde à l’horizon 2030. Toutes les lectures actuelles des événements au Moyen-Orient et par extension en Afrique du Nord, confortent les propositions du premier document stratégique américain post-Guerre froide. (L’Expression-16.02.2011.)

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 *ALGÉRIE – ÉGYPTE
Ce qui va changer en sport
 Le football, cet éternel opium des peuples, a malheureusement été parfois à l’origine de dérapages entre les deux pays, mais ils sont souvent vite oubliés par la suite.

L’histoire des relations sportives entre l’Algérie et l’Egypte ne date pas d’hier. Elle est presque ancestrale entre deux nations du continent africain, et qui se sont toujours fait un point d’honneur de se disputer assez souvent le leadership au niveau continental. Des relations sportives marquées parfois par un excès d’antagonisme, prestige oblige.
Les confrontations footballistiques algéro-égyptiennes, notamment, sont aujourd’hui légion en la matière. Il y a aussi ces belles et multiples empoignades qui continuent à ce jour, de caractériser les matchs de handball entre les deux pays. Il en a été de même pour le basket-ball et le volley-ball, chaque fois que l’Algérie et l’Egypte se sont rencontrées au niveau régional. Le judo algérien et celui des Pharaons ont toujours été considérés parmi les meilleurs au niveau africain, et suscite toujours un respect mutuel. Il n’en demeure pas moins que le football, cet éternel opium des peuples, a malheureusement été parfois à l’origine de dérapages entre l’Algérie et l’Egypte, mais souvent vite oubliés par la suite. Toutefois, depuis la fameuse affaire Belloumi montée de toutes pièces au Caire par le pouvoir égyptien sous l’ère de Hosni Moubarak, les relations footballistiques algéro-égyptiennes avaient sérieusement pris du plomb dans l’aile.
L’affaire Belloumi avait même atterri sur les bureaux d’Interpol à l’époque, via le pouvoir égyptien. Lakhdar Belloumi en avait terriblement souffert d’ailleurs. Mais grâce à la diplomatie algérienne, et les multiples tractions menées au fil du temps par plusieurs hautes personnalités du sport algérien, l’ex-Ballon d’or africain en 1980 a fini par être officiellement «blanchi».
Et à ce titre, il faut reconnaître aujourd’hui le rôle prépondérant que l’ex-président du comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf en l’occurrence, a joué dans le récent dénouement de cette affaire. Hosni Moubarak et ses éternels sbires, forts d’une nomenklatura sans pareille en la matière, n’avaient pas encore dit leur dernier mot, en réalité. Il fallait que le pouvoir du Caire «cible» une fois de plus l’Algérie, via son Equipe nationale de football, pourvu que les Pharaons aillent à la Coupe du Monde 2010, et que le peuple égyptien oublie sa misère «quotidienne».
En réalité, la dernière double confrontation algéro-égyptienne qualificative au Mondial sud-africain, a quelque part, quelque chose de très positif aujourd’hui entre ces deux pays frères de longue date.
Pour preuve, aujourd’hui tous les masques sont bel et bien tombés du côté du Caire, à telle enseigne que beaucoup d’Egyptiens se sentent réellement honteux et pris de remords envers l’Algérie.
Un artiste de la trempe de Mohamed Fouad, celui-là même qui avait insulté les Algériens via le petit écran, au lendemain de la qualification historique des Verts au dernier Mondial, demande aujourd’hui pardon au peuple algérien.
Un artiste de renom et apprécié par le passé en Algérie, qui demande aussi à tous ses compatriotes de dire la vérité sur ce qui s’est réellement passé à Oum Dourman, ce fameux 18 novembre 2009.
En fait, le pouvoir égyptien avait grandement contribué à la chasse aux Algériens présents au Caire, orchestrée par le clan Moubarak, entre le 12 et le 14 novembre 2009.
Un lynchage médiatique sans précédent entre les deux peuples. Certes, les Algériens, notamment les supporters de l’EN de football, sont loin d’être des saints. Mais à ce jour, jamais ils n’ont touché à la dignité, ou aux symboles d’un pays arabe ou autre.
Les fans de foot chez nous font souvent preuve de violence dans les stades, mais le pouvoir algérien en place n’osera jamais les «manipuler» comme l’a fait, pendant trois décennies avec son peuple, le régime Moubarak, aujourd’hui rattrapé à son tour par l’Histoire.
Aboutrika était bien un virtuose du ballon très apprécié par les Algériens, fair-play oblige. (L’Expression-16.02.2011.)

