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Plus de la moitié des Européens sont obèses

10122010

*Un Européen sur deux est trop gros

Plus de la moitié de la population totale de l’UE est désormais en situation de surpoids et 15,5% est obèse, selon un rapport publié par la Commission européenne.

Selon le rapport, «un jeune Européen sur sept âgé de 11 à 15 ans est en surpoids ou obèse».

Selon le rapport, «un jeune Européen sur sept âgé de 11 à 15 ans est en surpoids ou obèse».

 L’espérance de vie à la naissance a augmenté de six ans dans l’UE depuis 1980, mais, malgré les campagnes d’information, trop d’adolescents sont obèses et fument, au risque de le payer d’un accident cardiovasculaire ou d’un cancer, deux des principales causes de mortalité, souligne un rapport publié mardi à Bruxelles par la Commission européenne.«Plus de la moitié de la population totale de l’UE est désormais en situation de surpoids et 15,5% est obèse», précise ce rapport intitulé «Panorama de la santé: Europe 2010» réalisé par la Commission européenne et l’OCDE et à consulter ici.Mais, plus préoccupant, «un jeune Européen sur sept âgé de 11 à 15 ans est en surpoids ou obèse», et même un sur cinq dans les pays du sud de l’UE : Malte (29,5%), Grèce (18,8%), Portugal (18,8%), Italie (18,3%) et Espagne (16,7%).Ces taux sont en revanche inférieurs à 10% en Lituanie (7,5%), en Lettonie (7,8%) et en Estonie (9,8%).Les jeunes fument en outre régulièrement à partir de 15 ans et boivent beaucoup. 40% des jeunes de 15 ans au Danemark, en Lituanie, au Royaume-Uni, en Finlande et en Bulgarie avouent avoir été saouls au moins deux fois.Or, ces habitudes sont à l’origine de maladies cardiovasculaires, à l’origine de 40% des décès dans l’UE, et de différents cancers.Ces données montrent d’«importants écarts entre les pays européens en termes d’état de santé de la population, de facteurs de risques pour la santé, de niveaux de dépenses de santé et de sources de financement», ont souligné la Commission et l’OCDE.«Contraints de réduire leurs déficits budgétaires, les pouvoirs publics dans l’UE sont confrontés à des choix difficiles à court terme : freiner la croissance des dépenses publiques de santé, réduire les dépenses dans d’autre secteurs ou augmenter les impôts ou les cotisations de sécurité sociale», conclut le rapport consultable sur internet. (Libération-09.12.2010.)

**Obésité: l’industrie agroalimentaire, cible des parlementaires

Les députés préconisent des mesures plus contraignantes pour lutter contre l’alimentation déséquilibrée, surtout chez les enfants.

Etalage de sucettes et de bonbons

Etalage de sucettes et de bonbons

 Un rapport parlementaire consacré à la recherche sur l’obésité préconise des mesures plus contraignantes pour une alimentation plus saine et équilibrée (pain, sel, gras) et contre la publicité télévisée sur les aliments trop riches visant notamment les enfants.L’influence de la publicité sur les enfants est considérable, et encore plus sur les enfants des milieux défavorisés qui passent plus de temps devant la télévision, a souligné Brigitte Bout (sénateur UMP du Pas-de-Calais), vice-présidente de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques technologiques (OPECST), mercredi en présentant ce document.Elle a ainsi estimé «nécessaire de supprimer l’exonération de la taxe sur la publicité» pour les produits industriels alimentaires et de «porter son taux à 5%». Les industriels peuvent actuellement ne pas payer la taxe en reproduisant des messages sanitaires (bouger, manger équilibré etc.), qui en fait ne sont pas toujours bien compris ou pas lus.Plus de la moitié des Européens sont obèses dans eco-finances«L’autorégulation (par les industriels eux-mêmes, ndlr) ne marche pas! Il faut aller plus loin et être beaucoup plus directif», a affirmé Claude Birraux (député UMP de Haute-Savoie), président de l’OPECST. «Il faut vraiment commencer à mettre plus de pression et taper au portefeuille en augmentant la taxe», a-t-il ajouté.

«Limitation stricte du marketing»

La politique de réduction de sel, de sucres et de certaines graisses saturées dans les produits industriels «doit fixer des objectifs chiffrés et un calendrier précis», selon l’OPECST.

