Barça-Real vu par les Algériens !
6122010*À l’instar du milliard de téléspectateurs qui ont suivi, la semaine précédente, le choc de la planète Barça-Real, les Algériens ont réservé une attention particulière à cet événement planétaire.
À l’heure du match, les rues algériennes étaient pratiquement vides comme si les Verts, au temps d’Oum- durman, étaient de retour. Mais tout le monde n’était pas chez lui par cette nuit glaciale d’un hiver précocement rude. Au moment où les chanceux, ceux qui détiennent le fameux sésame d’une carte Al Jazeera ou de Canal+ , regardaient bien au chaud chez eux à la télé le choc des titans, d’autres se débrouillaient comme ils le pouvaient pour ne pas être en reste de ce qui convient aujourd’hui d’appeler encore la drogue des peuples : le football de haute voltige, ce qui se fait de mieux dans ce sport, du côté de la Catalogne. Du coup, les salles de cinéma et les cafés se transforment en stades en plein air. Voici quelques scènes d’une Algérie toujours aussi mordue de foot…(Liberté-06.12.2010.)
***Comment les Oranais ont suivi le clasico espagnol
Divisée en deux, l’espace des quatre-vingt-dix minutes qu’aura duré le célébrissime clasico entre le FC Barcelone de Josep Guardiola et le Real de Madrid de José Mourinho, la ville d’Oran a renoué, lundi dernier, avec son histoire et sa relation passées avec l’Espagne. L’ancienne colonie ibérique, qu’on peut contempler du haut de l’imposante Santa Cruz, a, comme d’habitude, vu ses grands boulevards et rues de renom se vider de leur substance humaine à l’approche des 21h qui signifiaient le coup d’envoi du match le plus attendu de l’année de toute la planète football.
Pour n’avoir pas de places historiquement vouées au sport roi ou d’esplanades dotées d’écrans géants pour permettre à la foule de suivre cette affiche, les Oranais, qui n’ont pas la chance d’avoir les cartes Al-Jazeera ou les décodeurs Canal Plus, se sont donné rendez-vous dans les cafés et autres pizzerias afin de ne rien rater de ce spectacle annoncé. Depuis quelques années déjà, plusieurs cafétérias, baptisées “Classico” et dont les murs sont placardés de tableaux, drapeaux et posters géants représentant les deux clubs, sont dédiées au fameux choc planétaire entre Castillans et Catalans. Du populaire quartier des Amandiers au cosmopolite site d’Akid-Lotfi, d’El-Barki à Sidi El-Houari, en passant par les tout aussi populaires Petit-Lac, Victor-Hugo, plateau Saint-Michel, M’dina J’dida, El-Hamri, Saint-Eugène, Delmonte et tout le centre de la ville, il n’y avait pas une chaise libre dans les cafés maures, où les inconditionnels des deux camps se sont entassés comme jamais pour suivre, supporter, apprécier et commenter les faits et gestes des Messi, Xavi, Iniesta, Villa, Alves, Ronaldo, Benzema, Özil, Khedira, Casillas et autres Sergio Ramos et Carvalho.
La raclée historique infligée par les héritiers de Johan Cruyff aux Madrilènes, le niveau de jeu stratosphérique proposé ce soir-là par les poulains de Pep Guardiola, les prouesses techniques de l’inégalable Lionel Messi ainsi que l’indigeste prestation du onze de Mourinho constituèrent, par la suite, les ingrédients langagiers d’une deuxième partie de soirée tout aussi chaude entre supporters des deux camps.
Certains mordus du Barça iront même jusqu’à défiler en voitures, drapeaux et banderoles en main, bravant le froid pour le seul bonheur de laisser exploser leur joie et titiller encore plus l’honneur perdu des habituels — mais devenus subitement discrets — supporters du Real de Madrid. (Liberté-06.12.2010.)
***À Alger-centre (rue Larbi-Ben-M’hidi)
Real-Barça, le clasico du championnat espagnol, est considéré en Algérie comme un événement majeur. Mordus de la balle ronde mais surtout du spectacle, les Algériens, et pour tout l’or du monde, ne manquent pas l’occasion de suivre ce derby attrayant qui polarise toute la planète. Si certains privilégiés disposant de la carte satellitaire d’Al Jazeera ont choisi de suivre ce big match à partir de leur petit écran, les autres tentaient chacun de trouver un “abri”, le temps d’une soirée mémorable. Alors que la plupart ont préféré envahir des espaces réservés à l’occasion, comme c’était le cas du cinéma Olympia, situé en plein cœur de la capitale, à quelques mètres du boulevard Larbi-Ben-M’hidi, “reconverti” en gradin d’un stade l’espace d’une soirée.
En effet, des centaines de jeunes ont envahi le lieu, une heure avant le coup d’envoi de la rencontre, et ce, monnayant une somme de 50 DA pour s’offrir une place dans une salle ne pouvant contenir au-delà de 200 personnes. Mais à force que les jeunes affluent, il n’y avait plus de places libres. Il n’en demeure pas moins que cela n’a pas dissuadé les puristes à rester même debout en vue de s’offrir ce moment de plaisir. L’exiguïté du lieu a créé quelques débordements vite maîtrisés par les responsables du cinéma.
Mais à peine le match a démarré, et c’est déjà toute la salle qui vibre. S’ensuivront alors les applaudissements de l’assistance entre partisans du Barça et le Real. Puis, au fur et à mesure que les Catalans monopolisent le jeu pour les dix premières minutes de passe à dix, les fans “algérois” du Barça exultent jusqu’à l’ouverture du score signé Xavi. Une réalisation que les inconditionnels du Barça “algérois” ne manquent pas de célébrer devant le visage attristé des socios madrilènes.