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 «Une reconfiguration de l’ordre mondial est en marche»
selon Salah Mouhoubi, politologue.. 

Salah Mouhoubi, politologue, spécialisé dans les questions géostratégiques, les relations internationales et la diplomatie, est auteur d’une dizaine de publications traitant aussi bien de la crise financière mondiale que des questions sécuritaires. On cite, entre autres, Du Désordre à l’ordre, Le Monde à reconstruire et Les Vulnérabilités. C’est sur cet ordre qu’est axé l’entretien qu’il a accordé à notre journal au moment même où le monde paraît plus que jamais au milieu de la tourmente. Les mouvements sociaux ne sont pas les seuls à menacer la stabilité de la région arabe. Le terrorisme y a aussi et toujours son rôle.

L’Expression: Qu’entendez-vous par unilatéralisme américain?
Salah Mouhoubi: La victoire du bloc occidental a permis de généraliser le libéralisme, politique et économique, à l’ensemble de la planète. La mondialisation, aux couleurs américaines, a étalé ses tentacules au monde entier. Les Etats-Unis ont renforcé leur unilatéralisme en lui insufflant une orientation qu’il n’a jamais connue dans le passé. Un unilatéralisme arrogant, agressif et source de nouveaux foyers de tension dans le monde comme l’attestent la guerre menée en Irak et en Afghanistan et le problème du nucléaire iranien et les troubles bouleversant actuellement le Monde arabe. A croire qu’il fallait absolument d’autres challenges, d’autres adversaires pour combler le vide laissé par la fin de la guerre froide. Car, un monde en paix et sécurisé n’est pas compatible avec le maintien du leadership américain. Alors, l’Occident, en général, et les Etats-Unis, en particulier, ont redessiné le nouvel ordre mondial pour préserver des intérêts stratégiques évidents. Ces intérêts ont pour finalité d’assurer et de renforcer la suprématie des Etats-Unis qui se sentent toujours obligés de se conduire en leadership de tout l’Occident. La fin des idéologies a provoqué chez l’Occident une réaction de peur. Alors, on tente, comme le fait Huntington, de ressusciter les clivages religieux, ethniques et culturels pour opposer des civilisations acquises définitivement à la tolérance et à la paix. Tout en reconnaissant à la mondialisation des aspects négatifs, néanmoins, j’estime qu’elle est porteuse d’espoirs pour tous les pays. Dans le monde d’aujourd’hui, elle est le seul vecteur idéologique qui prédomine.
Elle a été voulue et imposée par l’Occident à toute la planète. Elle a donné une impulsion à un processus qui est devenu universel et surtout qui lui échappe maintenant totalement. En acceptant de se fondre dans le moule de la mondialisation, tous les pays émergents se posent aujourd’hui comme de sérieux concurrents face aux pays développés.

Quelles sont les répercussions de la fin de la guerre froide?
La fin de la guerre froide a laissé les Etats-Unis sans adversaire de taille. Or, ils ont imposé leur leadership au moment de la rivalité entre les deux blocs et cette suprématie a été voulue par l’Occident dans son ensemble. Ils ont réussi à généraliser la mondialisation à la planète tout entière d’une part, et à imposer leur unilatéralisme dans la gestion de la politique mondiale, d’autre part. C’est par rapport à ce nouveau contexte qu’il faut placer et analyser le terrorisme international. Les Etats-Unis se sont arrogé le droit de le définir, selon leur propre perception et leurs seuls intérêts et surtout de le gérer suivant leurs convenances. Ce qui veut dire en clair, que leur approche est strictement manichéenne et repose sur le principe du «deux poids, deux mesures». Ce que fait Israël par exemple, en pratiquant depuis toujours et à ciel ouvert, le terrorisme d’Etat est légitime. Tous ceux qui s’opposent à lui sont des terroristes et considérés comme tels par tout l’Occident et notamment les Etats-Unis. Aussi, je crains une instrumentalisation du terrorisme international pour exacerber le «choc des civilisations». Il ne faut pas perdre de vue qu’un monde en paix est contraire aux intérêts de l’Occident. J’estime toutefois que en effet, au nom de la lutte contre le terrorisme international, toutes les turpitudes intellectuelles et idéologiques sont permises puisque, apparemment, l’Occident ne peut progresser et tenir son rôle de leadership sans se créer des «dangers permanents». L’Occident doit comprendre que l’extinction du terrorisme international dépendra aussi de sa volonté de respecter les autres peuples. En les agressant constamment, en les humiliant du fait de la politique du «deux poids, deux mesures», en imposant le strict respect de la légalité internationale à autrui et, dans le même temps, en fermant les yeux quand d’autres la violent ouvertement et en caricaturant les symboles et les croyances religieux, fatalement on pousse au désespoir des hommes qui n’aspirent qu’à vivre en paix. C’est la raison pour laquelle, il n’est plus de mise de tricher ou de travestir la réalité. Ni l’Islam ni le désespoir des Palestiniens, des Irakiens ou des Afghans ne sauraient être la source d’un terrorisme aveugle et barbare.

