Dis-moi quelle est ta tribu je te dirai qui tu es

17 09 2010

*C’est la rentrée et votre ado a changé. Il se maquille bizarrement, passe ses nuits sur ordinateur ou vous demande de ne jamais laver ses tee-shirts ? Il n’est pas malade, il appartient peut-être à une des nouvelles tribus des années 2010. Pas de quoi paniquer à condition de garder un œil (discret) sur lui… (El Watan-17.09.2010.)

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Mangas : Entre Grandayzer et GTO, mon cœur balance

Shôjo*, gomen*, otaku*… Si ces mots ne vous disent rien, c’est que vous n’avez pas encore été atteints par la vague de japonisation qui touche les Algériens,  surtout les plus jeunes d’entre eux. Qu’ils soient addicts aux mangas – certains ont des cartons remplis de VHS et de figurines, prennent des cours de japonais, grâce à Internet pour la plupart, ou adoptent le look de leurs héros préférés lors de rassemblements de fans – , ces Nippons à la sauce dz ne passent pas inaperçus. «Comme tous les enfants, je visionnais beaucoup d’animes (mangas adaptés en films d’animation, ndlr), et je reproduisais en dessin ce que je voyais, et par la suite, je les partageais avec d’autres fans pour avoir leurs avis», raconte Atif, 21 ans. «Le fait de faire ça en professionnel ne m’a effleuré l’esprit qu’il y a quelques années», avoue le 3e Prix des jeunes talents du Festival de la BD.

Remontons un peu dans le temps… Apparues au Japon au début du XXe siècle, ces bandes dessinées nipponnes ont rencontré un succès international au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale au point de devenir une véritable industrie aujourd’hui. Les mangas sont régulièrement adaptés en dessins animés, et la plupart des Algériens ont déjà regardé au moins une fois un manga, probablement sans le savoir, puisque Olive et Tom (Captain Majid), Goldorak (Grandayzer), Jeanne et Serge, Maroko… et d’autres dessins animés qui passaient sur l’Unique dans les années 80/90 sont à classer dans cette catégorie.

« Watashi nihongo desu ! » *

C’est ce qui a permis à Idir, 30 ans, l’un des premiers otakus algériens, de découvrir cet univers et de s’y plonger. Sa collection de VHS, mangas et figurines – il en possède plus de… 1000 – est impressionnante. «Je me rappelle que les vidéothèques ramenaient des films d’animation, et dans le lot il y avait des mangas, avec des éditions rares parfois, mais les gérants ne s’y connaissaient pas. Pour eux, ce n’était qu’un “miki“ comme un autre, et cela faisait nos affaires…, se souvient-il. A la longue, les vidéastes nous gardaient toujours des cartons d’invendus avec nos fameuses perles. Mais à mon époque, dans les années 80/90, il était encore difficile d’assumer sa passion, puisque regarder des dessins animés était réservé aux enfants. Nous étions les “bizarroïdes“.»

Au dernier Festival de la BD, en octobre dernier, le stand de Z-Link, première maison d’édition spécialisée dans le domaine, avait été littéralement envahi par les fans obsédés à l’idée d’avoir un autographe des deux mangakas algériens (dessinateurs de mangas) propulsés en quelques mois et quelques numéros de Laabstore (voir encadré) au rang de stars : Natsu et Yacine Haddad. Pendant que d’autres se ruaient sur les  figurines et autres produits dérivés de leurs héros (ceux du manga Death note* connaissent le plus de succès).

Geisha

Mais à quoi reconnaît-on un vrai otaku ? Ce sont les seuls à regarder les animes en version originale sous-titrée. Une façon de se familiariser avec la langue, et même parfois de vouloir l’apprendre. Pour cela, de nombreux sites internet sont consultés tels que www.ici-japon.com, les écoles de linguistique ne proposant pas de cours de japonais. D’autres échangent leurs connaissances dans le cadre de forums consacrés, tandis que Z-link organisait, il n’y a pas si longtemps, des petites rencontres afin de donner des cours. Le patron de la boîte, Samir,  japonisant depuis quelques années, partage son savoir sur un des forums algériens dédiés au genre, celui de l’émission de radio accro tv : www.accrotv.net. Pour beaucoup d’ailleurs, le rêve absolu reste de visiter le pays du Soleil Levant. «Mais je ne pourrai pas puisque l’argent que j’ai, je le dépense en figurines !», plaisante Idir.

