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Une «espionne» en politique

29122010

Anna Chapman est la nouvelle égérie de la Jeune Garde, un mouvement de jeunesse affilié à Russie unie, le parti de Vladimir Poutine.
Anna Chapman est la nouvelle égérie de la Jeune Garde, un mouvement de jeunesse affilié à Russie unie, le parti de Vladimir Poutine. 

La jeune rousse, la plus remarquée des espions russes arrêtés fin juin aux Etats-Unis, est la nouvelle égérie de la Jeune Garde, mouvement de jeunesse affilié à Russie unie, le parti de Vladimir Poutine.

Une «espionne» en politique dans international coeur- Robe moulante rouge sang, assortie à sa manucure et à son flamboyant brushing, l’espionne à la retraite anticipée s’avance vers le micro sous une salve d’applaudissements : «Je veux que nous apprenions ensemble à être plus positifs. Combien d’efforts déployons-nous pour faire de la Russie une grande puissance ? (…) Cela nous rend-il plus heureux ? Notre société aurait moins de problèmes si chacun de nous se mettait à sourire et se réjouissait du jour qui commence.»

Ni ses minauderies enjôleuses, ni son discours lénifiant ne parviennent à masquer l’éclat d’intelligence qui brille dans ses yeux. Anna Chapman s’amuse : la voici nouvelle égérie de la Jeune Garde, mouvement de jeunesse affilié à Russie unie, le parti de Vladimir Poutine. Selon Timour Prokopenko, le président de l’organisation, elle est devenue, à 28 ans, «l’héroïne de sa génération» Voilà qui tombe à point nommé pour redorer le blason de la Jeune Garde, sérieusement terni après le passage à tabac, le mois dernier, du journaliste de Kommersant Oleg Kashine. Quelque temps avant l’agression, le site Internet de l’organisation avait publié une photo du reporter barrée de la mention «Sera puni».

Les mauvaises langues affirment que la Jeune Garde ne doit cette nouvelle recrue qu’à l’intervention de Vladimir Poutine. Prokopenko dément : «C’est nous qui l’avons invitée à intégrer notre conseil civique. La rencontre a eu lieu tout récemment, au forum d’innovation de Skolkovo ( la future Silicon Valley russe, NDLR.) Pendant deux heures, nous avons eu une discussion très riche. Anna Chapman a beaucoup d’idées. Elle nous a fait des propositions sur la protection de l’enfance, en réponse au dernier discours de Medvedev.» Il est aussi question d’un livre sur l’innovation, thème dont elle avait fait sa couverture pendant sa mission new-yorkaise.

«L’agent 90-60-90» 

En novembre, pour conforter sa sulfureuse légende de «nouvelle Mata Hari», elle s’est offert une série de clichés coquins dans le mensuel Maxim. Jamais les corsets «Agent provocateur» n’avaient si bien porté leur nom. Elle a également lancé un jeu de poker pour iPhone et iPad : «Battez Anna Chapman, vous deviendrez son ami sur Facebook.» On l’a aperçue sur la base kazakhe de Baïkonour pour le dernier lancement de la fusée Soyouz. Chacune de ces fugaces apparitions témoigne d’un souci constant de la mise en scène : vêtements rouges et luxueuses berlines noires. «L’agent 90-60-90», comme la surnomme la presse russe, contrôle chaque étape de sa reconversion.

Quelle sera sa prochaine fantaisie ? La chaîne Piervyi Kanal fait grand mystère des enregistrements de l’émission du réveillon du 31 décembre, où la belle rousse doit apparaître aux côtés d’Elton John et de Sting. Oubliée sa grise Volgograd natale : Anna Kouchtchenko, fille d’un cadre du KGB, accomplit ainsi la prophétie de Vladimir Poutine qui, dès son expulsion des États-Unis, lui promettait, ainsi qu’aux neuf autres agents dormants, «un avenir éblouissant».  (Le Figaro-26.12.2010.)