Le nouvel ordre mondial peut-il se reconstruire sur les traces des anciens systèmes régissant les relations internationales?
Le nouvel ordre mondial ne peut se construire sur les décom-bres du système des relations internationales hérité de la politique de la canonnière. La communauté internationale a vécu, avec l’agression israélienne contre la population civile de Ghaza, l’illustration du terrorisme d’Etat. Des crimes contre l’humanité ont été commis dans l’impunité totale. Israël bénéficie à fond de ce privilège de la politique du «deux poids, deux mesures» alors que dans le même temps, c’est à peine si on n’a pas accusé toute la population civile de Ghaza d’être terroriste. En ce sens, j’apporte un éclairage objectif au phénomène du terrorisme international. Une approche rationnelle, sans complaisance et replacée dans le contexte des enjeux du nouvel ordre mondial en gestation. Le thème de l’ingérence a été abordé sous un double angle: celui du droit et celui de la pratique. Il faut dire que l’ingérence a connu des évolutions en fonction des mutations mondiales. La fin de la guerre froide constitue un tournant puisque le droit d’ingérence a été érigé en droit tout court pour l’Occident d’intervenir partout et pour n’importe quelle raison.

La fin de la guerre froide donne quel statut aux Etats-Unis d’Amérique?
L’unipolarité a permis à l’hyperpuissance de passer du statut de gendarme, au temps de la guerre froide, à celui de maître du monde, à l’heure actuelle. Le droit d’ingérence est instrumentalisé pour servir des intérêts nationaux, hautement stratégiques. Il est devenu un paramètre important du nouvel ordre mondial. Il est actionné en dehors de tout cadre légal. En effet, ni l’Assemblée générale des Nations unies ni le Conseil de sécurité n’ont autant de pouvoir légal de l’actionner comme les Etats-Unis qui, sur simple décision de leur gouvernement, peuvent envahir des pays. Et pour le simple motif que cela sert d’abord leurs intérêts. La guerre en Irak en est une parfaite illustration. Ils ont envahi un pays, sur la base d’un mensonge d’Etat, et en faisant fi de la légalité internationale. On décide de traduire le président soudanais devant la CPI et, dans le même temps, on ferme les yeux sur les crimes contre l’humanité perpétrés par Israël. Toujours, le principe du «deux poids, deux mesures».
Donc il faut remettre les pendules à l’heure et j’estime, à juste titre, que le droit d’ingérence instrumentalisé fait référence au passé colonial des puissances occidentales, qui ont une longue expérience dans la pratique de la politique de la canonnière.