Autre signe distinctif : lors des rassemblements de fans, souvent imaginés et préparés sur les réseaux sociaux, les otakus s’habillent à l’image de leur héros préféré. Comme Selma qui adore se déguiser en Sakura, l’héroïne du manga éponyme, avec sa jupe et ses accessoires : «C’est la première héroïne à laquelle je me suis identifiée», confie cette jolie jeune fille de 18 ans, dont les yeux maquillés en amande rappellent ceux des geishas. On appelle ça les cosplays, les plus réputés étant ceux de Naruto. Le dernier rassemblement ayant réuni une cinquantaine de fans ? Le Shin Japan Saiten 3 (festival de culture japonaise), en juin dernier à Blida. Avec des forums, des festivals, un magazine sans oublier des boutiques dédiés à cet art qui ouvriront leurs portes très bientôt, la tribu manga ne risque pas de s’essouffler de sitôt.

Petit dico’

*Shôjo : type de manga possédant ses propres caractéristiques, une bande dessinée dont la cible éditoriale est avant tout constituée d’adolescentes et de petites filles, même s’il peut arriver que les garçons en lisent. Le genre est à opposer au Shônen manga (manga pour jeune garçon).
*Gomen : mot japonais signifiant «désolé», il revient assez souvent dans les animes, puisque les héros sont généralement des… anti-héros, en quête d’identité, raison pour laquelle beaucoup de fans s’identifient à eux.
*Otaku : terme péjoratif au Japon, il désigne quelqu’un de passionné, qui vit reclus dans sa chambre et ne se
consacrant qu’à sa passion (jeux vidéos, mangas, figurines…), jusqu’à en oublier le monde extérieur.
*Death note : manga de type shonen publié en 2003, il connut un succès fulgurant, et a été traduit dans de nombreuses langues.
*Watashi nihongo desu : je suis japonais

Z-link à 25000 exemplaires

Créée en 2008 par Samir Brahimi, chroniqueur radio, cette maison d’édition lance son premier projet Laabstore, en janvier de la même année. Laabstore est le premier magazine mensuel algérien consacré aux jeux vidéo, mangas et cinéma, tiré dans un premier temps à 4000 exemplaires, avant d’atteindre le chiffre de 25 000 exemplaires en janvier dernier. Deux ans plus tard, le coup d’essai a plus que réussi, puisqu’il a permis de lancer dans le bain de jeunes auteurs et dessinateurs tels que Aidaoui Tahar dit Natsu, Yacine Haddad, Yasmine Boubakir (seule femme mangaka) qui s’approprient le dessin manga tout en traitant d’histoires auxquelles le jeune Algérien peut s’identifier. C’est peut-être d’ailleurs cela la clé de leur succès. Le magazine est disponible chez les librairies et buralistes au prix de 200 DA.

Geeks : Bienvenue dans leur monde virtuel

Votre fils (mais aussi votre fille, de plus en plus) passe des heures scotché(e) à son ordi et quand il(elle) commence à vous parler de sa passion, vous avez l’impression qu’il(elle) vous parle dans une autre langue ? Le diagnostic est sans appel : vous avez un geek à la maison. Du néologisme d’origine anglaise signifiant, à l’origine, «passionné d’informatique», élargi aujourd’hui aux passionnés de comics et de science-fiction. S’il n’est pas geek, il est peut-être nerd (en clair, un premier de la classe un peu enfermé dans son monde, qui préfère se cultiver sur Internet, notamment en sciences et en astronomie, que sortir avec ses copains) ou nolife (sa priorité dans la vie : passer les niveaux sur sa console de jeu) ou dans sa version extrême, hardcore gamer. Dans tous ces cas : l’ordi passe avant la vie sociale. Inquiétant ? Si les autres les stigmatisent, cela ne les empêchera pas de devenir des adultes épanouis. A condition qu’ils sortent un jour de leur monde virtuel…

