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Des milliers de manifestants dans les rues d’Egypte

26012011

*INSPIRÉS PAR LA RÉVOLTE DES TUNISIENS
Des milliers de manifestants dans les rues d’Egypte
 

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Le syndrome tunisien semble faire tache d’huile en Egypte où des milliers de manifestants sont sortis, hier, au Caire et dans plusieurs villes réclamant des réformes sociales et politiques.

Des manifestants lançant des slogans hostiles au pouvoir ont déferlé hier dans les rues d’Egypte à l’initiative de mouvements d’opposition s’inspirant de la révolte tunisienne, face à un déploiement policier massif. Dans le centre du Caire, des centaines de manifestants rassemblés aux abords de la Cour suprême ont réussi à forcer un barrage de police et à se répandre dans les rues alentour, scandant «la Tunisie est la solution». Très remontés, les manifestants s’en prenaient également au raïs aux cris «A bas Moubarak!», en référence au président égyptien, âgé de 82 ans à la tête de l‘Etat depuis 29 ans, réclamant par ailleurs, des réformes sociales et politiques. Le pouvoir a mobilisé pour l’occasion quelque 20.000 à 30.000 policiers qui ont ceinturé la capitale de même que les villes où il y a les manifestants, telle El Ismaïliya. La police a ainsi utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de disperser plusieurs milliers de personnes, en grande partie des jeunes, rassemblées sur la grande place Tahrir et ses environs, à proximité du Parlement et de nombreux ministère. Les forces de l’ordre étaient omniprésentes dans plusieurs grands carrefours de la mégalopole égyptienne, les manifestants ayant prévu de se rassembler en plusieurs endroits. L’université du Caire, centre de bouillonnement de la jeunesse égyptienne, était elle aussi sous haute surveillance des forces antiémeute.
Les intentions des manifestants étaient claires, qui scandaient «Après Ben Ali, à qui le tour?», en référence au président tunisien chassé mi-janvier par une révolte populaire après 23 ans de pouvoir. Dans le nord de la péninsule du Sinaï, des centaines de personnes ont coupé une route entre El Arich (Egypte) et Rafah (Ghaza) en mettant le feu à des pneus, selon des témoins. Le ministre de l’Intérieur, Habib al-Adli, a déclaré au journal gouvernemental Al-Ahram que les organisateurs des manifestations étaient «inconscients» et a assuré que leurs appels n’auraient «pas d’impact». «Les forces de l’ordre sont capables de faire face à toute menace contre la sécurité de la population, et nous ne prendrons à la légère aucune atteinte aux biens ni aucune infraction à la loi», a-t-il ajouté. Ce qui était surtout remarquable hier en Egypte était le déploiement massif des forces de sécurité dans les principales villes du pays. Plusieurs mouvements militant pour la démocratie ont appelé la population, au Caire et en province, à manifester pour faire de mardi (hier) une «journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage». Cette journée coïncidait en effet avec la «Journée de la police», un jour férié. L’initiative d’organiser des manifestations de protestation à travers l’Egypte, s’adressant en particulier aux jeunes, a notamment reçu le soutien de l’opposant Mohamed El Baradei, ancien responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea). Plus de 90.000 personnes se sont déclarées sur Facebook prêtes à manifester. Les manifestations ont reçu l’appui d’autres formations politiques, qui n’ont toutefois, pas lancé d’appels formels à descendre dans la rue. Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd, premier parti d’opposition laïque, ont indiqué que leurs jeunes militants pourraient se joindre aux cortèges. Plus de 40% de la population égyptienne (l’Egypte compte plus de 80 millions d’habitants) vit en dessous d’un seuil de pauvreté de deux dollars par jour et par personne. Plusieurs immolations par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Egypte, rappelant celle d’un jeune vendeur ambulant tunisien mi-décembre, qui avait déclenché la révolte en Tunisie. Le pouvoir de son côté, a multiplié ces derniers jours, les déclarations assurant que l’Egypte ne présentait pas de risque de contagion à la tunisienne. Les autorités ont toutefois, laissé entendre qu’elles prenaient des dispositions pour éviter toute hausse des prix ou pénurie des produits de base, afin de ne pas aggraver le climat social. (L’Expression-26.01.2011.)