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* la France, mauvais élève du logement social

 Logement social

 

Paris, la capitale a écopé cette année d’une amende record de 15,1 millions d’euros…Les villes de Paris, Neuilly-sur-Seine et Nice sont les mauvais élèves du logement social, écrit ce mardi le quotidien économique Les Echos qui précise que la capitale a écopé cette année d’une amende record de 15,1 millions d’euros pour non respect des règles du logement social.Une information aussitôt démentie par la Ville de Paris. Elle «dément catégoriquement tout versement de pénalités liées à la loi SRU (loi de Solidarité et de renouvellement urbain, NDLR) compte tenu des efforts extrêmement importants réalisés depuis 2001», a déclaré à l’AFP l’adjoint au maire de la capitale chargé du Logement, le PS Jean-Yves Mano, appelant le secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu à démentir à son tour ces informations «si toutefois elles provenaient d’un document émanant du ministère du Logement». Un quota de 20% prévu par la loiVotée en 2000, la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) impose aux communes de plus de 3.500 habitants un quota de 20% de logements sociaux.

Globalement, selon des chiffres que le journal s’est procuré, les pénalités financières infligées aux mauvais élèves en 2010 ont atteint 76,2 millions d’euros (l’Etat en a perçu 31 millions, le reste allant au monde HLM).

Selon Les Echos, la palme de la plus forte amende revient de très loin à Paris, avec 15,1 millions d’euros. Selon le décompte de la direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP), poursuit le journal, le parc des logements sociaux dans la capitale représentait début 2009 15,9% du total. Il était de 13,4% en 2001.

3,6% de logement social à Neuilly

Neuilly-sur-Seine, considérée comme la ville la plus huppée de France, arrive en deuxième position. Longtemps dirigée par Nicolas Sarkozy, cette commune de l’Ouest parisien a dâ s’acquitter d’une amende 3,3 millions d’euros. Le parc du logement social n’y est que de 3,6% (contre 1,3% en 2001). Aucune grande ville ne fait moins, précise le quotidien.

Nice, dont le quota de logements sociaux est resté quasi stable en dix ans, passant de 10,3% en 2001 à 11,5% en 2009, figure en troisième position, avec 2,4 millions d’euros d’amende.

6.000 logements financés par an

Et d’expliquer que «le montant de 15 millions d’euros, cité par Les Echos, correspond à l’amende théorique à laquelle la ville se serait exposée si elle ne produisait aucun logement social supplémentaire. Or elle en finance, depuis le début de ce mandat, 6.000 par an, soit le double du nombre exigé par la loi», poursuit-elle.

Quant au taux actuel de logements sociaux, le chiffre avancé par Les Echos est inférieur à la réalité, ajoute la Ville de Paris, affirmant qu’il est de 17,2% et de 19% en tenant compte des logements financés non encore livrés.

La municipalité conclut: «Aux termes de la loi SRU, les 20% de logements sociaux doivent être atteints dans la capitale en 2020. Nous réitérons ici l’engagement pris par le maire de Paris avant les dernières élections municipales d’atteindre cet objectif dès 2014.»

Jean-Yves Mano, l’adjoint (PS) au maire de la capitale chargé du Logement, a même appelé au secrétaire d’Etat au Logement Benoist Apparu à démentir à son tour ces informations «si toutefois elles provenaient d’un document émanant du ministère du Logement». (20Minutes avec Reuters-28.12.2010.)

** La France marginalisée dans la diplomatie européenne

 Catherine Ashton,haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, a privilégiéses amis et le Foreign Office,qui sont cinq foisplus représentés queles diplomates français. 

Catherine Ashton,haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères. Pour le Quai d’Orsay, c’est l’organigramme de la colère, ou l’équivalent bureaucratique de la bataille de Trafalgar: le Service d’action extérieure (SAE), qui s’imposera d’ici trois jours comme le porte-voix d’une politique étrangère européenne, s’est gonflé in extremis d’une légion d’amis de Catherine Ashton et du Foreign Office, aux dépens d’une minorité de diplomates tricolores.

«Entre eux et nous, c’est désormais à cinq contre un!», s’étrangle un responsable français en décrivant la pyramide du pouvoir mise au point par la baronne britannique. Sur l’organigramme rendu public à l’approche de l’échéance, l’Union Jack flotte de bas en haut et de droite à gauche, isolant à peu près partout les trois couleurs de la République.