Votre enfant est geek (ou vous-même êtes geek) si…

-Il dépense tout votre argent pour acheter des comics. Sa collection dépasse les 50.
-Il passe plus de 2 heures par jour sur Internet, est accro à une boisson gazeuse, qu’il consomme bien entendu devant son écran.
-Vous trouvez des miettes entre les touches du clavier ou le surprenez en train de frapper régulièrement son clavier à l’envers (pour faire tomber les miettes). Signifiant qu’il mange aussi devant l’écran.
-Il vous parle de SES comptes ICQ, MSN, Skype… et a plus de 3 adresses e-mails. Voire un site et gagne de l’argent avec.
-Il est aussi sur Twitter, Facebook, Viadeo… et est incollable sur tous les nouveaux réseaux sociaux.
-Il a plus d’amis en ligne que dans le monde réel.
-Vous ne savez pas ce qu’est un fil RSS, mais lui, si.
-Il y a plus de deux ordinateurs dans votre maison. Et il leur a donné un surnom affectif.
-Il ponctue ses conversations de «lol» (Mort de rire), «wtf» (What the fuck), «omg» (Oh my God).
-Il vous répare tout le temps votre ordi et vous explique dans une langue venue d’une autre planète que le problème vient de votre C+, Pearl, Cobol, Ruby ou Python.
-Il vous demande l’autorisation d’organiser une LANParty, c’est-à-dire une rencontre de geeks.
-Il parle en répliques de Star Wars et maîtrise la langue de Spock (Star Trek) mieux que l’arabe littéraire.
-Il veut assister à toutes les conférences, toutes les expos, tous les rencontres…
-Il vous confie avoir résolu un problème de maths/physique/chimie sous la douche.
-Il est à jour de toutes les blagues sur les geeks qui passent sur www.blaguesdegeek.com ou www. danstonchat.com.

Yacine, emo à fleur de peau

Yeux maquillés de noir, cheveux noirs tombant sur le visage, silhouette rose et noire androgyne : la dégaine nonchalante de Yacine, 15 ans, ne passe pas inaperçue. La raison ? C’est un emo. De la tribu des gothiques, version plus sensible. «En fait, un emo laisse ses émotions le guider parce qu’il a une grande sensibilité. Il ne supporte pas le monde qui l’entoure, trop violent. Et personne ne le comprend.» Vous vous souvenez de The Cure ?  Et bien les temps ont changé et Yacine quant à lui écoute Tokio Hotel, Jena Lee ou encore Jonas Brothers. Des groupes qui se revendiquent de la pop-emo. People ? Pas tant que ça.

Car cette tribu est sans doute la plus détestée par les autres, pour ses goûts vestimentaires et artistiques, mais aussi pour son exagération de la souffrance, puisque certains d’entre eux vont même jusqu’à s’automutiler. Et si cette hypersensibilité représente un danger pour les jeunes, elle est aussi une aubaine pour les marques de vêtements qui voient en cette tribu un marché à fort potentiel. «Mais les emos qui s’automutilent ne comprennent rien, tient à souligner Yacine. La souffrance a du bon, et puis quand j’ai mal, d’un chagrin d’amour ou d’autre chose, j’écoute du Britney Spears et ça va mieux !», avoue Yacine.

Les raisons de sa transformation et de son passage de l’autre côté ? Il ne s’en souvient pas réellement, il sait juste que cette tribu l’a sauvé quand ça allait mal. «Après une histoire d’amour non réciproque, j’étais dévasté, je croyais être seul au monde. Puis j’ai allumé la télé, il y avait Les Frères Scott et j’ai entendu cette phrase : “A ce moment précis, il y a 6 milliards de personnes dans le monde, et parfois vous n’avez besoin que d’une seule…“ J’ai su que je serai différent à partir de ce moment.»

Hard rockers : Entre eux, le courant ne passe pas toujours

N’ayez pas peur, ça va passer. En attendant, supportez au mieux la musique qu’il vous impose et les tee-shirts horribles à «ne surtout pas laver». Votre progéniture fait partie des «hard-rockeurs/métalleux». Pour rester dans le vent, apprenez à quel courant il appartient. Petit tour d’horizon des fans et de leurs signes distinctifs.

