• Accueil
  • > Archives pour le Jeudi 27 janvier 2011

Femmes de dictateurs

27012011

*Elles sont plus détestées que leurs maris

fembenali.jpg

Etre au pouvoir donne des idées à des femmes de présidents qui veulent devenir aussi puissantes que leurs maris.

Voler de l’or comme Leïla Trabelsi, appeler au meurtre des partisans de Ouattara, comme Simone Gbagbo, ou trafiquer des diamants comme Grace Mugabe, les épouses de dictateurs jouent souvent un rôle central dans la vie économique et politique de leur pays.
En Tunisie, Ben Ali était honni de la grande majorité de la population tunisienne, mais une personne était sans doute encore plus détestée que lui : sa femme. Entourée de sa famille, Leïla Trabelsi avait mis la main sur une grande partie des richesses du pays. Elle avait créé un véritable système familial mafieux. Elle aurait même, dans un dernier coup d’éclat, dérobé 1,5 tonne d’or dans les réserves de la Banque nationale avant de s’enfuir du pays. Un casse d’une valeur de plus de 45 millions d’euros. Si l’affaire n’a pas encore été confirmée, personne n’a été surpris par l’hypothèse, tant cela correspond au profil du personnage. Leïla Trabelsi ou Simone Gbabgo, comme d’autres, semblent incarner la femme de dictateur moderne : impliquées dans les affaires de l’Etat, sans scrupules, aussi puissantes que des ministres, voire que leurs maris, et donc, le plus souvent, autant détestées.

De l’effacée à la mafieuse

Pour Diane Ducret, auteure de Femmes de dictateur, paru en janvier 2011 aux éditions Perrin, ce profil type «commence à partir surtout des années 1980. Dans la première moitié du XXe siècle, derrière Hitler ou Mussolini, ce sont des femmes effacées qui adhéraient aux idées de leurs maris». Elles subissent en silence et meurent avec eux. Mais ensuite, toujours selon Diane Ducret, «l’époque a changé. Avec l’effondrement des grands systèmes totalitaires, les dictateurs vont devoir montrer patte blanche, faire preuve d’un semblant de démocratie. Leurs femmes vont donc combler les espaces de l’ombre disponibles, et créer leurs propres réseaux». A Ben Ali les accolades avec les personnalités, à Leïla Trabelsi la gestion du système corrompu. Selon Diane Ducret, «comme il n’y a jamais eu de femmes dictateurs, le fait qu’elles participent à ce genre de régime, c’est incompréhensible pour les gens. Normalement, la femme, c’est la figure de la maternité, la figure de la protection.

Du coup, on ne leur pardonne pas». Trois femmes peuvent incarner, selon l’auteure, ce passage de la femme au foyer effacée à la mafieuse sans scrupules : Jiang Qing en Chine, Eva Peron en Argentine et Elena Ceausescu en Roumanie.
Ainsi, si Mao garde, a posteriori, à peu près une bonne image pour une partie de la population chinoise, sa dernière et quatrième femme, Jiang Qing, est vraiment détestée.«Longtemps tenue à l’écart de la vie publique, la révolution culturelle lui permet de monter sur scène, de régler ses comptes avec ses ennemis, nombreux, et d’orchestrer une nouvelle politique dans le domaine artistique», raconte le sinologue Claude Hudelot dans son livre Le Mao. Diane Ducret note que ce sont «souvent des femmes d’origine très modeste, souvent sans éducation, pas du tout des femmes de bonne famille. Elena Ceausescu savait à peine lire, Leïla Trabelsi était coiffeuse dans un quartier pauvre. Elles vont toujours alors essayer d’acquérir une légitimité». Au fil du temps, ces femmes recherchent juste le pouvoir et l’argent, tout comme leurs maris. (El Watan-26.01.2011.)

***********************

**Au moins mille personnes arrêtées en Égypte

Des affrontements ont opposé les manifestants à la police dans le centre du Caire.
Des affrontements ont opposé les manifestants à la police dans le centre du Caire. 