Le SEA -ou plutôt l’acronyme anglais EEAS, finalement retenu- devait conjuguer les talents de 27 diplomaties nationales. Avec, comme clef de voûte, le professionnalisme revendiqué par de vieux rivaux -les Français, les Britanniques et aussi les Allemands. Face à la razzia d’outre-Manche, l’acte de naissance de la nouvelle institution européenne risque plutôt de les dresser les uns contre les autres au 1er janvier. À Paris, le ministère des Affaires étrangères, visiblement gêné, s’est jusqu’ici gardé de faire du bruit. Avec Michèle Alliot-Marie, il vient de changer de patron. Mais l’affaire a déjà suscité des éclats de voix. Les comptes du SAE sont vite faits. À Bruxelles, sur 17 directions et sous-directions attribuées, le Royaume-Uni en rafle cinq (Asie, Afrique, Afrique orientale et Océan indien, Prévention des conflits et Politique de sécurité, Ressources humaines). La France en récupère deux, grâce à des diplomates venus de la Commission européenne : Hugues Mingarelli sera chargé du Proche-Orient, Véronique Arnault des Droits de l’homme.

 

Sur le terrain, le rapport n’est pas plus favorable aux routiers du Quai d’Orsay. «La plupart des ambassadeurs poussés par Paris ont été retoqués» à Bruxelles, poursuit le responsable. L’Afrique devient une autre chasse gardée des Britanniques. En Asie, la France a perdu un de ses poids lourds européens avec le départ de Pékin de l’ambassadeur Serge Abou, remplacé par l’Allemand Markus Ederer.

Dans les étages du SAE, les Français s’inquiètent aussi de voir certains de leurs meilleurs alliés réduits à la portion congrue, en particulier les Espagnols et les Italiens. L’Europe du Nord, toujours suspecte de sympathie pour le Foreign Office, montre ses muscles. C’est le cas des Danois, des Néerlandais et surtout des Suédois. Ces derniers réussissent à truster la super-direction Amériques, le Comité militaire de l’UE et le Comité politique et de sécurité (Cops), cœur de la gestion de crise. La Finlande, elle, décroche le SitCen, bureau central du renseignement européen.

L’offensive britannique, lancée de longue date par David Miliband, a été reprise à son compte par le successeur conservateur William Hague. Catherine Ashton, arrivée à Bruxelles sans expérience et soucieuse de s’entourer de confidents connus, y a sûrement trouvé son compte. Côté français, la nomination de Pierre Vimont, ambassadeur à Washington, comme bras droit de la baronne britannique a longtemps permis de donner le change: «C’est le prix à payer!», expliquait-on officieusement. Londres n’a pas eu la même retenue. Dans l’organigramme du SAE, quelques cases restent aujourd’hui à remplir. Mais à Bruxelles, le sentiment s’installe que Paris a déjà perdu la bataille. (Le Figaro-28.12.2010.)

 

**Plus de 25.000 bagages sont toujours en souffrance à Roissy

L'aéroport de Roissy sous la neige, le 24 décembre 2010L’aéroport de Roissy sous la neige, le 24 décembre 2010

INTEMPERIES – Et l’aéroport continue de recevoir des valises bloquées dans les terminaux européens…

Si les passagers ont fini par arriver à bon port après les retards et annulations de vols causés par les intempéries, leurs bagages n’ont pas tous connu le même sort. A l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle, plus de 25.000 bagages étaient ainsi encore en souffrance ce mardi.

Quelque «2.800 bagages étaient en souffrance ce matin (mardi matin) aux terminaux 1 et 3.500 pour les halls ABCD du terminal 2 et 22.000 aux 2E et 2F, terminaux d’Air France et des compagnies membres de l’alliance SkyTeam», selon un porte-parole d’Aéroports de Paris (ADP), gestionnaire de la plateforme.

Bagages envoyés…par avions

«Il y a deux jours, il nous restait 20.000 bagages à Roissy. Aujourd’hui, grâce aux renforts engagés, la moitié a été renvoyée à nos clients», a reconnu de son côté Anne Rigail, responsable du «hub» d’Air France qui escompte restituer la totalité des bagages résiduels au plus tard vendredi soir.

«Sur le moyen-courrier, nous envoyons les bagages par avions puisque le programme de vols est désormais tout à fait normal et nous complétons par des envois par camions depuis que les routes sont à nouveau praticables sur toutes les destinations en France et Europe proche», a-t-elle expliqué.