**les manifestants égyptiens se déchaînent contre le raïs

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« Moubarak dégage »: sans précaution de langage des milliers d’Egyptiens sont descendus mardi dans les rues pour exprimer leur ras-le-bol d’un régime devenu pour eux synonyme de pauvreté et de répression.
Parmi la foule venue sur la grande place Tahrir, au centre du Caire, Ibrahim, un juriste de 21 ans, ne mâche pas ses mots: « nous avons un régime corrompu qui veut poursuivre l’oppression sans fin ».
Ahmed, un avocat de 28 ans, a lui aussi suivi avec passion la fuite sous la pression populaire du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, après 23 ans de pouvoir, contre presque 30 pour Hosni Moubarak.
« Nous devons aujourd’hui nous tenir debout comme des hommes, enfin », affirme-t-il.
Mohamed, un technicien informatique, renchérit; « moi aussi, je suis venu parce qu’il faut renverser ce régime », assure-t-il.
« Moubarak dégage, tu es injuste, tu nous affames, tu nous tortures dans tes commissariats, tu es un agent des Américains », lançait une mère de famille venue manifester dans le quartier de Mohandessine, dans l’ouest du Caire, un drapeau égyptien à la main.
D’autres manifestants prenaient d’assaut les caméras des télévisions étrangères avec le même mot à la bouche ou sur des pancartes: « dégage ».
Ailleurs, ce sont les slogans tunisiens qui ont fait mouche, comme « Pain, Liberté, Dignité ».
La foule est plutôt jeune, largement mobilisée au travers d’internet et des réseaux sociaux comme Facebook. Les messages sur téléphone ont aussi beaucoup contribué à la mobilisation.
Ironie, la semaine dernière le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, avait cité le nombre élevé d’usagers du téléphone portable -60 millions, selon lui, pour une population de plus de 80 millions- pour dire que tout n’allait pas si mal en Egypte.
Le départ de Ben Ali alimente aussi les « nokta », les blagues politiques dont les Egyptiens sont friands, du genre:
Ben Ali appelle Moubarak depuis l’avion à bord duquel il part en exil pour Djeddah, en Arabie saoudite:
« Allo Hosni, regarde ce qu’ils m’ont fait. Tu peux m’héberger cette nuit »?
Moubarak répond: « Bien sûr que non. Tu es cinglé? Regarde dans quel pétrin tu nous a tous mis. Vas en Arabie Saoudite, et dis-leur que je pourrais bien faire un pèlerinage anticipé cette année ».
Environ 15.000 personnes ont manifesté dans plusieurs quartiers du Caire, notamment aux abords des bâtiments officiels du centre-ville, selon les services de sécurité.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de disperser les manifestants.
Selon des spécialistes, ces manifestations anti-gouvernementales sont les plus importantes depuis les émeutes de 1977 provoquées par une hausse du prix du pain.(AFP-25.01.2011.)

 **Journée de révolte contre la corruption et le chômage»

Les manifestations hostiles au président Hosni Moubarak, qui ont marqué la journée de mardi en Egypte, ont été émaillées de violences graves. Trois personnes y ont perdu la vie. Deux manifestants, touchés par des balles en caoutchouc, sont morts à Suez, au nord du pays,après des heurts avec la police. Par ailleurs, un policier a été battu à mort par des protestataires au Caire, selon le ministère des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle Mena.Environ 15.000 personnes ont ainsi manifesté dans plusieurs quartiers de la capitale égyptienne, notamment aux abords de bâtiments officiels. En face, entre 20 et 30.000 policiers étaient mobilisés. Pour tenter de disperser la foule, ces derniers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Des rassemblements ont également eu lieu en province, d’Alexandrie, au nord, à Assouan, au sud, dans le delta du Nil ou dans la péninsule du Sinaï.Les manifestants, parmi lesquels de très nombreux jeunes, ont scandé des slogans en faveur de réformes sociales et politiques. Certains, comme «La Tunisie est la solution» ou «Après Ben Ali, à qui le tour ?», étaient directement inspirés par les événements tunisiens qui ont conduit à la chute du président après 23 ans de règne. Des manifestants ont également scandé «Moubarak dégage», visant directement le président égyptien en place depuis 29 ans. Ces manifestations anti-gouvernementales sont les plus importantes depuis les émeutes de 1977 provoquées par une hausse du prix du pain, d’après certains spécialistes.Les manifestants répondaient à l’appel de plusieurs mouvements militant pour la démocratie à faire de mardi une «journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage». Cette journée coïncide avec la «Journée de la police», un jour férié destiné à rendre hommage aux forces de l’ordre. L’initiative a été fortement relayée, en particulier auprès des jeunes, sur Internet à travers les réseaux sociaux. Sur Facebook, plus de 90.000 personnes se sont ainsi déclarées prêtes à manifester. La journée a par ailleurs reçu le soutien de l’opposant Mohamed ElBaradei, ancien responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd, premier parti d’opposition laïque, ne se sont pas officiellement associés à ce mouvement, tout en indiquant que leurs jeunes militants pourraient se joindre aux cortèges.Ces appels «n’auront pas d’impact», avait assuré le ministre de l’Intérieur, Habib al-Adli, au journal gouvernemental al-Ahram. Qualifiant les organisateurs des manifestations d’«inconscients», le ministre avait assuré que «les forces de l’ordre sont capables de faire face à toute menace contre la sécurité de la population». «Nous ne prendrons à la légère aucune atteinte aux biens ni aucune infraction à la loi», avait-il ajouté.

