Rejet de Moubarak. Les Egyptiens décidés à aller jusqu’au bout
29012011*Après une nuit de pillages, l’Egypte se prépare à une nouvelle journée de manifestations
Des Egyptiens se sont organisés en comité de quartier ou de village pour fair face aux pillages. Alors que le couvre-feu prenait fin, de nouvelles manifestations étaient attendues aujourd’hui dans les grandes villes.
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*Plus de 100 morts et des milliers blessées depuis hier vendredi
- Au moins 102 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations contre le régime, dont 33 samedi. Un sixième jour de révolte débute ce dimanche.
08h23 : Plusieurs milliers de prisonniers se sont évadés de la prison de Wadi Natroun, au nord du Caire, indique ce matin une source au sein des services de sécurité, au 6ème jour d’une révolte contre le régime du président Hosni Moubarak.03h24 : Barack Obama maintient la pression sur Hosni Moubarak. Les États-Unis ont estimé dans la nuit qu’une simple «rebattage des cartes» était insuffisant en Égypte, leur allié, et ont de nouveau exhorté le président à tenir ses promesses en matière de réformes.
00h56 : Le bilan officiel dépasse désormais les 100 morts. Au moins 102 personnes – dont 33 samedi – ont été tuées en Egypte depuis le début mardi des manifestations contre le régime, selon des sources de sécurité et médicales. Un précédent bilan faisait état de 92 morts.
(avec agences)
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**L’armée n’a pas pu faire respecter le couvre-feu.
Malgré les appels de l’armée qui a exhorté la population à ne pas se rassembler et à respecter le couvre-feu – en vigueur de 15 heures à 8 heures, heures de Paris –, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté au Caire, à Suez, à Alexandrie ou à Ismaïlya. Selon des témoins, les militaires sont omniprésents au Caire, qui est devenu « méconnaissable » en raison des pillages et des incendies.A Alexandrie, des heurts on éclaté entre policiers et manifestants. Selon des témoins, il y aurait eu des tirs à balle réelle. A Rafah, dans le nord du pays, le siège de la sûreté d’Etat a été attaqué. Il y aurait trois morts parmi les policiers. Suez est un « vaste champ de bataille ». Une partie des manifestants s’est rassemblée devant la morgue où, selon des sources médicales, ont été amenées les dépouilles d’une douzaine de personnes. Des affrontements ont eu lieu avec la police, aux abords du ministère de l’intérieur, où des manifestants ont essayé d’entrer. Trois manifestants auraient été tués, rapporte Al-Jazira.
**des informations d’Al-Jazira et de la BBC faisaient état de la présence à Londres du fils de Hosni Moubarak, Gamal, et d’autres membres de sa famille. Des affirmations contredites par les médias officiels.*pillages dans les grandes villes. Alors que les militaires ont pris position dans les villes touchées par le soulèvement populaire, l’armée n’a pas tiré sur la foule. Les images d’Al-Jazira et de la BBC montrent des militaires qui encadrent les manifestations sans toutefois intervenir directement. La télévision d’Etat a assuré que toute personne qui ne respecterait pas le couvre-feu se mettrait en danger, mais l’armée n’a pas mis cette menace a exécution.
**Plusieurs témoignages font état de pillages dans plusieurs villes du pays. Des témoignages cités par CNN évoquent une participation de policiers à ces pillages. Des comités de voisins ont été mis en place dans certains quartiers, explique l’envoyé spécial de Channel 4 sur Twitter. L’armée a demandé aux Egyptiens de rentrer chez eux pendant la nuit pour pouvoir faire face aux violences. (voir cette vidéo d’Al-Jazira, dans laquelle un militaire exhorte la foule à faire attention aux pilleurs). Le musée du Caire a également été victime de pillages.La situation à l’aéroport international du Caire était également confuse samedi soir, rapporte la BBC, qui cite des témoignages de passagers bloqués à l’intérieur de l’aéroport et des annulations de vol.
**Les opposants haussent le ton. L’ancien directeur général de l’AIEA Mohamed ElBaradei, partisan de réformes politiques en Egypte, a réaffirmé que Hosni Moubarak « doit partir », dans une déclaration à France 24. « Hier soir, nous espérions qu’il allait décider de partir, mais à la dernière minute, il est apparu avec un discours vide de sens, qui a été une grosse déception pour les Egyptiens », a dit le prix Nobel de la paix 2005. « Il n’a clairement pas compris le message qui émanait du peuple égyptien », a ajouté M. ElBaradei, pour qui le fait que M. Moubarak se soit contenté d’annoncer un nouveau gouvernement constituait « presqu’une insulte à l’intelligence du peuple ». « Il n’a proposé aucune réforme politique ou économique », a-t-il dénoncé.