Pourtant, ces derniers y croyaient tellement, notamment après l’avènement de Sir Morhinho “le magicien” qui a révolutionné le jeu du Real. Chez les partisans de Madrid, on a cru à la victoire jusqu’au but de Pedro. Lorsqu’il “torpille” Casillas, tout le monde savait à l’Olympia que cette fois-ci les carottes étaient cuites pour de bon. Le Barça est trop fort. À 23h45, la salle se vide en un clin d’œil. Les artères de Ben M’hidi et Cadix se remplissent d’un coup. Place maintenant aux commentaires !
Les inconditionnels du Barça jubilaient pour l’occasion et ne rataient pas l’aubaine de chambrer les fans du Real, le tout dans une ambiance conviviale. Si les avis divergeaient sur les prestations des deux équipes, tout le monde était unanime à dire qu’on avait assisté à une partie de football, la vraie, la meilleure !
***Au quartier de Garidi (Kouba)-Alger
La fièvre du clasico mondial entre le Barça et son rival du Real Madrid qui s’est emparé, dans la soirée de lundi, de milliers de téléspectateurs à travers le monde a atteint aussi les Algérois qui ont vécu le match dans un enthousiasme particulier. Avant le début de la grande explication espagnole, et le déferlement des premières vagues de supporters dans l’enceinte du Campe Nou, à Alger, les cafés et de nombreux restaurants affichaient déjà “complet”. Il aura fallu faire le tour de quelques quartiers de la capitale à la recherche de places que beaucoup avaient réservées depuis la veille. Un dernier recours pour ceux qui n’ont pas eu la chance de suivre le match depuis leur canapé, tandis que pour d’autre c’est tout simplement l’ambiance qu’on cherchait.
Cela été le cas dans une pizzeria à Garidi (Kouba), où l’on a eu une faveur d’avoir deux chaises, les dernières non réservées, pour suivre le grand spectacle, autour d’un dîner, dans un climat des plus conviviaux avec des jeunes, des hommes et des familles aussi. Les présents étaient presque tous acquis à la cause catalane. À l’approche du coup d’envoi de la rencontre, l’ambiance se réchauffe progressivement. Les commentaires des partisans des deux camps donnent plus de charme à cette réunion.
“Je n’aime pas le Real à cause de ses stars et l’arrogance de son entraîneur. C’est un club qui a pour longtemps été favorisé. Le Barça symbolise le vrai travail et le vrai football. C’est le seul club du haut niveau qui dispose de huit joueurs formés en son sein. C’est ce qui fait sa particularité”, lâche un fervent du Barça à destination de son ami, supporters lui du Real qui du reste ne se laisse pas faire.
“Qu’on le veuille ou non, le Real est le plus grand club. C’est le roi du monde. Il vous faut encore des années et des années pour atteindre son palmarès”, lui répond-il.
Le match débute et le Barça domine. Sa remarquable maîtrise du jeu fait vibrer ses partisans qui explosent de joie avec l’inscription du premier but par Xavier. Ils jubilent aussi avec le second but signé Pedro. Dans l’autre camp, on se montre très discret, mais la confiance reste de mise à la mi-temps, où tout le monde en profite pour s’occuper de son plat. On espère à un coup de patte de Mourinho, tout en croyant au génie de Ronaldo.
“La seconde mi-temps sera une autre paire de manches. Mourinho est un génie. Il saura changer le match surtout qu’il a un Ronaldo sur le terrain”, réagit l’un des rares fans du club royal présent. “Ce sera dans un autre match. C’est bon, le Real est déjà assommé. Ce soir, rien à espérer”, lui ont-ils rétorqué. La deuxième mi-temps n’apporte rien d’heureux pour le Real, qui prend de l’eau de partout et encaisse encore trois buts par des Barcelonais survoltés, ni pour ses supporters qui se rendent à l’évidence et se mettent à apprécier le récital des Iniesta et consorts. C’est l’allégresse chez les pros du barça, alors que les supporters du Real rentrent chez eux avec la double déception de voir leur équipe humiliée par son rival, mais aussi d’avoir payé la note de la soirée. (Liberté-06.12.2010.)
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Barcelone 5 - Real 0 en vidéo. cliquer ici:
http://www.youtube.com/watch?v=LPntDALpHqc&feature=player_embedded
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Des «chèques gym» pour inciter les Britanniques à mieux surveiller leur santé
Après avoir mis au régime les chômeurs s’ils refusent une offre d’emploi, le gouvernement britannique se penche désormais sur la santé physique de ses concitoyens. Les pouvoirs publics envisagent de lancer des chèques «gym» ou «piscine» pour inciter les Britanniques à mieux surveiller leur santé.
cliquer ici: Les régimes font grossir… les bonnes affaires des « menteurs »
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**Combien touchent les joueurs et les entraîneurs en Algérie?
100 fois le SnMG !
Nous les voyons déjà venir, “choqués” par une soi-disant intrusion dans la vie privée des joueurs et des entraîneurs par les révélations contenues dans cette enquête menée par l’équipe du supplément sport de Liberté sur les salaires des joueurs et des entraîneurs. Mais, qu’à cela ne tienne, au nom de la devise de notre journal qui est le droit de savoir et surtout le devoir d’informer, nous avons décidé de tenter de percer le secret d’un sujet, jusque-là tabou en Algérie. À l’orée du professionnalisme dans le monde du football, il était temps tout de même que les Algériens sachent au moins ce que gagnent ceux qui leur offrent un spectacle pitoyable, chaque week-end que Dieu fait. Et là, les révélations sont vraiment tapageuses. Il faut savoir que certains entraîneurs et joueurs touchent parfois mensuellement jusqu’à plus de 100 fois le salaire minimum garanti en Algérie qui est de 15 000 DA et 5 fois le salaire d’un patron d’une grosse boîte privée sur la place d’Alger.