Qu’entendez-vous par pratique de la politique de la canonnière?
Durant la présidence Bush, le Conseil de sécurité a façonné une «nouvelle doctrine stratégique des Etats-Unis». Cette nouvelle doctrine énonce les conditions et les axes du droit d’ingérence des Etats-Unis partout dans le monde. Egalement, je relève que, avec la mise en oeuvre de cette stratégie, les Etats-Unis inaugurent une nouvelle ère qui légitime leur rôle de gendarme dans le monde. Ce sont eux qui déterminent les critères pour coller aux Etats leurs étiquettes «d’Etats voyous ou de l’axe du mal». Ce sont eux, également, qui peuvent apprécier, selon leurs normes, les Etats qui «maltraitent» leurs peuples. Enfin, ils n’ont besoin de personne, et encore moins du Conseil de sécurité de l’ONU, pour intervenir dans les Etats en utilisant les pressions, les sanctions et, bien évidemment, la force. Pour faire oublier l’échec irakien, les Etats-Unis se fixent une autre cible pour faire diversion. Cette fois, c’est l’Iran qui pose un problème, selon eux, à la communauté internationale, en voulant développer la technologie nucléaire. En réalité, ils agissent ainsi pour permettre à Israël de détenir indéfiniment le monopole régional de cette technologie. Ils invoquent le droit à la sécurité d’Israël en occultant celui des autres. Ils sont capables d’intervenir unilatéralement en Iran pour conforter les intérêts et la sécurité d’Israël. Pour ce faire, ils évoquent le droit d’ingérence au nom de la non-prolifération des armes nucléaires alors qu’Israël est en possession d’ADM.

Quels sont les moyens appropriés permettant de faire face au droit d’ingérence?
Pour moi, je pense qu’une piste qui s’insère dans le cadre de la légalité internationale. Une piste qui permette, en outre, d’éliminer l’instrumentalisation d’un concept tronqué après l’avènement du monde unipolaire. Je note aussi qu’«après la chute du mur de Berlin et la déferlante de la mondialisation», le concept même du droit d’ingérence a été affiné et instrumentalisé pour permettre la régulation des relations internationales conformément à l’unilatéralisme américain. Bien souvent, il a servi, surtout, à masquer et à justifier des stratégies d’intérêt national. La communauté internationale commence à prendre conscience que le droit d’ingérence, tel qu’il est compris par l’hyperpuissance, pourrait être un facteur de déstabilisation et de crises majeures. C’est la raison pour laquelle l’ONU, notamment l’Assemblée générale, devrait être la seule institution à décider du droit d’ingérence impliquant une action militaire…Dans ce contexte, la constitution d’une coalition internationale serait plus légitime. (L’Expression-16.02.2011.)

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*un vent de liberté souffle sur la rue arabe 

Au lendemain des incidents ayant émaillé la rencontre de football Algérie-Egypte au Caire, Hosni Moubarak avait décidé de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultation, en poussant l’outrecuidance jusqu’à évoquer, selon les médias égyptiens, la convocation du Conseil national égyptien ; instance supérieure du haut commandement convoqué uniquement en cas de crise grave ou de guerre.

Voilà une affaire de foot (même s’il s’agit du sport roi), qui devient une affaire d’Etat parce que les autorités algériennes ne sont pas montées au créneau sur le moment pour protester des coups portés au Caire sur des joueurs et supporters algériens, et c’est l’agresseur, sans doute avec ses sinistres baltajia, qui fait remplir une grange de foin médiatique pour sauver du péril des pouvoirs aux abois.
Nous savons que le sport, et plus particulièrement le ballon rond, est devenu l’opium des peuples (comme autrefois se plaisait à le dire Mao à propos des religions), mais enfin pourquoi une telle gesticulation politico-médiatique de la caste Moubarak père et fils, alors que le monde arabo-musulman attendait la convocation de ce fameux Conseil national de la part du zaïm égyptien, lors des massacres perpétrés par Israël en 2008 à l’encontre du peuple de Ghaza ?

Pourquoi n’a-t-on jamais entendu parler de ce fameux conseil lorsque ces mêmes Israéliens avaient fait à maintes reprises du tir aux pigeons aux frontières du Sinaï, faisant des morts et blessés parmi les soldats égyptiens…
Par de telles gesticulations politiques, l’Egypte avait fini par donner raison aux voix qui s’élevaient partout et ce, pendant des années, pour déclarer Moubarak traître à la cause palestinienne et arabe.
Tout le monde a désormais la confirmation que ce régime est l’ennemi du monde arabe pour avoir servi de cheval de Troie au Mossad et à la CIA, afin que ces deux organisations veillent au maintien de ce sinistre personnage sur le trône d’Egypte, dont on sait qu’il connaîtra le sort de Benali…