**De leur côté, les Frères musulmans, principal mouvement d’opposition dans le pays, ont affirmé leur soutien au « soulèvement pacifique béni » et appelé à la mise en place d’« un gouvernement de transition sans le Parti national démocrate, qui organise des élections honnêtes et une passation pacifique du pouvoir ».Le plus influent prêcheur du monde arabe, cheikh Youssef Al-Qardaoui, a affirmé que seul le départ du président Hosni Moubarak pouvait régler la crise en Egypte. « Va-t-en Moubarak, aie pitié pour ce peuple et dégage avant que la destruction ne s’étende en Egypte », a dit ce théologien qatari d’origine égyptienne à la télévision du Qatar Al-Jazira.
**Un haut responsable du parti au pouvoir, Ahmad Ezz, largement perçu comme un pilier d’un régime corrompu, a par ailleurs démissionné du Parti national démocrate, selon la télévision d’Etat. Ahmad Ezz, magnat de l’acier qui joue un rôle important dans le monde politique et des affaires en Egypte, était membre du secrétariat politique de PND et proche du fils du président Hosni Moubarak, Gamal*Le roi Abdallah d’Arabie saoudite et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, se sont dit solidaires du président Moubarak. Dans plusieurs villes du monde, des manifestations de soutien au soulèvement égyptien ont eu lieu devant les ambassades d’Egypte. (Le Monde-29.01.2011.)
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*Avec Omar Souleiman, le régime égyptien se replie sur lui-même
Il aura fallu la pression sans précédent de la rue égyptienne pour que le président Hosni Moubarak, en place depuis 1981, se décide, samedi 29 janvier, à pourvoir le poste de vice-président qu’il avait lui-même occupé, de 1975 à 1981, jusqu’à l’assassinat, le 6 octobre 1981, de son prédécesseur Anouar Al-Sadate. Ce poste avait été laissé vacant pendant trente ans, sans doute parce que le raïs redoutait la concurrence d’un héritier institutionnel. Sa promotion écarte définitivement l’hypothèse d’une transition du pouvoir, quasi dynastique, au fils du raïs, Gamal Moubarak, qui se reposait pour sa part sur les milieux d’affaires. La désignation d’Omar Souleiman, le chef des services de renseignements égyptiens, n’a rien d’une surprise. Apprécié de ses homologues occidentaux et israéliens, ce militaire de formation né en 1936, en poste depuis près de deux décennies, est apparu en pleine lumière au début de la deuxième intifada en prenant en charge pour l’Egypte le dossier palestinien, tout particulièrement Gaza puis les tentatives de réconciliation entre les deux principales factions que sont le Hamas et le Fatah.En nommant M. Souleiman, M. Moubarak témoigne du fait que le régime égyptien se recroqueville sur sa base militaro-sécuritaire, alors que la contestation qu’il affronte est avant tout politique et sociale. S’il est plus jeune que M. Moubarak, âgé de 82 ans, M. Souleiman appartient à une toute autre génération que celle qui défile dans les rues. (Source: Le Monde-29.01.2011.) **Le régime égyptien ébranlé : La famille de Moubarak l’a conduit droit vers l’abimeEst-ce le sort des « Chefs » arabes d’être déchus après qu’ils soient conduits dans l’abime par leurs femmes ? Si les égyptiens divergent sur la fidélité ou l’infidélité du président égyptien Hosni Moubarek envers son pays, ils sont unanimes à dénoncer le projet de faire passer le pouvoir à son fils Gamal par « hérédité ». Il n’est un secret à personne en Egypte que derrière Gamal se cache sa mère Suzanne et son épouse Khadiga qui veulent le propulser sur le « trône ».
Hosni Moubarak qui aura 83 ans le 4 mai prochain, s’est marié tard à Suzanne, âgée actuellement de 70 ans actuellement. La première dame d’Egypte est d’un père égyptien et d’une mère britannique. Sa mère s’appelle Leila May du Pays de Galles, c’est pourquoi elle a gardé toujours sa culture anglaise ainsi que des liens très étroits envers tout ce qui concerne la Grande Bretagne. Selon certaines rumeurs, c’est Suzanne qui choit l’ambassadeur égyptien à Tel-Aviv. La première dame d’Egypte est apparue plus que la femme de l’ex président égyptien, Anouar el Sadat, assassiné le 6 octobre 1981. Ces dernières années elle activait dans le domaine culturel…mais elle a « introduit » son fils Gamala dans les organisations du Rotary lesquelles qui ont des liens avec les organisations sionistes. Ainsi elle est considérée, elle et son fils Gamal comme des membres d’honneurs de ces organisations. Suzanne est connue pour être une femme de « fer » qui a un poids et a son mot à dire. Ainsi elle est intervenue pour designer Hocien Bahaa Eddine à la tête du ministère de l’enseignement, et Abderahime Chehata commissaire du Caire quoiqu’ils soient médecins spécialisés en pédiatrie, une spécialité qui n’a rien avoir avec leurs fonctions. Ces deux derniers soignaient autrefois ses deux enfants Gamal et Alaa quand ils étaient jeunes. Cette femme a poussé ces enfants dans la politique et a fait de son possible pour qu’ils paraissent sur la scène médiatique et politique égyptienne. Gamal, 48 ans a étudié à l’université américaine du Caire. Alaa est resté dans l’ombre quoique le décès de son fils ait fait un grand tapage en Egypte. En effet, la mort du petit fils de Moubarek a été transformée en deuil national. Alaa s’est distingué par la suite lorsqu’il a insulté en direct sur la chaine Nil Tv les algériens suite au match de football qui a opposé les sélections nationales algérienne et égyptienne au compte des qualifications à la coupe du monde de 2010. Sans retenue aucune, le fils cadet du raïs égyptien, Alaa, s’est donné en spectacle en affichant clairement sa haine de l’Algérie, à travers un comportement indigne. Les deux fils de Moubarak seraient arrivés à Londres le 26 janvier
