Le réveillon des uns et des autres
30122010*Les fêtards annabis boudent la Tunisie
La célébration du réveillon à Annaba, cette année, a tout l’air de déroger aux habitudes. Les propriétaires d’agences de voyages et les transporteurs spécialisés dans les excursions, affirment qu’en pareille période, ils enregistraient un rush de familles qui souhaitent passer les fêtes du nouvel an en Tunisie.
Eu égard aux manifestations qui affectent depuis quelques jours plusieurs villes tunisiennes, les familles algériennes ont tout simplement annulé leur séjour, au grand dam des agences de voyages. «L’année dernière, elles étaient plus de 2000 familles de tous les coins de la ville à prendre, dans un cadre organisé, la destination de la Tunisie pour un court séjour à l’occasion du réveillon», affirme Chérif Othmani, patron d’une agence de voyages à Annaba.
Ce sont des Algériens à la recherche de loisirs, de détente, d’un lieu où ils peuvent se défouler, loin des regards des proches ou connaissances. A défaut de la Tunisie et son label touristique, elles seront contraintes, cette année, de se contenter du produit local pour dire adieu à 2010. Si les pâtissiers ont déjà augmenté les prix de leurs produits, particulièrement celui de la bûche, il en est de même pour tout ce qui est restaurant et hôtel classé.
La proximité géographique de la Tunisie, les nombreuses possibilités de transport terrestre, le coût très abordable du séjour en pension complète ou en demi-pension et la qualité des hôtels et restaurants 3, 4 et 5 étoiles retenus par ces agences cette année, n’ont pas pu faire changer d’avis les familles algériennes, qui se sont en majorité désisté. Une véritable crise qui a touché même l’informel puisque les taxis clandestins – seuls habilités à assurer le transport de et vers la Tunisie – ont été touchés. Depuis le début des mouvements de protestation en Tunisie, rares sont les Algériens qui se rendent dans le pays de Ben Ali. (El Watan-30.12.2010.)
**bons vœux des oasis
Les splendides oasis de la wilaya de Béchar s’apprêtent à accueillir un grand nombre de visiteurs qui ont choisi ces lieux pour souhaiter une bonne année.
La wilaya de Béchar vit depuis quelques jours dans une fébrilité inhabituelle. Elle s’apprête à accueillir, à l’occasion des fêtes de fin d’année, plusieurs groupes de visiteurs. Ces derniers vont organiser des circuits touristiques à travers les splendides oasis de Taghit et Béni Abbès. Le premier circuit sera organisé à Béni Abbès par une agence de tourisme d’Alger au profit de 260 personnes dont une trentaine d’étrangers. Une partie de cet important groupe sera logée à l’hôtel Rym doté de 180 lits et le reste séjournera chez des particuliers qui loueront leur habitation.
Des khaïmas seront érigées dans l’enceinte même de l’hôtel, où se dérouleront des soirées musicales animées par des troupes locales. Un deuxième groupe attendu est constitué par les participants au Marathon des dunes entre Taghit et Igli sur un circuit de trois étapes de 12 km chacune et qui débutera au cours de cette semaine. On annonce que parmi les marathoniens il y a un grand nombre d’étrangers.
Ils seront logés à la nouvelle auberge des jeunes de la zaouïa Fougania à Taghit. Le troisième groupe de visiteurs, composé de 160 personnes venues d’Alger dans un cadre non organisé, sur initiative personnelle, s’installera à Taghit. On ignore tout sur leurs conditions d’hébergement car l’hôtel étatique de Taghit est fermé depuis trois mois pour cause de travaux.
Enfin, le quatrième et dernier groupe de visiteurs est celui de «Caravane Tour», constitué de plus de 150 personnes qui effectueront des randonnées programmées à travers les localités de Béni Abbès, Taghit, Kenadza et Kerzaz.
Cette caravane, appelée aussi «Caravane sur les traces du désert», a aussi pour mission de promouvoir, d’exhumer et de valoriser le patrimoine culturel et artistique saharien, notamment les danses locales, folklore et musiques traditionnelles. Mais on s’interroge sur les capacités d’accueil des établissements touristiques dont le nombre n’a pas changé.
Les besoins exprimés en matière de tourisme à Béchar, en fin d’année, sont en nette augmentation, mais les structures hôtelières existantes, qui totalisent 1100 lits (secteur privé compris), sont submergées par la forte demande en hiver, qui met au second plan les préoccupations habituelles des touristes en matière d’exigences sur la qualité de l’offre et prestations de service de nos hôtels. L’argument avancé par les gérants : les établissements qui connaissent une affluence record au mois de décembre de chaque année, demeurent peu fréquentés par les citoyens le reste du temps à cause de leur cherté. (El Watan-27.12.2010.)