La fréquence de l’obésité est sept fois plus élevée chez les enfants d’ouvriers que chez ceux des cadres, rappelle le rapport sur «l’organisation et les perspectives de la recherche en matière de prévention et de traitement de l’obésité».

Partisan de la «suppression de la publicité pour les produits alimentaires transformés avant, pendant et après les programmes jeunesse et sur les chaînes destinées à la jeunesse», le rapport est en outre favorable à une «limitation stricte du marketing» envers les enfants, notamment en interdisant d’utiliser des figures animées familières.

Il s’agit aussi d’imposer «la généralisation de la farine 80 (riche en fibres, moins salée)» pour une production massive de pain de meilleure qualité, réclamée en vain depuis longtemps par le plan nutrition (PNNS).

Le rapport propose également de «réglementer les régimes amaigrissants» et d’interdire les matières grasses contenant des acides gras «trans» d’origine industrielle, néfastes pour le coeur. (Source AFP-08.12.2010.)

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**L’heure à poil

 

Des hommes tout nus qui se déplacent, s’assoient, se relèvent et lâchent des ballons multicolores pour donner l’heure ? Pourquoi ? Bonne question. Mais pourquoi pas ?

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En cliquant sur la page, on passe de l’horloge analogique à la numérique et inversement. Sur la page d’accueil du site sont également télécharges un économiseur d’écran pour Windows et Mac, et une application iPhone/iPad. (Ecrans-08.12.2010.)

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** Blah Blah Blah …vidéo

http://www.youtube.com/watch?v=-U7_iNIgGjc&feature=player_embedded

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**36 % des personnes vivant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord paient des pots-de-vins !

Une étude sur « la petite corruption », réalisée par l’agence non-gouvernementale Transparency International et parue jeudi à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la corruption, a révélé que 36% des personnes vivant au Moyen-Orient et en Afrique du nord (MENA) ont payé un pot-de-vin à une institution ou un service public. 

Cette étude qui s’appuie sur une série de sondages effectués auprès de plus de 91.000 personnes dans 86 pays et territoires au monde démontre que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord est la deuxième région au monde, après l’Afrique Sub-saharienne, qui souffre le plus des pratiques de la « petite corruption ».

En effet, si en Afrique sub-saharienne, une personne sur deux dit avoir payé un dessous-de-table au cours de l’année écoulée, au Moyen-Orient et en Afrique du nord, la proportion est de 36% !

Par ailleurs, selon cette enquête, c’est à la police qu’on donne le plus souvent un « bakchich ». Les services de la santé et des impôts bénéficient également de beaucoup de pots-de-vins.

De cette étude, il ressort que l’Afghanistan,  le Cambodge, le Cameroun, l’Inde, l’Irak, le Libéria, le Nigéria, la Palestine,   le Sénégal, le Sierra Leone, et l’Ouganda  sont les pays où on a payé le plus souvent de pots-de-vins en 2010. Dans ces pays, la moitié de la population affirme avoir payé des pots-de-vin au cours des 12 derniers mois ! 

L’étude, intitulée « Baromètre 2010 de la corruption mondiale », révèle enfin que dans le monde, une personne sur quatre a payé un pot-de-vin.  (El Watan-09.12.2010.)

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** WikiLeaks… Des Saoudiens financent le terrorisme

 Le financement des activités terroristes ou des groupes considérés comme tels constitue une cible pour les experts américains dans la région du Golfe, tout particulièrement en Arabie saoudite.

 Autant ils se félicitent de la réaction saoudienne contre ces groupes après les attentats d’Al-Qaida perpétrés dans le royaume, à partir de 2003, autant ils se plaignent des difficultés rencontrées pour convaincre le régime saoudien de la « priorité stratégique » que représentent les circuits de financement, selon une note de 2009 obtenue par WikiLeaks et consultée par Le Monde, pour Al-Qaida, les talibans afghans et leurs homologues pakistanais.

« PRINCIPALE SOURCE DE FINANCEMENT »

« Jusqu’à présent », regrette la même note, rédigée par l’ambassade des Etats-Unis à Riyad, « les donateurs [privés] en Arabie saoudite demeurent la principale source mondiale de financement de groupes terroristes sunnites ».

« Selon des sources saoudiennes », poursuit la note, « ces groupes, y compris le Hamas [palestinien] collectent probablement des millions de dollars annuellement, le plus souvent à l’occasion du pèlerinage [annuel de La Mecque] et de ramadan ».