Tout cela parce que les joueurs et les entraîneurs touchent des primes de signature faramineuses que les présidents de club scindent sur les 12 mois de l’année. Faut-il pour autant s’en offusquer ? Visiblement non, car ces chiffres à vous donner, certes, le tournis ne sont en fait que l’œuvre de la loi de l’offre et de la demande dans un domaine où la qualité se fait rare.
Très rare ! Les quelques perles qui existent sur le marché font grimper les offres financières à une allure vertigineuse, au point qu’un certain Metref, par exemple, réclamerait désormais un salaire net mensuel de 250 millions de centimes pour apposer sa signature dans un autre club ou renouveler son bail à l’ESS. C’est dire que l’avènement du professionnalisme dans le monde du football n’est pas fait pour freiner cette spirale des montants, mais juste pour tenter de mettre en place une meilleure transparence dans ce genre de transactions.
Pendant longtemps, la loi de la ch’kara a prévalu avec les dérives que l’on connaît et la corruption (les dessous-de-table) qui en ont découlé inéluctablement. Tout cela aux frais de l’État, bien sûr. Mais, désormais, c’est l’argent des clubs, transformés en sociétés commerciales avec leur lot d’actionnaires et de sponsors, qui régulera le marché. (Liberté-06.12.2010.)
**L’avènement du professionnalisme est censé mettre fin à la cacophonie des salaires
Plus de “ch’kara”, place aux virements bancaires !
L’enquête de cette semaine du supplément sport de Liberté tente de percer les arcanes d’un sujet tabou en Algérie, de surcroît dans le monde du football, à savoir la rémunération des joueurs et des entraîneurs des équipes de l’élite nationale.
Un volet frappé du sceau de confidentialité, non pas au nom d’un quelconque respect de la liberté individuelle et de la préservation de la vie privée des personnes mais en raison, surtout, d’innombrables irrégularités, pour ne pas dire dérives qui le caractérise. Des chiffres effarants, publiés par la presse, concernant la rétribution de telle ou telle star sans que l’administration de tel ou tel club ne fournisse une fiche de paie claire et nette. Pendant longtemps donc, au temps fort de l’amateurisme, des cachets mirobolants sont distribués par la magie d’une certaine trouvaille, la “ch’kara”, au mépris même du niveau de vie en Algérie, sans que cela émeuve personne. Pour s’attaquer à un tel fléau et régulariser une situation, devenue sans doute gênante, les pouvoirs publics ont décidé d’instaurer le professionnalisme dans le monde du football. Il s’agit de doter le milieu, jusque- là allergique à toute forme de codification, d’un mode de rémunération transparent. Ainsi, dans le registre “nouveautés”, les clubs sont dorénavant obligés de déclarer les personnes chargées de l’encadrement technique et médical auprès de l’administration fiscale et des organismes d’assurances sociales et de retraite, de disposer d’un directeur technique justifiant des qualifications requises, de souscrire des assurances pour l’encadrement sportif technique et médical mais, également, grande innovation, de disposer de psychologues.
Libres par le passé de dicter à leurs futurs clubs employeurs des clauses qui leur semblaient adéquates et avantageuses dans leurs contrats, les joueurs seront, désormais, pour leur part, tenus de s’engager selon le nouveau statut du joueur fixé par la FAF. En contrepartie, le club se doit de déclarer ses joueurs auprès de l’administration fiscale et des organismes d’assurances sociales et de retraite, et de leur transmettre, conformément aux procédures et dispositions législatives et réglementaires en vigueur, les déclarations de salaires, ainsi qu’à la FAF et à la LFP.
Toujours en matière de nouveautés, les clubs seront tenus, à l’orée de la saison, de transmettre à leur tutelle la liste nominative de leur équipe dirigeante composée d’un président directeur général, d’un président du conseil d’administration, d’un directeur général ou manager, d’un président du directoire, d’un président du conseil de surveillance, de membres du directoire ou du conseil de surveillance, des administrateurs désignés et d’un gérant de société. Mais la grande innovation intervient surtout dans le mode de payement et de rémunération. Habitués à percevoir leur argent cash dans un sachet et en tranches, les joueurs, désormais professionnels, doivent apprendre à connaître les particularités des services bancaires.
Comme le stipule clairement le cahier des charges, les clubs sont obligés de régler toute opération financière par chèque ou virement, et il leur est interdit toute manipulation d’espèces sauf pour les régies nécessaires aux menues dépenses conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur prévues en la matière. En des termes plus claires, la ch’kara sera bannie pour laisser place aux virements de salaire mensuel ! Mais qu’en est-il sur le terrain trois mois après le lancement du professionnalisme en Algérie ? Les habitudes ont-elles pour autant changer ? Enquête sur fond de révélations croustillantes !
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ES Sétif
Un staff technique moins cher qu’un joueur
En tout et pour tout, le staff technique de cette saison 2010-2011 constitué de Giovanni Solinas, son assistant italien Paolo et l’entraîneur des gardiens de but Kamel Abbassène coûte un milliard de centimes à l’administration de l’Entente de Sétif.
Depuis quelques années en effet, l’Entente de Sétif, à l’instar de quelques formations du championnat de Ligue 1 a opté pour la piste étrangère en matière de recrutement des entraîneurs étrangers. Pour pouvoir constituer une équipe compétitive capable de gagner des titres, il faut mettre le paquet pour s’offrir les meilleurs joueurs ainsi qu’un staff technique compétent. L’Entente de Sétif qui aspire à chaque exercice depuis presque cinq années de faire bonne figure et finir la saison avec une ou deux consécrations a opté pour cette stratégie en s’accaparant pratiquement les meilleurs éléments locaux à coup de plusieurs milliards de centimes. Idem pour le staff technique où nous avons vu passer quelques noms de techniciens étrangers dont celui de cette saison constitué de Giovanni Solinas, son assistant italien Paolo et l’entraîneur des gardiens des but Kamel Abbassène. Un staff qui ne touche pas plus par rapport à certains joueurs il est vrai mais qui reste tout de même bien loti si on se réfère à ce que touchent d’autres entraîneurs des clubs du championnat de Ligue 1 et 2.
