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Comment voit-on 2011 en Algérie?

4012011

              **Vœux

Par : Outoudert Abrous

Longtemps roulés dans la farine, confrontés à une multitude de problèmes, les Algériens ne se contenteront plus des promesses données mais rarement tenues.

2010 vient de s’en aller. Son bilan ? Pour quoi faire ? Si ce n’est pour tirer des leçons pour cette nouvelle année. Surtout nos dirigeants qui ont la gestion des politiques du pays. En leur âme et conscience, la question leur est posée.
2011, année charnière avant les législatives où les citoyens, dans n’importe quelle catégorie où ils se trouvent, deviendront des électeurs. Plus matures que la plupart des candidats potentiels, ils seront les seuls juges à asséner le verdict, pour autant que le bourrage des urnes est devenu un jeu difficile, voire dangereux.
Longtemps roulés dans la farine, confrontés à une multitude de problèmes, les Algériens ne se contenteront plus des promesses données mais rarement tenues.
Sur un autre registre, la vache laitière qu’est Sonatrach sera bientôt un pis asséché d’autant que des prédateurs insatiables se sont invités au banquet jusqu’à ce que la justice en rattrape certains. On attend le verdict de l’État avant la colère des citoyens, retenus par la rareté du lait et bientôt par celle du pain. Les deux produits de base sacrés et indispensables. Si l’État n’intervient pas.
Les investissements directs étrangers (IDE) restent l’otage d’un manque d’imagination d’une part, et de confiance dans les compétences nationales (expression devenue slogan pour la consommation interne), d’autre part. Les IDE sont devenus un habillage de vitrine que l’on voit de loin dans des idées de projets qui peinent à prendre forme.
Puisse cette année permettre aux premiers responsables des visites sur les différents sites d’Algériens qui ont investi pour créer de la richesse et de l’emploi, de faire participer les différents relais d’opinion et opérateurs à chaque prise de décision pour n’avoir pas à revenir en arrière ou à se morfondre dans les remords.
Que 2011 ne voie plus ces jeunes s’exiler parce que leur lieu de naissance ne veut pas d’eux et refuse de leur faire une place même inconfortable. Que les citoyens ne passent plus par l’émeute pour revendiquer un droit légitime par absence de relais de médiation (pouvoir local à l’écoute, société civile, justice équitable…)
Tout cela est possible pour peu que l’on rétablisse la confiance entre les Algériens qui vivent dans un pays où il y a de la place pour tout le monde et des richesses suffisantes, bien réparties.
Ceux-ci sont des vœux réalisables, alors pourquoi pas. Dans notre dernière édition de 2010, on souhaitait des lueurs de démocratie. Avec un point d’interrogation. Et si on l’enlevait et qu’on s’y mette.
Bonne année !

*Liberté-02.01.2011. 

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*Politiques, opérateurs économiques, syndicalistes et société civile

Comment ils voient 2011

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- Une orientation stratégique de sa politique énergétique : La mise en œuvre d’un plan Desertec bis
- lle marque la fin du mandat de l’APN 2011 : l’année des grandes manœuvres tectoniques
- Le citoyen au cœur de l’économie
- En 2050, notre pays comptera 70 millions d’habitants
- 2010, un saut qualitatif pour le bien-être social…

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*Une orientation stratégique de sa politique énergétique

La mise en œuvre d’un plan Desertec bis

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Le premier responsable du secteur a esquissé les grandes lignes d’un programme de développement  des énergies renouvelables qui sera présenté au gouvernement en 2011.

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, a affiché, fin 2010, les grandes ambitions de l’Algérie en matière d’énergies renouvelables : “Nous avons un plan extrêmement ambitieux de développement des énergies renouvelables. Nous allons produire l’équivalent de la capacité actuelle en électricité de l’Algérie à partir de l’énergie solaire. Nous allons développer l’énergie éolienne et géothermique. Nous allons exporter une partie de cette électricité pour peu que l’Europe nous ouvre l’accès à son marché. Nous allons développer l’énergie éolienne et géothermique.” Cette feuille de route inclut également un plan d’économies d’énergie et d’efficacité énergétique.