Le tri city

1-Le courant Nirvana :
Ils parlent : de Nirvana. A leurs yeux, avec Korn, c’est ce que le rock a connu de mieux.
Ils portent : une chemise débraillée et un jean déchiré, mais à l’inverse des autres (sauf des puristes), ne portent pas forcément les cheveux longs.  
Ils détestent : Metallica, le rap et le r’n’b
Ils aiment : le grunge et le rock;

2-Le courant System of a down/Sepultura :
Le courant le plus «violent» du métal, nommé le nu-métal.
Ils parlent : du dégoût, de la société consommatrice et pourrie.
Ils portent : leur look est assez primaire : barbe, cheveux longs, tee-shirt à l’effigie du groupe pour les garçons, maquillage outrancier et look rock pour les filles.
Ils détestent : la pop-rock, les gothiques
Ils aiment : le nu-metal, le death-metal.

3-Le courant Metallica
Ils parlent : de l’apport fondamental de Metallica dans la musique rock, chantent Nothing Else Matters à tout bout de champ.
Ils portent : le tee-shirt du groupe
Ils détestent : Nirvana, le rap et le r’n’b
Ils aiment : le rock, le hard rock et le heavy metal

4-Les puristes
Ils parlent : de Woodstock, des années 60 à la musique pop.
Ils portent : des vêtements de tous les jours et pour les plus chanceux, des tee-shirts de Bob Dylan, Kinks, Led Zeppelin…
Ils détestent : le metal, le raï, l’oriental
Ils aiment : la new wave, le rock, la folk.

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*France: Pour  la moitié des jeunes, l’avenir n’augure rien de bon

Des étudiants en salle d'examen. Des étudiants en salle d’examen.

SONDAGE – Selon le baromètre annuel Ipsos pour le Secours populaire…

Les jeunes ne sont pas confiants. C’est ce qui ressort du sondage Ipsos publié ce lundi. Selon les chiffres, un jeune sur deux se dit angoissé pour son avenir.

Cette angoisse se traduit parfois par de la colère pour un jeune sur trois. Pour 70% des jeunes interrogés, la société ne leur accorde pas une place assez importante.

L’insertion professionnelle ne rassure pas
Le malaise se développe malgré les études: 50% d’entre eux doutent que les études garantissent une insertion plus facile dans le monde du travail. Pour la génération des 15 ans et plus, le sentiment de devoir fournir plus d’efforts est prégnant. Selon eux, ils doivent obtenir plus de diplômes mais ont des perspectives moins bonnes qu’avant.

Ces inquiétudes ne se cantonnent pas qu’aux jeunes mais à l’ensemble de la population, surtout depuis la crise. Un tiers des Français dit avoir déjà vécu une situation de pauvreté. (20Minutes-20.09.2010.) 

*Le sondage a été réalisé par téléphone du 9 au 24 juillet 2010 auprès de 611 jeunes de 18 à 30 ans, issus d’un échantillon national représentatif de 2.895 Français âgés de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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*les Français et leurs grigris

Dis-moi quelle est ta tribu je te dirai qui tu es dans culture 20090207PHOWWW00122 