C’est le cas de le dire à propos de la venue de l’Italien Giovanni Solinas qui n’a pas coûté beaucoup cette fois à la direction du club phare des Hauts-Plateaux puisque celui-ci touche une mensualité qui avoisine les 6000 euros (aux environs de 70 millions de centimes). C’est le cas également pour son assistant l’Italien Paolo et le préparateur des gardiens des buts Kamel Abbassène dont le salaire ne dépasse pas également les 10 millions de centimes. En tous, les techniciens travaillant au niveau de la barre technique sétifienne coûtent à peine un milliard de centimes si ajoute les primes des matches et autre frais tels l’hébergement et le transport. Ceci amène à dire qu’il n’y a pas photo entre l’argent que touchent ces derniers et les joueurs qu’ils ont entre les mains, lesquels sont mieux cotés si on prend par exemple le cas de Hocine Metref auquel les dirigeants sétifiens ont proposé un salaire de 300 millions de centimes pour renouveler son contrat. Il est vrai que Gianni n’est pas payé autant que quelques techniciens étrangers ayant passé soit par la barre technique du club cher au feu Mokhtar Aribi tels le Suisse Charles Rosselli ou encore le Corse Bernard Simondi. Au registre des finances par ailleurs, force est de reconnaître que Serrar et son comité ont dû payer le prix fort pour ramener les joueurs qui d’après les spécialistes sont, eux, ceux qui font les entraîneurs. Il faut dire à ce titre que les joueurs de la composante sétifienne de cette saison par exemple sont les plus cotés sur le marché des transferts. Pour rappel, à ce titre l’enrôlement de Youcef Ghazali durant l’été dernier a coûté aux dirigeants sétifiens la bagatelle de 3 milliards de centimes. Idem ou plus pour le maintien des cadres de l’équipe tels Lazhar Hadj Aïssa, Khaled Lemmouchia et le portier Faouzi Chaouchi qui font partie du lot des éléments les plus chers sur le plan local. (Liberté-06.12.2010.)
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Belayat exige 3 milliards 250 millions à Serrar et Hamar
À ce titre, joueurs, staff technique et dirigeants de l’Entente de Sétif ont été les hôtes avant-hier soir à l’hôtel Hidhab du wali de Sétif, Abdelkader Zoukh.
Cette rencontre qui intervient à quelques jours de la finale de la Coupe de l’Unaf des clubs vainqueurs des coupes face au représentant libyen d’Al-Nasr de Benghazi a été l’occasion au premier responsable de la capitale des Hauts-Plateaux de réitérer le soutien des pouvoirs publics aux membres du club tout en leur demandant de faire le maximum pour représenter dignement les couleurs de l’Entente et celles du pays. Il à cet effet décidé de dégager une enveloppe financière d’un milliard 200 millions pour atténuer un tant soit peu la situation financière du club.
Dans un autre registre, le vice- président du club ententiste Hasnaoui Belayat s’est déclaré surpris par tout ce qui a été dit a propos de son intervention lors d’une émission de la radio Chaîne III non sans préciser qu’il ne s’est jamais substitué au président du club et donnait juste un avis. “Bien au contraire, je fais tout mon possible pour aider l’équipe de ma ville au moment où rares sont ceux qui ont été à la rescousse de l’équipe dans les moments difficiles”, a-t-il souligné. Un peu plus loin, le propriétaire du groupe Belayat et fils attend toujours la facture du contrat du sponsoring qu’il a signé avec la direction du club tout en demandant que le logo de son groupe soit flanqué sur le maillot de l’équipe pour la finale de la Coupe de l’Unaf comme stipule ledit contrat.
Le responsable ententiste a par ailleurs souhaité qu’il soit régularisé de la somme de 3 milliards 250 millions qu’il doit à Serrar et Hamar et ce avant la fin du mois en cours.
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USM el Harrach
Boualem Charef, de loin le mieux payé !
C’est connu, l’USMH n’est pas un club riche. Et pour preuve, voici quelques exemples sur les salaires des joueurs et de l’encadrement technique et administratif. La stratégie adoptée par le président M. Mohamed Laïb pour se conformer au cahier des charges régissant le professionnalisme instauré cette saison par la FAF, consiste à octroyer des salaires à la place des primes, le joueur le plus cher cette saison à l’USMH est le transfuge mouloudéen, Boumechra, dont la prime de signature a été fixée à
700 millions de centimes, suivi de Boualem (ASMO) 650 millions, Hanitser 600 millions, Gherbi
550 millions et Griche 500 millions. Laïb n’a pas octroyé la totalité de la prime aux joueurs cités, il l’a scindé en plusieurs mensualités, c’est ainsi que Boumechra le mieux payé perçoit 470 000 DA par mois, Hanitser 410 000 DA, Boualem
370 000 DA, cela pour le côté joueurs “stars”. La seconde catégorie des joueurs comme Benayache, Legraâ, Baouche et autre Mahfoud, qui ont été promus cette saison en séniors, n’ouvre pas droit à une prime, mais perçoit une mensualité de l’ordre de 40 000 DA. Ils sont une dizaine sur les 25 signataires cette saison. Côté staff technique, selon une source digne de foi, Boualem Charef auteur d’un très bon travail en profondeur durant les deux saisons puisqu’li est à sa 3e d’affilée, perçoit une mensualité nette de 800 000 DA, à laquelle il faut ajouter les primes de matchs. Ses deux adjoints, Nacer Bechouche et Hassen Benomar, touchent une mensualité de 30 000 DA, l’entraîneur des gardiens de buts, Mohamed Haniched perçoit 50 000 DA par mois. En revanche pour le staff administratif et médical, c’est nettement moins puisque chacun d’eux perçoit une mensualité de 25 000 DA. Ainsi, la masse salariale mensuelle oscille entre 5 et 6 millions de DA. Quant aux primes de match, elles ont été fixées conjointement avec les joueurs : une victoire à domicile équivaut à 20 000 DA, s’il s’agit d’un match derby ou spécial par exemple contre la JSK ou l’ESS, la prime passe à 30 000 DA, un nul à domicile n’est pas rémunéré. En déplacement, une victoire vaut 30 000 DA, un nul 25 000 DA. En ce qui concerne le budget fonctionnel du club, il avoisine les 8 milliards de centimes, dont les principales ressources proviennent des fonds publics, la mairie de Oued Smar octroit 1 milliard de centimes, celle de Mohammadia 500 millions de centimes, et enfin El Harrach 1,2 milliard ne plusieurs tranches, les recettes du stade sont faibles, lorsque le 1er-Novembre fait le plein, le club perçoit 100 000 DA au maximum, si ce n’est 50 000 DA. Cette saison, les sponsors ne se bousculent pas devant la porte du club, en tout et pour tout, il y a deux sponsors seulement, Sosémie de Blida et Boulabe (boulonnerie) qui donnent entre 1 et 1,5 million de DA, alors qu’un simple déplacement à Oran reviendrai à près de 400 000 DA. (Liberté-06.12.2010.)