La réponse ambiguë du chef
de l’état sur le Projet Desertec
Le ministre de l’Énergie a ainsi esquissé les grands traits de la nouvelle stratégie énergétique du pays. Ce plan de développement des énergies renouvelables sera soumis en 2011 au gouvernement. Lors de sa visite en Allemagne, le président de la République a évoqué ce programme. “Nous avons un plan colossal de développement des énergies renouvelables”, a-t-il souligné dans ses réponses à la presse internationale. Une allusion au projet Desertec ? Une interprétation de la presse locale. D’aucuns parmi les spécialistes affirment qu’en aucun cas le chef de l’État n’a parlé du projet Desertec.
Il faisait allusion plutôt au plan local très ambitieux de développement de l’énergie solaire. D’autant que le projet Desertec émane d’une initiative privée. Pour qu’il se concrétise, il faudrait plusieurs années de maturation.
À noter qu’un pool d’entreprises privées de grande envergure s’est constitué pour concrétiser ce projet. Il est constitué de grands énergéticiens comme Eon, de grands équipementiers, à l’instar de Siemens et du premier groupe privé algérien Cevital.
Il s’agit de réaliser des centrales électriques à énergie solaire en Afrique du Nord, de transporter cette électricité jusqu’en Europe via des câbles sous-marins. L’objectif, dans une première phase, est d’assurer 15% des besoins en électricité de l’Europe à partir du projet Desertec. Ce dernier est concurrencé par le plan solaire méditerranéen dans le cadre de l’UPM.
Selon le P-DG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, l’idée du projet Desertec est algérienne. “En 1993, l’Algérie avait présenté un programme très ambitieux de développement de l’énergie solaire à Tunis lors de la Conférence sur le développement des grands réseaux interconnectés, organisée par l’ancienne Uniped. L’Algérie avait alors présenté un projet futuriste de production dans le Sahara algérien de 100 GW en énergie solaire. En 1995, le même plan était exposé lors de la réunion interministérielle sur les interconnexions Maghreb-Europe et qui a regroupé les ministres chargés de l’énergie d’Algérie, d’Espagne, du Maroc, de Tunisie, de Libye et d’Égypte.   L’Afrique dont les idées sont souvent reprises par d’autres ne doit pas rater le train de la transition en maîtrisant les technologies nécessaires à l’utilisation de ses potentialités énergétiques notamment celle des énergies renouvelables”, a-t-il souligné lors de son intervention dans une session du récent Congrès mondial de l’énergie tenu à Montréal.
Pour l’actuel ministre de l’Énergie, le préalable est le plan national de développement des énergies renouvelables. “Ensuite, nous travaillerons avec nos partenaires et seulement avec ceux qui répondent à nos objectifs. Il faut d’abord définir un programme national ensuite le partenaire Desertec ou d’autres organismes seront les bienvenus. Le programme national des énergies renouvelables permettra d’ici vingt ans de produire 40% de l’électricité à partir de ce type d’énergies et même d’exporter la même quantité vers l’Europe si les investissements en partenariat se forment d’ici là. Le plan sera présenté dans quelques mois au gouvernement”, a-t-il déclaré récemment au Conseil de la nation.
Il convient de noter qu’avant la nomination de Youcef Yousfi à la tête du département, un programme de développement des énergies renouvelables était en préparation : 17 000 MW d’électricité à produire à partir de ces énergies pour le marché local et 6 000 MW à l’exportation à l’horizon 2050. (30% de renouvelable dans notre bilan énergétique). La feuille de route de Yousfi semble beaucoup plus ambitieuse.
 En termes de partenariat, l’Algérie a l’intention de poser ses conditions sur la table des négociations : un transfert technologique, la fabrication sur place des équipements destinés au développement de ces énergies.
Cette stratégie, une urgence face à la montée significative des besoins domestiques en ressources fossiles, consiste à compter d’abord sur ses propres moyens et se servir des marchés dans ce domaine comme levier d’un transfert technologique et de la constitution d’un outil de fabrication locale de pièces et d’équipements dans le domaine des énergies renouvelables. Ces jalons ainsi posés, le partenariat avec des compagnies étrangères procurerait une plus grande valeur ajoutée au pays.
Ce plan se scinde en trois phases. La première d’une durée de trois ans est consacrée au renforcement des capacités nationales en ressources humaines, à la formation, à une plus grande synergie avec les universités et les centres de recherche nationaux.
Elle servira également à tester les technologies en matière d’énergies renouvelables, leur adaptation particulièrement aux conditions climatiques du sud du pays.
La seconde et la troisième phase, d’une durée chacune de trois ans, correspondent à la montée en puissance de l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables.
“Le solaire est à notre portée. On peut en deux, trois ans développer la production de l’énergie solaire en Algérie”, a soutenu Mourad Preure, expert international dans le domaine de l’énergie.
Encore faut-il que cet effort ne soit pas compromis par un gaspillage de nos ressources en pétrole et en gaz. D’où l’urgence d’une rationalisation de notre modèle de consommation énergétique. (Liberté-02.01.2011.)