 

Un policier et un manifestant ont été tués mercredi dans des heurts au Caire, au deuxième jour de violentes manifestations contre le régime d’ Hosni Moubarak. Au moins 70 personnes ont été blessées à Suez.

Pour la deuxième journée consécutive, les Égyptiens ont défié mercredi le pouvoir dans la rue. De violents affrontements ont opposé les manifestants à la police dans le centre du Caire et dans la ville de Suez, à l’est de la capitale égyptienne. Un policier et un manifestant ont trouvé la mort dans un quartier du centre de la capitale, où les deux camps se sont lancés des pierres après des tirs de gaz lacrymogènes par la police. Ces deux décès portent à six le nombre de personnes tuées en deux jours de contestation sans précédent du régime du président Hosni Moubarak. Au moins mille personnes ont par ailleurs été arrêtées depuis le début des manifestations dans le pays. Parmi eux, environ 90 se trouvaient dans le secteur de la place Tahrir, dans le centre du Caire, et 121 à Assiout, au sud de la capitale égyptienne, sont membres de l’organisation islamiste des Frères musulmans, officiellement interdite mais tolérée dans les faits.

La tension étaient encore très vive mercredi soir au Caire. Des dizaines de manifestants ont affronté les forces de sécurité devant le ministère des Affaires étrangères. Alors qu’ils tentaient de s’introduire dans le bâtiment, ils ont forcé l’une des entrées du ministère et occupé le bureau de l’un des gardes de sécurité avant d’être contraints de se retirer par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes.

A Suez, environ 2000 personnes se sont rassemblées, 55 d’entre elles ont été blessés, ainsi que 15 policiers. Les manifestants de cette ville portuaire ont également incendié un un bâtiment gouvernemental et tenté de mettre le feu à des locaux du parti du président Hosni Moubarak.

Les manifestants répondaient à l’appel du «Mouvement du 6 avril» – un groupe de militants pro-démocratie – à une nouvelle journée de mobilisation. Ils ont ainsi bravé l’interdiction proclamée mercredi par le gouvernement, qui a prévenu qu’«aucun acte de provocation, rassemblement de protestation, marche ou manifestation ne sera permis». Le site de micro-blogs Twitter est par ailleurs devenu mardi inaccessible dans le pays, affirme le site herdict.org. Mercredi, c’est le réseau social Facebook qui a subi le même sort.

Quatre morts mardi

La réaction du gouvernement faisait suite aux manifestations hostiles au président Hosni Moubarak qui ont rassemblé mardi des milliers de personnes et fait quatre morts. Plusieurs mouvements militant pour la démocratie avaient fait de cette journée une «journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage». Dans la capitale, environ 15.000 personnes ont manifesté. En face, entre 20 et 30.000 policiers étaient mobilisés. Des rassemblements ont également eu lieu en province, d’Alexandrie, au nord, à Assouan, au sud, dans le delta du Nil ou dans la péninsule du Sinaï. À Suez deux manifestants, touchés par des balles en caoutchouc, sont morts après des heurts avec la police. Un troisième est décédé mercredi dans cette même ville des suites de ses blessures, tandis qu’un policier a été battu à mort par des protestataires au Caire, selon le ministère des Affaires étrangères. Dans la nuit, les forces de l’ordre égyptiennes ont dispersé avec de nombreux tirs de gaz lacrymogènes les milliers de manifestants encore présents sur la place Tahrir, située dans le centre du Caire et proche de nombreux bâtiments officiels.

Les manifestants, parmi lesquels de très nombreux jeunes, scandaient des slogans en faveur de réformes sociales et politiques. Certains slogans, comme «La Tunisie est la solution» ou «Après Ben Ali, à qui le tour ?», étaient directement inspirés par les événements tunisiens qui ont conduit à la chute du président après 23 ans de règne. Des manifestants ont également scandé «Moubarak dégage», visant directement le président égyptien en place depuis 29 ans.

Cette mobilisation a reçu le soutien de l’opposant Mohamed ElBaradei, ancien responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd, premier parti d’opposition laïque, ne s’étaient pas officiellement associés au mouvement, tout en indiquant que leurs jeunes militants pouvaient se joindre aux cortèges. Qualifiant les organisateurs des manifestations d’«inconscients», le gouvernement avait de son côté prévenu que les autorités ne prendraient «à la légère aucune atteinte aux biens ni aucune infraction à la loi».