Dans la foulée des manifestations, Le site de micro-blogs Twitter est devenu inaccessible depuis l’Egypte, affirme le site herdict.org . Un porte-parole de Twitter s’est refusé à avancer une raison à la suspension inopinée du service dans ce pays.

Avec plus de 80 millions d’habitants, l’Égypte est le pays le plus peuplé du monde arabe. Plus de 40% de sa population vit en-dessous d’un seuil de pauvreté de deux dollars par jour. Ces derniers jours, plusieurs immolations par le feu ont eu lieu dans le pays, rappelant celle d’un jeune vendeur ambulant qui avait déclenché la révolte en Tunisie. Suite à celle-ci, le pouvoir égyptien a multiplié les déclarations assurant que l’Égypte ne présentait pas de risque de contagion. Les autorités ont toutefois laissé entendre qu’elles prenaient des dispositions pour éviter toute hausse des prix ou pénurie des produits de base, afin de ne pas aggraver le climat social. (Le Figaro-25.01.2011.)

 

 Des policiers égyptiens tentent de disperser des manifestants anti-Moubarak, mardi 25 janvier.

**mobilisation sans précédent dans l’histoire récente du pays contre le régime

L’Egypte a connu, mardi 25 janvier, une journée de mobilisation hostile au régime en place sans précédent dans l’histoire récente du pays. Dans la nuit de mardi à mercredi, le réseau social Twitter (relayant les informations à partir des mots clés #egypt et #jan25) continuait à témoigner de l’intensité de la protestation et de l’espoir de voir se jouer au pays du président Hosni Moubarak un scénario à la tunisienne.

Ceci alors qu’au même moment, peu après minuit, la police égyptienne commençait à disperser, avec d’importantes quantités de gaz lacrymogènes, des milliers de manifestants qui prolongeaient leur rassemblement sur la grande place Tahrir au centre du Caire, tel que l’a constaté un journaliste de l’AFP confirmant les informations parvenues par les réseaux sociaux (voir cette photo ou encore cette vidéo du rassemblement, ainsi que, sur Twitter, les témoignages à propos d’une dispersion décrite comme violente par les personnes sur place).

C’est sur cette même place Tahrir qu’un policier a été violemment blessé. Le fonctionnaire est mort quelques heures plus tard. A cette première victime des manifestations populaires égyptiennes se sont ajoutés les décès de deux protestataires qui participaient à un rassemblement à Suez, dans le nord du pays. Mercredi, un troisième manifestant est mort. Il avait été blessé la veille à Suez.

« MOUBARAK, DÉGAGE ! »

Les milliers d’Egyptiens descendus dans les rues du pays, mardi 25 janvier, réclamaient avant tout le départ du président Hosni Moubarak, en place depuis 29 ans. Ces manifestations ont été organisées dans l’optique de suivre l’exemple de la révolte populaire tunisienne, et répondaient à l’appel d’un groupe militant pour la démocratie, le « Mouvement du 6-Avril ». Avec d’autres organisations proches, le mouvement appelait à descendre dans la rue pour faire de mardi une « journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage ».

« Moubarak, dégage ! », « la Tunisie est la solution ! », ont scandé les manifestants au Caire comme à Alexandrie (Nord), la deuxième ville du pays, face à un dispositif policier massif. Environ 15 000 personnes ont manifesté dans plusieurs quartiers du Caire, notamment aux abords des bâtiments officiels du centre-ville.

Un manifestant égyptien brandit une pancarte en français lors de manifestations hostiles au pouvoir au Caire le 25 janvier 2011.

Un manifestant égyptien brandit une pancarte en français lors de manifestations hostiles au pouvoir au Caire le 25 janvier 2011.