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Elle marque la fin du mandat de l’APN

2011 : l’année des grandes manœuvres tectoniques

L’agenda politique de 2011 ne contient pas de rendez-vous électoraux. Ce qui donne à l’année que nous entamons depuis deux jours déjà un caractère, a priori, “tranquille”. Mais au même temps, ce sera incontestablement une année propice aux grandes manœuvres tectoniques au niveau des états-majors politiques.

es législatives de 2012 et surtout la présidentielle 2014 commencent déjà à faire du bruit dans le Landerneau. Les partis politiques mettront vraisemblablement à profit les mois qui nous séparent des législatives d’avril 2012 pour se mettre en ordre de bataille. Dans cette course à l’échalote, c’est paradoxalement le FLN qui n’a pas tous les atouts de son côté, à cause de la crise organique qui le ronge actuellement. En effet, les législatives avec l’inévitable guerre des ambitions qu’elles nourrissent chez les militants, caressant le rêve de devenir député, tombent mal pour Belkhadem qui a, en ce moment, maille à partir avec les redresseurs et risquent d’exacerber davantage le climat de fitna au sein du parti. Double défi pour le patron du FLN que de devoir mettre de l’ordre au préalable dans la maison, en proie à la contestation et préparer l’épreuve des candidatures. En somme, une année difficile pour le SG de l’ex-parti unique qui va essayer de jouer à qui perd gagne. La situation semble beaucoup plus stable au sein des deux autres formations de la coalition présidentielle où les prochaines échéances électorales ne sont pas encore au menu. Pour l’heure, la priorité est à la mise en œuvre du programme présidentiel, notamment pour le parti du Premier ministre, qui ne doit certainement pas bouder son plaisir de voir les “flénistes” s’étriper. En revanche, le Parti des travailleurs, un pied dans l’opposition et l’autre dans le pouvoir, en est déjà aux préalables en vue des législatives. Louisa Hanoune, après avoir perdu la bataille de la dissolution de l’actuelle assemblée, par trop “illégitime” à gré, revient avec une nouvelle exigence : la révision de la loi électorale. Échaudée par la trahison des députés qui avaient fui son parti avec arme et bagages, elle veut imposer une nouvelle disposition interdisant le nomadisme politique. Une proposition de bon sens au demeurant mais qui gagnerait à avoir l’appui des autres formations politiques pour convaincre le ministère de l’Intérieur à revoir sa copie. Au FNA, on pense aussi aux législatives, mais on pense surtout à faire le ménage, à l’occasion du congrès extraordinaire annoncé pour le mois de mars prochain. Moussa Touati, un peu amer, affirmait dernièrement à Skikda que des “erreurs avaient été commises lors des précédentes consultations électorales, les candidats présentés n’avaient d’autres soucis que l’accès aux postes aux dépens des intérêts supérieurs du parti”. Est-ce que les futurs élus du FNA que Moussa Touati promet de trier sur le volet ne vont pas faire comme ceux qui les ont procédés ? C’est toute la problématique de l’éthique politique qui est posée. Seule formation politique d’opposition à jouer au trouble-fête dans un hémicycle où l’unanimisme est élevé quasiment au rang de religion, le RCD devrait être logiquement partant pour les législatives. La question n’est pas encore au menu, mais le Dr Saïd Sadi ainsi que les communiqués du parti soulignent avec insistance un point particulier : une surveillance qualifiée et massive des élections. Une manière pour cette formation de donner déjà le ton. Quid alors du FFS qui a disparu du paysage parlementaire depuis deux législatures ? Restera-t-il toujours sur la même ligne “boycottiste” afin de “ne pas donner la caution démocratique à une assemblée croupion” ? La question mérite en tout cas d’être posée, au moins pour deux raisons : la première est liée à la loi électorale, dans la mesure où une troisième non-participation à une élection nationale, en l’occurrence les législatives de 2012, risque de le mettre hors du jeu politique. Et son retour sur la scène passerait alors par une collecte des signatures. Une épreuve qui n’est pas sans risque. La deuxième raison, qui n’est pas des moindres, est en rapport avec l’acte de militance elle-même. En effet, les cades du FFS doivent, comme tous les autres, aspirer à l’exercice de mandats électifs. Jusqu’à quand ils seront condamnés à ravaler leurs légitimes ambitions à cause de la politique de la chaise vide qui prive le parti d’une visibilité ?
Cela étant, les législatives de 2012, qui représentent un enjeu pour les partis politiques, ne seront en définitive qu’une sorte de répétition générale avant la bataille pour la présidentielle 2014 dont les prémices convulsifs ont commencé déjà à se manifester.(Liberté-02.01.2011.)