Selon la BBC, qui parle de sources égyptiennes en Angleterre, les deux fils de Moubarak, Alaa et Gamal, sont arrivés à Londres le 26 janvier. La télévision égyptienne d’Etat a démenti cette information. L’Egypte est toujours en proie à des révoltes populaires. Le discours prononcé vendredi par le président Moubarak n’a pas réussi à calmer la rue. On compte des dizaines de morts, les communications sont coupées, l’état d’urgence a été étendu à l’ensemble du pays, mais la contestation ne faiblit pas. La décision du rais de dissoudre le gouvernement ne change rien à la situation. Les égyptiens réclament tout simplement son départ du pouvoir qu’il accapare depuis 30 ans. En, réponse le président égyptien vient de nommer le général Omar Souleimane au poste de vice-président, une première en Égypte. La formation du nouveau gouvernement a été confiée au général Ahmed Chafik. Cela signifie que Moubarak ne compte pas quitter le pouvoir de sitôt. (Echorouk-29.01.2011.)
*El Baradei : « Le discours de Moubarak est nul…et le changement viendra de l’intérieur »
L’ex-directeur général de l’AIEA, Mohamed El Baradei, n’a pas apprécié le discours du président Moubarak, le qualifiant de « discours complètement décevant, qui ne répond pas aux aspirations des manifestants qui veulent se débarrasser du système répressif, qui gouverne le pays depuis plus de trente ans. »
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*Après quatre jours de manifestations, le président Hosni Moubarak est sorti de son silence vendredi soir pour annoncer la formation, dès ce samedi, d’un nouveau gouvernement. Il a par ailleurs annoncé qu’il prendrait des mesures rapides pour lutter contre la misère et le chômage, et pour la démocratie. Moubarak continue de faire la sourde oreille et résister à la forte pression de la rue au soir d’une journée de colère et de manifestations avec de violents affrontements entre protestataires et force de répression qui auront fait au moins 20 morts, dont 13 à Suez, portant à 27 le nombre de victimes depuis mardi. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues du pays pour ce «jour de colère», à l’appel du Mouvement du 6 avril et d(autres formations de la société civile. Le centre du Caire a été le théâtre de violents heurts. Des bâtiments public, des postes de police, le siège du parti présidentiel au Caire ont été incendiés. Alors que le président a fait appel à l’armée en fin de journée et bien que le couvre-feu ait été décrété au Caire, à Alexandrie et à Suez, des milliers de personnes manifestaient toujours dans la soirée. On pouvait voir des soldats faisaient le «V» de la victoire et des policiers serraient la main de manifestants. (Sources diverses-29.01.2011.)
***Obama appelle à des réformes Barack Obama a exhorté hier soir son homologue égyptien Hosni Moubarak a prendre des mesures « concrètes » en faveur de réformes politiques et à ne pas avoir recours à la violence contre les manifestants hostiles à son régime.« Je veux appeler très clairement les autorités égyptiennes à s’abstenir d’utiliser la violence contre les manifestants pacifiques », a déclaré le président américain, peu de temps après s’être entretenu par téléphone avec Hosni Moubarak pendant 30 minutes.« Le peuple égyptien a des droits qui sont universels. Cela inclut le droit de se réunir pacifiquement, le droit à la liberté d’expression et à la possibilité de choisir son propre destin, cela relève des droits de l’Homme ».Barack Obama a indiqué avoir demandé au président égyptien de tenir les promesses qu’il a faites dans une déclaration à ses concitoyens hier. »Je lui ai dit qu’il avait pour responsabilité de donner un sens à ces mots. Je lui ai dit de prendre des mesures concrètes pour tenir ses promesses », a assuré Barack Obama.Hosni Moubarak a annoncé des réformes démocratiques, la démission de son gouvernement et la formation dès samedi d’un nouveau cabinet, lors d’une allocution télévisée à la suite de manifestations sans précédent.(AFP-29.01.2011.)
**Après une nouvelle journée de manifestations hostiles au pouvoir, le président égyptien Hosni Moubarak a nommé deux généraux aux postes de vice-président et de premier ministre.
Omar Souleiman a prêté serment samedi comme vice-président.
Toujours fortement contesté dans la rue, le président égyptien a nommé samedi un vice-président en la personne de son fidèle chef du Renseignement, Omar Souleiman. Le ministre de l’Aviation a été chargé de former un gouvernement.