A Roissy, le traitement des bagages est assuré pour moitié par Air France Bagages pour la compagnie française et ses partenaires de SkyTeam. Les 50% restants sont répartis entre Alyzia, Swissport et Europe Handling, a détaillé le porte-parole d’ADP.

Chiffres sous-estimés ?

Il affirme qu’avec 150 bagages en souffrance au terminal 1 et 60 au T3, Alyzia, filiale d’ADP, aura résorbé la totalité des valises mardi. Une source aéroportuaire s’est toutefois étonnée de ces chiffres, laissant entendre qu’ils étaient sous-estimés.

«La complexité de notre travail vient du fait que nous continuons à recevoir de nombreux bagages restés dans les aéroports européens qui ont été, eux aussi très perturbés par la neige», a souligné de son côté un porte-parole d’Air France.

Habituellement, la compagnie traite quotidiennement à Roissy plus de 100.000 bagages, hors jour de pointe. Le porte-parole rappelle en outre que les passagers, dont le bagage n’a pas encore été restitué, peuvent bénéficier d’une somme de 100 euros «sur justificatif des dépenses pour faire face aux premiers besoins».

Des remboursements «au cas par cas»

La compagnie remboursera également «au cas par cas et dans la limite du raisonnable» d’autres dépenses: chaque cas individuel sera évalué par le service commercial en fonction du contexte et sur présentation des factures, a encore expliqué le porte-parole.

En attendant, les passagers sont condamnés à prendre leur mal en patience, à l’instar de Yaël Marcuse, 21 ans, venue rendre visite à ses parents pour les fêtes de fin d’année et qui attend sa valise depuis cinq jours.

«Je suis partie de Montréal le 22 au soir avec un vol de la compagnie (allemande) Lufthansa. Je suis arrivée à Munich le 23 au matin avec du retard. Mon vol en correspondance pour Paris CDG a lui aussi était retardé», raconte-t-elle.

«Cela devait prendre 48h maximum. J’attends toujours»

Son périple ne faisait que commencer. Arrivée au terminal 1, elle patiente pendant deux heures pour récupérer sa valise. En vain.

«Il y avait des milliers de bagages partout, certains devaient être (acheminés) par des vols du 17 décembre. J’ai fini par remplir un formulaire de recherche de bagages. On m’a assurée que cela prendrait 48h au maximum. J’attends toujours», dit-elle. «Mais on m’a promis qu’on me la livrerait aujourd’hui».

Quelque 400 vols avaient été annulés vendredi en raison de la neige et du gel, qui ont paralysé Roissy. Le trafic a été rétabli samedi. (20Minutes avec AFp-28.12.2010.)

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*De l’avis de plusieurs spécialistes…Il n’y a rien à faire contre la gueule de bois

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**un juteux contrat pour Assange afin d’écrire un livre

«Je ne veux pas écrire ce livre mais je dois le faire», affirme Julian Assange.
«Je ne veux pas écrire ce livre mais je dois le faire», affirme Julian Assange. 

Le fondateur de WikiLeaks a obtenu 1,2 million d’euros pour écrire son autobiographie. Cette somme va lui permettre de payer ses frais d’avocats et d’assurer la survie de son site.

coeur- dans société La liberté conditionnelle de Julian Assange va être studieuse. Le fondateur de WikiLeaks a confirmé dimanche avoir signé un contrat d’un peu plus d’un million de livres (1,2 million d’euros) pour écrire son autobiographie. Cette somme va lui permettre de payer ses frais d’avocats et d’assurer la survie de son site.»Je ne veux pas écrire ce livre mais je dois le faire», confie-t-il au quotidien britannique le Sunday Times. «J’ai déjà dépensé 200.000 livres en frais de justice, et je dois me défendre et garder WikiLeaks à flot», ajoute l’Australien, accusé d’avoir violé deux Suédoises.