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Recours au chèque pour les paiements supérieurs à 500 000 DA

L’usage du chèque, principal défi de l’Exécutif

C’est le 31 mars 2011 que le recours au chèque ou aux cartes bancaires pour tout paiement supérieur à 500 000 DA entrera en vigueur.

Cette mesure, décrétée à l’occasion d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, institue le fait que le seuil de 500 000 DA fixé à ce stade ambitionne d’habituer la société à l’utilisation du chèque en lieu et place de l’argent liquide, même si ce montant est progressivement revu à la baisse jusqu’à atteindre le niveau en usage dans les économies modernes, selon les propres termes du communiqué du Conseil des ministres. Il est expliqué, dans ce cadre, que ce sont des opérations totalisant plus de 700 milliards de dinars qui sont mensuellement traitées par voie de chèque, avec toutes les garanties voulues et une grande célérité au niveau interbancaire, note le communiqué du Conseil des ministres. Ce faisant, cette mesure est considérée comme étant inapplicable sur le terrain par de nombreux opérateurs économiques. “Cette mesure ne pourra être appliquée sur le terrain vu que l’écrasante majorité des commerçants n’y est pas préparée”, note un opérateur économique qui spécifie que “la faible distribution des cartes bancaires et le refus des transactions par chèques poussent les opérateurs à chercher des palliatifs pour échapper à la restriction”. Un autre opérateur économique estime que quand bien même elle constitue une réaction légitime au phénomène de l’informel et au blanchiment d’argent, la mesure, sans adhésion des commerçants et sans une bonne préparation des intervenants, risque d’aggraver le cas des ventes sans facture. Les banquiers, de leur côté, ont estimé que la culture du règlement cash est ancrée dans le monde des affaires, surtout dans le secteur de l’immobilier miné par les fausses déclarations. En effet, des cadres de banque doutent de leur côté des résultats de cette mesure : “Les ventes et achats de biens immobiliers se font toujours en dehors du circuit bancaire.” Tout en expliquant que “les acteurs de cette filière ne déclarent pas la valeur réelle de leurs transactions au niveau des notaires afin d’éviter le paiement des impôts”. il est expliqué aussi à ce sujet que des acteurs économiques ont adopté le cash en raison des dysfonctionnements de la sphère bancaire. “Si les délais d’encaissement des chèques sont relativement réduits en moyenne à une semaine, l’émission des chèques sans provision est vraiment appréhendée, sachant que les tentatives de fraude en la matière demeurent importantes en Algérie”, nous explique-t-on. “L’utilisation du chèque ne sera pas facile, car le poids de l’informel dans le monde économique est encore sous-estimé. Il y a également cette crainte des conditions de retrait et de dépôt de fonds”, nous dit-on. Aussi, les tentatives de fraude sont également redoutées, surtout après les dernières décisions de dépénalisation de l’acte d’émission de chèques sans provision. L’usage de la carte magnétique est encore à ses débuts, avec uniquement l’option de retrait, nous expliquent des professionnels et des spécialistes du domaine économique. Quoi qu’il en soit, au 31 mars 2011, se révélera l’applicabilité ou non de la mesure d’Ouyahia sur le terrain. Wait and see. (Liberté-02.01.2011)

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Huit défis pour reprendre le chemin du développement