Le président égyptien sort son numéro deux de l’ombre. Le chef du Renseignement Omar Souleiman, fidèle conseiller d’Hosni Moubarak, a prêté serment samedi en tant que vice-président. Le poste était laissé vacant depuis l’accession au pouvoir du raïs en 1981. La télévision officielle égyptienne a montré des images de la prestation de serment, en présence du président.
Omar Souleiman est un proche de Moubarak. Né en 1934 à Qena, dans la Haute-Égypte, il est issu comme le raïs de l’armée. Dans les années 1980, il devient le patron des renseignements militaires, puis à partir de 1993 le chef de la toute puissante police secrète du régime égyptien. Au moment de la seconde intifada en Israël, Moubarak lui confie la gestion du délicat dossier israélo-palestinien. Sans en avoir le titre, Souleiman devient alors conseiller politique du président.
Témoin du fils Moubarak, Gamal, lors de son mariage, Omar Souleiman est longtemps passé pour le mentor de ce dernier, promis à la succession de son père. Mais depuis quelques temps, son propre nom est régulièrement cité comme candidat potentiel à la succession du raïs égyptien.
Le général Ahmad Chafic premier ministre
Dans la foulée, la télévision d’État a annoncé la nomination d’un autre ancien militaire à un poste-clé du pouvoir. Le général Ahmad Chafic, ministre de l’Aviation et ancien commandant de l’armée de l’air, a été chargé par Hosni Moubarak de former un gouvernement. Personnalité généralement appréciée de l’élite égyptienne, y compris de l’opposition, Ahmad Chafic est évoqué depuis quelques jours par de nombreux analystes pour éventuellement succéder au président Moubarak en cas de vacance du pouvoir.
Le nouveau premier ministre succède à Ahmad Nazif, dont la démission avait été annoncée dans la matinée de samedi. La veille, le président Moubarak avait annoncé dans un discours télévisé la formation d’un nouveau gouvernement. Pour l’heure, ces annonces n’ont pas calmé le manifestants qui, bravant le couvre-feu, continuaient samedi en fin d’après-midi d’occuper par dizaines de milliers les rues du Caire. (Le Figaro-29.01.2011.)
*le pouvoir de Moubarak ébranlé.
« Ni Moubarak, ni Souleimane, on en a assez des Américains! »
- Rejet – « Ni Moubarak, ni Souleimane, on en a assez des Américains! », réagit la foule rassemblée sur la Place el Tahrir à l’annonce de la nomination du patron des Renseignements au poste de vice-président. Pour l’un de ces manifestants, « Souleimane est l’homme de Moubarak et cela ne reflète pas un signe de changement ».
- Mosquée – Des dizaines de blessés, souvent inconscients, sont transportés dans la petite mosquée de Bab al-Louq jouxtant la scène des affrontements. « La police nous tire dessus depuis hier, elle protège le ministère de l’Intérieur. Que fait l’armée? » s’interroge Mohammed Khalif, un jeune avocat venu prêter secours.
- Soldats acclamés – « Le peuple, l’armée, nous sommes un seul bras », scandent les manifestants saluant les soldats circulant dans des chars d’assaut place Tahrir, au centre du Caire.
- Douille – « La police s’attaque au peuple, elle nous considère comme des ennemis », rage Ahmed, un manifestant costaud enivré de colère, montrant une douille de fusil tiré selon lui par la police sur des manifestants lors de affrontements devant le ministère de l’Intérieur dans le centre du Caire.
- Rapatriement – Israël a rapatrié en avion spécial les familles de ses diplomates, ainsi qu’une quarantaine d’Israéliens qui séjournaient à titre privé au Caire, indique le ministère israélien des Affaires étrangères. L’ambassadeur reste à son poste.
- Manif à Londres – Quelques centaines de personnes réclament à Londres aux abords de l’ambassade d’Egypte le départ de Hosni Moubarak. Les manifestants forment deux groupes distincts, séparés par les forces de l’ordre, l’un constitué d’islamistes, l’autre se disant sans affiliation politique.
- Enterrement – Dans le quartier de Bassatin, des proches, réunis autour du caveau familial, enterrent l’un des leurs, tué hier par une bombe lacrymogène lancée par la police. Son fils assure qu’il retournera manifester et rejoindra les dizaines de milliers de personnes qui bravent le couvre-feu au Caire. Les manifestations ont fait au moins 50 morts depuis mardi.
- Elèves – « Saddam était leur maître, et tous ces dictateurs ne sont que ses petits élèves », affirme Hussein Mohamed, un livreur irakien dans un quartier commerçant de Bagdad. « Si le régime égyptien tombe, tous les autres suivront dans le monde arabe car l’Egypte est le plus grand et le plus puissant pays de la région », prédit-il.
- Kadhafi téléphone – Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi s’est entretenu au téléphone avec Hosni Moubarak, « pour se rassurer sur la situation en Egypte », annonce l’agence libyenne Jana.