Mais les événements qui secouent le monde arabe, depuis janvier 2011, sont annonciateurs d’un vent de liberté qui souffle sur cette contrée et ne s’arrêtera que lorsque le dernier régime fantoche à la solde l’Occident aura foutu le camp.
Comme la Chine s’est réveillée hier pour devenir une grande puissance, le monde arabe est en quête d’un renouveau, plus que jamais inéluctable et dont la rue en est devenue le détonateur historique.
La marmite arabe était en ébullition depuis l’embargo sur l’Irak en 1990 et son invasion en 2003, puis les coups de force successifs d’Israël sur le Liban (2006) et Ghaza en 2009/2010, frappée d’un autre embargo portant ostensiblement l’empreinte de la complicité des arabes dits modérés, à la tête desquels se trouvent Moubarak et l’émir Abdallah d’Arabie… dont la légitimité souffre des excès de courbettes devant des protecteurs en devoir de les lâcher inévitablement, d’abord sous la menace de la rue arabe, puis des opinions publiques occidentales dont la conscience commence à être sérieusement chatouillée par les compromissions de leurs dirigeants avec des régimes autarciques d’un autre âge…  

Le lâchage des dictatures de Benali (Tunisie) de Moubarak (Egypte) et de bien d’autres dictateurs promis à être embarqués dans la triste charrette de l’histoire, procèdent de ce besoin de changement ressenti par les dirigeants occidentaux de se mettre en phase avec la Déclaration des droits de l’homme, inscrite dans la charte des Nations unies, mais vulgairement foulée aux pieds, quand il s’agit de l’autodétermination des peuples arabes, par les Bush, Mitterrand, Blair, Berlusconi, Sarkozy, Merckel and Co…
La colère de la rue arabe suscitée par des dirigeants à la merci de la géopolitique, à laquelle s’est ajoutée la mauvaise gouvernance, la corruption, le mépris des peuples, etc., est de nature à continuer la révolution tunisienne et égyptienne de janvier, avec pour finalité de se débarrasser des autres dirigeants corrompus cooptés par l’Occident.
Les mots de : «Go out», «Arhel», «Dégage» reviennent comme une litanie dans la rue arabe et cela est inscrit dans une logique certaine de l’histoire.
N’oublions pas que l’Amérique latine est passée par là, après un siècle de domination par l’Occident, faiseur de rois et de coups d’Etat, au mépris des aspirations de peuples totalement ignorés, infantilisés, écrasés et maltraités par des régimes bureaucratiques, sadiques et inhumains…

Les pays de l’Est ont également soldé leur compte avec le communisme, régime oppresseur des peuples, sous le couvert de la dictature du prolétariat.
Donc, peu de régimes arabes sont à l’abri de cette lame de fond qui s’agite des profondeurs de l’histoire dont tous les détergents sont mis sur la table pour le grand nettoyage, y compris dans les monarchies créées de toutes pièces et maintenus sur le trône par un Occident arrogant et dominateur (Arabie Saoudite, Jordanie, Koweït, etc.).
Qui peut parier un dinar que ces monarchies ne deviendraient pas demain des républiques véritables ? Oui une telle question mérite d’être posée, malgré le fait que des Républiques dynastiques soient devenues des pseudos monarchies sans diadème !
Le mal arabe est décidément trop profond et la plaie trop puante pour que les peuples de cette riche contrée n’aient un haut le cœur salutaire, de nature à sauver l’honneur d’une grande civilisation appauvrie et salie, pendant plus d’un demi-siècle, par des dirigeants trop préoccupés par la préservation de leur fauteuil que de veiller sur les intérêts supérieurs de leur peuple.
Il faut dire aussi que ces dirigeants, fabriqués et adoubés par l’Occident, sont non seulement en dessous de tout au plan de la personnalité, de la formation et du caractère, ce qui nous explique pourquoi la plupart d’entre eux ont vendu leur âme au diable en bradant leur honneur et la dignité de leur pays, sacrifiés à l’autel du pouvoir qu’ils veulent à vie garder.

Certains dirigeants (Egypte, Libye, etc.) ont même longtemps caressé l’idée d’en faire hériter leur progéniture, avec la bénédiction des pays de la Déclaration universelle des droits et de l’homme et du citoyen…
Enfin, déjà pour les pouvoirs en Tunisie et en Egypte, ce «rêve» vient de tourner au cauchemar à partir de la mi-janvier 2011, et de sales jours attendent d’autres régimes, à moins que ceux-ci ne songent, tant qu’il est encore temps, à une transition démocratique sans arrière-pensées.
Mais comme ils sont trop imbus de leur personnage de contes des Mille et Une Nuits et trop pris dans des rôles pathétiques et des statuts dérisoires fabriqués sur mesure par les grandes puissances occidentales, ils finiront par connaître le sort de Benali et des siens, dont on apprendra un jour prochain le jugement par des tribunaux populaires tunisiens…
Tous ceux qui n’ont pas reçu le message du changement démocratique véritable seront jugés dans un grand banquet de l’histoire convoqué par la rue arabe en pleine renaissance politique de Tanger à Sanaâ. (El Watan-13.02.2011.)