La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de disperser plusieurs milliers de personnes, en grande partie des jeunes, rassemblées sur la grande place Tahrir et ses environs, à proximité du Parlement et de nombreux ministères. En fin d’après-midi, de vifs affrontements continuaient d’opposer manifestants et forces de l’ordre, selon plusieurs témoignages recueillis sur Twitter. Le service de micro-blogging a été bloqué, vraisemblablement par les autorités, dans l’après-midi.20 000 À 30 000 POLICIERS

Au total, 20 000 à 30 000 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés dans la capitale, selon la police. De nombreuses vidéos postées sur YouTube témoignent de la forte mobilisation dans les rues du Caire.

voir vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=kWr6MypZ-JU&feature=player_embedded

 

Des manifestations ont également eu lieu dans de nombreuses villes du pays, d’Assouan et Assiout (Sud) à Tanta et Mansourah (delta du Nil), en passant par la péninsule du Sinaï. Partout, les manifestants ont fait référence à la révolte populaire qui a fait tomber mi-janvier le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali après vingt-trois ans de pouvoir.

A Ismaïliya, sur le canal de Suez, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées pour scander « Après Ben Ali, à qui le tour ? ». « Pain ! Paix ! Dignité ! », lançaient certains, reprenant des slogans des manifestants tunisiens. Au Caire, une mère de trois enfants venue manifester un drapeau égyptien à la main hurlait « Moubarak dégage ! tu es injuste, tu nous affames, tu nous tortures dans tes commissariats, tu es un agent des Américains ! ».

« UNE OCCASION IMPORTANTE »

« Ces manifestations sont les plus importantes depuis 1977 non seulement par le nombre des participants et le fait qu’elles ont lieu dans tout le pays, mais aussi parce qu’elles touchent l’ensemble de la population », a estimé le politologue Amr Al-Chobaki, de l’institut Al-Ahram.

Le gouvernement égyptien devrait être « sensible » aux aspirations de son peuple, a jugé mardi la présidence américaine. « Le gouvernement égyptien a une occasion importante (…) de mener des réformes politiques, économiques et sociales qui peuvent améliorer sa vie et aider à la prospérité de l’Egypte », indique un communiqué de la Maison Blanche. « Les Etats-Unis sont engagés à travailler avec l’Egypte et le peuple égyptien pour faire avancer ces objectifs », ajoute le texte.

Avec plus de 80 millions d’habitants, l’Egypte est le pays le plus peuplé du monde arabe, et plus de 40 % de sa population vit avec moins de deux dollars par jour et par personne. Plusieurs immolations par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Egypte, rappelant celle d’un jeune Tunisien qui avait déclenché la révolte dans son pays. Le président Moubarak, 82 ans, est au pouvoir depuis 1981. Une élection présidentielle est prévue en septembre, mais il n’a pas dit s’il se présenterait. Son fils Gamal, 47 ans, est donné comme un possible successeur. (Le Mnde avec AFP-25.01.2011.)

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*Hosni Moubarak, 83 ans …30 ans de règne

 Successeur d’Anouar Sadate, assassiné en 1981, Hosni Moubarak, 83 ans en mai prochain, met l’Egypte sous le boisseau de l’état d’urgence.

 Etat régulièrement reconduit à ce jour, justifié par les attentats terroristes et les attaques des extrémistes contre la minorité copte. Il poursuit la politique économique «infitah» de son prédécesseur. Cependant, l’économie égyptienne ne réussit pas à décoller. Après la guerre du Golfe en 1990, Le Caire obtient une diminution importante de sa dette : Washington a annulé 6,7 milliards de dollars de dettes militaires, les pays du Golfe font de même pour plus de 6 milliards de dollars et les créanciers réunis au sein du Club de Paris décident en juillet 1991 une réduction substantielle de la dette. Néanmoins, l’Egypte est confrontée à plusieurs défis.

Entre autres, les attentats terroristes qui visent notamment les touristes, source importante de recettes en devises. La réaction du pouvoir en conséquence se traduit par des arrestations et la torture au prix du peu de libertés concédé dans les années 80. Et le 26 juin 1995, Hosni Moubarak échappe à une tentative d’assassinat à Addis-Abeba en Ethiopie à laquelle le Soudan est mis en cause. Il refuse de nommer un vice-président comme l’ont fait ses prédécesseurs. Ainsi, en cas où il disparaîtrait, se posera un problème constitutionnel. Son fils, Gamal, est donné comme son possible  successeur. Sur le plan économique, après avoir résisté aux pressions du FMI (ce qui entraîne le report de l’effacement d’une partie des dettes égyptiennes), le  gouvernement, formé en 1996, décide d’accélérer le programme de privatisation.