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USMA
Une masse salariale évaluée à plus de 1 milliard
L’USM Alger respire la “quiétude” cette saison sur le plan financier. Et l’intronisation du groupe ETRHB à la tête du club n’est pas étrange à cette embellie hivernale. Finis les temps des crises pécuniaires et les problèmes de primes, désormais l’USMA est entré de plain-pied dans le monde du professionnalisme grâce à une assise financière solide. Voulant faire du professionnalisme son cheval de bataille, la nouvelle direction des Rouge et Noir s’est conformé aux exigences du cahier des charges des pouvoirs publics. Et en matière de régularité, l’USMA fait partie des premiers clubs à respecter le payement de ses employés, et ce, dans les délais. Comme cela est exigé, le club doit impérativement octroyer des salaires à l’ensemble de son encadrement technique, médical et joueurs.
Ainsi, et justement dans le souci de préserver l’intérêt des deux parties, le club doit se soumettre à certaines conditions liées au volet financier. Contrairement à ce qui se faisait par le passé, la nouvelle formule consiste à verser des salaires mensuels à l’ensemble des employés. Et cette manière de faire a pour but d’éviter les “querelles” et autres “troubles” dans les relations de travail entre l’employeur et l’employé. Et si on se réfère aux chiffres et aux salaires versés aux joueurs et à l’encadrement technique, disons que les Rouge et Noir sont bien payés. Pour preuve, un technicien comme Noureddine Saâdi, à la carte de visite éloquente, touche une moyenne de 100 millions de centimes par mois. Ce qui représente une moyenne de 1 milliard 200 millions par an. Ses proches collaborateurs, à savoir, les membres du staff technique touchent moins que l’entraîneur en chef. On parle d’une fourchette entre 18 et 25 millions de centimes par mois, et ce, en fonction du poste occupé au sein de l’encadrement technique. A ce titre le préparateur physique Bourezag perçoit une mensualité de 18 millions de centimes au même titre que Mustapha Aksouh. Idem pour les joueurs qui perçoivent dans les temps un salaire mensuel fixe mais qui diffère d’un élément à l’autre sans parler des primes d’encouragement versés en cas de bons résultats. En effet, plusieurs paramètres sont définis ou bien pris en considération pour l’établissement du salaire d’un joueur. Entre autres, le statut, l’expérience et la discipline. Un joueur comme Hocine Achiou, de surcroit ex-international, détient le salaire le plus gros avec 90 millions de centimes brut perçu chaque fin du mois. Arrive Ghazi, Daham en seconde position avec environ 85 millions de centimes mensuel chacun. Un attaquant comme Cheikh Hamidi, qui a ouvert son compteur but à l’occasion de la rencontre face à l’ASK, perçoit environ 45 millions mensuel.Contrairement aux cadres, les jeunes du cru, à l’image de Annani ou encore Meklouche se contentent d’une mensualité de 125 000 DA, toujours est-il qu’à l’USMA, ce montant sera revu à la hausse si le joueur donnera entière satisfaction dans son travail. Autrement dit, une augmentation de salaire est envisageable dans pareilles cas. Mais en revanche, force est de reconnaître que la masse salariale de l’USMA (joueurs, staff technique, médicale et administratif ) est assez élevée dans la mesure où celle-ci arrive en moyenne à plus d’un milliard de centimes par mois sachant l’existence d’une cellule de recrutement au sein de laquelle activent trois grands noms du football algérien. Ali Fergani( 30 millions), Billel Dziri et Mounir Zeghdoud dont les indemnités avoisinent les 100 millions de centimes à eux seuls. Cette masse salariale sera revue à la hausse lorsqu’on sait que le club s’apprête à engager des investissements pour le recrutement de joueurs de qualité durant ce mercato. Une enveloppe est consacrée dans ce sens. C’est dire qu’à l’USMA, les textes et autres réglementations qui régissent du cahier des charges du professionnalisme sont appliqués à la lettre.
À ce titre, et contrairement aux autres formations qui peinent à trouver les ressources financières, l’USMA fait partie des rares clubs ayant des moyens suffisants qui répondent aux exigences de la compétition, afin de régler toutes les opérations financières par chèque ou virement et surtout avoir une comptabilité rigoureuse, d’éviter l’usage de l’argent en espèces sauf pour des cas particuliers, se soumettre aux contrôles sur pièces et sur place des organes et autorités de contrôle, comme cela est exigé dans le cahier des charges.