- NOUVEAU GOUVERNEMENT
- Ahmad Chafic, ministre de l’Aviation, est chargé de former le gouvernement. C’est une personnalité généralement appréciée au sein de l’élite égyptienne, y compris de l’opposition. Son nom avait été évoqué pour éventuellement succéder au président Moubarak en cas de vacance du pouvoir.
- Dans le bon camp – Le MoDem demande au gouvernement français à être « cette fois dans le camp de ceux qui se battent pour la démocratie et contre l’arbitraite », contrairement à la révolution tunisienne.
- UN VICE PRESIDENT – Le chef du Renseignement, Omar Souleimane, vient de prêter serment en tant que vice-président, premier poste du genre depuis que le président Hosni Moubarak a pris le pouvoir en 1981, rapportent les médias officiels.
- Aux Etats-Unis – Les organisations représentant la communauté arabe aux Etats-Unis appellent le président Barack Obama à soutenir le peuple égyptien « opprimé » et à demander le départ de Hosni Moubarak. Ces protestations sont l’indice d’un « vaste mécontentement populaire », estime ainsi la Société américano-égyptienne.
- Démission – Ahmad Ezz, haut responsable du parti au pouvoir en Egypte, largement perçu comme un pilier d’un régime corrompu, démissionne du Parti national démocrate, selon la télévision d’Etat.
- Musée protégé – Des jeunes Egyptiens forment une chaîne humaine autour du musée du Caire, qui abrite des trésors de l’antiquité, et des comités de quartier se constituent pour tenter de protéger la capitale des pilleurs.
- Couvre-feu ignoré – Plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont rassemblés dans le centre du Caire, défiant un couvre-feu entré en vigueur à 16H00 (15H00 françaises).
- Le plus influent prêcheur du monde arabe, cheikh Youssef Al-Qardaoui, affirme que seul le départ du président Hosni Moubarak pouvait régler la crise en Egypte, appelant le peuple à poursuivre son « soulèvement » pacifiquement, dans une déclaration à la chaîne Al-Jazira.
- La promesse de réformes et d’un nouveau gouvernement ne calme pas les manifestants en Egypte, qui réclament le départ du président Hosni Moubarak, soumis à la pression d’une communauté internationale de plus en plus critique à son égard.(AFP-29.01.2011.)
**le chef du Renseignement prête serment comme vice-président
Le chef du Renseignement égyptien, Omar Souleimane, a prêté serment samedi 29 janvier en tant que vice-président, premier poste du genre depuis que le président Hosni Moubarak a pris le pouvoir en 1981, ont rapporté les médias officiels.
La télévision a montré des images sur lesquelles apparaissent le président Moubarak et M. Souleimane prêtant serment. M. Moubarak avait refusé depuis son arrivée au pouvoir de créer un tel poste.
La télévision avait annoncé peu auparavant que le président égyptien tenait une « réunion importante avec des responsables » au siège de la présidence.
M. Moubarak avait annoncé la veille des réformes et la mise en place d’un nouveau gouvernement, après une quatrième journée de manifestations et émeutes particulièrement meurtrières appelant à la chute du régime.(29.01.2011.)
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**LES PROTESTATAIRES INCENDIENT UN CAR DE POLICE
*voir vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=GZIeQOqVh3s&feature=player_embedded
*VIDEO. LES AFFRONTEMENTS DANS LES RUES DU CAIRE
http://www.youtube.com/watch?v=VfK7BmzNXs0&feature=player_embedded
*VIDEO. VIOLENT FACE A FACE SUR LE PONT DU 6 OCTOBRE
http://www.youtube.com/watch?v=t4OSMFYc9Mc&feature=player_embedded *Vidéo… l’insurrection se renforce et surprend tout le monde http://www.youtube.com/watch?v=BAMV4UxEpkk&feature=player_embedded
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*L’Égypte coupe tous les accès à Internet
Les cybercafés égyptiens ne permettent plus de se connecter à Internet depuis hier au soir.
Cette mesure, effective depuis jeudi soir, vise à empêcher les internautes de s’organiser en vue de manifester contre le pouvoir. Les conséquences économiques de cette décision, sans précédent à l’échelle mondiale, sont imprévisibles.
C’est une triste première, par son ampleur, dans l’histoire de l’Internet : un pays au réseau très développé vient de couper tous les accès au web de sa population. Effective depuis jeudi soir en Egypte, la mesure a pour objectif d’empêcher les internautes d’utiliser mails et réseaux sociaux pour se fédérer et organiser des manifestations hostiles au pouvoir. Depuis le début de la semaine, des milliers de personnes descendent en effet chaque jour dans la rue pour crier leur mécontentement et tenter de faire valoir leurs droits. Durement réprimé, le peuple semble vouloir suivre l’exemple tunisien et demande le départ du président Moubarack. Reste à savoir si la coupure totale du net ordonnée par le gouvernement permettra de contenir la grogne populaire.