En parallèle, les inégalités sociales et la croissance démographique continuent à augmenter pour devenir un terreau des tensions sociales.
 Aujourd’hui, l’Egypte compte plus de 80 millions d’habitants. Il est ainsi le pays le plus peuplé du monde arabe. Plus de 40% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté de deux dollars par jour et par personne.     Plusieurs immolations par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Egypte. Le pouvoir, de son côté, a multiplié dernièrement les déclarations assurant   que l’Egypte ne présente pas de risque de contagion à la tunisienne. Les   autorités ont toutefois laissé entendre qu’elles prenaient des dispositions   pour éviter toute hausse des prix ou pénurie des produits de base, afin de ne pas aggraver le climat social. (El Watan-26.01.2011.)

 

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** l’opposition prévoit une nouvelle journée de manifestations

 Des milliers de manifestants dans les rues d’Egypte dans actualité 1470599_3_6e30_continuant-ce-que-nous-avons-commence-le-25

Le calme est revenu, mercredi 26 janvier au matin dans les rues du Caire, au terme d’une journée de manifestations sans précédent contre le président égyptien, Hosni Moubarak, au pouvoir depuis la fin 1981. Les rues ont retrouvé une apparence normale, et la circulation est fluide dans la ville. Mais le Mouvement du 6-Avril, à l’initiative des manifestations de mardi, qui ont fait trois morts, a appelé à un deuxième jour de mobilisation.

Sur sa page Facebook, le groupe de militants pro-démocratie appelle les Egyptiens à se rassembler sur la grande place Tahrir, au Caire, où 10 000 personnes, selon des chiffres officiels, avaient déjà manifesté la veille en scandant « le peuple veut le départ du régime ». « Tout le monde doit se rendre sur la place Tahrir pour s’en emparer de nouveau », écrit le groupe sur sa page.

« Continuant ce que nous avons commencé le 25 janvier, nous allons descendre dans la rue pour demander le droit de vivre, la liberté et la dignité », affirme dans un communiqué le Mouvement du 6-Avril, qui appelle à poursuivre la mobilisation « jusqu’à ce que les demandes du peuple égyptien soient satisfaites ». Le ministère égyptien de l’intérieur a indiqué qu’il ne permettrait aucune nouvelle manifestation.

LE MANIFESTATIONS LES PLUS IMPORTANTES DEPUIS 1977

Dans la nuit de mardi à mercredi, les forces de l’ordre ont fait usage de nombreux tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les milliers de manifestants encore présents sur la place, située dans le centre de la capitale et proche de nombreux bâtiments officiels. Outre Le Caire — où les manifestations ont réuni au total quelque 15 000 personnes selon les chiffres officiels — des défilés ont été organisés dans différentes villes de province, notamment à Alexandrie et Suez, malgré un dispositif policier massif.

Selon des experts, ces manifestations antigouvernementales étaient les plus importantes depuis les émeutes de 1977 provoquées par une hausse du prix du pain. Partout dans le pays, les manifestants ont fait référence à la révolte populaire qui a fait tomber mi-janvier le président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, après vingt-trois ans de règne. « Pain, liberté, dignité », scandaient certains, reprenant les slogans des manifestants tunisiens. « Moubarak dégage ! » criaient d’autres. Mardi en fin de journée, le ministère de l’intérieur a appelé à « mettre fin à ces rassemblements afin d’éviter leurs répercussions sur l’ordre public », accusant le mouvement des Frères musulmans d’être derrière les heurts de la capitale.

Manifestants dans les rues du Caire, le 25 janvier 2011.

Manifestants dans les rues du Caire, le 25 janvier 2011.REUTERS/ASMAA WAGUIH

INQUIÉTUDE INTERNATIONALE

La ministre des affaires étrangères française, Michèle Alliot-Marie, a déclaré, sur RTL, « déplorer qu’il y ait des morts, deux parmi les manifestants, un parmi les policiers ». « On doit pouvoir manifester sans pour autant qu’il y ait des violences et encore moins des morts », a-t-elle ajouté. « Il ne s’agit pas pour la France de faire de l’ingérence » mais « nos principes sont des principes de respect de l’Etat de droit, de non-ingérence mais aussi d’appel à ce qu’il y ait toujours plus de démocratie et de liberté dans tous les Etats », a poursuivi la ministre, qui était en Egypte samedi. Interrogée sur le parallèle avec la Tunisie, la ministre a souligné que « les situations sont différentes dans chacun des pays ». Pour autant, en Egypte, « il y a certainement (…) une double aspiration, à davantage de bien-être » et « de liberté dans différents domaines », a-t-elle dit.