L’USMA, à l’image de l’ensemble des clubs de la Ligue professionnelle, est obligé aussi à se soumettre à tout contrôle émanant de la Fédération algérienne de football et fournir à la FAF un certain nombre de pièces justificatifs tels que la copie du bordereau des salaires et l’état des ressources en matière de sponsoring.
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MC Oran
AÏssaoui, le joueur le mieux payé !
Bien qu’administrativement parlant, le Mouloudia d’Oran étrenne officiellement son statut de club professionnel, en matière de pratiques monétaires, en revanche, l’amateurisme s’érige en inéluctable mode de paiement.
Le versement de la première tranche de la prime de signature en espèces dans un sachet noir pourtant prohibé ainsi que l’octroi dans le vestiaire des primes de matches, toujours en espèces, dans des enveloppes, confirment de la plus édifiante des manières cet état de fait connu, reconnu et approuvé par tous.
Or, la réglementation est bien claire là-dessus : seuls les virements bancaires sont, légalement et juridiquement, autorisés et recommandés par le cahier des charges émis par la FAF à l’orée du lancement du professionnalisme en Algérie.Au MCO, où comme révélé dans ces mêmes colonnes, lundi dernier, les postes de trésorier et de comptable sont toujours vacants, pour ne pas dire inexistants, ce n’est sûrement pas demain la veille que ces pratiques de payement en main propre s’estomperont ou laisseront place aux rétributions informatisées via les recommandées institutions financières.
Alors, ce n’est pas si étonnant ou choquant de voir des grappes humaines constituées de proches opportunistes, de pique-assiettes de tout bord ou mêmes de petites mains sous-payées du club rôder les jours de paye, espérant que les heureux bénéficiaires de ces sommes en liquide “se souviennent” de leur faibles revenus.
D’autant plus que tout ce beau monde connaît par cœur les émoluments des sociétaires du MCO, qu’ils soient joueurs, techniciens ou mêmes dirigeants.Dans les fiefs des supporters, personne n’ignore que le joueur le mieux payé au club cette saison est la recrue Aïssaoui.L’enfant d’El-Bayadh, qui est notamment passé par le CRB et l’USMH, s’est mis d’accord avec la direction mouloudéenne pour une prime de signature de 900 millions, dont il a déjà perçu 700. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il est, depuis l’entame de la saison en cours, le première cible de critiques des inconditionnels du club, lesquels n’en reviennent toujours pas et ne semblent pas du tout accepter qu’un tel élément qui n’a jusqu’à lors rien démontré de fameux puisse bénéficier d’un traitement de faveur alors que d’autres “cadres” comme Kada Kechamli, Seddik Berradja, Sebbah Zine El-Abidine et Zoubir Ouasti n’ont pas franchi la barre des 800 millions. Surtout que de jeunes éléments et enfants du club comme Aouedj et Bentiba, qui ont donné entière satisfaction, se sont vus proposer des salaires de cinq millions par mois, soit dix-huit fois moins que Aïssaoui.
De son côté, avec 40 unités pour l’entraîneur en chef (Si Tahar Cherif El-Ouazzani), 10 pour son adjoint (Sebbah Benyagoub), 10 pour le directeur technique (Maghfour Ferhat) et 5 pour celui des gardiens de but (Sbaâ Bachir), le staff technique du Mouloudia d’Oran, qui effectue un travail pour le moins remarquable, revient à la direction du club à soixante-cinq millions de centimes mensuellement, soit beaucoup moins que ce qu’a coûté le Portugais Eurico Gomès au club lorsqu’avec ses 8 000 euros par mois doublés d’une luxueuse prise en charge totale. Il avait conduit le Mouloudia en seconde division. (liberté-06.12.2010.)
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MC Alger
Derrag le mieux payé et Alain Michel touche 14 000 euros
Il est clair que tout le monde s’accorde à dire qu’au Mouloudia d’Alger, les affaires financières ne sont pas du tout claires. Ceci dit, il faut reconnaître que depuis quelques saisons déjà, le mode de paiement des joueurs se fait d’une manière plus ou moins réglementaire.
Les joueurs perçoivent leurs primes de signature par chèque, mais il reste que les primes des matches et les salaires se font en espèces dans certains cas. La preuve que la direction du MCA opère ces transactions par chèque, c’est que plusieurs anciens joueurs sont toujours en possession de ce fameux document qui garantit leurs biens. Les cas des Badji, Yacef, Hamadou et autres restent d’actualité. Il ne faut pas se dire que le vieux club algérois s’est débarrassé des pratiques ambiguës dans la régularisation de ses employés.
Administrativement, le MCA est officiellement un club professionnel, mais l’amateurisme semble faire de vieux os. Et ce n’est certainement pas dans les prochains jours que ces pratiques disparaîtront. La preuve, plus de 16 milliards de dettes dont une somme importante pas encore justifiée montre que le système financier au sein du Doyen ne flirte pas avec la légalité. Même si des sommes ont été avancées par-ci, par-là, indiquant les salaires de certains joueurs du club, il n’en demeure pas moins que personne ne peut révéler les chiffres réels. Après le départ de Hadj Bouguèche, la plus grosse prime de signature au sein du Doyen revient à l’attaquant Mohamed Derrag. Auteur d’un excellent parcours la saison dernière et faisant partie des artisans du sacre mouloudéen, sa prime a été revue à la hausse cette année, lui qui est arrivé au Mouloudia en provenance de la JSK pour 900 millions de centimes. Cette année, Derrag a paraphé un nouveau contrat contre une prime d’un milliard trois cent millions de centimes et la direction du club s’est entendue avec lui pour la perception de plus de 70% de la somme globale.