En France, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a déploré mercredi les morts survenues lors des manifestations, rappelant que la politique française vise à appeler «à plus de démocratie dans tous les tats». La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a pour sa part assuré que le gouvernement égyptien, ferme allié des États-Unis au Moyen-Orient, est «stable». La Maison-Blanche a néanmoins jugé que «le gouvernement égyptien a une occasion importante d’être sensible aux aspirations du peuple égyptien et de mener des réformes politiques, économiques et sociales qui peuvent améliorer sa vie et aider à la prospérité de l’Égypte». Washington a par ailleurs appelé mercredi l’Égypte à lever l’interdiction de manifester.(Le Figaro-27.01.2011.)

**Nouvel appel à manifester ce jeudi en Egypte 

 Les manifestations contre le régime Moubarak se multiplient, certaines avec de nombreux affrontements et l’attaque de bâtiments administratifs aux cocktails molotov. Hier, 70 personnes ont été blessées à Suez, à 100 km du Caire, et on ignore toujours si les deux personnes tuées l’ont été dans ces débordements ou à la suite d’un accident de la circulation.

10h34. Les échanges à la bourse du Caire sont suspendus jusqu’à 11h30. Les cours se sont effondrés de plus de 6%.10h10. L’opposant égyptien Mohamed El Baradei, l’un des principaux soutiens des manifestations anti-gouvernementales, annonce son retour en Egypte dès ce jeudi soir de Vienne (Autriche).10 heures. Un nouvel appel à manifester aujourd’hui lancé sur Facebook. Le «Mouvement du 6 avril», à la tête des manifestations pro-démocratie qui se déroulent en Egypte depuis mardi, qui appelait hier à descendre dans la rue vendredi après la prière, ne veut pas relâcher la pression. «Jeudi ne sera pas un jour de vacances, les actions dans la rue vont se poursuivre», est-il écrit.9h10. Les autorités égyptiennes annoncent avoir interpellé un millier de personnes ces deux derniers jours. (Le Parisien-27.01.2011.)

**El Baradei : « Si les Tunisiens l’ont fait, les Egyptiens devraient y arriver »

 mohamedelbaradei.jpg

L’opposant égyptien Mohamed ElBaradei, l’un des principaux soutiens des manifestations anti-gouvernementales, en séjour à l’étranger ces dernières semaines, va revenir au Caire jeudi soir pour participer aux manifestations, nous apprend l’AFP qui cite des membres de sa famille. 

Dans un message diffusé sur Twitter, M. El Baradei déclare toutefois que « nous allons continuer à exercer notre droit à manifester pacifiquement pour retrouver notre liberté et notre dignité. La violence du régime va se retourner contre lui ». 

« Si les Tunisiens l’ont fait, les Egyptiens devraient y arriver », a-t-il  déclaré encore au magazine allemand Der Spiegel de cette semaine, interrogé sur une contagion à l’Egypte de la « Révolution du jasmin » tunisienne.    

M. ElBaradei ne dispose pas d’un parti reconnu, mais il a formé un  mouvement, l’Association nationale pour le changement, qui plaide pour des réformes démocratiques et sociales.  A son retour au Caire en février 2010 après une longue carrière à   l’étranger, il avait été accueilli à l’aéroport par des centaines de militants d’opposition enthousiastes.  

Depuis, ses fréquents séjours privés en dehors d’Egypte ont alimenté une campagne du pouvoir l’accusant d’ignorer son pays, mais également des critiques de la part de certains de ses partisans.     

Face à ces critiques, M. El Baradei appelle à un boycott de la présidentielle de septembre 2011 si la Constitution n’est pas réformée pour permettre aux indépendants comme lui de se présenter.   Il a également évoqué ces derniers mois le possible recours à des actions de « désobéissance civile » si le pays ne s’engageait pas sur la voie de réformes politiques.(El Watan-27.01.2011.)