Selon certains observateurs, Internet avait jusqu’à présent joué un rôle clé dans la contestation. D’après les chiffres officiels, un quart de la population, soit 23 millions de personnes, avait un accès ponctuel ou permanent au réseau. Mais désormais, «environ 88% du réseau Internet n’est plus disponible en Egypte», a déclaré Rik Ferguson, expert sécurité pour Trend Micro, troisième éditeur mondial de solutions de sécurité à l’Agence France-Presse.
Selon l’entreprise Renesys, spécialisée dans la surveillance d’Internet, les fibres optiques stratégiques qui relient l’Europe à l’Asie n’ont pas été mises hors service. En revanche, tous les particuliers, les entreprises, les institutions, les ambassades, les cybercafés qui étaient connectés via les quatre grands fournisseurs d’accès (FAI) égyptiens – Link Egypt, Vodafone/Raya, Telecom Egypt, Etisalat Misr – ne peuvent plus se rendre sur la toile. Et, a priori, aucune adresse internet égyptienne (.eg) ne fonctionne où que ce soit dans le monde. Sur la volonté du gouvernement égyptien, le pays est coupé du monde virtuel.
Le site de la bourse du Caire épargné
Renesys ne relève que quelques rares exceptions à cette mesure drastique. Le FAI Noor Groop disposerait encore de ses 83 «routes» égyptiennes (canaux permettant la diffusion et la réception de données numériques), soit parce que l’Égypte ne lui a pas demandé de suspendre ses protocoles, soit parce que la société s’y est refusée. A noter que l’Egyptian Stock Exchange (la bourse du Caire, très importante dans la région) utilise l’une de ces routes pour fonctionner. Le site est donc toujours accessible. Renesys s’interroge : «Le gouvernement égyptien a-t-il laissé Noor debout pour que les marchés puissent rouvrir la semaine prochaine?» Autre zone d’ombre, l’avenir global de l’économie égyptienne. Rien ne permet en effet d’anticiper les conséquences d’une brusque coupure de réseau sur une économie moderne. «Le système de paiement par carte bancaire, par exemple, dépend d’Internet pour valider les transactions: il est aujourd’hui impossible de payer dans un magasin égyptien en utilisant une carte de crédit», explique par exemple Rik Ferguson.
Une manœuvre de contrôle de cette ampleur est sans précédent à l’échelle mondiale. En Iran, lors des manifestations de 2009 contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, seuls l’accès aux réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook avaient été rendus inaccessibles. Au moment des récentes émeutes, la Tunisie a également restreint l’accès à certains réseaux sociaux, sans pour autant couper totalement le robinet numérique. Jamais la Chine, qui surveille pourtant activement le réseau, n’avait mené une telle campagne. D’après les experts, seule la Birmanie avait déjà coupé temporairement l’accès au web. C’était en 2007 lors d’une vague de manifestation contre la junte militaire. Mais étant donné la taille du pays, l’ampleur du phénomène est difficilement comparable à ce qui se déroule en ce moment en Egypte. (Le Figaro-28.01.2011.)
**Une douzaine de journalistes arrêtés et brutalisés
Moubarak s’attaque à la presse égyptienne et mondiale
Cibles de la violence policière, les médias locaux et étrangers éprouvent toutes les peines du monde à rendre compte de la réalité de la révolte égyptienne.
Internet et téléphone coupés, liaisons satellitaires brouillées, journalistes locaux et étrangers arrêtés et brutalisés… Le régime de Hosni Moubarak veut imposer le «huis clos» à la révolution en marche dans toute l’Egypte. Loin de se satisfaire d’un déploiement impressionnant de son armada policière, le régime de Hosni Moubarak met en œuvre la plus grande entreprise de censure de tous les temps. L’Egypte est coupée du monde. Une situation «totalement inédite, totalement différente des modestes manipulations d’Internet qui ont eu lieu en Tunisie où des chemins d’accès spécifiques avaient été bloqués, ou de l’Iran où la connexion était extrêmement lente.
Les actions du gouvernement égyptien ont fait disparaître le pays de la carte mondiale», a observé hier, dans son rapport rendu public, l’entreprise de veille et surveillance d’Internet, Renesys. Cibles de la violence policière, les médias locaux et étrangers éprouvent toutes les peines du monde à rendre compte de la réalité de la révolte égyptienne. D’après les dernières informations recueillies par Reporters sans frontières (RSF), plus d’une douzaine de journalistes ont été interpellés ces derniers jours (bilan arrêté à jeudi dernier). Les envoyés spéciaux de plusieurs autres médias étrangers – BBC, CNN, Al Arabia, le Guardian, des chaînes de télévision japonaises, etc. – ont été également brutalisés, leur matériel confisqué, empêchés de retransmettre les manifestations du «vendredi de la colère».
Hier, à 12h50, le journaliste et animateur vedette de la chaîne Al Jazeera, l’Egyptien Ahmed Mansour, a été arrêté par des policiers en civil, puis relâché deux heures après. «J’étais en présence d’un autre collègue quand j’ai été arrêté bien que nous ayons présenté notre carte de presse ! J’ai dit aux policiers que j’allais dire au monde entier ce que j’ai vu aujourd’hui. J’ai vu des policiers tirer sur des manifestants avec une violence telle qu’ils ne l’auraient pas utilisée contre leurs propres ennemis !», témoignait Ahmed Mansour. Les moyens de retransmission d’Al Jazeera au Caire ont été coupés.
