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Le président sahraoui invite les médias au sahara occidental

27122010

*Mohamed Abdelaziz met au défi le Maroc
 

Le président sahraoui est prêt à recevoir la presse internationale dans les territoires libérés et invite le Maroc à en faire de même dans les territoires annexés pour apporter la lumière sur ce qui se passe réellement au Sahara occidental.

Le secrétaire général du Front Polisario crève l’abcès. «Nous vous invitons, en tant que journalistes, intellectuels, faiseurs d’opinions, à venir quand vous voulez, visiter en toute liberté, les zones libérées de la Rasd pour voir de visu ce qui s’y passe et demandons aux autorités marocaines de vous autoriser et d’autoriser d’autres journalistes à en faire autant dans les zones occupées pour faire la différence entre la propagande marocaine et la réalité sur le terrain», a déclaré Mohamed Abdelaziz dans une interview publiée vendredi par le journal Nouakchott Info.
Dans un entretien qu’il a accordé à Alger aux correspondants des journaux mauritaniens, Nouakchott Info, ani.mr, alakhbar.info et au journal italien, Il Manifesto, le président sahraoui a mis à nu la propagande initiée par le pouvoir marocain. Véhiculée et donnée en pâture aux médias, cette stratégie diabolique a pour objectif de faire croire à l’existence de connexions entre le Front Polisario et la branche d’Al Qaîda au Maghreb comme elle tend aussi à trouver des liens entre le Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro et les réseaux mafieux spécialisés dans le trafic de drogue. Cette tactique impute également l’échec des négociations, pour mettre fin au conflit du Sahara occidental, aux représentants de la cause sahraouie. Une salade de macédoine! «L’arrestation par les forces de sécurité maliennes, jeudi, de six trafiquants de drogue internationaux, issus des rangs du «Polisario», confirme le basculement de celui-ci dans le trafic des stupéfiants en relation avec les activités de l’organisation terroriste Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a étendu ses tentacules jusque dans la région du Sahel», avait écrit l’agence officielle de presse marocaine MAP dans une dépêche datée du 11/12/2010.
Soit à moins d’une semaine de la tenue de la quatrième rencontre informelle entre le Maroc et le Polisario qui s’est déroulée entre le 16 et le 18 décembre à Manhasset aux Etats-Unis. La manoeuvre est machiavélique. Il est pourtant de notoriété publique que sur le plan du trafic de stupéfiants, le Maroc est vraiment mal placé pour en parler.
Le Royaume chérifien est en effet, le premier producteur mondial de résine de cannabis. Il alimente près de 80% du marché européen. L’hôpital qui se moquerait de la charité? Le président de la République sahraouie remet les pendules à l’heure.
«C’est un pays (le Maroc, Ndlr) qui est considéré parmi les plus anciens pays producteurs de drogue, en particulier le haschisch qu’il exporte partout surtout, vers l’Europe via la mer, l’Algérie, le Sahara occidental, la Mauritanie via l’océan et le Sahara désertique et c’est pourquoi il y a des bandes spécialisées dans le trafic de cette drogue qu’est le haschisch», a souligné Mohamed Abdelaziz au journaliste mauritanien de Nouakchott Info.
Quant aux négociations qui tournent en rond depuis plus de trois ans, le secrétaire général du Front Polisario a tenu à préciser que «le 10 avril 2007, nous avons avancé une proposition aux Nations unies qui l’a présentée à son tour au Maroc. Trois jours plus tard, le Maroc a fait sa propre proposition et depuis, il y a sur la table des négociations deux propositions, la nôtre et celle du Maroc en plus de la recommandation du Conseil de sécurité qui définit la mission de l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU qui est de trouver une solution garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.
L’avantage de la proposition sahraouie, et çà c’est très important, est qu’elle ne rejette pas la proposition marocaine et ne la néglige pas, mais plutôt l’inclut». Une déclaration sous forme de mise au point qui met à nu la campagne mensongère du Maroc qui consiste à faire croire que le Polisario a une position figée sur la question du Sahara occidental.
«Il était patent que l’autre partie se complait dans le statu quo en prenant à la légère les conséquences fâcheuses de cette situation inadmissible et porteuse de dangers sécuritaires potentiels pour les cinq pays maghrébins…», a déclaré jeudi dernier, Taieb Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères.
La sournoiserie est gravée au fer rouge sur le front de la diplomatie marocaine. (L’Expression-26.12.2010.) 