Au début de l’année 2010, des représentants du Trésor américains dédiés à la lutte contre ces réseaux de financement insistent auprès de leurs interlocuteurs sur son importance. Les Saoudiens admettent que le pèlerinage procure une « opportunité » pour les collecteurs de fonds.

Mais les Américains attirent leur attention sur un autre point : « les hauts responsables talibans, lorsqu’ils se rendent en Arabie saoudite pour participer à des discussions sur le thème de la réconciliation, se livrent également à la collecte d’argent ». (le Monde-05.12.2010.)

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 *Bill Gates reste le plus riche des Américains

 Le cofondateur de Microsoft est pour la 17e année consécutive le plus riche des Américains, avec une fortune estimée à 54 milliards de dollars (40,3 milliards d'euros) en 2010.
Le cofondateur de Microsoft est pour la 17e année consécutive le plus riche des Américains, avec une fortune estimée à 54 milliards de dollars (40,3 milliards d’euros) en 2010.

Avec une fortune estimée à 54 milliards de dollars, le co-fondateur de Microsoft se rendra en Chine la semaine prochaine pour inciter les plus belles fortunes de l’empire du Milieu à faire des dons à des oeuvres caritatives.

coeur- dans sociétéBill Gates tient son rang. Le co-fondateur de Microsoft est pour la 17e année consécutive le plus riche des Américains, avec une fortune estimée à 54 milliards de dollars (40,3 milliards d’euros) en 2010, selon le classement du magazine Forbes publié mercredi. En 2009, sa fortune était estimée à 50 milliards de dollars.

Le milliardaire a pourtant été détrôné au niveau mondial cette année, a révélé le vingt-quatrième classement annuel de Forbes en mars dernier. Un palmarès qui a consacré le Mexicain Carlos Slim comme l’homme le plus riche du monde. Sa fortune était alors estimée à 53,5 milliards de dollars, contre 53 milliards pour Bill Gates. Pour la première fois depuis 1994, un non-Américain s’est hissé au sommet du podium.

Dans le classement américain, Bill Gates est suivi par l’investisseur Warren Buffett, dont la fortune a atteint 45 milliards de dollars, soit cinq milliards de plus qu’en 2009. En troisième position figure Larry Ellison, le fondateur d’Oracle, avec une fortune stable à 27 milliards de dollars. Le trio de tête reste donc inchangé par rapport au classement de 2009. De même, Christy Walton, héritière du fondateur de Wal-Mart, Sam Walton, conserve son quatrième rang, avec 24 milliards de dollars, soit 2,5 milliards de dollars de plus que l’année dernière.

*Le top 400, une fortune estimée à 1.370 milliards de dollars

Les affaires ont bel et bien repris pour les milliardaires américains cette année. Plus de la moitié d’entre eux, soit 217 sur 400, ont augmenté leur patrimoine, par rapport au classement de 2009. A l’inverse, 84 milliardaires ont observé un recul de leur fortune, contre 314 en 2009.

Les dix premiers milliardaires du classement ont accumulé 24,9 milliards de dollars de plus cette année, alors qu’ils accusaient en 2009 une perte nette de richesse de 40 milliards de dollars. Au total, la fortune des 400 Américains les plus riches représente 1370 milliards de dollars, contre 1270 milliards en 2009, soit une progression de 8%.

L’année 2010 sera donc un bon cru pour les milliardaires américains. Mais ces derniers ne seront pas les seuls à en profiter. Près de 40 d’entre ces milliardaires se sont engagés à reverser plus de 50% de leur fortune à des œuvres caritatives. L’initiative, baptisée «Giving Pledge» («Promesse de don»), a été lancée à la mi-juin par Bill Gates et Warren Buffett. «Nous venons de commencer l’opération et nous avons déjà des retours formidables», s’est entousiasmé le milliardaire de 80 ans en dressant un premier bilan de l’opération début août.

*L’opération «Giving Pledge» s’exporte en Chine

Galvanisé par ce succès, ce duo de milliardaires philanthropes a entrepris d’initier les riches Chinois à l’art du don, en organisant un grand dîner à Pékin, prévu le 29 septembre prochain. La Chine est le pays qui compte désormais le plus de milliardaires en dollars derrière les États-Unis. Selon le magazine Forbes, la Chine comptait l’an dernier 64 milliardaires en dollars, contre 403 pour les Etats-unis.