Par : dr AHMED BENBITOUR

1L’Algérie traverse aujourd’hui une situation difficile et paradoxale. Ses fondamentaux n’ont jamais été aussi favorables : des richesses minières, agricoles et en hydrocarbures abondantes, une démographie maîtrisée, une masse de cadres de niveau très appréciable pour un pays de taille intermédiaire, une infrastructure qui couvre tout le territoire pour enclencher rapidement un véritable processus de développement, une population qui est largement revenue des vertiges idéologiques qui ont fait perdre beaucoup de temps au pays.
Pourtant, la population algérienne n’a pas pris conscience de ces atouts et semble au contraire envahie par le désespoir, d’où un degré de démobilisation élevé.  Je formule donc le vœu que notre peuple, qui a su relever des défis autrement plus difficiles durant sa longue histoire, prenne conscience de ces atouts qui ne demandent qu’à être exploités et tourne le dos au fatalisme, en se projetant résolument vers l’avenir. La tâche qui nous attend est de récupérer pacifiquement les commandes de notre État et de notre administration, par la mobilisation autour d’un projet démocratique et de liberté, porteur de développement économique, social et culturel.  L’opportunité reste ouverte aux fractions saines et patriotes au sein du pouvoir et de l’appareil administratif, qui, ayant fait le constat de la gabegie dans laquelle nous sommes plongés, voudront se joindre à leurs concitoyens pour participer au projet de transition démocratique et de développement pour l’ensemble des Algériens. Je souhaite aujourd’hui demander à mes compatriotes d’initier un travail plus concret pour cette nouvelle année et les invite, tous, et où qu’ils soient, en Algérie et à l’étranger, à commencer à relever ensemble dès 2011 les huit défis auxquels l’Algérie est confrontée, afin de reprendre le chemin du développement : des défis politique, économique et social, culturel, sécuritaire, de gouvernance, moral, de mobilisation des élites, d’insertion dans un monde de plus en plus globalisé. Je soumettrai les jeudi et dimanche des prochaines semaines, à un débat que nous mènerons ensemble, la définition de chacun de ces défis et les actions à entreprendre pour les relever.
Vous l’aurez compris, face à ces défis, l’urgence d’une prise de conscience collective de la nécessité du changement du système de gouvernance, s’impose comme le fil conducteur et le point de départ de notre redressement.
Je m’adresse, d’abord, aux citoyennes et citoyens jeunes et âgés, en Algérie et à l’étranger, mais aussi aux étudiants et universitaires, aux travailleurs et syndicalistes, aux fellahs, aux responsables des associations de la société civile, aux gens des médias, aux hommes d’affaires nationaux.  Tous ceux qui ont à cœur de sauver l’Algérie doivent faire de l’année 2011, l’année du travail ensemble pour la préparation et la réalisation de ce changement dans le calme et la sérénité.
Ils doivent se mobiliser pacifiquement, à travers une transformation graduelle générée par les citoyens et appuyée sur les compétences nationales. Je m’adresse ensuite aux responsables politiques pour leur dire : ce qui compte pour un homme d’État, c’est ce qu’il aura laissé après son départ et non les honneurs protocolaires du poste.
Il se présente une dernière opportunité pour sauver l’Algérie par un programme de changement du système de gouvernance qui doit commencer au plus tard en 2012 pour lui donner les moyens de réussir avant l’avènement de la catastrophe, parce qu’après ce sera trop tard ! Tous ceux qui ont la capacité de contribuer au changement doivent se mobiliser parce qu’ils auront appartenu à la génération qui aura participé ou laissé faire la destruction de la Nation algérienne en ne prenant pas au sérieux les avertissements nombreux dont celui-ci ! Les tenants du pouvoir verront qu’ils auront appartenu à la dernière équipe qui aurait pu changer le cours des choses, mais qui en aura en toute connaissance décidé autrement ! Afin de redresser la situation, il faudra dégager des ressources financières importantes pour financer les réformes nombreuses à entreprendre et dégager une épargne publique pour financer les investissements productifs du secteur privé. La situation de l’économie algérienne, aujourd’hui, ne permet pas ces financements, sauf à utiliser la rente des hydrocarbures.
Et toute la stratégie consistera à sortir la rente de sa situation actuelle, au service de la corruption et de la prébende, pour la mettre au service du développement et de la protection pour une période de 4 à 5 ans avant que l’économie ne soit redressée. J’ai d’ailleurs proposé la constitutionnalisation de l’usage des recettes d’hydrocarbures pour l’orienter vers le développement durable du pays et la préservation des intérêts des générations futures.  L’alternative est claire : soit se mobiliser pour faire face à ces huit défis par une convergence vertueuse pour réussir dans les situations difficiles. Soit laisser faire, en profitant grassement ou maigrement ou pas du tout de la rente, et voir la société diverger vers un mélange détonnant de perte de la morale collective, de corruption généralisée et de pauvreté. (Liberté-02.01.2011.)