Les Etats-Unis ont exhorté toutes les parties à la retenue en Egypte. « Le gouvernement égyptien a une occasion importante de répondre aux aspirations du peuple égyptien et de poursuivre les réformes politiques, économiques et sociales qui peuvent améliorer la vie et permettre à l’Egypte de prospérer », a indiqué la Maison Blanche. « Nous surveillons de près la situation en Egypte. Les Etats-Unis soutiennent le droit fondamental de chacun à la libre expression et au rassemblement », a expliqué Philip Crowley, le porte-parole du département d’Etat dans un communiqué. « Toutes les parties devraient faire preuve de retenue et nous appellons les autorités égyptiennes à traiter ces manifestations pacifiquement », a-t-il ajouté.

Le vice-premier ministre israélien, Sylvan Shalom, a quant à lui espéré que ces troubles n’auraient pas d’impact sur les relations entre l’Egypte et Israël. « Israël suit les événements en Egypte (…) Nous espérons tous que les autorités égyptiennes sauront accorder la liberté et les droits à ses citoyens tout en restant sur la bonne voie en maintenant de bonnes relations nouées avec Israël depuis plus de trente ans », a affirmé M. Shalom à la radio publique.

L’Egypte est le premier pays arabe à avoir signé un accord de paix avec Israël, en 1979. « Il ne fait pas de doute que la situation en Egypte n’est pas simple », a ajouté M. Shalom. Le vice-premier ministre a également estimé que les troubles actuels dans plusieurs pays arabes n’étaient pas liés au conflit israélo-palestinien. (Le Monde -26.01.2011.)

 ** Les manifestations en Egypte en vidéos

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**ILS SONT DES MILLIERS À MANIFESTER EN EGYPTE, EN TUNISIE, EN JORDANIE ET AU YÉMEN….et probablement dans d’autres pays dans les jours qui viennent
 

Le Monde arabe en ébullition
 Au Caire, les manifestants ont réclamé des réformes politiques et sociales et scandé «A bas Moubarak», «Moubarak dégage».

Le vent de la contestation souffle sur le Monde arabe et risque de l’emporter sur son passage. Des immolations par le feu, suivant désormais l’exemple du jeune Tunisien à l’origine de la «la Révolution de jasmin», des émeutes, des tensions sociales et politiques ont éclaté dans les pays arabes. Le summum de cette vague a été atteint hier, en Egypte où la police a tiré des grenades à gaz lacrymogènes contre des milliers de manifestants qui réclamaient des réformes sociales et politiques dans le centre du Caire.
Les manifestants brandissaient des drapeaux égyptiens et lançaient des slogans contre le régime, réclamant des réformes politiques et sociales. Ils ont également scandé «A bas Moubarak», «Moubarak dégage». Les protestataires, formant des petits groupes, ont lancé des pierres en direction des forces de l’ordre, sur la grande place Tahrir, proche de nombreux bâtiments officiels. Des centaines de manifestants dont des activistes politiques et des partis d’opposition venus des différentes régions du pays, se sont rassemblés dans le centre de la capitale égyptienne, placée sous un important dispositif sécuritaire, pour organiser une marche pacifique jusqu’au ministère de l’Intérieur. De 20 à 30.000 policiers étaient mobilisés au Caire pour faire face à ces rassemblements, selon les services de sécurité.
Ces contingents étaient également signalés en province, notamment à Alexandrie (nord), la deuxième ville du pays, à Assouan et Assiout (sud) dans plusieurs villes du delta du Nil, à Ismaïliya (sur le canal de Suez) ou dans le nord du Sinaï. C’est dire que la leçon du peuple tunisien sonne comme un avertissement aux régimes arabes, notament celui de Moubarak.
Les événements de Tunisie ont montré que la rue a su imposer l’option qui lui semblait convenable. Ainsi, des tensions sociales et politiques se sont exprimées en Egypte. Du coup, ils réclamaient des réformes. La hogra, le chômage, la corruption, la rente, les privilèges, l’enrichissement illégal, auxquels s’ajoutent les libertés confisquées, longtemps dénoncés par les Egyptiens, sont autant de détonateurs qui risquent de mettre le feu aux poudres.
En Egypte, au Maroc, en Mauritanie, en Jordanie et Oman, des jeunes se sont donné la mort par le feu pour exprimer leur désespoir et leur ras-le bol. Cela en plus des grandes marches et des manifestations faisant souvent le décor des capitales arabes. D’où les mouvements de contestation qui n’ont pas cessé de se propager dans le Monde arabe. Il convient également de dire que la protestation n’a pas épargné les monarchies pétrolières du Golfe, où les manifestatons de rue sont formellement interdites et où les syndicats et les partis politiques sont bannis.
En Algérie, des émeutes contre la flambée des prix de l’huile et du sucre ont fait, entre le 5 et le 9 janvier derniers, 5 morts et près de 800 blessés. En Mauritanie, un homme s’est immolé par le feu près de la présidence de la République à Nouakchott, parce que révolté par la situation politique de son pays. La Mauritanie est dirigée par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Il est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire, mené en août 2008, puis ensuite élu à la présidence de la République en juillet 2009.
En Jordanie, 3000 syndicalistes, islamistes et membres de partis de gauche ont participé à un sit-in devant le Parlement à Amman pour protester contre l’inflation et la politique économique du gouvernement. Même scène à Oman où des centaines de personnes ont manifesté, lundi dernier, à Mascate pour protester contre la cherté de la vie. Cette manifestation représente, de l’avis des spécialistes, un phénomène rare dans cette monarchie arabe du Golfe.
Au Koweït, des députés de l’opposition ont soutenu et salué le courage du peuple tunisien. Même état des lieux au Yémen. Un millier d’étudiants ont manifesté à Sanaa, appelant les peuples arabes à se soulever contre leurs dirigeants et scandant «Tunis de la liberté, Sanaa te salue mille fois».
Au Maroc, la presse a, à son tour, salué la chute du président Ben Ali. Elle a ainsi noté que ce qui s’est passé en Tunisie est «une leçon pour les responsables du Maghreb et du Monde arabe», et d’ajouter: «Ce qui s’est passé en Tunisie pèsera sur le Maghreb et le Monde arabe. Les responsables de cette région sont appelés à en tirer les leçons.» (L’Expression-26.01.2011.)