Ils sont 41 % à s’avouer superstitieux. Presque un sur deux évite de poser le pain à l’envers sur la table. La rumeur veut que Nicolas Sarkozy garde dans un presse-papiers un grand trèfle à quatre feuilles, que Laurent Fabius refuse de passer sous une échelle, que Pavarotti se produisait sur scène avec un clou tordu dans sa poche ou encore qu’Andre Agassi conserve la même serviette en cas de victoire. Encore cette semaine sous les feux de l’actualité, Xavière Tiberi avait l’habitude, à la veille des municipales de 2001, de ­jetter du gros sel sous les portes cochères de ses adversaires. C’est ce que révèlent Guillaume Tabard (journaliste au Figaro) et Bruno Dive dans leur livre Les amis de l’Hôtel de Ville (Plon). De petites ou grandes superstitions que plus de deux Français sur cinq déclarent partager, selon un sondage TNS Sofres publié cette semaine. «Cela augmente à chaque sondage», relève Éloïse Mozzani, auteur du Livre des superstitions : Mythes, croyances et légendes. «Pendant longtemps, la superstition a été mal vue en France. Critiquées par les philosophes du siècle des Lumières et pendant tout le XIXe siècle, ces croyances étaient considérées ­comme une faiblesse d’esprit», rappelle-t-elle. «L’athéisme est le vice de quelques gens d’esprit, et la superstition le vice des sots», se moquait alors Voltaire. Les Français ont néanmoins conservé leurs superstitions, «tout en s’en cachant», explique Éloïse Mozzani. Et depuis quelques années, le tabou s’effrite. Preuve en est, la folie du mariage qui a gagné l’Hexagone pour la date symbolique du 7 juillet 2007.  Bon gré mal gré, sans y croire vraiment mais sans vouloir prendre de risque, nombre de Français fabriquent leurs croyances dans leur petit chaudron personnel. Optant pour des grigris branchés comme le bracelet brésilien, ou des objets traditionnels comme la ­patte de lapin. Parmi les grands classiques, le trèfle à quatre feuilles fait figure de favori puisque 37 % des Français estiment que cette trouvaille porte chance. Voir une étoile filante et toucher du bois représentent aussi un bon présage pour environ un tiers d’entre eux. Quand on en vient aux signes de malchance, les habitudes se font plus puissantes. Presqu’un Français sur deux évite en effet de poser le pain à l’envers sur la table. Quatre personnes sur dix refusent de passer sous une échelle et une sur trois d’ouvrir un parapluie dans une pièce ! Une part de la population préfère rester discrète. Ainsi, le vendredi 13 n’est un jour de chance que pour 17 % des Français. Dans le même temps, 41 % déclarent avoir joué à des jeux de hasard ce même jour. La Française des jeux ne s’y est d’ailleurs pas trompé en lançant ses grosses cagnottes. Moins complexés, les 15-34 ans se disent pour leur part superstitieux à 51 % contre seulement 31 % des plus de 60 ans. Enfin, les croyances évoluent selon les régions. Au premier rang, l’Auvergne affiche 48 % de superstitieux. Viennent ensuite la Lorraine, le Nord-Pas-de-Calais, l’Alsace et la Haute-Normandie. Le nombre de superstitieux pathologiques, qui sont atteints de troubles obsessionnels du comportement, «reste stable, autour de 2 %», rassure Valérie Jalfre, psychiatre à l’hôpital Cochin-Saint-Vincent de Paul. ( Le Figaro) 

**sortie du coma par un baiser !

C’est une histoire comme on aime les entendre. Qui nous rappelle les contes de fées et donne espoir

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Dix jours après la naissance de son deuxième enfant en Angleterre, Emma Ray, 34 ans, perd connaissance, frappée par une attaque cardiaque, et tombe dans un profond coma. À l’hôpital, son mari Andrew tente par tous les moyens de la sortir de son état. Les médecins lui disent qu’elle peut se réveiller dans les prochains jours, les prochains mois, ou tout simplement jamais.  Dans la chambre d’hôpital, Andrew fait jouer les pleurs de leur bébé et la chanson de leur mariage. À ses côtés, leur fille crie : «Réveille-toi maman!». Il prend la main de sa femme, lui dit qu’il l’aime, qu’elle doit se réveiller. Mais rien n’y fait.

«Embrasse-moi»

Après deux semaines, découragé, Andrew se penche au-dessus du lit d’hôpital de sa femme et la supplie: «Emma, si tu m’entends, je t’en prie, embrasse-moi». Et là, miracle. Emma tourne la tête, avance ses lèvres et les pose sur celles de son mari. «Ce qui s’est produit dépassait mes rêves les plus fous. Je ne pouvais pas le croire!» se confie-t-il au journal anglais Daily Mail. Les médecins, témoins de ce baiser miraculeux, ont été tout aussi surpris par la réaction de la patiente. Pourquoi et comment cela a-t-il pu être possible? La science n’a pas toujours de réponse. Mais même si ce baiser l’a sortie du coma, Emma a dû continuer à se battre, passant régulièrement d’un état conscient à un état inconscient. Son cerveau a manqué d’oxygène lorsque son coeur a arrêté de battre. Résultat: elle doit composer avec d’importantes pertes de mémoire. Après avoir passé deux ans dans un hôpital spécialisé, elle a pu retourner vivre chez elle, auprès de sa famille. «La réhabilitation est très difficile parce que j’ai perdu beaucoup de ma mémoire», dit-elle au Daily Mail. J’aimerais par-dessus tout aller mieux, pouvoir me déplacer toute seule et retrouver ma mémoire. Mon mari m’aide pour tout, sans lui, je ne sais pas ce que j’aurais fait.» Andrew, lui, est tout simplement heureux et reconnaissant d’avoir sa femme et la mère de ses enfants à ses côtés, tel un prince charmant qui retrouve sa Belle au bois dormant…(Cyberpresse-Canada)