Le reporter de la BBC a été pris à partie par des policiers : «Cinq agents en civil armés de barres de fer m’ont frappé à la tête !» Sa caméra et son téléphone portable ont été confisqués.
Quatre journalistes français ont été arrêtés dans la même matinée au Caire. Karen Lagon du Journal du Dimanche, Adrien Jaulmes du Figaro, le photographe Albert Facelly de l’agence Sipa (travaillant pour le Journal du Dimanche) et un journaliste de Paris Match ont été libérés dans l’après-midi.
RSF a fermement condamné, hier, l’arrestation des quatre journalistes français et juge «inacceptable» la multiplication des entraves au droit d’informer.(El Watan-29.01.2011.)
Ban Ki-moon appelle au respect de «la liberté d’expression» :
«La liberté d’expression doit être totalement respectée en Egypte», a déclaré, hier à Davos (Suisse), le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Interrogé sur la situation en Egypte et au Moyen-Orient, le secrétaire général de l’ONU a également invité les autorités politiques de la région à considérer cette situation comme une «opportunité à s’engager sur les moyens de répondre aux aspirations légitimes de leurs peuples». M. Ban a souligné qu’il suivrait «attentivement» la situation dans la région en Tunisie, en Egypte et maintenant au Yémen et ailleurs.
«Toutes les parties concernées ou les dirigeants doivent s’assurer que la situation dans cette région, particulièrement en Egypte, ne doit pas et ne devra pas conduire à davantage de violence», a-t-il déclaré. Les manifestations, qui ont débuté mardi en Egypte, dans la foulée de la Tunisie, sont les plus importantes depuis l’arrivée au pouvoir en 1981 de M. Moubarak, critiqué notamment pour n’avoir jamais levé l’état d’urgence en place depuis près de 30 ans. Depuis mardi, cinq manifestants et deux policiers ont été tués et des dizaines de personnes blessées.
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*au moins vingt morts et des centaines de blessés en une seule journée
Des manifestants se réunissent devant le QG incendié du parti au pouvoir (PND) au Caire au Caire.
Le président égyptien a chargé l’armée d’épauler la police pour faire respecter le couvre-feu décrété au Caire, à Alexandrie et à Suez.
** Israël craint d’être plus isolé si le régime égyptien tombe
La tension est maximale en Egypte qui a connu vendredi un tsunami de protestataires et plusieurs morts dans les manifestations anti-Moubarak. Les heurts entre police et opposants au régime Moubarak ont fait au moins 20 morts et plusieurs centaines de blessés dans tout le pays, selon des sources médicales. Ce qui porte à 27 le nombre de personnes tuées depuis le début de la contestation, mardi, dans tout le pays. Des sources médicales font par ailleurs état de plus d’un millier de blessés au Caire.
Face à l’ampleur de la mobilisation et aux affrontements entre protestataires et forces de l’ordre, le couvre-feu a été décrété au Caire, à Alexandrie et à Suez de vendredi 18 heures jusqu’à samedi 7 heures. Le président Moubarak, qui devrait s’exprimer prochainement, a également chargé l’armée de faire respecter la sécurité avec la police et appliquer le couvre-feu. Au moins mille personnes ont été interpellées depuis le début des manifestations mardi. D’après le président de l’Assemblée du peuple, Fathi Srour, une «importante annonce» doit être faite sous peu, sans davantage de précisions.
Au Caire, au moins cinq personnes ont été tuées, et des centaines blessées, dans la journée. Lannonce du couvre-feu n’a pas calmé les manifestants, qui ont mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND). Le bâtiment est proche du musée national du Caire, qui abrite les antiquités égyptiennes. Les manifestants ont formé un cordon pour prévenir toute tentative de pillage, rapporte al-Jezira. Puis l’armée a pris le relais. Un commissariat et des voitures de police ont également été incendiés par les anti-Moubarak. Ils ont aussi essayé d’envahir la télévision d’Etat et le ministère des Affaires étrangères.
Des anti-Moubarak saluent les militaires.
Dans certains quartiers,les militaires ont salué les manifestants, leur faisant des signes de victoire, à la plus grande joie de la population qui les a applaudis. Certains sont même montés sur des chars, notamment près de la place de l’Opéra. Ces gestes ainsi qu’un apaisement des confrontations font s’interroger certains commentateurs sur la probabilité d’un éventuel retournement de l’armée en faveur des manifestants.