 

**SELON JEFFREY FELTMAN, HAUT RESPONSABLE DE LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE
«Washington attend des réformes dans le monde arabe»
 Les Etats-Unis ont entamé «des discussions privées et publiques» avec les gouvernements de la région dans ce sens.

Washington suit de près le développement des événements dans le monde arabe, notamment, depuis le début de l’agitation sociale dans un bon nombre de ces pays. Les Etats-Unis se mettent à l’heure et ne veulent enregistrer aucun retard sur cette question. Jeffrey Feltman, le plus haut responsable de la diplomatie américaine pour le Proche-Orient, invite les pays arabes à répondre aux besoins de leur population. Mieux encore, Washington presse les dirigeants arabes à être à la hauteur des défis sociaux et économiques et même politiques qui attendent chaque pays afin de répondre aux aspirations des peuples. «Les défis qui se posent dans de grandes parties du monde, en particulier dans le monde arabe, sont les mêmes, et nous espérons que les gouvernements répondront aux aspirations politiques, sociales et économiques légitimes des peuples, particulièrement s’ils s’expriment par des moyens légaux et pacifiques», a déclaré hier le sous-secrétaire d’Etat, lors de sa visite en Tunisie. En termes plus clairs, ce haut responsable lance un appel aux dirigeants arabes de s’inspirer du modèle tunisien et éviter à leur pays une dérive. Selon ce diplomate, le temps est venu pour ces dirigeants de regarder dans le rétroviseur et s’occuper des préoccupations de la société. M.Feltman estime que le développement de la situation en Tunisie pourrait bien servir d’exemple qui inviterait à des réformes dans le monde arabe pour prendre en compte les «aspirations» politiques et sociales «légitimes» des populations, a-t-il dit, et dont les propos ont été rapportés par l’AFP. Les Américains ne gardent pas leur vision à la Maison-Blanche, ils tentent de l’exporter et surtout convaincre les dirigeants des pays arabes à cette même vision. Dans ce sens, Washington est passée à l’action. Le responsable américain a dévoilé que les Etats-Unis d’Amérique ont entamé des discussions dans ce sens avec quelques pays de la région. «Washington avait actuellement des discussions privées et publiques» en ce sens avec les gouvernements arabes, a-t-il confié. Depuis hier à Tunis, ce haut responsable est envoyé par Washington pour entamer des consultations avec les autorités tunisiennes sur la situation que traverse le pays et suivre de près l’évolution des événements. A ce titre, il a annoncé que son pays soutient les réformes annoncées par le gouvernement tunisien de transition allant dans le sens d’une démocratisation de la vie politique tunisienne. Sur la question de savoir si l’actuel gouvernement se veut démocratique, le responsable américain estime qu’il serait très tôt pour en parler. Pour lui, seul le contexte dans lequel se dérouleront les élections jugera si le gouvernement est démocratique. «Ce qui décidera si le gouvernement est démocratique est une question qui trouvera seulement sa réponse avec des élections», a-t-il déclaré. Et d’expliquer encore: «C’est ce qui va réellement renforcer tout gouvernement en Tunisie, qu’il ait une crédibilité issue d’un processus électoral». M.Feltman est attendu aujourd’hui à Paris pour aborder avec les autorités françaises la situation au Liban et en Tunisie. (L’Expression-26.01.2011.)