**Des maladies très rares et très bizarres

Certains troubles neurologiques ou psychiatriques sont tellement étranges que l’on en vient à soupçonner une mystification. Tour d’horizon.Francis Scott Fitzgerald a inventé le phénomène du rajeunissement dans L’Etrange Histoire de Benjamin Button [dont l’adaptation ciné­matographique sort sur les écrans fran­çais le 4 février], mais il existe bon nombre de maladies rares et bizarres qui, elles, sont bien réelles. En voici quelques exemples.
Le syndrome de l’accent étranger – Les personnes atteintes de cette maladie commencent subitement à parler avec un accent étranger – souvent d’un pays où elles n’ont jamais mis les pieds. L’un des cas les plus connus est celui d’une Norvégienne qui a pris un accent allemand après avoir été blessée par un éclat d’obus en 1941, et que ses voisins soupçonnèrent d’être une espionne. Plusieurs dizaines d’autres cas ont été relevés dans le monde. Les patients sont souvent accusés de simuler la maladie, mais le syndrome survient généralement à la suite d’un accident vasculaire cérébral ou d’un traumatisme crânien et peut être dû à une lésion du centre de la parole qui modifie la vitesse d’élocution, l’accentuation et la prononciation des mots.
Le syndrome de la main étrangère – Les fans de Docteur Folamour se souviendront de l’incapacité du personnage de ce film à contrôler sa main droite, qui continue à faire mécaniquement le salut nazi. Dans la vraie vie, les personnes qui souffrent de ce syndrome (plusieurs dizaines à ce jour) perdent le contrôle conscient d’un membre, parfois à cause d’une déconnexion entre les deux hémisphères du cerveau. La main “étrangère” peut contrecarrer le mouvement de l’autre main, par exemple en déboutonnant une chemise que l’autre main est en train de boutonner ou en écrasant une cigarette qu’elle vient d’allumer.

Le syndrome de Capgras – Ce trouble, qui porte le nom du psychiatre français [Joseph Capgras, 1873-1950] qui l’a décrit, en 1923, est la conviction délirante qu’un ami proche ou un parent est un imposteur. On l’attribue à une déconnexion entre les zones cérébrales qui reconnaissent les visages et enregistrent les réactions émotionnelles. Environ un tiers des personnes atteintes de démence souffrent dans une certaine mesure de ce syndrome. Il existe également une forme de délire analogue, le syndrome de Cotard, où le patient est convaincu qu’il est mort, en décomposition ou qu’il n’a jamais existé. Un traitement par antidépresseurs et électroconvulsivothérapie peut donner des résultats.

La dysphonie spasmodique- L’in­capacité de parler autrement qu’en vers, en chuchotant ou avec une voix de fausset peut paraître un gag digne de Dilbert. Mais l’auteur de cette bande dessinée, Scott Adams, est l’un des 30 000 Américains qui souffrent de cette maladie, dans laquelle des spas­mes empêchent les cordes vocales de vibrer normalement. Des injections de toxine botulique dans la région du larynx peuvent atténuer les spasmes de façon temporaire. Ce trouble semble disparaître quand le patient chante, déclame des poèmes ou change de registre de voix. Scott Adams, qui lit chaque nuit des comptines à voix haute, a ainsi pu récupérer une bonne partie de sa fonction vocale.

Le syndrome d’Alice au pays des Merveilles – Ce trouble neurologique, qui tire son nom du fameux conte de Lewis Carroll, fait paraître les objets – et certaines parties du corps du patient – plus petits, plus grands, plus proches ou plus distants qu’ils ne le sont en réalité. Il se manifeste plus particulièrement dans l’enfance, souvent à l’approche du sommeil, et peut disparaître à l’âge adulte. Sa prévalence et son origine restent inconnues, mais il survient parfois en cas de migraine, de crise d’épilepsie, de tumeur au cerveau ou de prise de psychotropes.