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En 2050, notre pays comptera 70 millions d’habitants

Par : Djillali Mehri (*)

En 2050, nous n’exporterons probablement plus de gaz et de pétrole et les réserves en pétrole qui subsisteront à cet horizon ne suffiront pas, nous dit-on, à couvrir tous les besoins de nos populations. 2050, pour ceux qui, comme moi, ne seront plus au rendez-vous, c’est déjà demain. Préparer l’Algérie à cette échéance n’est pas encore trop tard.
Le développement fulgurant, ces vingt dernières années, de la Chine et de certains pays émergents, montre la voie à suivre pour être au rendez-vous que nous fixe l’histoire. Encore faut-il, et dès cette année 2011, s’y préparer avec la détermination et la foi dont nous avons su faire preuve maintes fois à travers notre histoire.
Libérons les initiatives et restaurons la confiance, supprimons, sans tabou ni complexe, les contraintes qui entravent notre dynamisme tout en maîtrisant un contrôle indispensable mais lucide pour veiller à nos intérêts, à notre sécurité et à notre souveraineté.
2011 peut être le point de départ d’un renouveau économique que les jeunes générations attendent de nous. Les potentialités et les richesses humaines et matérielles de l’Algérie doivent être exploitées pour être mises au service de notre développement et dissuader nos enfants de partir à l’aventure et rechercher ailleurs ce qui se trouve déjà chez eux.
Labourons nos terres en friche et ouvrons de nouveau nos ateliers fermés pour cause d’importations concurrentes, pour, comme dirait Khalil Gibran, “manger le blé que nous aurons semé et nous vêtir de vêtements que nous aurons tissés”. Bonne année 2011, et mettons-nous au travail, car le temps presse.(Liberté-02.01.2011.)

D. M.
(*) Président du groupe Sieha

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L’année 2011 s’annonce prometteuse

Au seuil de la nouvelle année universelle, un signal fort est transmis par l’Algérie de par sa situation économico-financière et par l’engagement pris par l’important plan quinquennal 2010/2014 dans le cadre du développement économique social.
Ce n’est pas un fantasme de croire que cette interaction est des plus positives et ajoute à notre bonne foi que l’année 2011 s’annonce prometteuse pour enregistrer des avancées mais aussi et surtout pour que les années futures engendrent et fixent définitivement les fondements d’une économie forte au service de ce même développement.
Cette impulsion permettra à tous les citoyens d’accéder à un meilleur bien-être et fonde par là même nos meilleurs vœux aux Algériennes et Algériens dans cette projection. De l’avis de tous, notre pays est porteur à tous points de vue de potentialités importantes pour la réalisation effective des aspirations économiques, sociales, culturelles, etc. de notre peuple.
À ce niveau, quatre points pourraient être retenus :
1 – transférer une certaine crainte par une confiance vis-à-vis des acteurs économiques ;
2 – s’inscrire solidement par les idées de progrès et d’universalité ;
3 – analyser profondément les situations par des échanges sans la focalisation sur un système dont il faudrait plus tard pour s’en sortir payer très cher ;
4 – par une application rigoureuse de décisions pérennes, lever l’obstacle qui ébranle et broie l’ensemble des bonnes résolutions par une communication tous azimuts.
Ce processus cadre avec notre génie et a démontré en différentes occasions (proches et lointaines) son éminence “ressort” envers la nation.
Tout s’annonce pour une meilleure affirmation de nos aptitudes et 2011 ne chamboulera pas totalement le paysage. Mais au vu des éléments objectifs énoncés, et sans dogme, l’Algérie, à l’aune de cette année et des autres qui suivront, validera ce processus pour une image rayonnante.
Bonne et heureuse année 2011.