 

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Un haut responsable de la diplomatie américaine en visite à Tunis

Washington s’implique directement

La présence en Tunisie du plus haut responsable de la diplomatie américaine pour la région, Jeffrey Feltman, indique que les Américains ne comptent pas être en reste dans l’évolution de la situation dans ce pays où ils n’ont rien fait pour empêcher la chute de Ben Ali, bien au contraire. 

Les États-Unis accordent une importance particulière à la “Révolution du Jasmin” et prennent leurs dispositions pour accompagner les développements qui en découlent, comme le montre la visite à Tunis de Jeffrey Feltman, le secrétaire d’État adjoint américain pour les Affaires du Proche-Orient. La phrase du porte-parole du département d’État américain, Philip Crowley, “le gouvernement tunisien doit continuer à répondre aux exigences du peuple, et nous verrons où cela va”, est révélatrice à plus d’un titre de l’intérêt que porte Washington à la situation en Tunisie.
On peut même dire qu’elle a encouragé la chute du régime de Ben Ali. Ceci étant, officiellement, Feltman est en Tunisie pour des entretiens sur “les réformes démocratiques et les élections” avec le gouvernement de transition, si on se réfère au communiqué du département d’État américain. Le premier responsable tunisien rencontré par Feltman a été le ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjane, qui occupait la même fonction sous le régime répressif du président Zine El Abidine Ben Ali. En dépit de cela, le chef de la diplomatie tunisienne, qui est bardé de diplômes d’universités américaines, a souvent été présenté en Tunisie comme le candidat de Washington pour succéder à Ben Ali, bien qu’il présente, aujourd’hui, le lourd handicap d’avoir appartenu à l’ancien régime, dont la contestation populaire tunisienne réclame la disparition de tous les symboles. C’est dire que ce n’est pas fortuit. Sa mission est de rencontrer des responsables du gouvernement tunisien, des dirigeants de partis politiques et les défenseurs de la société civile “afin d’exprimer le soutien américain au peuple tunisien”, souligne la même source. Le haut responsable américain “discutera des moyens à travers lesquels les États-Unis peuvent être un partenaire constructif pour la Tunisie au moment où elle trace sa voie vers une plus grande liberté politique et sociale, œuvre à atteindre des élections transparentes et crédibles et où son gouvernement s’attaque aux causes politiques et économiques sous-jacentes qui ont conduit aux récents troubles”. Parmi les principales missions de Jeffrey Feltman, qui quittera aujourd’hui Tunis, figure une offre d’aide des États-Unis à l’organisation d’élections. Justifiant cette implication américaine, Philip Crowley, le porte-parole du département d’État américain, a déclaré, au sujet du cabinet de Mohamed El Ghannouchi, que “c’est un gouvernement qui se donne du mal pour répondre aux aspirations de son peuple, et nous sommes encouragés par les mesures prises jusqu’à présent”.
Le département d’État souligne également que “les États-Unis visent à appuyer la transition démocratique de la Tunisie, tout en reconnaissant qu’il s’agit d’un processus initié et dirigé par les Tunisiens”. Pour rappel, l’administration américaine, discrète pendant la plus grande partie de la crise qui a mené au départ du président déchu, avait proposé un peu plus tôt l’aide des États-Unis au gouvernement intérimaire, afin qu’il “organise une véritable transition vers la démocratie”. La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, s’était entretenue, samedi dernier, avec le chef du gouvernement de transition, Mohamed El Ghannouchi, lui témoignant la “solidarité” de Washington avec les Tunisiens après la chute du régime Ben Ali, et l’assurant que les États-Unis étaient “prêts à aider le peuple tunisien à relever les défis à venir”. Tout indique que les Américains sont aux aguets, disposés à mettre à profit tout événement dans la région pour s’imposer comme un acteur incontournable. Leurs concurrents sont avertis.(Liberté-26.01.2011.)


**Mandat d’arrêt contre Ben Ali et ses proches

 On apprend de sources bien informées qu’un mandat d’arrêt international sera lancé contre le président tunisien et ses proches. Outre Zine El Abidine Ben Ali, le mandat vise également son épouse Leïla Ben Ali-Trabelsi. Sont aussi concernés les frères de cette dernière, en l’occurrence Bellahcène Trabelsi, et Mouaïz Trabelsi. Le gendre du président tunisien déchu, Mohamed Materi fait lui aussi partie de la liste.(Liberté-26.01.2011.) 

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