Dans le détail, Julian Assange a reçu 520.000 livres (600.000 euros) de l’éditeur américain Alfred A. Knopf. Il a obtenu 325.000 livres (380.000 euros) de la maison d’édition britannique Canongate. La vente des droits de cette biographie à l’étranger et sa sérialisation dans les journaux devraient lui rapporter 255.000 livres supplémentaires. Ces sommes vont constituer un ballon d’oxygène bienvenu pour WikiLeaks qui fait face à de graves soucis financiers depuis que le service de paiement en ligne PayPal, les sociétés de cartes de crédit Visa et MasterCard, les banques Bank of America et Postfinance ont bloqué les transactions de WikiLeaks. Le manque à gagner est énorme, 500.000 euros soit six mois de fonctionnement. WikiLeaks recueillait au moment de cette paralysie 100.000 euros par jour, assure Julian Assange dans un entretien au Monde.

L’ex porte-parole d’Assange sort aussi un livre

Canongate désirerait sortir le manuscrit l’année prochaine et espère que Julian Assange sera capable de boucler ses mémoires d’ici mars. Pour les spécialistes, un tel contrat est osé. « C’est un grand défi pour Canongate qui suppose que l’Australien sera blanchi des charges qui pèsent contre lui », remarque dans the Independent le rédacteur en chef de Booksellers. Selon ses estimations, Canongate pourrait vendre 50.000 à 80.000 exemplaires de l’autobiographie d’Assange. Ce manuscrit ne sera pas le seul à révéler les coulisses de WikiLeaks. L’ancien porte-parole de Julian Assange, l’Allemand Daniel Domscheit-Berg publiera mi-février Inside Wikileaks: My Time with Julian Assange at the World’s Most Dangerous Website. Daniel Domscheit-Berg, qui a quitté WikiLeaks en septembre après des désaccords sur la gestion du site, dévoilera les tensions et le fonctionnement de l’organisation.

Julian Assange, qui bénéficie actuellement d’un régime de liberté conditionnelle en Grande-Bretagne, est sous le coup d’une extradition vers la Suède pour «agressions sexuelles». Mais Washington espère trouver un moyen de le poursuivre pour espionnage après la diffusion sur WikiLeaks de milliers de notes diplomatiques américaines. Arrêté le 7 décembre à Londres en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par les autorités suédoises, Julian Assange a passé au total neuf jours sous les verrous. L’audience sur son éventuelle extradition vers la Suède débutera le 7 février. Mais celle-ci pourrait prendre plusieurs mois, en raison des nombreux appels possibles.

 



 Selon une enquête du Wall Street Journal, Julian Assange recevra 66.000 euros de salaire en 2010 au titre de ses activités à la tête de WikiLeaks. Après un long débat interne, l’organisation a décidé de rétribuer ses collaborateurs afin de se « professionnaliser ». La grille de salaires adoptée est celle développée par Greenpeace. Ses statuts prévoient de verser 5.500 euros mensuels aux chefs de département. C’est l’échelon sur lequel est placé Julian Assange.  (Le Figaro-26.12.2010.)

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**Les deux Suédoises accusatrices de Julian Assange

Ces deux jeunes femmes de 27 et 31 ans sont au cœur des poursuites contre le fondateur de WikiLeaks pour viol et agressions sexuelles.

coeur- Les deux Suédoises à l’origine des poursuites pour viol et agressions sexuelles contre Julian Assange, libéré sous caution, sont une militante féministe de 31 ans et une admiratrice de 27 ans. Depuis leurs accusations de crimes sexuels, qualifiées à de nombreuses reprises de «coup monté» par Julian Assange pour discréditer WikiLeaks, les jeunes femmes vivent loin de l’attention médiatique, l’une ayant coupé son téléphone, l’autre ayant déménagé en Cisjordanie dans une mission chrétienne.Leur rencontre avec l’Australien de 39 ans court sur une dizaine de jours, au mois d’août dernier. Elle tourne autour d’une conférence de presse du dirigeant de WikiLeaks, le 14 août à Stockholm, organisée par un courant chrétien du parti social-démocrate suédois, baptisé «Fraternité», selon un rapport confidentiel de la police suédoise dont les détails ont été révélés par le Guardian et par le New York Times, après des révélations concordantes du Daily Mail en août. Les deux Suédoises sont présentées par les quotidiens anglo-saxons comme «Mademoiselle A» et «Mademoiselle W».