Kamel Khélifa. Journaliste et auteur
 

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  «Les régimes arabes ont passé des années à spolier leurs pays»

 Le Syrien Salam Kawakibi, directeur de recherche à Arab Reform Initiative (Paris), estime, dans cette interview, que les régimes arabes en place depuis plus d’un demi-siècle «ont atteint leurs limites historiques».Pour lui, «la peur qui s’est enracinée dans les esprits de la population dans les pays arabes, durant des décennies d’humiliation et de répression, a changé de camp».

- Quelle analyse faites-vous des bouleversements politiques qui secouent le monde arabe en ce moment ?

Ce qui se passe dans la région est une révolte qui se transforme en révolution dans les sentiments, les comportements et les pratiques. La peur qui s’est enracinée dans les esprits de la population dans les pays arabes, durant des décennies d’humiliation et de répression, a changé de camp. Les dirigeants arabes ont maintenant «l’opportunité» de partager ce sentiment, enfin. Toutes leurs réactions le démontrent : baisse des prix, subventions, augmentation des salaires, promesse de supprimer les lois d’urgence, promesse d’amender les lois électorales, promesse de réformes politiques et économiques, et des déclarations médiatiques dans lesquelles ils ne se sentent pas concernés par ce qui se passe chez les voisins car «ils sont différents».

- Deux régimes, la Tunisie et l’Egypte, considérés  jusque-là comme inébranlables, se sont écroulés au bout de quelques jours de révoltes populaires. Finalement, les régimes arabes sont-ils à ce point fragiles ?

Gouverner par des lois d’urgence pendant plusieurs décennies est la traduction la plus juste de la faiblesse. Les régimes arabes, dans leur majorité, ne possèdent pas ou plus de légitimité. Ils ont passé des années à spolier leurs pays sous des prétextes variés. Ils ont avorté toute tentative de développement réel en appliquant des politiques économiques sans définition, qu’elles soient de gauche ou de droite. Pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, ils ont élaboré une corruption institutionnalisée afin de redistribuer la rente à des éléments protecteurs et à des centres de pouvoir qui les aident à réprimer et à museler la vie publique. Ils ont même confisqué la société civile en encourageant la création d’une société civile sur mesure, aussi corrompue et clientéliste que le pouvoir lui-même. Finalement, ils ont rendu la presse muette et complice. En censurant toute création artistique et littéraire, ces régimes sont les premiers responsables de l’assassinat de l’âme et de la créativité d’une culture ancestrale, ce que tous les envahisseurs et les colonisateurs n’ont pas réussi à faire durant des siècles. L’ébranlement de ces «tigres de sable» n’est plus étonnant avec une bonne connaissance de leur fonctionnement et leur composition.

- D’autres pays comme le Yémen et la Jordanie (en Syrie rien ne se passe pour le moment) sont gagnés par la vague de la contestation des régimes. Pensez-vous que d’autres pays arabes vont connaître des levées en masse semblables à celles de la Tunisie et de l’Egypte ?

La révolte qui se propage dans des pays où les conditions sociales, culturelles et politiques s’y prêtent n’est pas une contamination, comme le dit très bien une amie algérienne, car la révolution n’est pas un virus mais plutôt un remède et c’est l’annonce d’une résurrection. La diffusion de la vague très bouleversante se poursuivra, mais peut-être sous des formes différentes. Chaque pays a ses particularités, ses capacités et ses facteurs qui préparent le terrain à une telle déflagration. Cependant, parler de particularités ne doit en aucun cas rassurer les peureux et les défenseurs de la stagnation arabe. C’est juste pour expliquer que la modalité du changement peut être variable d’un pays à un autre. Tous les pays arabes sans exception vont, tôt au tard, affronter cette vague. Dès lors, le degré ou l’ampleur de l’imitation dépendra d’un seul facteur : que les dirigeants sortent de leur autisme et comprennent que les revendications ne se limitent pas à des besoins économiques mais sont très attachées à trois facteurs : liberté, dignité et travail.