** 11e marathon des Dunes…
du 27 décembre 2010 au 2 janvier 2011 dans la wilaya de Béchar
C’est en présence de MM. Daâs et Hadadj, représentants de Mobilis, et deAhmed Boudjedira (directeur général de l’Office national du tourisme), que Abdelmadjid Rezkane, manager général de Sport Events International, a animé hier au siège de l’ATM Mobilis, à Hydra, une conférence de presse sur l’organisation du 11e marathon des Dunes.
En préambule, les représentants de Mobilis – sponsor major du marathon – ont expliqué les raisons du choix d’accompagner cet évènement qui cadre avec leur stratégie d’aide au sport, pour la deuxième fois après le marathon d’Alger. Ensuite, M. Rezkane a évoqué l’historique du marathon des Dunes qui a démarré en 2001 à Djanet dans l’objectif de «ramener en Algérie un grand nombre de touristes étrangers et de promouvoir la destination Algérie en associant sport et tourisme». Cette année, avec la nouvelle politique du ministère de tutelle pour encourager le tourisme national, le promoteur de cette manifestation a élaboré un programme alléchant.
En effet, le conférencier a donné tous les détails sur cette 11e édition qui se déroulera à Taghit et Igli (wilaya de Béchar) du 27 décembre 2010 au 2 janvier 2011. Une cinquantaine d’athlètes venus de huit pays– France, Allemagne, Italie, Canada, Belgique, Angleterre, Autriche et Australie – seront au rendez-vous. En plus des Algériens de l’intérieur de l’extérieur du pays, l’organisateur s’attend à une participation de 300 athlètes. Les concurrents seront scindés en quatre catégories d’âge, hommes et femmes : catégorie AS (18 à 30 ans), vétérans 1 (31 à 40 ans), vétérans 2 (41 à 50 ans) et vétérans 3 (51 ans et plus) qui vont parcourir le trajet en trois étapes de 14 km chacune. Des primes seront attribuées aux vainqueurs par les sponsors Mobilis, ONT, Air Algérie, Nestlé, VitaJus, Gam Assurances, Agefal…
De nombreux médias nationaux et étrangers assureront la couverture de l’évènement. Le programme comporte également une course pour les enfants, des activités culturelles et touristiques et des conférences animées par d’anciens ministres tels que Kamel Bouchama, Abdelhamid Berchiche, Yacine Ould Moussa et par Hakim Deradj de l’université de Rouen (France). Par ailleurs, nous avons appris que l’association de Rezkane recevra le Trophée international du tourisme, le 19 janvier prochain à l’hôtel Melia Castilla de Madrid (siège de l’Organisation mondiale du tourisme) à l’occasion de la Foire internationale du tourisme prévue du 19 au 23 du même mois. Ce prix est décerné par l’Office espagnol des éditions du tourisme, en collaboration avec le Trade Leaders Club, qui accordent ce trophée aux entreprises les plus performantes dans le domaine du tourisme, de l’hôtellerie, de la gastronomie et de la restauration. (El Watan-21.12.2010.)
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**La fête de fin d’année à Tipasa
La fête de fin d’année à Tipasa fait partie de ses coutumes. Les complexes touristiques de l’EGT Tipasa animent le passage d’une année à une autre selon les goûts. En 2010, le réveillon se fête selon les bourses.
Les éléments de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale ont installé leurs dispositifs, y compris en ville, pour «nettoyer» les espaces de la fête des fauteurs de trouble, d’une part, et épargner aux citoyens les soucis de l’insécurité, d’autre part. Au complexe Matarès, les fêtards commencent à se manifester au niveau de la réception pour réserver leurs places. En effet, ce complexe touristique propose des forfaits en demi-pension pour 2 personnes aux prix de 7000 DA et 9500 DA, respectivement à l’hôtel Résidence et l’hôtel de la Baie, alors qu’une seule personne paye 5000 DA pour passer son réveillon en toute quiétude dans ce complexe touristique.
Les responsables du complexe Matarès ont décidé de faire une offre de prix de 30 000 DA pour réveillonner en demi-pension dans l’une des villas d’une capacité d’hébergement de six personnes. Même les familles qui veulent juste passer — sans pension faut-il le préciser — les fêtes de fin d’année dans des appartements de type F2 et de type F3 sont tenues de payer respectivement 6000 DA et 9000 DA. Ce complexe touristique public permet donc aux citoyens à faible revenu de passer leur réveillon. Bisque de crevettes, espadon ou gigot d’agneau accompagnés d’une bouquetière de légumes et d’une salade mimosa, corbeille de fruits et pâtisserie de fin d’année, tel est le menu proposé par le complexe aux familles.