«Le pire rapport sexuel de [ma] vie»

«Mademoiselle A», qui travaille pour ce mouvement, fait alors office d’attachée de presse improvisée. Elle héberge l’Australien dans son studio à Stockholm depuis son arrivée en Suède, le 11 août. Le 13, ils ont un rapport sexuel pour lequel «Mademoiselle A», qui ne se sentait «pas à l’aise», portera plainte. D’après le Guardian, la jeune femme a déclaré à la police que Julian Assange a bloqué ses mains pour l’empêcher de se protéger. Un préservatif, finalement utilisé, aurait été percé. Questionné par la police, le fondateur de WikiLeaks a affirmé que ce n’était pas de son fait.

Selon les auditions, Julian Assange reste néanmoins chez elle jusqu’au 20, et s’est rendu en sa compagnie le 15 à une «kräftskiva», une dégustation d’écrevisses généralement arrosée. La suédoise raconte alors sur Twitter être avec «avec les gens les plus cool et les plus intelligents du monde», relève Le Monde. Les partisans de WikiLeaks y voient une preuve que les rapports sexuels furent consentants. Une amie affirme toutefois que «Mademoiselle A» lui a affirmé qu’il s’agissait du «pire rapport sexuel de sa vie», évoquant la «violence» de Julian Assange.

«Intéressant, courageux et admirable»

A la conférence du 14 août, en pull-over rose fluo, une autre jeune femme s’est mise au premier rang: Mademoiselle W. Sa vie est moins connue, mais c’est elle qui se trouve derrière l’accusation de viol contre Julian Assange. Dans sa déposition, elle explique l’avoir vu à la télévision et l’avoir trouvé «intéressant, courageux et admirable». Elle a confessé à des amis être une farouche partisane de WikiLeaks, relève le New York Times.

Apprenant qu’Assange donne une conférence à Stockholm, elle pose un jour de congé. Elle insiste ensuite pour passer l’après-midi avec le numéro un de WikiLeaks et ses amis, puis se retrouve seule avec lui. Ils flirtent au cinéma et l’Australien dit la trouver «très attirante». Le 16 au soir, elle retrouve Assange qu’elle invite chez elle à Enköping, à 50 km de Stockholm. Un premier rapport sexuel protégé intervient durant la nuit. Puis un autre au réveil, sans préservatif, pour lequel elle a porté plainte. Il s’agissait, dit-elle, de sa première relation non protégée. Surtout, elle était encore endormie, affirme-t-elle. Les avocats d’Assange font eux état d’un SMS où elle se déclare plutôt «à moitié endormie», et ne parle pas de viol.

Mademoiselle W a dit à la police avoir d’abord essayé de «dédramatiser ce qui c’était passé». Elle entre ensuite en contact avec Mademoiselle A et découvre que celle-ci a également eu des rapports sexuels non protégés avec Assange. Le 20 août, les deux femmes se rendent selon leur avocat Claes Borgström au commissariat «pour demander conseil, sans être sûres de porter plainte». «Quand elles ont raconté ça à la policière, celle-ci a réalisé que ce qu’elles leur racontaient était un crime. Elle l’a rapporté au procureur qui a décidé d’arrêter Assange», explique-t-il. Le lendemain, l’affaire éclate en une du quotidien Expressen, et sera suivie de nombreux rebondissements. (Le Figaro-19.12.2010.)

**L’Amérique désarmée face à WikiLeaks

Face à Julian Assange, qui a entrepris de publier 250.000 câbles confidentiels sur Internet, Washington peine à trouver la parade. Le renforcement du dispositif de protection des secrets, à l’étude, présente de lourds inconvénients. Presque tous les jours, depuis le manoir d’Ellingham Hall où il est hébergé, dans la campagne anglaise, Julian Assange apparaît face aux caméras du monde entier pour défier l’Amérique……

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**Le fondateur de WikiLeaks raconte sa détention
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, dimanche.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. 

Dans sa première interview depuis sa libération, Julian Assange évoque le «soviétisme» de sa prison et répond au vice-président des États-Unis, qui cherche les moyens de le traduire en justice.

coeur-Julian Assange se déclare déterminé à poursuivre son combat. Dans sa première interview depuis sa libération conditionnelle intervenue vendredi dernier à Londres, le fondateur de WikiLeaks est revenu sur son état d’esprit depuis sa remise en liberté. «C’est merveilleux d’avoir quitté le confinement et la solitude. Je suis très déterminé car j’ai vu que nous avions reçu un soutien à l’échelle mondiale, et particulièrement en Amérique du Sud et en Australie», explique Julian Assange au quotidien espagnol El Pais. Le hacker australien avait été placé en détention le 7 décembre en Grande-Bretagne, dans le cadre d’une procédure d’extradition lancée par la Suède contre lui au sujet d’une affaire de viol et d’agression sexuelle présumés.