- Quelle est la situation politique et sociale en Syrie ? Un mouvement de l’ampleur que l’on a vue en Tunisie pourrait-il renverser le pouvoir de Bachar Al Assad ?

Comme j’ai parlé de la particularité de chaque pays, je pense que la situation en Syrie est différente à cause de plusieurs facteurs, dont une politique étrangère qui traduit (avec des réserves) la volonté de la population et une multitude de promesses liées à la réforme économique qui n’a pas cessé d’échouer ou de donner des résultats négatifs. Le conflit avec Israël et le soutien aux différents mouvements de résistance (au Liban et en Palestine) renforce la position du pouvoir syrien et sa légitimité, au moins sur ce registre. Il ne faut pas non plus oublier que la société syrienne est complexe ; elle n’est pas homogène ni ethniquement ni religieusement. Les années 2000 ont connu un élan d’espoir avec les discours prometteurs des dirigeants.
Les résultats ne traduisent pas encore ces discours, malgré la position relativement confortable de la Syrie sur le plan régional et international, et ses alliances économiques et politiques avec l’Iran et la Turquie qui lui donnent la possibilité de diversifier les partenaires.
Les libertés politiques et associatives sont toujours très réduites. Ainsi, les médias officiels et privés sont sous un contrôle étroit. La majorité de l’opposition syrienne (qui est désorganisée, faible et sans projet défini) n’a jamais revendiqué le renversement du pouvoir, mais elle lui a plutôt tendu la main avec la Déclaration de Damas, en 2006, pour développer la vie politique et entreprendre des vraies réformes, en vain.

- Peut-on faire une comparaison entre le régime égyptien et le régime syrien ?

Comparaison n’est pas raison. Les deux pays sont très différents sur plusieurs registres, mais ce qui les rapproche, c’est l’existence d’une société mûre et consciente de ses besoins pour une vie meilleure.

- Pensez-vous que les régimes arabes, en place depuis plus d’un demi-siècle, ont atteint leurs limites historiques ?

Ils les ont atteintes depuis un moment. Il est temps qu’ils laissent la place à la nouvelle génération, avec un encadrement avéré. L’existence d’une élite est une chose incontournable. La masse réalise le changement, mais elle aura besoin d’un encadrement et d’une élite qui porte ses revendications et les traduit en actes et en processus élaborés avec sagesse. Même ceux qui ont pu avoir une certaine légitimité liée à leur rôle dans l’indépendance ou la libération de leur pays, ainsi que ceux porteurs d’idéologies qui se sont rassemblés, à un moment de l’histoire, autour des idéaux, ou ceux qui ont affronté à un moment de leur carrière un ennemi extérieur et une occupation étrangère doivent reconnaître, aujourd’hui, leur défaite totale et céder leur place à une autre alternative que le peuple arabe, très mûr en l’occurrence, choisira.

- On a senti que les USA, durant ces événements que vit le monde arabe, poussent dans le sens du changement. Pourquoi, selon vous ?

Le rôle des acteurs régionaux et internationaux est très dangereux par sa composition qui mélange l’hypocrisie, la mémoire courte, la compassion avec les dictateurs «qui font un rempart contre l’intégrisme et qui assurent la sécurité dans les domaines de la migration et du terrorisme». C’est un discours qui ne s’est pas arrêté et nous pouvons le lire presque tous les jours dans les médias en Europe. La sécurité d’Israël a retardé le changement en Egypte avec trois volte-face de l’Administration américaine. Même si le discours d’Obama, le soir du changement, était «magnifique», il est important d’observer la gestion du gémissement du régime égyptien dans les rangs des politiciens et des sénateurs. Le rôle joué en Tunisie aussi n’était pas très rose. La tentative de Geffri Filtman (vice-ministre des Affaires étrangères) de garder Kamal Mourjan à la tête de la diplomatie contre la volonté tunisienne montre à quel point cette diplomatie américaine est porteuse de versions variables. Actuellement, leur rôle au Bahreïn est déplorable avec un soutien inconditionnel et même technique à la répression du mouvement populaire. (El Watan-16.12.2011.)

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