Youcef Cherchali, talentueux chanteur et animateur, sera chargé de créer l’ambiance, comme à l’accoutumée, pour faire oublier, durant quelques instants, le stress de 2010. De l’autre côté de Tipasa, le complexe Corne d’or propose un tarif en demi-pension de 14 000 DA pour 2 personnes. Chaque année, ce complexe paradisiaque affiche complet. Son repas de fin d’année amélioré est attendu par des gourmands qui viennent de Blida, de Boumerdès et d’Alger. C’est dans un cadre dégageant quiétude et sérénité qu’est proposé le menu de la Corne d’or.
Après le cocktail de bienvenue, le menu s’articule avec une bisque de crevettes, de l’espadon à la catalane, une dinde aux marrons accompagnée d’amandes effilées et des pommes aux noisettes, une corbeille de fruits, du café et du thé à la menthe, avant d’offrir la bûche de fin d’année aux familles. Bien entendu, l’orchestre El Founoun, qui chante son répertoire, surfe sur les différents styles, pour créer l’ambiance et susciter la nostalgie aux familles présentes. Le DJ Abdellatif tâchera de détendre tout le monde avant de l’inciter à plonger en douceur dans l’univers 2011. (El Watan-30.12.2010.)
** Oran: Indifférence des uns, intenses préparatifs pour d’autres
Telle est l’ambiance qui prévaut ces tout derniers jours à Oran concernant la fête de fin d’année.
Parmi les indifférents, beaucoup s’abstiennent pour des raisons religieuses, pensant (peut-être à tort) que cette fête est liée à la naissance du Christ et, par conséquent, en inadéquation avec l’Islam ; d’autres n’ont tout simplement plus le cœur à cela. De l’autre côté, il y a les fêtards qui se préparent pour un repas copieux et surtout bien arrosé. Les débits de boissons sont soumis à une décision de wilaya qui, en temps normal, leur interdit d’ouvrir le vendredi. Ce sera peut-être l’exception pour ce vendredi 31 décembre. «Nous allons ouvrir à partir de 15h pour marquer l’événement, sauf si les autorités exigent de nous de fermer», indique un gérant d’un bar-restaurant situé au centre-ville et qui, habituellement, draine une clientèle nombreuse.
Un autre établissement du même type propose même, dès maintenant, un repas à 2500 DA, boisson non comprise dans le tarif. «L’année dernière, nous avons travaillé jusqu’à 5h du matin», explique une employée de l’établissement qui devra, cette fois, travailler le jour de son congé avec comme consolation une prime promise par le patron des lieux. Au lieu de se retrouver dans des lieux publics, nombreux sont ceux qui préfèrent l’intimité, entre amis. «Nous cotisons chacun 2000 DA, la moitié pour la boisson et le reste pour le repas et avec cela, nous sommes sûrs de passer un bon réveillon avec l’ambiance que nous sélectionnons nous-mêmes», indique un habitué de ce type d’organisation qui a l’avantage de disposer d’une petite maison sur la corniche oranaise. Les formules en public ne manquent pas à Oran avec la prolifération des salles des fêtes. Certains endroits optent même pour des DJ qui viennent spécialement de l’étranger : 5000 DA l’entrée et 4000 en pré-vente. D’autres improvisent des idées nouvelles pour l’Algérie, comme ce gérant de salle qui a opté pour un «bal masqué».
Pour chaque catégorie, avec ou sans boissons alcoolisées, la clientèle existe. Cependant, ce qui relie tout le monde c’est bien la bûche qu’on achète, même si on ne compte pas forcément faire la fête, mais juste passer un moment de convivialité familiale. Là aussi, il y en a à tous les prix, à partir de 450 DA. Un pâtissier bien en vue sur la rue d’Arzew propose une bûche standard à 1500 DA. «Tout ce que vous voyez là est déjà vendu, il faut attendre les nouvelles fournées», explique le gérant, qui estime à 1200 le nombre de pièces écoulées l’an dernier. Même chose du côté du Front de mer, avec des pièces dont le prix peut atteindre 2900 DA en fonction des commandes, mais là il faut attendre la journée du vendredi pour admirer les bûches les plus décorées, avec notamment des motifs traditionnels comme le tarbouche ou les babouches, une manière de les rendre plus accessibles culturellement. (El Watan-30.12.2010.)
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**lire aussi: Baignade des otaries pour les courageux du froid
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Catégories : actualité, société
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