Les autres cadres de l’équipe, à l’image de Zeddam, Babouche, Besseghier et Zemmamouche, frôlent la barre d’un milliard, alors que d’autres éléments essentiels, à l’image de Koudri et Bouchema, peinent pour arriver à atteindre la somme de 800 millions qu’ils perçoivent sous forme de mensualités. Pour ce qui est des jeunes éléments et enfants du club, à l’image de Amroune, Daoud, Bensalem et autres, ils se sont vus proposer des salaires en fonction de leur poids au sein de l’équipe. Les nouvelles recrues se sont engagées au Mouloudia avec des primes plus ou moins égales.
Ammour vient en pole position, puisqu’il a signé pour la somme de 900 millions, suivi de Belkheïr 800 millions, Daouadi 700 et Bouhafer 500. Les émigrés avoisinent également les mêmes chiffres. Ainsi, Youssef Sofiane perçoit l’équivalent de 800 millions dont une première tranche de 50%.
De son côté, avec 14 000 euros, l’entraîneur du MCA, Alain Michel, constitue le plus gros salaire au sein du club. Son adjoint, Kamel Achouri, prend 40 millions de centimes par mois, alors que l’entraîneur des gardiens de but, Mourad Benameur, touche 8 millions de centimes. De ce fait, la masse salariale du staff technique du Mouloudia d’Alger avoisine les 170 millions de centimes mensuellement. Il faut savoir, toutefois, que ces engagements ne sont pas entièrement honorés. Tous les employés du club attendent toujours la régularisation de leur situation financière. (Liberté-06.12.2010.)
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Pour le recrutement d’ Eneramo
Haddad doit payer 2 millions de dollars !
Il n’est un secret pour personne que l’USMA, par le biais de son patron Ali Haddad, veut renforcer le compartiment offensif de l’équipe par un recrutement de qualité. Outre des contactes avec des joueurs locaux, le nom du Nigérian Michael Eneramo figure sur les tablettes de Haddad. Mais ce dernier devrait débourser 2 millions de dollars pour pouvoir bénéficier de ses services lors du mercato hivernal. C’est ce qu’a affirmé le manager du joueur qui précise que Eneramo exige cette somme pour apposer sa signature sur le contrat. “Michael sera libre de tout engagement le 31 décembre prochain. Et de ce fait, il a fixé le montant de son transfert à 2 millions de dollars”, a révélé le chargé des affaires du Nigérian lequel n’a pas manqué de signaler qu’un club turc est disposé à satisfaire ses exigences financières.
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CR BELOUIZDAD
80 millions pour Gamondi
Au Chabab de Belouizdad, et à l’instar des autres clubs de la L1 et L2, c’est un nouveau mode de paiement des joueurs qui est instauré cette saison avec l’avènement du professionnalisme. Avant, le club procédait à la rétribution des primes de signatures par différentes tranches. Un joueur recevait généralement une avance de 50% de la somme convenue au moment de la signature de son contrat, c’est-à-dire en début de saison. Il touchait 25% à la fin de la phase aller du championnat national, la trêve hivernale.
Le reste est tributaire de ses performances individuelles et les objectifs atteints par l’équipe au cours de la même saison. Aujourd’hui, c’est la formule qui change. Une prime de signature, dont le montant est convenu en début de saison, sera versée sous forme de mensualités par la SSPA. Pour une prime de signature de 600 millions de centimes, presque la plus grosse prime de signature au CRB, le joueur reçoit un salaire mensuel brut de 50 millions de centimes. S’il est vrai que cette nouvelle formule permet un meilleur contrôle de l’état des finances des clubs et préserve aussi les intérêts des joueurs, il n’en demeure pas moins que pour un club comme le CRB qui ne bénéficie même pas de la totalité des recettes du stade, ne vivant qu’avec les subventions des sponsors qui souvent tardent à se débloquer, elle est quelque peu embarrassante, comme l’explique son premier responsable, Mahfoud Kerbadj : “C’est une bonne chose dans le sens où tout est contrôlé par l’État. Le moindre sou doit être justifié par la SSPA et il n’y aura plus de place à ‘la chkara’. J’ai tout le temps appelé à combattre cela. Ce nouveau mode de paiement nous oblige à assurer le payement des joueurs d’une manière régulière. Toutefois, j’avoue que cela nous met devant des difficultés. Car pour qu’on soit régulier sur le payement, on doit aussi garantir des sources de financement d’une manière régulière et pour le moment, ce n’est pas du tout évident”, explique le président du CRB qui parle en connaissance de cause. Bientôt, ça va faire trois mois que ses joueurs n’ont pas été payés. On attend justement les budgets des sponsors pour régulariser et mettre à jour les salaires des joueurs et autres employés du club.
Le Chabab ne fait, pourtant, pas partie des clubs à faire des folies ou casquer des milliards pour le recrutement. Il ne possède pas encore une administration assez étoffée comme l’exige le cahier des charges. La masse salariale du club avoisine un milliard de centimes. Les mensualités des joueurs représentent 80%. Comme partout dans les clubs de football, les attaquants viennent en tête du classement des joueurs les mieux payés. À en croire des sources bien informées, des éléments comme Saïbi, Aouad et Rebih mènent le bal. Leurs salaires avoisinent les 60 millions de centimes. Le reste de la masse salariale va au staff technique et autres fonctionnaires du club (financier, secrétaire général, secrétaire général de l’administration, DTS…).
L’entraîneur en chef, l’Argentin Angel Miguel Gamondi, reçoit, apprend-on des mêmes sources, un salaire mensuel de 80 millions de centimes. Par ailleurs et afin de pallier ce problème d’irrégularité des sources de financement, la direction belouizdadie a entamé des négociations avec des instances bancaires dans le souci d’avoir une ligne de crédit qui puisse assurer les salaires des joueurs à temps. À ce titre, le boss des Rouge et Blanc lance un appel à destination des pouvoirs publics qui “ont beaucoup à faire dans ce sens. Il sera très judicieux de donner instruction aux établissements bancaires pour l’ouverture des crédits à destination des clubs pour la couverture des salaires des joueurs”, insiste Mahfoud Kerbadj.