La synesthésie – Cette autre forme de perception brouillée se traduit par une étrange combinaison des sens qui conduit le patient à associer des chiffres avec des couleurs, des sons avec des goûts ou d’autres sensations. Une personne sur 200 pourrait être atteinte de ce trouble, souvent à son insu. Pour les scientifiques, ce phénomène pourrait résulter d’une activation croisée de différentes régions du cerveau spécialisées dans différentes fonctions. Une théorie veut que la plupart des enfants en bas âge présentent ce genre de connexions croisées mais que les associations disparaissent progressivement à mesure qu’ils grandissent. La synesthésie est un trouble généralement bénin et souvent associé à la créativité.

La maladie des sauteurs du Maine – Les réactions provoquées par une grande surprise – tension musculaire, augmentation de la fréquence cardiaque et sentiment d’alerte – ne durent que quelques secondes. Mais, dans cette maladie, observée pour la première fois en 1878 chez des Canadiens français qui exerçaient le métier de bûcheron dans la région du lac Moosehead, dans le Maine, les réactions sont très amplifiées. Les patients sautent, s’agitent, bougent leurs membres dans tous les sens, et obéissent aux ordres les plus brusques même au risque de se blesser ou de blesser un proche. Cette pathologie a été également observée chez des ouvriers de Sibérie et de Malaisie. Certains scientifiques l’attribuent à une mutation génétique qui bloque la libération de glycine, un neurotrans­metteur inhibiteur du système nerveux central. D’autres pensent qu’elle est davantage liée à des facteurs psychologiques que neurologiques et qu’elle est peut-être causée par un mécanisme de défense renforcé par le fait de travailler et de vivre dans des lieux fermés. 


Le syndrome de Stendhal –  Les visiteurs épuisés des musées semblent souvent sujets à des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges et des hallucinations face à une œuvre d’art. Mais le phénomène est particulièrement fréquent à Florence, en Italie. Dans les années 1970, une psychiatre italienne a observé ce trouble chez plus de 100 visiteurs et elle l’a baptisé syndrome de Stendhal, car l’écrivain avait vécu une expérience similaire en visitant Florence en 1817. 


Le syndrome de Paris – Cette variante du syndrome de Stendhal touche essentiellement les touristes japonais. Tous les ans, une dizaine d’entre eux sont victimes d’une sévère dépression dans la Ville lumière. Dans les années 1980, un scientifique japonais a avancé l’idée que la désorientation dont ils étaient victimes était due à un ensemble de facteurs : épuisement, barrière de la langue et difficulté à concilier leur vision idéalisée de Paris avec la réalité moderne.


Le syndrome de Jérusalem – Depuis le Moyen Age, on rapporte des cas de visiteurs saisis de psychose religieuse à Jérusalem. Dans les années 1930, des psychiatres israéliens ont officiellement décrit cet état, dans lequel des touristes se prennent pour des personnages bibliques et font d’étranges déclarations sur les Lieux saints. En 2000, un article du British Journal of Psychiatry indiquait qu’entre 1980 et 1993 quelque 1 200 personnes présentant ce syndrome avaient été orientées vers un hôpital psychiatrique. Si certaines avaient déjà souffert de troubles mentaux, d’autres semblaient en parfaite santé mentale et ont repris une vie normale. Melinda Beck – The Wall Street Journal…

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4 réponses à “Dis-moi quelle est ta tribu je te dirai qui tu es”

  1. 27 10 2012
    chanel classic flap bag (08:09:13) :

    What’s up, I just wanted to tell you, you’re dead wrong. Your blog doesn’t make any sense.
    chanel classic flap bag http://chanelclassicflapbag.tumblr.com/

    Répondre

  2. 3 12 2012
    Canada Goose Jakke Butik (05:49:21) :

    There’ll be some sport reviews on TV.What do you think? Here you are.Are your grandparents still living? So long.I didn’t know he was the richest person in the worldI didn’t know he was the richest person in the worldThe eggs are sold by the dozen.Which would you prefer? I can’t afford to go to a restaurant every day.

    Répondre

  3. 21 12 2012
    return man 2 (21:06:42) :

    What an excellent internet site.
    return man 2 http://returnman-2.tumblr.com/

    Répondre

  4. 9 08 2015
    https://bijouxtutti.wordpress.com (12:18:15) :

    Magnifique texte ! Une parenthèse pour vous renvoyer le site d’un boutique en France à Vincennes de bijoux fantaisie.

    https://bijouxtutti.wordpress.com

    Répondre

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