 

 

**Face à la révolte, le régime muscle sa censure du web

Après le blocage de Twitter mardi, l’accès à Google, YouTube, Gmail et Facebook est perturbé dans le pays. Comme en Tunisie, la contestation trouve de puissants relais sur Internet.

Femmes de dictateurs dans actualité coeur- Les Égyptiens perdent peu à peu des pans entiers d’Internet. Après Twitter mardi, plusieurs sites appartenant à Google, dont Gmail, YouTube et la plate-forme de blog Blogger, n’étaient plus accessibles dans le pays mercredi, selon un grand nombre de témoignages d’internautes. Une interruption et des ralentissements de Facebook ont également été constatés. Dans la soirée, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a demandé à l’Égypte, alliée des États-Unis, de ne pas entraver les réseaux sociaux.Ces coupures interviennent alors que les manifestants égyptiens recourent massivement à Internet pour coordonner leurs actions contre le président Moubarak. La mobilisation sans précédent de mardi est ainsi née d’un appel lancé sur Facebook par le «Mouvement du 6 avril». Fer de lance de la contestation, ce groupe a mobilisé grâce au réseau social plus de 90.000 internautes qui se sont déclarés prêts à manifester. Il a appelé mercredi à de nouveaux rassemblements «pour demander le droit à la liberté et à la dignité».

Des contre-mesures

Au début du mois, Internet a déjà joué en Tunisie un rôle majeur lors de la révolte qui a mené au départ du président Ben Ali. Avant même le début des manifestations, la consultation de sites populaires, comme Flickr, YouTube et Dailymotion, était bloquée par la censure, baptisée «Ammar 404» par les Tunisiens. Facebook, qui a échappé à cette censure, a constaté au plus fort du soulèvement des tentatives de piratage de comptes d’opposants politiques. Le réseau social a dû mettre en place des contre-mesures depuis les États-Unis, a expliqué un de ses responsables au magazine américain The Atlantic.

En Égypte, des réponses à la censure s’organisent aussi. Des militants pro-démocratie diffusent des conseils techniques pour accéder malgré tout aux sites interdits et «permettre à la mobilisation de se poursuivre». Ils invitent par exemple à utiliser des systèmes de «proxy» et de réseaux privés, les VPN. Ils conseillent aussi de recourir plus simplement au téléphone portable et aux SMS. Mais mardi, les mobiles ne recevaient plus de signal dans le secteur de la place Tahrir, au centre du Caire, point de ralliement de milliers de manifestants. (Le Figaro-26.01.2011.)

 

**qu’est-ce que le Mouvement du 6 avril

Le Mouvement du 6 avril, ou Mouvement de la Jeunesse du 6 avril, qui appelle les Egyptiens à descendre dans la rue pour la troisième journée consécutive, est à l’origine des mobilisations telles que le pays n’en avait pas connues depuis trente ans.

Ce mouvement, constitué essentiellement de jeunes de 20 à 30 ans, qui se disent ni partisan du régime, ni de l’opposition, proteste contre la détérioration des libertés en Egypte.

Le groupe pro-démocratie est né en avril 2008 lorsque des milliers d’ouvriers textiles se sont mobilisés contre leurs conditions de travail et le coût de la vie. Ce jour-là, 33 étudiants avaient été arrêtés et depuis leurs amis se réunissent tous les 6 avril.

En janvier, le Mouvement du 6 avril a lancé un sondage sur Facebook, profil rédigé en arabe et en anglais. «Allez-vous manifester le 25 janvier ?» Cette journée fériée, qui commémore le massacre de policiers en 1952, est l’occasion de nombreux panégyriques à l’égard des forces de l’ordre. Dénonçant la brutalité et la corruption, près de 90 000 personnes avaient répondu «oui» à ce sondage et beaucoup sont réellement descendues dans les rues. (Le Parisien-27.01.2011.)

*vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=NqNwMI4RZb8&feature=player_embedded

******************

 

 







humain, trop humain! |
ACTUBUZZ BY GBA |
Quoi de neuf Cerise? |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ActuBlog etc...
| Badro
| ENTV, une Pose Café