Le multimillionnaire Chen Guangbiao a déclaré qu'à sa mort, il lèguerait l'intégralité de sa fortune à des oeuvres caritatives. Crédit : DR.
Le multimillionnaire Chen Guangbiao a déclaré qu’à sa mort, il lèguerait l’intégralité de sa fortune à des oeuvres caritatives.

Si l’invitation n’avait pas séduit les foules début septembre, le multimillionnaire Chen Guangbiao, qui détient une société spécialisée dans la démolition et le recyclage dans la province du Jiangsu, a décidé de donner l’exemple à ses pairs. La semaine dernière, il a déclaré qu’à sa mort, il lèguerait l’intégralité de sa fortune, estimée à 440 millions de dollars, à des oeuvres caritatives. L’homme d’affaires chinois a également assuré qu’il avait convaincu plus de 100 entrepreneurs de «suivre son appel à donner toute leur fortune personnelle à la société», selon l’agence de presse officielle Xinhua.

*Chen Guangbiao, «chouchou des médias»

Des déclarations qui ont fait de Chen Guangbiao le «chouchou des médias» en Chine, rapporte l’AFP, qui a interviewé l’entrepreneur altruiste. Chen Guangbiao a ressenti une grande déception en lisant dans la presse que les milliardaires chinois n’étaient pas enthousiastes à l’idée de rencontrer leurs homologues américains Bill Gates et Warren Buffett, à Pékin. «Quand j’ai entendu cela, j’ai été indigné. Les gens riches de cette sorte sont vraiment trop égoïstes», a-t-il confié à l’AFP. (23.09.2010.)

**Fortunes : Carlos Slim détrône Bill Gates

Carlos Slim est, selon Forbes,l'homme le plus riche du monde, avec une fortune estimée à près de 53,5 milliards de dollars.
Carlos Slim est, selon Forbes,l’homme le plus riche du monde, avec une fortune estimée à près de 53,5 milliards de dollars. 

Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, est la première fortune d’Europe, selon le palmarès 2010 de Forbes.

coeur-La crise a bouleversé le palmarès des plus grosses fortunes mondiales. Le vingt-quatrième classement annuel établi par le magazine Forbes, publié cette nuit aux États-Unis, consacre ainsi le Mexicain Carlos Slim comme l’homme le plus riche du monde, avec une fortune estimée à près de 53,5 milliards de dollars. C’est la première fois depuis 1994 qu’un non-Américain occupe le sommet du podium. Le magnat mexicain des télécoms a vu sa fortune progresser de 18,5 milliards de dollars l’an dernier, à 53,5 milliards, ce qui lui permet de devancer d’une courte tête Bill Gates, le cofondateur de Microsoft, qui n’est plus que le deuxième homme de la planète en termes de richesse, avec – seulement – 53 milliards de dollars en portefeuille. Warren Buffett, le mythique patron de la société d’investissement Berkshire Hathaway, rétrograde de la deuxième à la troisième place.

 

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La France est à l’honneur de ce classement, avec le retour de Bernard Arnault dans le top 10 du classement. Le PDG de LVMH, qui avait perdu près de 9 milliards en 2008 selon Forbes, a vu sa fortune progresser de 11 milliards de dollars au cours des douze derniers mois, à 27,5 milliards de dollars. Cela lui permet de retrouver le septième rang des fortunes mondiales, comme en 2008. Mais ce faisant, il est devenu pour la première fois l’homme le plus riche d’europe, selon Forbes. Au-delà des personnalités, ce classement offre un panorama instructif de la globalisation économique. Par rapport à début 2009, le monde compte 1 011 milliardaires, soit 218 de plus. Le record de 2008 (1 125) reste encore assez loin. Tous ces milliardaires possèdent, réunis, une fortune de 3 600 milliards de dollars, soit près de 6 % du PIB mondial.

Le bond le plus spectaculaire est à mettre au compte de l’Asie, qui compte désormais 234 milliardaires, soit pratiquement deux fois plus que dans le classement 2009. L’Inde en abrite 49, dont deux figurant parmi les 10 hommes les plus riches du monde : Mukesh Ambani, PDG du groupe énergétique Reliance, et Lakshmi Mittal, président du géant de l’acier ArcelorMittal.

**50 milliardaires à Moscou 

La Chine compte 64 milliardaires, soit 27 de plus qu’en 2009. En termes de ville, New York compte toujours le plus grand nombre de milliardaires au monde (60), mais Moscou (avec 50) prend la deuxième place à Londres qui n’en compte plus que 32. Le plus jeune milliardaire du monde, selon Forbes, est Mark Zuckerberg, créateur de Facebook ; sa fortune est estimée à 4 milliards de dollars. (Le Figaro-12.03.2010.)