**     «Nous sommes disposés à mettre entre parenthèse la Rasd»

Dans une longue interview à des médias mauritaniens et italien le président sahraoui Mohammed Abdelaziz affirme que les dirigeants sahraouis sont prêts à mettre entre parenthèses provisoirement la Rasd, pour faire avancer les négociations avec le Maroc. Il dénonce, d’autre part, vivement, les avatars de la propagande marocaine et estime que c’est plutôt le Maroc qui est « la principale source d’instabilité » dans la région. Selon le président Mohamed Abdelaziz, dans les zones libérées, « nous avons avec nous les observateurs des Nations Unies, notamment de la Minurso. De même que dans les zones libérées de notre territoire, il y a l’administration de notre État, nos forces armées et ce sont des zones ouvertes à longueur d’années pour les visiteurs internationaux y compris les journalistes et les Mauritaniens « .  » Aucun acte relevant de terrorisme ou d’instabilité ou de laisseraller ou de perte de contrôle ne s’y est produit ni n’a été opéré depuis le 6 septembre 1991, c’est-à-dire depuis le jour du cessezle- feu entre l’armée nationale sahraouie de libération et l’armée marocaine, et donc ce sont des zones sécurisées. C’est dire que ces accusations sont, en toute franchise l’oeuvre du Maroc dont les services officiels se font l’écho pour porter atteinte au peuple sahraoui et à l’État sahraoui et aussi pour jeter des la poudre aux yeux de l’opinion publique internationale « , a-t-il ajouté soulignant :  » De notre point de vue, c’est le Royaume du Maroc qui est la principale source d’instabilité dans la sousrégion du Nord-Ouest de l’Afrique.  » Toujours selon le chef de l’État sahraoui : le Maroc  » primo est un pays qui est considéré parmi les plus anciens pays producteurs de drogue en particulier le haschisch qu’il exporte partout en particulier vers l’Europe via la mer, l’Algérie, le Sahara Occidental, la Mauritanie via l’océan et le Sahara désertique et c’est pourquoi, il y a des bandes spécialisées dans le trafic de cette drogue qu’est le haschisch. La guerre que mène le Maroc au Sahara Occidental pour imposer un état de fait militaire et annexer par la force ce territoire est une source d’instabilité, de tension permanente, de malentendus entre les États et les parties qui empêche l’existence de politique de confiance, de coopération et de bon voisinage pour faire face aux problèmes qui existent ou qui peuvent exister. Quant au gouvernement sahraoui et le Front Polisario, il est entendu de par notre parcours, notre orientation, notre politique et aussi de par la reconnaissance de tous, que nous sommes contre le chaos, le laisser- aller, le terrorisme, l’instabilité et que nous sommes pour le respect des États et des peuples, leurs affaires intérieures et le droit international. Nous vous invitons, en tant que journalistes, intellectuels, faiseurs d’opinions, à venir quand vous voulez, visiter en toute liberté, les zones libérées de la Rasd pour voir de visu ce qui s’y passe et demandons aux autorités marocaines de vous autoriser et d’autoriser d’autres journalistes à en faire autant dans les zones occupées pour faire la différence entre la propagande marocaine et la réalité sur le terrain.  » À propos des négociations avec le Maroc, Mohamed Abdelaziz déclare :  » La principale divergence qui est à l’origine du conflit entre nous et le Royaume du Maroc est la souveraineté sur le Sahara Occidental. Or, le droit international met la souveraineté sur le territoire sahraoui entre les mains du seul peuple sahraoui. Nous disons que nous sommes provisoirement disposés à abandonner la République Arabe Sahraouie Démocratique (Rasd) comme le Maroc doit abandonner provisoirement sa souveraineté sur le Sahara Occidental pour demander au peuple sahraoui qui est le seul et légitime souverain : À qui la souveraineté? Est-ce pour l’indépendance nationale au Sahara Occidental ou pour le Royaume du Maroc ? Ceci est une concession capitale qu’avance la République Arabe Sahraouie Démocratique qui a 35 ans d’âge et qui l’a prouvé. Elle est membre de plein droit de l’organisation continentale et est actuellement membre-fondateur de l’Union Africaine, elle a des relations diplomatiques avec plus de 80 pays, elle est réputée crédible et son respect du droit international dans la région est avéré, elle est devenue une réalité nationale, régionale et internationale et le droit international circonscrit la souveraineté sahraouie. Et, malgré tout cela, nous sommes disposés à mettre entre parenthèse la Rasd que nous avons proclamée pour donner une chance à la paix. Nous sommes disposés à mettre au frigo provisoirement tout ça et oublier que nous sommes un État souverain, si le Maroc oublie le fait qu’il exerce son autorité sur le territoire pour demander au peuple sahraoui ce qu’il veut. Selon le président sahraoui, c’est une concession énorme, très, très, très énorme. Mais nous disons même plus: si le peuple sahraoui choisit son indépendance, nous sommes prêts à négocier avec le Maroc, dans un climat serein et avec un esprit d’ouverture et d’entente, et à discuter avec lui de ses préoccupations économiques, stratégiques, sécuritaires de façon ouverte et positive ». (Le Courrier d’Algérie-26.12.2010.)