Sur ses dix jours d’incarcération, Julian Assange raconte avoir été transféré à trois reprises. «J’ai tout d’abord été enfermé en détention provisoire, mais à la différence des autres prisonniers, ma cellule est restée fermée pendant toute cette période. On m’a ensuite transféré à la prison d’Onslaw, qui abrite 350 prisonniers. Ils représentent tous un danger pour les autres prisonniers et pour les gardes : ils sont soupçonnés de meurtre, de viols, etc», déclare l’éditeur du site WikiLeaks. Avant de poursuivre : «Je ne pouvais pas sortir de ma cellule, mais de nombreux prisonniers me déposaient des mots sous ma porte. Je soulevais beaucoup la curiosité».

Héros d’un gardien de prison

«Les conditions de détention étaient à chaque changement de prison de plus en plus dures», se rappelle Julian Assange, qui compare le système carcéral britannique au «soviétisme». «Chaque cellule abritait une caméra et chaque prisonnier était isolé». «Pour pouvoir téléphoner, il fallait se lancer dans des procédures qui duraient une éternité», ajoute-t-il, précisant qu’il n’a pu téléphoner que quatre fois, et jamais à son avocat. La majorité de ses gardes était toutefois de son côté, assure-t-il. «Un employé de la prison m’a un jour présenté une pancarte sur laquelle on pouvait lire : ‘J’ai deux héros dans la vie : Martin Luther King et vous’».

Au sujet de «Mlle A» et «Mlle W», qui sont au cœur des poursuites lancées en Suède contre lui pour viol et agressions sexuelles, Julian Assange rétorque : «Comme d’habitude, presque rien ne correspond à ce est dit. C’est une ultime action de la campagne de discrédit dont je suis l’objet».

Les États-Unis cherchent toujours, de leur côté, le moyen de poursuivre Julian Assange. Pour la première fois, c’est le vice-président américain, Joe Biden, qui le déclare officiellement : le ministère de la Justice américain explore les voies légales pour traduire devant la justice le fondateur de WikiLeaks, qualifié de «terroriste high-tech». «S’il a comploté avec un militaire des Etats-Unis pour mettre la main sur ces documents secrets, c’est fondamentalement différent d’un journaliste à qui on les remettrait», a dit le vice-président, sur la chaîne NBC.

Datant de 1917, la loi américaine contre l’espionnage n’est pas taillée pour ce genre de cas. Car il faudrait prouver que le site WikiLeaks, à l’origine de la révélation de milliers de notes diplomatiques américaines, n’est pas un média traditionnel. Les procureurs du ministère américain travaillent donc sur une autre base juridique. Ils cherchent notamment à rassembler des preuves que le fondateur de WikiLeaks a «comploté», selon les mots du vice-président, en encourageant ou même en aidant en amont le militaire américain Bradley Manning. Ce dernier est soupçonné d’avoir transmis les milliers de documents au site internet.

Accuser Julian Assange de complot permettrait à l’administration américaine de le rendre responsable d’atteinte à la sécurité nationale, tout en justifiant que les médias traditionnels restent couverts par la liberté d’expression protégée par la Constitution. «Cet homme a fait des choses qui ont nui, mis en péril la vie et le métier de certaines personnes dans le monde. Il a rendu plus compliquée la conduite de nos affaires avec nos alliés et nos amis», a expliqué Joe Biden.

Interrogé par El Pais sur les propos de Joe Biden, Julian Assange a répondu lundi que «selon le vice-président nord-américain, la vérité sur les Etats-Unis, c’est du terrorisme». «Le terrorisme se définit comme l’emploi de la violence à des fins politiques, a-t-il poursuivi. L’administration de Biden continue de s’offusquer de notre organisation et de la presse avec un objectif violent ou politique, donc qui sont les terroristes ?»  (Le Figaro-20.12.2010.)

 

 

 







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