Treize morts au Caire
Plus tôt dans la journée, des milliers d’Egyptiens en colère ont dévalé comme un torrent dans les rues, quadrillées par la police après la traditionnelle prière du vendredi, criant «Le peuple veut la chute du régime», «liberté ! liberté ! liberté !». Des dizaines de manifestants ont été blessés lors d’affrontements, notamment près d’une des résidences du président. Des accrochages ont éclaté devant une mosquée du centre de la ville, à l’issue de la prière hebdomadaire, qui rassemblait 2000 personnes dont l’opposant egyptien le plus en vue Mohamed ElBaradei. Signe de la nervosité des autorités, la police a d’ailleurs assigné à résidence l’opposant et prix Nobel de la paix, ont annoncé des responsables égyptiens de la sécurité. Des policiers stationnant devant sa maison dans la banlieue du Caire lui ont dit qu’il ne pouvait quitter son domicile.
A Suez, treize personnes ont trouvé la mort lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre et à Mansoura (nord) deux autres ont péri dans les mêmes circonstances, selon des témoins.
A Alexandrie, des manifestants ont incendié le siège du gouvernorat. D’autres ont forcé l’entrée de l’enceinte d’un commissariat du centre-ville. Selon al-Jezira, une personne aurait été tuée et les antirégimes contrôleraient la plupart des rue de la deuxième ville du pays.
Internet et portable coupés, journalistes entravés
Internet et les services de téléphonie mobile, qui ont joué un rôle-clé dans la mobilisation populaire, sont coupés dans le pays. Environ 88% du réseau n’est plus disponible en Egypte, ce qui est une première dans l’histoire du web. Plusieurs journalistes et photographes de médias occidentaux couvrant les cortèges du Caire ont été interpellés , frappés ou privés de leur matériel par les forces de l’ordre.Quatre reporters français, dont un journaliste du Figaro, ont été brièvement arrêtés dans la matinée.
La France appelle ses ressortissants à «limiter» leurs déplacements «à ceux qui sont strictement nécessaires» et a recommandé vendredi soir aux tour-opérateurs de suspendre les départs de vacanciers prévus samedi pour l’Egypte. Plusieurs compagnies aériennes ont modifié leurs programmes de vol et dérouté leurs avions. De son côté, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a durci le ton. Elle a réclamé des «réformes économiques, politiques et sociales» et a exhorté le gouvernement égyptien de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réfréner les forces de l’ordre». Les Etats-Unis pourraient revoir l’aide, notamment militaire, qu’ils apportent à l’Egypte en fonction de la réponse des autorités du pays aux manifestations, a prévenu dans la foulée la Maison-Blanche. (Le Figaro avec agences-28.01.2011.)
***Moubarak envoie l’armée contre le peuple
L’armée egyptienne commence à se déployer au Caire. Des manifestants ont incendié vendredi le siège du gouvernorat d’Alexandrie, dans le centre de la deuxième ville d’Egypte, a rapporté un journaliste de l’AFP, au quatrième jour de manifestations anti-gouvernementales sans précédent à travers le pays.Un manifestant a été tué vendredi dans la ville de Suez, à l’est du Caire, lors de violents accrochages avec la police égyptienne, portant à huit le bilan des personnes tuées depuis le déclenchement mardi du mouvement de protestations contre le régime en place. La victime, un chauffeur de 30 ans, a été tuée d’une balle dans la tête alors que la police tentait de disperser plusieurs milliers de manifestants qui cherchaient à prendre d’assaut le commissariat de la ville. Selon lemonde.fr, Le directeur de la division urgence de Human Right Watch a réussi à envoyer un témoignage depuis Alexandrie. « La police ne se bat plus avec les manifestants. Les policiers et les manifestants parlent ensemble, et certains des manifestants apportent de l’eau et du vinaigre (pour les gaz lacrymogènes) aux policiers. La prière de l’après-midi vient juste de commencer et des centaines d’Egyptiens prient devant la mosquée de l’est d’Alexandrie. Alexandrie ne semble plus avoir de police.Plusieurs sources rapportent que des policiers commencent à se joindre aux manifestants, un peu partour en Egypte, selon le journaliste du guardian sur place, alors que la place Tahrir au Caire a été deserté par la police et occupée par les manifestants.Les quatre journalistes français, interpellés vendredi matin au Caire par les autorités égyptiennes, ont été libérés, a déclaré à l’AFP Philippe Gelie, un rédacteur en chef du journal Le Figaro dont un collaborateur figurait parmi les personnes arrêtéesSelon Al Jazeera, plusieurs véhicules de police en flammes à AlexandrieLe président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée, également membre du Parti national démocrate au pouvoir, a appelé vendredi le président Hosni Moubarak à « des réformes sans précédent » pour éviter une « révolution » en EgypteSelon Al Arabiya, tous les quartiers du Caire manifestent, soit 10 millions d’habitants.Les choses deviennent complètement hors de contrôle à Suez, les manifestant ont brûlé le commissariat d’Al ArbaeenDans la ville de Suez, des manifestants, bien plus nombreux que les policiers, prennent contrôle de la place centrale.Les manifestations contre le régime du président égyptien Hosni Moubarak s’étendaient à travers tout le Caire en début d’après-midi, après la prière hebdomadaire du vendredi, au quatrième jour de la mobilisationDe violents heurts opposent manifestants et forces de police dans la ville de Ariche au nord du Sinaï. (El Watan-29.01.2011.)***************
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