» En images: Les milliardaires du monde (avec Forbes)
» En images: Les 25 plus grandes fortunes d’Europe (avec Forbes)
» En images: Les nouveaux milliardaires (avec Forbes)
» En images: Les femmes milliardaires (avec Forbes)
» En images: Les milliardaires dont vous n’avez jamais entendu parler (avec Forbes)
» En images: Le coût de la grande vie (avec Forbes)
» En images: Dépenser la fortune de Buffett (avec Forbes)
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**La torture, une pratique « endémique et régulière » dans le monde

 

Du supplice américain de la baignoire (« waterboarding ») à la bastonnade sur la plante des pieds (« falaqa ») dans les pays arabes, la torture est une pratique « endémique et régulière » dans le monde, note l’ONG ACAT dans son premier rapport annuel mondial.
L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) part d’un constat sans fard: « On peut raisonnablement estimer que plus de la moitié des Etats membres de l’ONU recourent à la torture ». Avant de dresser un tableau de la torture dans le monde à travers l’étude de 22 pays sur les cinq continents publiée jeudi.
« Endémique dans un grand nombre de pays, elle s’y exerce sur un mode régulier », note l’ONG en citant « les régimes totalitaires, les dictatures et de nombreux régimes islamiques, mais aussi les pays marqués par la fragilité et la violence politique ».
Dans son étude intitulée « un monde tortionnaire », l’ACAT fait la description parfois crue des méthodes de torture dans les pays étudiés, « de l’Erythrée où se pratique le supplice de la crucifixion, désigné sous l’appellation +Jésus-Christ+, à l’Ouzbékistan où se répand la nouvelle méthode de lavement forcé à l’eau et au piment ».
Dans un préambule, Anne-Cécile Antoni, présidente de l’ACAT-France de 2008 à 2010, rappelle que si les situations de torture les plus médiatisées concernent journalistes, syndicalistes ou défenseurs des droits de l’Homme, « la majorité des victimes est formée de suspects ordinaires et de détenus de droit commun, qui appartiennent aux catégories défavorisées et vulnérables de la population ».
L’ACAT rappelle la définition assez large que donnent les Nations unies de la torture: infliger une souffrance aiguë, physique ou mentale, de manière intentionnelle, à la recherche d’un but spécifique, avec l’intervention d’un agent représentant l’Etat.
En Afrique, « les régimes dictatoriaux ou à tendance dictatoriale, tels que la Mauritanie, le Soudan, le Zimbabwe, l’Ethiopie, l’Erythrée, la Guinée équatoriale et la République démocratique du Congo (RDC), érigent la torture en véritable système d’enquête et de répression au service de l’appareil sécuritaire », selon l’ACAT.
« Le recours à des méthodes violentes et notamment à la torture demeure très répandu au sein des forces de l’ordre » en Amérique latine, « héritage de décennies de dictatures militaires ».
L’association relève aussi le danger de certaines législations antiterroristes: « la floraison de ces lois a couvert la recrudescence de l’usage de la torture: le cas de la Tunisie est à cet égard emblématique ».
En Chine, comme en Iran, la torture a souvent pour objectif d’obtenir des aveux qui seront utilisés dans le cadre d’un procès, selon l’ONG.
L’ACAT montre aussi du doigt certaines démocraties occidentales, dont l’Espagne pour le régime de détention +incommunicado+ (quand un prisonnier n’est pas autorisé à communiquer avec des personnes extérieures à son lieu de détention, ce qui entraîne un risque de mauvais traitements) et la France pour sa « politique pénale privilégiant l’adoption de lois répressives » et la surpopulation carcérale.
L’ONG dénonce aussi les euphémismes utilisés par certains Etats, comme le choix du mot +waterboarding+, souvent traduit en français par « simulacre de noyade », une expression qui affaiblit la portée d’un acte (immobiliser un prisonnier sur une planche et lui verser de l’eau sur le visage pour provoquer une sensation d’étouffement) que l’ACAT assimile au « supplice de la baignoire » et estime être « sans l’ombre d’un doute » une torture.
Cautionné par l’administration de George W. Bush, le « waterboarding » est officiellement proscrit aux Etats-Unis depuis l’arrivée au pouvoir de Barack Obama.
L’ACAT, créée en 1974, apporte son soutien aux victimes de la torture et sensibilise l’opinion publique sur la torture, la peine de mort et les droits de l’Homme. Elle revendique 10.000 adhérents et 40.000 sympathisants.(AFP-09.12.2010.) 