B. M.
(*) Président de la CAP

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Le parachèvement de la paix, toute la paix

Par : Nacer Mehal

Un message pour les Algériennes et les Algériens à l’orée de l’an 2011 : pertinente invite que celle-là de la part de Liberté. Au-delà, bien sûr, des souhaits conventionnels de santé, de prospérité et d’accomplissements pour tous, le vœu le plus cher pour l’heure demeure le parachèvement de la paix, toute la paix. Bien que le plus important ait été déjà réalisé par l’Armée Nationale Populaire, par tous les services de sécurité et par tous les patriotes attachés viscéralement à cette terre. La paix pour continuer à bâtir cet immense pays. La paix pour ramener le bonheur sur le visage de tous les Algériens sans exclusive. La paix pour faire que les enfants, tous les enfants de l’Algérie, puissent évoluer dans une société de fraternité et de solidarité. Et quand j’évoque la solidarité, c’est pour rappeller les devoirs des uns et des autres au sein d’une société, malheureusement, en proie parfois aux démons de l’enfermement sur soi. Il est aussi d’autres devoirs à ne pas occulter pour donner un sens à la valeur travail sans laquelle il n’y a point de prospérité. Il est aussi d’autres devoirs pour combattre tous les fléaux que notre société connaît à commencer par le commerce de la drogue. Il est aussi d’autres devoirs pour dénoncer avec la plus grande énergie la corruption, ce mal qui n’est pas seulement l’affaire de la gouvernance, ni de la loi ou de la seule magistrature mais l’affaire de chacun pour éradiquer le mal et, avec lui, éradiquer la crise morale.
Pour cette année 2011, Inchallah, ce sont autant de pistes que nous devons explorer pour agir ensemble et pour gagner ensemble dans une société de justice, apaisée et équilibrée en mesure de produire des idées, de parfaire la science et la connaissance, en mesure d’offrir aux jeunes le droit à l’espérance, en mesure aussi d’enfanter la performance économique sans laquelle tout le reste est chimérique.
Les enjeux qui nous guettent et face auxquels nous ne devons pas pratiquer “la politique de l’autruche” nous suggérent implicitement des débats sereins, hors des surenchères et des faux procès. En somme, un débat civilisationnel capable de produire des synergies ou, au moins, capable de donner aux Algériennes et aux Algériens le soin de juger en adultes ce que l’Algérie est en train d’accomplir, malgré les embûches, les difficultés et les contraintes. Car – et on l’oublie souvent – les investissements en cours, ceux à venir vont invariablement dessiner les contours du pays émergent que nous souhaitons pour être à la hauteur des ambitions de tout un peuple à l’approche des 50 années d’indépendance. Puisse 2011 conforter encore mieux cette vision, cette légitime aspiration à produire de l’espoir dans un pays – cas rare dans le monde – sans dette extérieure pratiquement, et qui va consacrer la plus grosse part du plan 2010-2014 au développement humain. Quoi de plus saisissant, en effet, que de voir fleurir partout la science et la technologie pour ces millions de jeunes filles et de jeunes hommes qui seront la puissance de demain.
En même temps que ce développement humain, il faudra bien évidemment combattre toutes les formes de gaspillage, de prédation et de corruption. Et leur substituer l’effort de construction pour une Algérie forte et prospère, juste avec tous ses enfants.(Liberté-02.01.2011.)

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Message aux Algériennes et aux Algériens

Par : Daho Ould Kablia (*)

Mon message aux Algériennes et Algériens, c’est le vœu d’une nouvelle année qui apporte prospérité, stabilité et sécurité à notre pays. Ce que nous attendons de l’année 2011, c’est un citoyen algérien plus confiant grâce à notre mobilisation et nos efforts pour être à son écoute et dans sa proximité.
Cette confiance, nous allons aussi la susciter et la renforcer en favorisant l’émergence d’une société civile représentative, d’une démocratie plus participative et d’un développement plus harmonieux qui se préoccuperont de rattraper les disparités et de corriger les vulnérabilités.