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Ce que prévoit le cahier des charges du professionnalisme en matière financière
Article 14 : Le club sportif professionnel est tenu :
- d’avoir des ressources financières suffisantes et compatibles avec les exigences de la compétition et en rapport avec ses activités ;
- d’assurer la tenue d’une comptabilité, conformément aux lois et règlements en vigueur ;
- de régler toutes les opérations financières par chèque ou virement ;
- de s’interdire la manipulation d’espèces, sauf pour des régies nécessaires aux menues dépenses, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur prévues en la matière ;
- de procéder à la comptabilisation régulière de toutes les opérations et de se soumettre aux contrôles sur pièces et sur place des organes et autorités de contrôle et de leurs représentants habilités à cet effet en permettant, notamment à ces derniers, d’avoir accès aux informations comptables et financières nécessaires à l’accomplissement de leur mission.
l Article 15 : Le club sportif professionnel s’engage à produire, conformément aux procédures et dispositions législatives et réglementaires en vigueur, auprès de la direction du contrôle et de gestion financière de la Fédération sportive nationale concernée et auprès de la Ligue nationale sportive professionnelle, ainsi qu’auprès de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya concernée :
- copie du bordereau des salaires versés mensuellement ;
- copie de la déclaration des salaires et autres rémunérations effectuées auprès de l’administration fiscale et des organismes de Sécurité sociale concernés ;
- la situation comptable approuvée par les instances dirigeantes ;
- le plan détaillé de financement du programme pluriannuel, ainsi que le budget annuel ;
- les comptes et bilans dûment certifiés par un commissaire aux comptes agréé ;
- le compte d’exploitation, ainsi que tous les documents comptables prévus par le code de commerce ;
- l’état des ressources perçues au titre du sponsoring, de la publicité, du mécénat, des dons et legs ;
- les livres d’inventaire et registres légaux exigibles par le code de commerce, le cas échéant.
l Article 16 : Le club sportif professionnel s’engage à établir une feuille de recettes à l’occasion de chaque rencontre. Ce document doit mentionner toutes les places vendues et faire apparaître les recettes brutes. La feuille de recettes doit être adressée à la Fédération sportive nationale concernée, à la Ligue sportive professionnelle et à la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya, ainsi qu’à l’administration des impôts territorialement compétente. (Liberté-06.12.2010.)
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**Ballon d’Or 2010 … Messi, Iniesta ou Xavi ?
le Ballon d’Or 2010 reviendra à Xavi Hernandez, Lionel Messi ou Andres Iniesta
Le Ballon d’Or 2010 n’échappera pas au FC Barcelone puisque Lionel Messi, Andres Iniesta et Xavi Hernandez sont les trois nommés. Sans doute une déception pour Wesley Sneijder…
Le Ballon d’Or 2010 sera Barcelonais. Le FIFA-Ballon d’Or devrait-on dire, puisque les deux distinctions ont fusionné. Jean-Pierre Papin a en tout cas annoncé ce lundi au siège de France Football que le plus prestigieux trophée individuel de la planète football sera remis à Lionel Messi, Andres Iniesta ou Xavi Hernandez cette année. Les trois Catalans ont devancé la concurrence dans les votes d’un collège de journalistes, ainsi que des capitaines et des sélectionneurs de toutes les nations affiliées à la FIFA. Si Lionel Messi, auteur de 34 buts en Liga et 8 en Ligue des champions la saison dernière, n’a «que» la Liga à son palmarès pour 2009-2010, ses deux coéquipiers espagnols ont également remporté la Coupe du Monde avec la sélection espagnole.La Gazzetta Dello Sport, qui annonçait la nouvelle dès dimanche, avait donc vu juste. Elle annonçait en outre le futur sacre d’Andres Iniesta…
Sneijder, le grand absent
Wesley Sneijder doit quant à lui se demander ce qu’il faut faire pour décrocher ledit Ballon d’Or… si ce n’est porter un maillot Rouge et Bleu. Finaliste de la Coupe du Monde, lors de laquelle il a marqué cinq buts, le meneur de jeu néerlandais a aussi réalisé le triplé Championnat-Coupe-Ligue des Champions avec l’Inter Milan. Il est à coup sûr le grand absent du tiercé gagnant du Ballon d’Or 2010. A noter que ce ne sera que la troisième fois de l’histoire du trophée que trois joueurs d’un même club trustent les trois premières places après 1988 et 1989. L’AC Milan avait placé Marco Van Basten (vainqueur les deux fois), Franck Rijkaard (troisième à deux reprises), Ruud Gullit et Franco Baresi (deuxièmes respectivement en 1988 et 1999) ces deux années là. Le nom du vainqueur 2010 sera révélé le 10 janvier 2011 sur la scène de l’Opéra du Zurich. On y connaitra également le meilleur entraineur de l’année. (Le Figaro-06.12.2010.)
Les liste des nommés :
FIFA-Ballon d’Or 2010:
Xavi Hernandez (Espagne/Barcelone)
Andres Iniesta (Espagne/Barcelone)
Lionel Messi (Argentine/Barcelone)
Entraîneurs de l’année pour le football masculin :
Vicente del Bosque (Espagne/Equipe nationale d’Espagne)
Pep Guardiola (Espagne/Barcelone)
José Mourinho (Portugal/Inter Milan puis Real Madrid)
Joueuse Mondiale de la FIFA 2010 :
Fatmire Bajramaj (Allemagne)
Marta (Brésil)
Birgit Prinz (Allemagne)
Entraîneurs de l’année pour le football féminin :
Maren Meinert (Allemagne, équipe nationale U-20 d’Allemagne)
Silvia Neid (Allemagne, équipe nationale d’Allemagne)
Pia Sundhage (Suède, équipe nationale des États-Unis)
Le palmarès en images :
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Catégories : société, sport
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