 

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**impunité totale pour les trafiquants internationaux au Kenya

Cette histoire de trafic massif de cocaïne remonte à décembre 2004, mais elle demeure d’une cruelle actualité. Le titre du télégramme diplomatique rédigé à l’époque par l’ambassade américaine à Nairobi (Kenya), obtenu par WikiLeaks et révélé par Le Monde, est sans ambiguïté: « Les gangs internationaux de trafiquants de drogue bénéficient de l’impunité au Kenya. »

Depuis, la situation ne semble pas avoir radicalement changé. Le 16 novembre 2010, l’ambassadeur américain à Nairobi a ainsi averti publiquement que le Kenya est « un pays significatif pour le transit de la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud vers l’Europe ». « Le trafic de drogue a substantiellement augmenté ces dernières années et constitue une menace croissante majeure », ajoutait Michael Ranneberger.

Il annonçait dans la foulée que « quatre hauts responsables gouvernementaux et un homme d’affaires de premier plan sont définitivement interdits de séjour aux Etats-Unis ».

ERREMENTS DE LA JUSTICE KENYANE

La saisie de 1,1 tonne de cocaïne en 2004 et ses suites judiciaires – ou plus exactement les errements de la justice kenyane pour traiter ce qui était à l’époque la plus grosse saisie de « blanche » en Afrique – illustre un système qui, visiblement, fonctionne toujours.

A l’époque, l’ambassade américaine écrivait que « l’absence de condamnations dans d’importantes affaires de cocaïne ainsi que pour le meurtre, le jour de l’an, de l’officier de police en charge de la lutte contre le trafic de drogue dans le port de Mombasa démontre pleinement que les gangs internationaux de trafiquants ont fait d’importantes percées au Kenya, corrompant, intimidant et tuant jusqu’à opérer avec une relative impunité ».

En décembre 2004, la police kenyane avait agi sur la base d'informations de première main fournies par les Pays-Bas qui venaient de saisir plusieurs centaines de kilos de cocaïne à bord d'un porte-containers en provenance du Kenya.

En décembre 2004, la police kenyane avait agi sur la base d’informations de première main fournies par les Pays-Bas qui venaient de saisir plusieurs centaines de kilos de cocaïne à bord d’un porte-containers en provenance du Kenya.REUTERS/THOMAS MUKOYA

En décembre 2004, la police kenyane avait agi sur la base d’informations de première main fournies par les Pays-Bas qui venaient de saisir plusieurs centaines de kilos de cocaïne à bord d’un porte-containers en provenance du Kenya. Plusieurs personnes avaient été arrêtées en Europe, dont « le fils d’un ancien député kenyan ».

Mais à Nairobi, les policiers locaux s’étaient hâtés lentement malgré les indications transmises par les Néerlandais leur « précisant où trouver plusieurs tonnes de cocaïne ». « Lorsque, une semaine plus tard, les autorités kenyanes se décidèrent à bouger, plusieurs suspects avaient tranquillement quitté le territoire, et seulement une tonne fut retrouvée », lit-on dans ce câble.

« DES PREUVES ONT ÉTÉ ENTERRÉES »

La suite judiciaire fut à l’avenant. Sept inculpés furent acquittés « faute de preuve ». « Rose Ougo, la présidente de la Cour, a sévèrement critiqué la police et le procureur pour leur incapacité à établir le lien entre les accusés et le trafic de drogue, et même à établir que la substance saisie était bien un narcotique. »

Faute d’expertise, « ni la Cour ni le gouvernement n’ont pu confirmer que ce qui était entreposé était de la cocaïne et pas de la farine », ironise le diplomate qui rappelle l’existence « d’écoutes téléphoniques effectuées par les Néerlandais reliant des politiciens kenyans avec les trafiquants ».

Selon un haut magistrat kenyan entendu par les diplomates américains, « des preuves ont été enterrées » afin de dissimuler qu’un gang international agit au Kenya. Et le diplomate américain de conclure: « Il y a des raisons de s’inquiéter de ce que le gouvernement kenyan et/ou des responsables de la police soit protègent ceux qui sont impliqués, soit sont eux-mêmes impliqués dans le trafic de drogue. » (Le Monde-08.12.2010.)

 







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