D. O. K.

(*) Ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales

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Assurer le bonheur de notre jeunesse

Par : mme Zohra Drif-Bitat

Je souhaite du fond de mon être, comme on le dit chez nous, “que l’apaisement habite les cœurs des Algériennes et des Algériens”. Il est vrai que nous sommes le produit d’une histoire tumultueuse qui a créé des fossés, produit des conflits et semé des malentendus mais nous avons pu dépasser tout cela grâce à notre union solidaire et nous avons alors gagné : ne n’oublions jamais. Nous devons continuer à faire preuve de sagesse, de maturité et de générosité afin d’affirmer notre identité et d’assurer le bonheur de notre jeunesse. œuvrons, aux côtés de nos jeunes, à l’intérêt réel de notre grande nation. Je formule des vœux de sérénité et de paix pour l’année 2011.

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Bonjour 2011

Par : Choi Sung-Joo (*)
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Voilà déjà la fin de l’année 2010 ! L’expression qui dit “le temps passe comme une flèche” s’applique sans trop d’exagération à l’année 2010. Comme la plupart d’entre vous, amis algériens, je suppose que la fin de l’année est l’occasion de dresser des bilans et de prendre de nouvelles résolutions. Pour ma part, le bilan est fait dans les deux sens “algérien et coréen” et l’année 2010 a, à mes yeux, des significations multiples. D’abord pour l’Algérie, 2010 est la première année de la mise en œuvre du plan quinquennal 2010-2014 axé sur le développement humain qui est le pilier central du développement économique. Comme la Corée du Sud a réalisé le renouveau national à travers une série de plans quinquennaux de développement économique, j’adhère particulièrement à cette démarche et je tiens à exprimer au gouvernement algérien mes vœux d’encouragement et de solidarité pour cette initiative stratégique et cruciale pour l’avenir de l’Algérie. En Corée du Sud, I’année 2010 a, au minimum, une double signification. En effet, il y a exactement 60 ans, la guerre de Corée a éclaté. Cette guerre a causé la destruction de la quasi-totalité de la nation ainsi que des millions de victimes. L’année 2010 marque également le 30e anniversaire de la manifestation populaire coréenne contre le régime dictatorial militaire pour l’instauration de la démocratie et le respect des droits de l’Homme, dans laquelle des centaines de personnes ont péri. En ce qui concerne les relations bilatérales entre l’Algérie et la Corée du Sud, I’année 2010 est celle du 20e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques algéro-coréennes. En effet, le 15 janvier 1990, I’Algérie et la Corée du Sud ont convenu d’établir des relations diplomatiques. Bien évidemment, le plus important sera le défi pour les 20 prochaines années, pendant lesquelles nous devrons renforcer notre coopération pour la réalisation d’un partenariat stratégique gagnant-gagnant. Dans cette perspective, je voudrais d’abord souligner que l’Algérie et la Corée du Sud partagent une histoire similaire à savoir la colonisation ainsi que des périodes tumultueuses de guerre. La Corée du Sud, dont l’histoire contemporaine fut parsemée de difficultés, se trouve maintenant dans une position avantageuse pour le transfert de sa vive expérience vers des pays amis, tels que l’Algérie. La Corée du Sud est prête à partager avec l’Algérie le savoir-faire accumulé au cours de son processus de développement national, et ce, par le biais de transfert de technologie et de la formation professionnelle. De plus, je pense que la Corée du Sud est bien qualifiée pour participer au processus même du plan national pour le renouveau algérien. La Corée du Sud pourra ainsi s’impliquer dans des projets structurants comme la construction de complexe pétrochimiques, la construction et l’aménagement des villes nouvelles ainsi que les projets de nouveaux réseaux routiers. En tant qu’ambassadeur de Corée en Algérie, c’est mon souhait le plus sincère que nos deux pays puissent se préparer sérieusement aux défis qui les amendent pendant les vingt prochaines années notamment, pour le bénéfice mutuel de nos deux pays, tout en tirant les leçons des 20 dernières années. À l’aube de la nouvelle année 2011, je souhaite vivement que les relations entre nos deux pays puissent se renforcer encore davantage dans tous les domaines substantiels. Je promets à mes amis algériens que je ne ménagerai aucun effort pour la réalisation des ces objectifs communs. Je vous souhaite une bonne fin d’année 2010 et vous adresse mes meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2011. Qu’elle vous apporte santé, bonheur et prospérité.
Shoukran et saha.

C. S.-J.
(*) Ambassadeur de la République de Corée en Algérie

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