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**Emeutes en Tunisie

Un Tunisien au chômage a tenté de s’immoler par le feu la semaine dernière pour protester contre son impossibilité à trouver du travail, ce qui a déclenché une vague de violents affrontements sur place [un manifestant a été tué vendredi, ndlr] et un mouvement de solidarité sur les plateformes de réseaux sociaux. (Voir la vidéo d’une manifestation à Sidi Bouzid)

 http://www.youtube.com/watch?v=6chjIV–QlI&feature=player_embedded

Tandis que le sort de Mohamed Bouazizi, 26 ans, de Sidi Bouzid, dans le sud tunisien, reste inconnu -grièvement brûlé, il a été hospitalisé-, les internautes de Tunisie se sont saisis de l’affaire pour déplorer le manque d’emplois, la corruption et la détérioration des droits humains dans leur pays.

Sur Facebook, Twitter et les blogs, les internautes ont exprimé leur solidarité avec Mohamed, diplômé de l’université de Mahdia il y a quelques années, mais dans l’incapacité de trouver un emploi.

Seul pour nourrir sa famille, il a décidé de chercher un gagne-pain et, avec l’appui familial, s’est lancé dans la vente de fruits et légumes sur un stand de rue. Son entreprise ne lui rapportait pas grand chose, juste assez pour sauvegarder la dignité de sa famille.

Mais les employés municipaux veillaient et lui ont confisqué plusieurs fois sa marchandise. Il a essayé de leur expliquer qu’il n’avait pas choisi de faire cela mais essayait seulement de survivre. A chaque fois, sa marchandise a été confisquée, et il s’est fait insulter et chasser des abords de la mairie.

La dernière fois que cela s’est produit, Mohamed a perdu tout espoir : il s’est arrosé d’essence et y a mis le feu.

« Nos médias dépravés exercent un black-out complet sur cet incident »

Sur Facebook, plusieurs groupes ont été créés pour dénoncer ces événements. « M. le Président, les Tunisiens s’immolent par le feu » (en arabe) est l’un d’eux. En moins de 24 heures, le groupe comptait 2 500 membres, et a attiré à ce jour plus de 11 000 soutiens. Mais les autorités n’ont pas attendu 24 heures pour le censurer et bâillonner Internet de leur main de fer.

Des blogueurs ont commenté les événements, exprimant leur colère. Ecrivant en arabe dialectal tunisien, Boukachen a écrit un billet intitulé « L’holocauste de Sidi Bouzid » :

« Ce qui s’est passé n’est pas nouveau. Cette situation misérable persiste depuis de nombreuses années dans les régions à l’écart. C’est le résultat d’une combinaison de conditions climatiques et de la marginalisation de ces régions, à quoi s’ajoute la totale indifférence [des autorités]. Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque nos médias dépravés exercent un black-out complet sur cet incident. »

Sur son blog, A Tunisian Girl a quant a elle écrit :

« Le gouvernement n’a trouvé d’autre remède que de censurer les sites internet diffusant l’affaire et d’imposer un blocus à la ville de Sidi Bouzid, où les gens donnent libre cours à leur colère en manifestant dans les rues. »

Sur Twitter, la fureur continue aussi, avec le hashtag #sidibouzid en tête chez les utilisateurs tunisiens. (Rue89-26.12.2010.)

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